vendredi 4 Sep 2020 | A la une, Agriculture et Alimentation, Aménagement du territoire, Déchets, Eau et zones humides, Energies Climat, Forêt, Nature, Pollutions et santé, Réseaux Thématiques
ALSACE NATURE vous invite au festival des 10 jours VERT le Futur, organisé par une poignée de bénévoles passionnés, en partenariat avec plusieurs associations (dont Alsace Nature) et la commune de Kolbsheim
« Cette année 2020 porte l’espoir d’une prise de conscience et de la construction d’un soit-disant monde d’après.
Avec 10 jours VERT le futur, nous vous invitons à penser et imaginer le monde de maintenant !
Ce que nous faisons du présent détermine les sourires ou les larmes de demain. Ça commence par là, maintenant, localement et ensemble, découvrir, partager, s’émerveiller.
C’est l’esprit du rendez-vous que nous vous fixons du 10 au 20 septembre à Kolbsheim.
Là où s’est concentrée une partie de la lutte contre la construction d’une autoroute, alors que les travaux de celle-ci ont repris intensément à l’aube du déconfinement, il s’agit, aujourd’hui, de
construire des déviations imaginaires qui deviendront la réalité du futur.
Dix jours pour réfléchir et infléchir le monde de maintenant et découvrir des films passionnants, des conférences et des débats constructifs, des expositions vivifiantes, des concerts sous les arbres, des spectacles dans la rue et dans les champs… »
Voir le Programme des 10 jours VERT le Futur
— appel à bénévoles —-
Nous recherchons des volontaires pour aider lors des différents événements : accueil pour respect des consignes COVID, stands vente goodies, installation/rangement matériel …
Si vous êtes disponible 1heure, 2 heures ou + lors de ces 10 jours, merci de nous envoyer un mail à actu@alsacenature.org, nous reprendrons contact avec vous pour les détails pratiques.
Merci d’avance pour votre soutien !!
Pourquoi ces 10 jours ?
Pourquoi ces dates ?
Pourquoi Kolbsheim ?
Pourquoi tant de vert ?…
10 septembre 2018 – 20 septembre 2017 Vert le Futur…
Sans détour, mais sur des chemins de traverse, c’est l’indéfectible force d’une lutte citoyenne contre un projet autoroutier d’un autre âge (le Grand Contournement Ouest de Strasbourg) et l’engagement pour la préservation de notre planète qui sont le socle des 10 jours VERT le Futur.
Sans conteste, mais avec immense chagrin, Kolbsheim puis Vendenheim ont perdu leurs forêts manu militari à l’aube du 10 septembre 2018. Les pelleteuses sont aujourd’hui à l’œuvre. La poussière vole. Les arbres sont tombés comme des allumettes sur tout le tracé de l’autoroute et le béton envahit à une vitesse folle la couronne verte de Strasbourg.
Sans violence, mais avec autant de ferveur que de persévérance, la mobilisation citoyenne contre l’ineptie du GCO a été incroyablement inventive, généré de formidables échanges humains, créé des solidarités, provoqué d’improbables rencontres. Digne autant qu’indignée, bien souvent joyeuse, elle a défié l’injustice et la matraque.
Une lutte courageuse qui a secoué les consciences, bousculé l’ordre établi et fait reculer les machines le 20 septembre 2017 !
à Kolbsheim où la protection de la forêt a marqué le combat contre l’autoroute, un petit collectif venu d’ici et d’ailleurs s’est formé avec l’idée que toutes les énergies déployées pour faire trembler les géants et sauver les arbres ont bel et bien un avenir. Ne pas s’en tenir à la tristesse et perpétuer la mise en commun de nos espoirs, de nos initiatives, de nos actions pour transformer le monde, avec nos armes : l’imagination, la culture, l’art, la réflexion.
vendredi 24 Avr 2020 | A la une, Communiqués de presse, Presse
Alsace Nature propose une démarche pour une refondation écologique
La plupart des pays du monde sont en prise avec une crise sanitaire de grande ampleur. Notre pays, malgré son haut niveau de vie et de technologie, n’y échappe pas. Il faut saluer toutes les personnes qui, souvent situées au bas de l’échelle sociale, investissent leur énergie et leur santé pour soigner les malades ou pour faire en sorte que nos besoins de base continuent à être assurés. L’heure est bien sûr aux soins des malades et à la solidarité, mais aussi à la réflexion sur les premiers enseignements que nous pouvons tirer collectivement de cette pandémie.
L’humanité va se diviser, et elle a déjà commencé… d’un côté ceux qui continueront comme avant et de l’autre ceux qui sont prêts à amorcer un tournant.
Alsace Nature, en toute modestie, souhaite contribuer à ce tournant, à cette réflexion, en portant le regard sur ses domaines de compétence qui sont loin de couvrir tout le champ des enjeux soulevés par le coronavirus. Après quelques constats, nous proposons des pistes pour envisager une « refondation » qui tienne compte des fragilités actuelles, dans certains domaines qui nous semblent cruciaux.
Quelques constats
La pandémie actuelle est une crise mais cette crise ne doit pas faire oublier qu’elle s’inscrit dans un processus beaucoup plus important qui est le changement global (climat, biodiversité, inégalités sociales et environnementales…). Certaines études semblent d’ailleurs montrer que la crise écologique et ses causes aggravent les risques de pandémie de ce type (ponts facilités entre espèces sauvages et humains, consommation d’espèces sauvages, ambiance polluée, élevages industriels et globalisation facilitant la propagation des germes).
Le Covid est une crise, ce qui signifie qu’après le passage de la pandémie on peut s’attendre à revenir à une situation proche de celle d’avant. Le changement global, lui, est au-delà de la crise : le processus engagé ne permet pas un retour en arrière. Il exige des modifications radicales et une adaptation rapide. Le confinement peut donner des pistes.
Cela a déjà été souvent constaté : depuis le confinement, un grand nombre d’indicateurs de pollutions ou de nuisances ont spectaculairement reculé. Ces indicateurs parlent d’eux-mêmes. Qui peut encore croire aujourd’hui que notre modèle économique de croissance dite verte n’est pas intrinsèquement générateur de nuisances à toutes échelles ? Qui peut encore imaginer que la relance de ce modèle ne reproduira pas immédiatement les mêmes effets délétères ?
Bien sûr, il ne s’agit pas de rejeter tous les aspects de notre modèle actuel. Certains développements techniques sont collectivement utiles et contribuent réellement au bien- être du plus grand nombre. Mais notre système est à ce point complexe et imbriqué (les techniques mortifères côtoient les bénéfiques, les intérêts privés sont mêlés aux intérêts collectifs…) qu’il nous faudra faire un effort collectif inouï pour faire le tri entre le désormais utile et le superflu. Car le confinement nous dit que nous pouvons vivre avec moins, que nous pouvons vivre autrement, redécouvrir des choses simples et fondamentales. Ce tri est indispensable.
Mais, nous nous heurtons au problème de la contrainte ou à notre incapacité à nous autolimiter sans menace immédiatement palpable. La crise climatique et écologique a provoqué bien plus de morts prématurées (sans parler des profondes injustices sociales et environnementales) que le coronavirus . Mais aucune des alertes rationnelles énoncées par les scientifiques et les associations depuis des décennies (sur des crises qui jusqu’ici nous touchent peu directement) n’ont été capables de provoquer dans nos pays des réactions aussi rapides et radicales que la peur de la pandémie. C’est dire combien nous sommes collectivement, nos dirigeants en tête, profondément immatures, et combien la refondation à venir doit être radicale.
Refondation ?
De refondation, il en est beaucoup question ces derniers temps. Du ministre de l’économie jusqu’au président de la République, tout le monde jure que « rien ne sera plus comme avant ». Vraiment ? Ce discours, nous l’avons déjà entendu après le Grenelle de l’environnement (2007) où l’on nous promettait d’entrer dans le monde d’après ; après la crise financière de 2008 où on allait domestiquer le capitalisme… Aujourd’hui ces refondations radicales annoncées ne sautent pas aux yeux. En tant qu’association de protection de la nature nous observons plutôt que la mégamachine à détruire au nom du profit a continué à fonctionner de plus belle. Les réglementations protectrices de l’environnement sont plutôt détricotées que renforcées, le GCO n’est pas vraiment un exemple de rupture avec le monde d’avant, l’agriculture industrielle est de plus en plus aux mains du capital mondialisé, la fuite en avant technologique se poursuit avec la 5G…
Pour Alsace Nature, une véritable refondation n’est imaginable qu’à au moins trois conditions :
- Une redéfinition collective de ce que sont les biens communs, c’est-à-dire indispensables, et la mise en place d’une gestion réellement commune de ces biens.
- Un rééquilibrage des rapports de force entre les acteurs. L’accaparement de tous les leviers de commande par une oligarchie (publique et privée) n’est pas compatible avec une gestion juste des biens communs.
- Une refonte radicale des processus de décision au niveau international, européen et local, y compris dans le domaine économique. Aujourd’hui, la plupart des grandes orientations techniques sont décidées en petit cercle et leur opportunité n’est jamais soumise à débat public en préalable.
Il n’y aura pas de refondation crédible tant que les mêmes types d’acteurs fonctionneront avec les mêmes priorités et les mêmes outils de pilotage ! Cela vaut au niveau national et au-delà, comme au niveau local.
Quelques pistes concrètes
Alsace Nature propose de mener collectivement un inventaire de la refondation, en deux temps.
Une première phase de réflexion collective au cours de laquelle Alsace Nature va mobiliser ses adhérents et les citoyens intéressés pour leur permettre d’exprimer leur point du vue sur les quelques thèmes qui nous paraissent cruciaux en fonction de notre objet statutaire.
Je souhaite exprimer mon point de vue !
Pour ce faire, remplissez le formulaire ci-dessous en cochant les thématique sur lesquelles vous souhaitez vous exprimer, indiquez votre mail, cochez « je ne suis pas un robot » et cliquez sur le bouton « envoyer ».
Vous recevrez en fonction de la ou des thématiques choisies, un ou plusieurs mails dans lesquel vous trouverez le lien du document partagé (PAD) ainsi que le mot de passe pour y accéder.
Dans une seconde phase, Alsace Nature propose la mise en place d’instances de concertation thématiques à l’échelle de l’Alsace. Cette concertation pourrait prendre la forme d’une Conférence permanente de la transition écologique, dont les Départements, dans la perspective de la Collectivité européenne d’Alsace, pourraient se saisir. Cette Conférence pourrait passer les politiques publiques et aides économiques au crible des nouveaux enjeux afin de mettre en place les modalités d’une refondation écologique avec les acteurs concernés.
Dans cette perspective, Alsace Nature remettra des propositions détaillées aux instances publiques dans les prochaines semaines.
samedi 29 Fév 2020 | Aménagement du territoire, Groupes Locaux, Nature, Réseaux Thématiques
Le Groupe local d’Alsace Nature – Colmar & environs fait le point sur ce dossier de création à Colmar d’une aire de grand passage pour les gens du voyage. Il n’est pas question ici de contester l’aménagement d’un site pour les gens du voyage mais nous contestons le choix du site !
Un espace de 4,2 ha coincé entre l’A35, la route de Fribourg en sortie Est de Colmar et la rivière Thur et sa ripisylve a été retenu par la préfecture et Colmar/Agglomération en 2019. Il permettra l’accueil de plus de 200 caravanes avec chapiteau, lors des grandes migrations estivales (mai- sept.)
Alsace Nature conteste ce choix, notamment à cause de son impact sur les milieux naturels
- Contiguïté ou confusion spatiale de l’aire avec la Trame Verte (TV) : C200, CN 5, RB 72.
Cette aire empiète ou voisine directement et sur toute sa longueur (250 m) la trame verte :
RB 72 : Réservoir de Biodiversité de la forêt humide du Neuland
C200 : Corridor régional
CN5 : Corridor National
L’imprécision (volontaire ?) du PLU de Colmar qui a cartographié la TV à l’échelle du 1/50.000eme autorise ce flou. Nous relevons aussi que le PLU de Colmar, 3e ville d’Alsace, ne mentionne même pas le corridor national CN 5 qui la longe !
Le CN5 est un des 5 grands axes, prévus par le Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE), de migration Nord /Sud (crêtes vosgiennes CN3, Piémont des Vosges CN4, Plaine CN5 , axe du Rhin CN6)
Le franchissement de Colmar est déjà fragmenté, étroit et dégradé : section de la RB72 par l’A35, zones urbanisées proches, pont de Horbourg sur l’Ill , croisement du canal de Colmar et l’Ill .Cette aire renforce l’effet d’étranglement .
Cette aire artificialise une zone classée N.
De plus sa création enfreint la prescription du SCOT Colmar/ Rhin /Vosges, dont fait partie Colmar /Agglo, qui interdit toute urbanisation dans la limite des 30 m d’une lisière forestière.
Un village de 200 caravanes, même temporaire, c’est de l’urbanisation !
Azurés des paluds et de la sanguisorbe, Agrion de mercure (papillons), Hypolaïs ictérine (passereau), Chouette chevêche, Castor, Chat sauvage, Sonneur à ventre jaune(crapaud)* tous ceux dont le SRCE veut rouvrir la voie , ne sont pas bienvenus et protégés à Colmar !
*Ces espèces sont ciblées par le SRCE pour définir la bonne fonctionnalité du CN 5.
- Proximité de l’ A35 : un espace pollué par le dioxyde d’azote (NO2), une atteinte potentielle à la santé humaine .
La proximité de l’A35 avec un trafic de 35000 véhicules / jour, qui sera croissant avec la mise en service du GCO, induit une pollution au NO2. Les cartes de modélisation produites par ATMO Grand Est présument un dépassement des valeurs règlementaires en moyenne horaire (> 200µ/m3). Nous avons demandé une campagne de mesure du NO2 sur le site, qui serait sans coût prohibitif, sans obtenir de réponse précise et favorable du maire de Colmar.
Exposer une population à un air pollué n’est pas une décision politique éthique.
- Un coût économique qui aurait permis d’autres choix de site.
Selon la presse, le coût estimé sera de 1,6 millions d’€.
L’achat de cette terre agricole est prévu pour le prix de 30.000 € l’ha, alors que prix de la terre agricole en Hardt Nord est de 7000 € l’ha .
A ce prix d’autres choix auraient été possibles, d’autant que les services de l’Etat étaient prêts à utiliser la mesure de DUP (déclaration d’utilité publique).
Alertés début 2019, nous avons mené nos investigations et nos actions : courriers auprès des électeurs du conseil de Colmar agglomération, alerte presse , rencontre avec les décideurs de Colmar agglomération, proposition d’alternative , échange de courriers .
En dépit de cela les élus de Colmar agglomération ont largement approuvé la création de cette aire en février 2020
cliquez sur les cartes pour les agrandir
L’aire de grand passage circonscrite en noir, la Thur(bleu) et sa ripisylve (RB72), l’A35

La carte au 1/50.000 -ème de la Trame Verte dans le PLU de Colmar: l’aire de grand passage est située le long ou sur la RB72 et le C200 .L’échelle utilisée ne permet pas une localisation précise ! Le CN 5 n’existe pas !

Carte du SRCE au 1/100.000 ème et les corridors nationaux de centre Alsace

vendredi 29 Nov 2019 | A la une, Energies Climat, Groupes Locaux, Pollutions et santé, Réseaux Thématiques, Risques industriels
MOBILISATION POUR LE CLIMAT 30 novembre 2019
Rappel – Marche climat ce samedi à Strasbourg
Nous, citoyen-ne-s et organisations de la société civile, ne devons pas relâcher la pression. Le changement climatique, et le système économique injuste qui le provoque, sont toujours bien présents. Le 30 novembre, mobilisons nous pour montrer notre immense force collective !
Le 30 novembre, nous marcherons en particulier pour dénoncer les pollutions industrielles : Lubrizol mais aussi les pollutions révélées au plus près de chez nous en Alsace et à Strasbourg (par exemple Stocamine dans le Haut-Rhin, les risques liés aux usines SEVESO au port du Rhin, … )
… et aussi toujours et encore dénoncer les projets qui vont à l’encontre de l’urgence climatique .. (GCO, usage privilégié de la voiture avec l’agrandissement de zones commerciales en périphérie des villes, destructions de zones naturelles alors que nous avons plus que jamais besoin de forêts, zones humides, … pour lutter contre le déréglement climatique et le déclin de la biodiversité, etc …)
>>> PROGRAMME <<<
14H – Départ de la marche, devant Les Halles Square de l’Ancienne Synagogue,
16H30 – Arrivée de la marche place de Zurich, animations musicales, festives et un village associatif
>>> S’ENGAGER ! <<<
Rejoignez notre équipe dès maintenant pour nous aider à faire de la marche un événement massif. Les équipes suivantes ont besoin de vos talents/bras/idées.
> BÉNÉVOLAT – Nous recherchons encore des bénévoles !
Le jour de la marche, mais avant aussi, nous avons besoin d’un maximum de monde !
> https://framaforms.org/sengager-pour-la-marche-pour-le-climat-a-strasbourg-1566561334
Remplissez ce formulaire et les organisateurs vous recontacteront …
> AFFICHAGE ET BANDEROLES
N’oubliez pas d’apporter vos banderoles et panneaux avec vos revendications pour le climat !
> COMMUNICATION
Vous pouvez nous aider en :
– Invitant vos amis à cet événement
– Partageant les publications de notre page : https://www.facebook.com/events/558545744686589/?
– En parlant autour de vous !
> LOGISTIQUE
Nous recherchons notamment :
– tables et chaises pour l’arrivée du cortège
– bâche publicitaire pour confectionner des banderoles
>>> ORGANISÉ AVEC <<<
Citoyens pour le Climat
Il est encore temps Strasbourg
La jeunesse pour le climat – Strasbourg
Alsace Nature
Gilets Jaunes Strasbourg République
EurOasis
Zéro Déchet Strasbourg
Greenpeace France / Groupe local de Strasbourg
Vélorution Strasbourg
ZAD du Moulin / Grand Hamster – Non GCO
Fsu Alsace
Oxfam Groupe Local Strasbourg
Extinction Rebellion Strasbourg
Alternatiba ⋅ ANV ⋅ Strasbourg
Eco-Quartier Strasbourg
Citoyens pour le Climat
Snes-Fsu Strasbourg
Ecoféministes Strasbourg
…
mercredi 16 Oct 2019 | Groupes Locaux, Nature, Réseaux Thématiques
Le groupe local « Alsace Nature – Colmar et environs » a rencontré l’été dernier des élus de l’agglomération afin de leur apporter nos arguments contre le projet d’implantation d’une aire de grand passage dans le secteur de la Semm pour 2 raisons principales : Il va contre la Nature et présente un risque sanitaire pour les gens du voyage (GDV)
1. Il va contre la Nature
Car il entraine une artificialisation des terres (même de basse intensité) de 4ha
Car il est incohérent : on dit vouloir préserver la biodiversité par la création d’une trame verte et bleue et dans le même temps on anthropise cet espace par un campement pendant 4 mois sur 12.
Nous demandons :
- La levée du flou cartographique lors de la prochaine modification ou révision du PLU de Colmar par un tracé à l’échelle cadastrale (1/5000 e) de la trame verte.
- La prise en compte du corridor national (CN5) qui a simplement été oublié par le PLU. La ville de Colmar pourrait se prévaloir d’être traversée par ce corridor reliant les frontières ibériques et allemandes…
Nous faisons remarquer que cette création ira contre les propres règles prescrites par le SCOT CRV 2016 (DOO page 45) : toute urbanisation doit être proscrite dans la limite de 30 m des lisières des grands massifs forestiers.
2. Il présente un risque sanitaire pour les gens du voyage par la pollution au dioxyde d’azote (NO2)
Par l’exposition au NO2 émis par les 50000 véhicules journaliers circulant sur l’A135. Le flux va encore augmenter avec la mise en service du GCO (+30% ?) et la fin des véhicules thermiques n’aura pas lieu dans le meilleur des cas avant 2040.
La moitié de cette aire est située à moins de 100 m de l’A35.
Les données consultées et transmises par ATMO Grand Est font fortement suspecter un dépassement des seuils réglementaires, tant en moyenne annuelles (>40µg/m3) que lors des pics de pollution (>200µg/m3 durant 18 h annuelles). Ces valeurs ont été établies par modélisation et non par des mesures réelles sur site.
Nous demandons :
- Une campagne de mesures réelles (durant les mois d’été) des taux de pollution sur le site de la Semm (selon Atmo le cout d’une telle campagne est voisin de 8000€, que nous rapprochons des 60 000€ prévus pour l’élaboration du marché d’études)
- En cas de dépassement des seuils règlementaires l’exposition d’une population (avec des enfants) à cette pollution serait non éthique.
- Ne pas faire ces mesures en en connaissant les risques potentiels serait tout aussi immoral.
- Quelle que soit la décision prise nous souhaitons vivement en connaître les motivations.
- Mr Klinger nous a assuré qu’il transmettra la demande à Mr Meyer, maire de Colmar et président de Colmar Agglo
3. Les autres options :
Conscients de la difficulté pour les décideurs de Colmar Agglo de trouver un lieu présentant le moins d’inconvénients pour la création de cette Aire de Grand Passage, nous avons demandé quelles autres alternatives avaient été discutées.
Nous avons appris que seul le Rittplatz, site de 90 ha, appartenant à l’armée avait été une option.
Notre groupe, après discussion interne, se félicite du refus de l’armée d’en céder une partie. En effet le Rittplatz est aussi une ZNIEFF (zone naturelle d’intérêt écologique faunistique et floristique) qui par un heureux effet collatéral par l’utilisation de l’armée de terre n’a pas été dégradée et garde une grande richesse de biodiversité, contrairement à la perte catastrophique de notre biodiversité commune sur les terres céréalières alentour.
Ceci rejoint notre ligne directrice : les zones de persistance de biodiversité sont des confettis dans l’espace environnant, c’est pourquoi Trame verte et bleue, Znieff non dégradées doivent être sanctuarisées.
Proposition de l’ancienne aire de fret de la SNCF.
Nous avons soulevé cette proposition de mettre l’Aire de Grand Passage (AGP) sur un espace de 3,5 ha appartenant à la SNCF qui a d’ailleurs déjà été squatté par les Gens du voyage.
Pour cet espace nous soutiendrons toute initiative en faveur de la création d’un parc arboré (rafraichissant et capteur de CO2…) qui pourra être lieu de loisir et servir d’AGP (quelle est la politique de Colmar Agglo pour les Gens du voyage : accueil ou relégation aux marges de la ville au risque d’aggraver leur ressentiment envers les « gadjos » ?).
Ces propositions ont été transmises à Mr Meyer. Nous attendons toujours les réponses (lors d’une autre réunion ?).