[Découverte de la semaine] La Sterne pierregarin (Sterna hirundo)

[Découverte de la semaine] La Sterne pierregarin (Sterna hirundo)

Common Tern with dinner
La Sterne pierregarin ou Goélette, ou encore, Hirondelle de mer, fait parti de la famille des laridés.
Cet oiseau mesure 31 à 35 cm de longueur pour une envergure de 82 à 95 cm et une masse de 90 à 150 g .
Sol vol rappelle celui d’une hirondelle, ce qui lui a valu le surnom d’hirondelle de mer.
Elle consomme de petits poisson (surtout éperlans et lançons en mer) et invertébrés aquatiques. Elle capture des insectes à la surface. Pour se nourrir, la sterne pierregarin repère les bancs de poissons et se positionne au dessus en faisant un vil stationnaire de quelques puis plonge en piqué pour saisir sa proie.
Elle présente une grande aire de répartition, qui s’étend de l’Europe à l’Asie ainsi que l’Amérique du Nord jusqu’aux Caraïbes. Mais l’espèce n’est présente que localement et n’est courante que sur les littoraux. Il lui arrive de nicher en colonies que sur quelques cours d’eau naturels.
Elle hiverne au large de l’Afrique, l’Australie et le Nouvelle Zélande.
En Alsace, la Sterne pierregarin ne niche qu’en plaine, en petites colonies dispersées le long du Rhin et dans quelques gravières. Au cours des dernières années, l’effectif nicheur a oscillé entre 100 et 135 couples, répartis en une quinzaine de colonies et des couples isolés.
Elle niche sur le substrat brut des îles et îlots constamment régénérés par les crues des fleuves. Historiquement, elle fréquentait les îlots sablo-graveleux du Rhin avant sa canalisation.
A partir du milieu des années 1980, des radeaux recouverts de graviers (« Les radeaux à sternes ») ont été installés sur certains plans d’eau, afin de favoriser sa nidification.
Migratrice au long cours, la Sterne pierregarin quitte la région en août-septembre pour rejoindre les côtes d’Afrique occidentale et revient en avril.
Lors de ses migrations, La Sterne pierregarin fréquente aussi bien les zones côtières que l’intérieur des terres, dans les habitats les plus divers. A l’intérieur des terres elle est liée au rivières et aux lacs, sur le littoral, elle niche de préférence sur des îlots rocheux, mais aussi sur des plages et au bord de marais. Le nid est un creux dans le sable ou la terre sèche. Une ponte de 2 à 4 œufs est effectuée puis couvée entre mai et juillet, les œufs sont couvés.
Par le passé, la pollution du Rhin constituait un problème majeur pour l’espèce : adultes et œufs étaient fortement contaminés par le mercure et des organochlorés. Grâce à un programme de lutte contre la pollution, 9° % de celle-ci a pu être résorbée entre 1976 et le début des années 1990. Cette amélioration de la qualité des eaux du fleuve a permis une reconstitution de l’effectif nicheur de la Sterne pierregarin : de 15-20 couples en 1976, sa population est passé à environ 210 couples en 2004.
De nos jours, la principale menace concerne la dégradation des sites de nidification : en l’absence de dynamique alluviale suffisante, la plupart des sites qui servaient à la nidification se sont végétalisés (herbacées denses et ligneux) et sont devenus défavorables. Des essais sont menés afin de concevoir des techniques d’entretien qui permettent de conserver un substrat nu sur les musoirs hydroélectriques, sans usage de produits phytosanitaires. Mais la tâche s’avère plus complexe que prévu et la solution idéale, à un coût raisonnable, n’a pas encore été mise au point. Dans l’immédiat, la sauvegarde de la Sterne pierregarin dans notre région passe par l’installation de « radeaux » à leur intention. Ceux-ci nécessitent toutefois un suivi et un entretien très réguliers.

[Communiqué de presse] Fermeture de la ligne train Sélestat-Lièpvre : une erreur pour Alsace Nature

[Communiqué de presse] Fermeture de la ligne train Sélestat-Lièpvre : une erreur pour Alsace Nature

Alsace Nature souscrit entièrement à la motion adoptée lors de la réunion du Pôle d’équilibre territorial et rural d’Alsace Centrale ainsi qu’au contenu du  communiqué des associations Trajets et Adeap.

La fermeture de la ligne entre la gare de Sélestat et la zone d’activité de Bois l’Abbesse à Lièpvre n’est pas seulement une erreur dans le domaine du transport de marchandises, mais impacte aussi l’avenir économique et écologique du Centre Alsace, les deux vallées de Villé et Sainte-Marie-aux-Mines incluses. Une ligne ferroviaire qui a fonctionné jusqu’à ce jour et dont l’entreprise Hartmann aimerait continuer à se servir ne doit pas disparaître pour une simple considération de coût immédiat. La dépense externe du trafic routier (la construction, la gestion et l’entretien des routes) est largement prise en charge par le contribuable ce que diminue considérablement son coût kilométrique au détriment du transport ferroviaire auquel n’est accordé qu’un rôle marginal. Mais ces données pourront changer et changeront certainement dans l’avenir. Évolution climatique, affaiblissement des ressources et augmentation du coût du pétrole, possibilité d’une éco-taxe, tous ces facteurs peuvent intervenir dans ce déséquilibre artificiellement maintenu jusqu’à ce jour.
Certains élus et institutions commencent à s’intéresser d’ailleurs à des modes alternatifs et les subventions au transport routier pourraient bientôt se voir affectées à d’autres formes de déplacement plus respectueuses de l’environnement mais aussi de la qualité de vie et de la santé des riverains.
D’ici là il faudrait trouver des solutions rapides pour ce petit axe Sélestat-Lièpvre. Faudrait-il changer l’opérateur privé, ou modifier le statut de la ligne (en la faisant sortir par exemple du réseau SNCF afin d’en faire un embranchement industriel) ? Il faut espérer en tout cas que des industriels tel que Hartmann, connus pour leur sensibilité aux problèmes environnementaux, trouveront une solution adaptée pour sortir de cette impasse.
Il nous semble enfin indispensable que l’avis d’Alsace Nature, comme celui des autres associations issues de la société civile soit pris en compte dans ce débat.
Alsace Nature Groupe Local Lièpvrette, Val de Villé et Alsace Centrale.