[Découverte de la semaine] –  Lamproie marine (Petromyzon marinus)

[Découverte de la semaine] – Lamproie marine (Petromyzon marinus)

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La Lamproie marine est une espèce de poisson sans mâchoire. Elle possède une disque buccal garni de nombreuses pointes cornées et d’une lame courte armée de deux pointes contiguës. Son corps est marbré, elle possède deux longues nageoires dorsales distinctes. Le mâle à une taille maximale de 120 cm pour une masse maximale connue de 2 kg. La longévité maximale connue pour la Lamproie marine est de 9 ans.

Les jeunes sortent de l’œuf au stade larvaire, ils sont aveugles mais sensibles à la lumière. Enfouis dans la vase ou des substras sablo-vaseaux, ils se nourrissent par filtration. Une fois qu’il ont atteint une certaine longueur, les larves se métamorphosent ensuite en jeunes lamproies qui entament une vie parasitaire en se nourrissant des tissus et du sang du poisson hôte. En effet, les Lamproie peuvent s’accrocher à diverses espèces de poisson, pour se faire transporter quand elle sont jeunes ou pour se nourrir quand elle sont plus âgées. Au bout d’un ou deux ans, les Lamproies marines on atteint leurs maturité sexuelle et cessent de se nourrir pour remonter les courts d’eau où elles vont frayer puis mourir.

Principalement aux Etats-Unis dans les Lac Champlain et dans les Grands Lacs, la Lamproie marine est considérée comme nuisible, un catégorie spéciale de pesticides dits lampricides est utilisé contre elle. Des mâles stérilisés sont aussi introduit dans les rivières en période de reproduction pour tromper les femelles. En Alsace, la Lamproie marine est inscrite sur la Liste Rouge des espèce menacées.

Nettoyage des berges de l'Ill : un franc succès !

Nettoyage des berges de l'Ill : un franc succès !

Samedi denier Alsace Nature, en partenariat avec l’Eurométropole et les associations de plongeurs, organisait pour la première fois un nettoyage des berges et des profondeurs de l’Ill, à Strasbourg.
Cette opération fut un véritable succès : plus de 300 personnes ont répondu à l’appel et sont venues bénévolement ramasser les déchets le long des berges.
 
Pourquoi ramasser les déchets ?
Les cours d’eau constituent l’une des sources principales de déchets provenant de l’intérieur des terres vers le littoral.
Pleinement consciente de ce phénomène, et largement impliquée dans la lutte contre les déchets, Alsace Nature a proposé à l’Eurométropole de lancer l’opération Nettoyage, à la fois pour empêcher que des déchets supplémentaires se retrouvent dans les cours d’eau et la mer (à petite échelle certes), mais aussi pour que cette opération soit une action de sensibilisation de tous à ce problème.
 
Partenaires associatifs
Merci aux associations de plongeurs : comité départemental de plongée (Plongée Ffessm, à l’association Ried Bleu ainsi qu’aux sauveteurs plongeurs de l’ASR – Assistance Sauvetage Recherche), qui ont beaucoup contribué au succès de l’opération.
Merci aussi aux bénévoles sur les stands des associations
Zéro Déchet Strasbourg, Alter Alsace Energies, Groupe Jeunes d’Alsace Nature, Alsace Nature, La Maison du Compost qui étaient présents pour échanger avec le public et proposer des petites activités !
 
 
Bilan : ce qu’on a ramassé
Dans la collecte à pied : 70 bouteilles de verre, 5500 mégots, 150 canettes en alu, 100 capsules, 60 bouteilles plastiques et 26 sacs remplis d’ordure diverses (majoritairement des emballages alimentaires, du plastique…)
Les atypiques : 1 jean, 1 sac à dos, 2 couvertures, un tube PVC, une lumière de vélo, 1 baril d’olives vertes de 7 kg.
Au fond de l’eau : beaucoup de métal (les déchets plus légers sont emportés par le courant), 4 vélos , une vingtaine de barrières, une poubelle…
 

 
 
La presse en parle :
http://www.20minutes.fr/planete/2172063-20171120-strasbourg-velos-panneaux-routiers-decouverts-fond-ill-centre-ville
(en cours de rédaction)
 

Les polistes : ces mal aimées, redoutées, qui construisent à ciel ouvert

Les polistes : ces mal aimées, redoutées, qui construisent à ciel ouvert

Allumant la radio de la renault qui me mène au boulot, un speaker me réveille, s’alarme : 80% des insectes ont disparu ! Quelques minutes plus
tard, une mauvaise nouvelle ne venant jamais seule, 2 autres infos sont diffusées qui ombragent ma journée : le glyphosate continuera d’être distribué, et, au nom de l’industrie écologique, une gigantesque mine va être forée, au coeur d’une réserve naturelle préservée du Congo !
Peut-être ne vous surprendrais-je pas en vous disant que la petite aiguille du cadran conceptuel de la « Doomsday Clock »*, inventée par nos savants pour mesurer le temps qui nous sépare de notre fin, n’est plus qu’à 2mn 30 des 12 coups fatidiques ?

« Y’a pas à tortiller, si le bon Dieu nous laisse faire,
il va bientôt faire nuit, Docteur Schweitzer… »

Marmonnant en résonance ma défiance pour ceux qui nous gouvernent à leurs profits, je vais vous parler de l’une de mes amies dont le devenir s’est tout dernièrement, lui aussi, assombri : la pauvre est sans patrie. Elle était, pourtant, il y a un mois encore, la régente d’un joli petit château propret fait de papier mâché. Il s’agit d’une reine : la survivante des guêpes-polistes qui nichaient, cette année, dans notre boîte aux lettres…
– Poliste ? Késkecé ?! M’interroge le père Lucien en dissimulant tant bien que mal, derrière son dos, son pulvérisateur d’arboriculteur-killer, chargé prêt à flinguer…
Les polistes sont apparentées aux « guêpes ». On reconnaît facilement leurs nids : les alvéoles sont apparentes, non revêtues de la membrane grisâtre qui empaquète les castels cartonnés de leurs cousines germaines, saxonnes et vulgaires. Les polistes font partie des guêpes dites paisibles.
En règle générale, nid visible = guêpes non agressives !
Au meyersbuhl nous testons chaque année la non-belligérance naturelle de ces mal aimées, redoutées, qui construisent à ciel ouvert. Aux polistes, j’ajouterais nos dolichovespula qui concoctent à l’air libre, dans les buissons, ou suspendues aux poutres, leurs nids taillés comme des ballons de rugby.
Mes visiteurs, je dois l’avouer, ne voient pas toujours d’un très bon oeil certaines de mes expérimentations : le nid d’au dessus de la fenêtre de la cuisine et celui, encore plus gros, de la niche basse des canards, peuvent paraître farfelus ! Se faufiler à moitié courbé avec quelques centaines de bestioles armées, prêtes à piquer, à un moins d’un mètre du crâne, demande une vraie confiance envers ceux qui prônent la cohabitation !
Le résultat est éloquent : accident = 0.
En revanche, il nous faut bien reconnaître que les nids des guêpes germaines et vulgaires, dissimulés ou enterrés sont dangereux quand mal placés. Il faut voir la hargne qu’ont certaines ! Telles de vieilles infirmières missionnées pour piquer, elles ne vous lâchent – et paf ! – qu’après avoir
bien enfoncé leur aiguille, minuscule, mais ô combien douloureuse, dans la partie, parfois la plus charnue, de votre individu !
Nids cachés = faut se méfier : danger…
Cela étant écrit, adopter le bon réflexe, n’est pas gazer !
Option « balisage »
– Une colonie s’était installée dans une mangeoire fermée destinée, l’hiver, au nourrissage des oiseaux, nous avons balisé la zone, telle une scène de crime, condamnant tout passage de devant le trou d’envol.
Option « éloignement »
– Un nid était confectionné dans un coffre à jouets, près de la porte. Un matin, profitant d’une température qui avoisinait les 8°, grimé en apiculteur, j’ai relogé le nid dans un tonneau, délocalisant l’ensemble derrière un tas de bois, en un lieu plus éloigné, afin que chacun puisse vivre en paix…
2 raisons devraient nous faire opter pour LA préservation à tout prix :
A : les guêpes sont, avant tout, de très bonnes pollinisatrices !
B : et d’incroyables pourfendeuses de mouches : un observateur a relevé qu’un nid de 200 résidents capturerait, par jour, près de 1500 mouches !
Certains parlent carrément, pour des nids plus importants, d’un prélèvement de 3000 à 4000 proies !
Vous ne trouverez aucun insecticide gratuit, aussi actif, si peu nocif !!!
Pour en revenir à mon amie, comme toutes ses consoeurs couronnées jaune et noir, armées d’un aiguillon pour sceptre, la voici orpheline : ses sujets, doucement, se sont tous éteints, endormis, engourdis par le froid… Pour tenter de survivre aux mois à venir, elle s’est enfui de son fabuleux logement cartonné, trop froid, trop calme, trop sinistre, et a rejoint pour lieu d’exil, un grenier, un bûcher, un compost… Au refuge, nous favorisons évidemment la prolifération de tels endroits : n’oublions pas que nos infortunées reines portent au-dedans de leur ventre les « guêpes » quiféconderont nos fleurs, l’année prochaine !
J’ai ramassé à des fins d’ « expos » quelques nids, mais ai gardé, dans la boîte aux lettres, le château de papier délaissé. Au coeur de l’hiver quand vent, glace, et neige, frapperont, relevant mon courrier, je penserais à cette future maman… J’ai jusqu’en mars, à présent, pour bien lui préparer, au potager, au verger, dans les haies, son printemps.
Allez, finissons par un petit « saviez vous que… ». Pour coucher leurs écrits, nos ancêtre usaient de chiffons recyclés ! Mais voilà qu’en 1720, un certain M. Réaumur comprend la confection d’un nid de guêpes : le papier est réalisé à partir de fibres de bois mâchés. La folle histoire de la papeterie moderne est lancée…
À bientôt pour un nouvel écho,
* la Doomsday Clock inventée peu au début de la guerre froide est régulièrement mise à l’heure par les Directeurs du bulletin des scientifiques atomistes de Chicago. Minuit représente bien entendu la fin du monde ! En 1947 nous étions à 7 mn de l’heure fatidique…

[communiqué] Les collectivités tentent une riposte…quitte à renouer avec les mensonges !

[communiqué] Les collectivités tentent une riposte…quitte à renouer avec les mensonges !

Cette semaine est particulièrement agitée autour du dossier GCO. Lundi la FDSEA a mené une action violente contre le siège des associations de protection de la nature et aucune voix ne s’élevait chez les responsables politiques pour dénoncer les méthodes employées.
forêt de Kolbsheim - 20 sept.2017 au matinAlors qu’aujourd’hui des citoyens alsaciens se sont physiquement opposés au début des déboisements de la forêt de Kolbsheim, les Dernières Nouvelles d’Alsace relatent le fait que des grands élus et deux présidents de chambres consulaires réagissent, dès ce soir, en faisant appel au Premier Ministre pour passer en force le projet de Grand Contournement Ouest de Strasbourg.
Malgré le fait que la gestion de ce dossier par le concessionnaire accuse de très nombreuses approximations, des travaux illégaux, le non-respect des arrêtés préfectoraux et ministériels émis jusqu’alors, les élus n’hésitent pas à demander au Premier Ministre qu’il les « rassurent sur une réalisation dans les délais de cette infrastructure ». Drôle de positionnement pour des élus de la République.
Au passage, remarquons que ce sont toujours les mêmes qui se mobilisent pour défendre un projet dépassé, dont tout le monde sait qu’il ne répond pas aux enjeux réels. Ceci en usant des mêmes contrevérités ressassées à l’envi : désengorger Strasbourg, soulager de milliers d’automobilistes prisonniers des bouchons de l’A35 ; il ne manque que la diminution de la pollution de l’air mais ils ont dû hésiter en cette journée nationale de la qualité de l’air. Devant une telle rhétorique surannée, on peut s’inquiéter de l’avenir de la planète. D’autant qu’on perçoit également entre les lignes, l’air de « l’environnement, ça commence à bien faire »…Les personnes qui se préoccupent vraiment de ces questions savent bien que l’urgence et l’enjeu sont de « changer de logiciel », notamment pour tenter d’éviter la catastrophe écologique qui s’annonce. Dans ce conflit, il y a quelque chose de la querelle des Anciens contre les Modernes. Nous osons croire que le Premier ministre se range du côté des Modernes
D’autant qu’il faut souligner que jusque-là, l’Etat, au niveau local et ministériel, a saisi l’importance de ces enjeux et ne considère pas les questions environnementales comme accessoires. Cette  lucidité des représentants de l’Etat a permis de mettre un terme assez rapidement à la confrontation qui s’est entamée ce matin. Lucidité sur le fait d’éviter un affrontement d’une part mais aussi lucidité sur l’application de l’arrêté préfectoral qui autorise Vinci à réaliser, sous conditions, les travaux préparatoires. Lucidité enfin sur le respect des outils qu’il a créé et notamment le Conseil National de Protection de la Nature qui s’est prononcé sur la gestion du dossier par le concessionnaire en émettant un avis défavorable.
Faire appel de cette manière au Premier Ministre pour espérer qu’il renie ses ministres est une curieuse perception du fonctionnement démocratique.
Ainsi, nous saisissons nous aussi le Premier Ministre pour une rencontre autour de ce projet et pour pouvoir, au cours d’une audience, lui exposer la réelle situation de ce projet, les risques qu’il fait courir à l’Etat français vis-à-vis des partenaires européens, l’absence de solutions qu’il apportera tant sur la congestion de Strasbourg que pour le scandale sanitaire de la qualité de l’air et tout autre éclaircissement que le Premier Ministre voudrait avoir.
Plus que jamais ce dossier reste la plus mauvaise réponse apportée à des vrais problèmes de milliers de nos concitoyens !
 

[Découverte de la semaine] Cerf élaphe (Cervus elaphus)

[Découverte de la semaine] Cerf élaphe (Cervus elaphus)

Appelé aussi cerf rouge ou cerf d’Europe, le cerf élaphe est le plus grand mammifère présent dans notre région. La coloration de son pelage varie fortement selon les saisons, l’âge et le sexe du cerf. Cela va d’un brun-roux en été à un gris-brun en hiver. Le mâle a généralement un pelage plus sombre que la femelle.
A la naissance le faon pèse 6 à 9 kg. Le poids de la femelle, la biche, varie entre 90 à 130 kg quant à celui du mâle, il varie entre 160 à 230 kg.
Le cerf élaphe est un herbivore ruminant. Il se nourrit de bois (bourgeons et jeunes pousses d’arbres), de graminées, de lierre, et d’autres plantes herbacées ainsi que de fruits. Un adulte consomme en moyenne de 10 à 15 kilos de végétaux frais par jour.
Il vit dans les grands massifs de forêt, surtout en zone de bois clairs comme les trouées et clairières avec prairies. Mâles et femelles adultes vivent séparés la majeure partie de l’année. Les hardes matriarcales sont composées de biches et leurs faons, de bichettes (jeunes biches) et une partie de l’année de jeunes cerfs.
Les bois, ramures présentes chez les mâles uniquement, à ne pas confondre avec des cornes, sont des productions osseuses qui, comme chez tous les cervidés, tombent et repoussent chaque année. Chez le cerf, ceux-ci tombent avant l’été et repoussent durant l’été. Le cerf fraye alors ses bois en les frottant de façon répétitive sur les arbres afin de les aiguiser en prévision des affrontements d’automne lors du rut.
Cette période qui a fait la réputation du cerf, celle où l’on peut entendre le fameux brame. Il résonne dans toute la forêt de la mi-septembre (deuxième quinzaine) à la mi-octobre. Plus l’été a été chaud, plus le brame est tôt en saison. Cette période est idéale pour l’observation des cerfs et biches car ils sont rassemblés dans des zones dégagées. Les cerfs sont aussi beaucoup moins craintifs, ils sont concentrés sur la quête amoureuse.