Zero-déchets : une soirée très appréciée à la médiathèque de Truchtersheim

 
Vendredi 1er décembre 2017, le groupe local Kochersberg d’Alsace Nature, organisait en partenariat avec la médiathèque et la Communauté de Communes du Kochersberg, une soirée-débat sur le thème de la réduction des déchets.
171201-affiche-soiree-dechets-MIKAprès une introduction poétique et littéraire, par Carine Marcot, directrice de la Médiathèque, Maurice Wintz, responsable du groupe local d’Alsace Nature, a présenté rapidement la thématique de la soirée et remis dans un contexte global la nécessaire réduction des déchets à la source.
Thomas Hussenet, chargé de mission à la Cocoko sur le plan des déchets ménagers, a appuyé ce propos avec des exemples concrets et rappeler le principe : extraire, produire, consommer et jeter. Il a insisté sur le gaspillage et sur l’accumulation de montagnes de déchets dans le monde (sur terre et dans l’océan) …
Ensuite, la famille « Zero Déchets », Marc et Marie Hoffsess, ont partagé leur expérience. Depuis septembre, toute la famille s’est lancée dans un défit : ne rien acheter qui ne soit recyclable et ne produire aucun déchet. Ils ont longuement expliqué leur démarche et leurs expériences pour arriver à une consommation réfléchie et minimaliste.
Si le but n’est pas que tout le monde n’achète plus rien et aille aussi loin qu’eux, ils ont donné des exemples concrets pour inciter chacun à réduire sa consommation de déchets – et donc sa consommation tout court – et ont répondu aux multiples questions sur le sujet.
La soirée s’est terminée par le verre de l’amitié, l’occasion de poursuivre la discussion … et de soulever d’autres questions liées aux problèmes d’environnement dans le Kochersberg.
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Voir l’article des DNA paru le 8 décembre 2017 -Vivre-sans-dechets

[Découverte de la semaine] : Le Busard des roseaux (Circus aeruginosus)

[Découverte de la semaine] : Le Busard des roseaux (Circus aeruginosus)

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Busard des roseaux © Pierre Matzke LPO

Le busard des roseaux est un rapace de taille moyenne, à la silhouette fine et aux longues ailes coudées. Il vole les ailes en « V » au-dessus des marais et des prairies à la recherche de nourriture. Celle-ci est composée pour l’essentiel d’oiseaux, de mammifères aquatiques et de batraciens. Le mâle a la queue et les ailes d’un gris cendré. La femelle est brune avec une calotte jaune sur la tête.
Le busard des roseaux se reproduit en Alsace, dans les roselières des Rieds, des anciens bras du Rhin ou bordant les gravières. Plus rarement, il installe son nid dans les cultures. Il est aussi observé lors des migrations aller et retour, mais il n’hiverne pas.

Cette espèce est au bord de l’extinction en Alsace, moins d’une dizaine de couples nichent annuellement, alors qu’ils étaient 18 en 1987. La disparition des zones humides et les importantes modifications agricoles qui ont touché l’Alsace lui ont été très préjudiciables, notamment le comblement et le drainage des zones humides. L’extension du maïs sur de grandes surfaces lui a également été défavorable en banalisant ses zones de chasse.
Pour en savoir plus sur le Busard des roseaux, n’hésitez pas à vous rendre sur le site de la Ligue pour la Protection des Oiseaux – délégation Alsace : https://alsace.lpo.fr
Les 29 et 30 avril, en route pour le 2ème festival des Bishnoïs

Les 29 et 30 avril, en route pour le 2ème festival des Bishnoïs

 

Les opposants au GCO (dont Alsace Nature) organisent leur 2ème festival du Bishnoï dans la forêt de Kolbsheim sur la commune d’Ernolsheim-sur-Bruche.
Depuis l’année dernière, il s’est passé beaucoup de choses : des arbres sont tombés, des pelleteuses ont fouillé… pour autant, la résistance n’a pas dit son dernier mot. Elle est là, déterminée, fière et s’active depuis des mois.
 

«La révolte des arbres » signe l’entrée officielle des arbres encore debout dans la bataille. Ils auront besoin de chacun de nous, de vous, de toutes et tous ici autour de Strasbourg, mais aussi d’Alsace et au-delà, pour assurer leur marche en avant vers la victoire. Ni autoroute, ni Vinci… Seules les alternatives au tout voiture-camion peuvent répondre aux problématiques que connaît la capitale alsacienne en agissant directement sur le trafic lui-même.
Non, Vinci n’a pas encore gagné le droit de construire son autoroute.
Les 29 et 30 avril, envoyons un message fort et clair. Autour de concerts, de visites naturalistes, d’un village de la convergence et plein d’autres surprises, rencontrons-nous, d’ici ou d’ailleurs et ensemble, faisons vivre la flamme de l’espoir. Pas pour nous, mais pour nos enfants !
Rendez-vous le samedi 29 avril à partir de 12h.

Pour + d’infos cliquer ICI (programme, accès …)
 
Télécharger l’affiche
 
 

Fuite massive à la centrale de Fessenheim : EDF enfin condamnée !

Début 2015, la centrale de Fessenheim avait dissimulé l’ampleur d’une fuite de 100 m3 d’eau sur le réacteur n° 1, qui avait endommagé des équipements et imposé un arrêt d’urgence. Pour le relancer au plus vite, EDF s’était contentée de réparations effectuées à la va-vite qui avaient débouché sur une nouvelle fuite..

Suite à la plainte déposée par 5 associations, le Tribunal de police de Guebwiller vient enfin de sanctionner EDF. Les associations se réjouissent de cette condamnation.

Une fuite massive camouflée en « défaut d’étanchéité »

Le 28 février 2015, le réacteur n° 1 de la centrale nucléaire de Fessenheim a été arrêté, officiellement suite à un « défaut d’étanchéité »… Dans les faits, la rupture d’une tuyauterie avait déclenché une fuite de 100m3 d’eau, qui avait projeté des éclaboussures en salle des machines jusqu’à 10 mètres de haut et provoqué des court-circuit sur des équipements électriques. Par ailleurs, cette fuite avait fait dangereusement baisser le niveau d’un réservoir destiné au refroidissement du réacteur, imposant son arrêt en urgence.
Suite à cette fuite, EDF s’était engagée auprès de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) à ne remettre la tuyauterie en eau qu’une fois les causes et les conséquences du problème analysées. Or EDF s’était contentée de réparations rapides, ne remplaçant qu’un mètre de canalisation. Le 5 mars, sans attendre le retour d’analyse, la tuyauterie a été remise en eau, en pleine visite des inspecteurs de l’ASN… avant de se rompre à nouveau sous leurs yeux, à un mètre de la précédente cassure !

Les magouilles d’EDF épinglées par la justice

Suite à cette fuite, EDF avait gardé le silence, ne fournissant qu’une information incomplète à la Commission Locale d’Information et de Surveillance de Fessenheim. Le président de l’ASN avait lui-même fustigé cette attitude, jugeant cette communication « décalée »…
Le 21 avril 2015, une plainte commune contre EDF a été déposée par le Réseau “Sortir du nucléaire“, Alsace Nature, le Comité pour la Sauvegarde de Fessenheim et de la Plaine du Rhin, Stop Fessenheim et Stop Transports-Halte au Nucléaire.
Lors de l’audience, le 5 octobre 2016, EDF s’était surpassée dans la mauvaise foi, niant l’existence d’une inondation interne et prétendant apprendre au représentant de l’ASN ce qui constituait ou non une infraction !
La justice ne s’y est pas trompée : ce 8 mars 2017, EDF a été condamnée à plusieurs amendes par le Tribunal de police de Guebwiller et, en dépit de sa demande, cette décision sera inscrite à son casier judiciaire. Les associations se félicitent de cette condamnation de l’exploitant délinquant.

Fessenheim doit fermer immédiatement !

Ces fuites en série étaient la conséquence directe du vieillissement et du mauvais entretien des installations. Pour éviter qu’EDF ne récidive et ne dissimule à nouveau d’autres incidents après des réparations effectuées à la va-vite, il n’existe qu’une solution : arrêter définitivement et dès maintenant cette centrale en fin de vie !
Cette fermeture est urgente et va de soi. Cette centrale en fin de vie, située en zone sismique et inondable, menace toute une région européenne. En outre, elle cumule les pannes et son réacteur n° 2, arrêté depuis huit mois en raison d’un générateur de vapeur suspect, n’est toujours pas autorisé à redémarrer. Du point de vue de la production d’électricité, l’année 2016 aura été la pire pour elle depuis plus de 25 ans.
Malgré cela, en dépit de concessions inacceptables du gouvernement à EDF, le décret abrogeant l’autorisation d’exploitation de Fessenheim n’est toujours pas signé. Repoussé à 2018, son arrêt reste absurdement tributaire de la mise en service de l’EPR de Flamanville.
Les 11 et 12 mars 2017, les associations appellent à se rassembler à Strasbourg puis à Fessenheim pour dire non au nucléaire et exiger la fermeture immédiate de cette centrale !
En savoir plus : http://www.sortirdunucleaire.org/Fessenheim-fuites-en-serie
 
Marie Frachisse – Coordinatrice des questions juridiques
Réseau Sortir du Nucléaire