[Consultation] Appel à la mobilisation citoyenne contre la pollution de nos eaux souterraines par les pesticides

[Consultation] Appel à la mobilisation citoyenne contre la pollution de nos eaux souterraines par les pesticides

Depuis le 4 mai 2017, un nouveau projet d’arrêté ministériel réglemente la mise sur le marché et l’utilisation des produits phytosanitaires. Il comporte notamment des mesures visant à éviter la pollution des points d’eau, en interdisant l’utilisation des produits phytosanitaires à moins de 5 mètres des points d’eaux protégés. En effet, la pulvérisation ou encore le ruissellement de ces produits entraine de fortes pollutions diffuses, qui ne font qu’augmenter d’années en années : selon les chiffres de l’observatoire de la nappe phréatique en Alsace, les taux limites de produits phytosanitaires seraient dépassés dans 53% des points de contrôle, rendant l’eau non potable. Ce sont 43% de points de contrôle pollués de plus qu’en 2009.

C’est aux préfets de départements qu’est confiée la responsabilité de désigner les zones à protéger, et Alsace Nature s’inquiète, et interpelle chacun, sur l’insuffisance des points d’eaux mentionnés comme « à protéger ».  En effet, les préfets alsaciens prévoient la protection des points d’eaux présents sur les cartes IGN au 1/25 000 (article 215-7-1 du code de l’environnement), or de nombreuses zones telles que des mares et surtout des fossés ne sont pas concernés. Leur pollution par des pesticides serait alors inévitable et participerait à la pollution du reste des points d’eaux, par capillarité.

Alsace Nature encourage chacun à donner son avis sur la définition des points d’eau à protéger.

Une consultation du public est en cours dans nos deux départements :

  • Bas-Rhin : du 22 juin au 17 juillet (détails de la procédure ici)
  • Haut-Rhin : du 20 juin au 11 juillet (détails de la procédure ici)

Ci-joint l’avis d’Alsace Nature : courrier aux préfets alsaciens

Pollution du Kerlenbach à Bitschwiller-les-Thann

 
Le 11 mai 2015, une forte mortalité piscicole a été détectée dans les eaux du Kerlenbach à Bitschwiller-les-Thann : 134 truites Fario ont été retrouvés mortes sur un linéaire de 800m.
L’ONEMA (Office National de l’Eau et des Milieux Aquatiques) ayant été prévenu, ils se sont immédiatement déplacés et sont remontés jusqu’à l’origine de cette pollution : le traitement par fongicide effectué ce même jour chez un particulier par une entreprise de rénovation de toitures.
Le produit lui-même (du nom de « destructor ») est autorisé. Mais reconnu extrêmement toxique pour les milieux aquatiques, il est obligatoire de le recueillir dans des cuves adaptées. Ici, on l’avait laissé s’écouler librement alors que les gouttières étaient directement reliées au ruisseau.
Le responsable ayant été identifié, un procès verbal a été dressé et des poursuites lancées. L’AAPPMA (association agréée pour la pêche et la protection du milieu aquatique) de la vallée de la Thur a également déposé une plainte.
Informée de ces poursuites, Alsace Nature s’est jointe à la procédure et nous étions présents aux côtés de l’AAPPMA en tant que partie civile lors de l’audience qui s’est tenue le 27 septembre 2016 au Tribunal de Grande Instance de Mulhouse.
Le gérant et unique salarié de l’entreprise était présent et a reconnu sa responsabilité dans cette affaire, bien qu’il ait estimé que la gravité de son acte ait été surestimée, le produit s’étant rapidement dispersé.
Pourtant, c’est bien toute vie qui a été annihilée dans cette partie du ruisseau, les impacts s’étant poursuivis sur plus d’une année. C’est ce que nous nous sommes efforcés de faire entendre au juge, tout comme à l’auteur de la pollution, lors de cette audience.
Et nous avons été entendus puisque le Tribunal a condamné dans son jugement le gérant de la société a une amende avec sursis et à verser 1000 euros à l’AAPPMA et 600 euros à notre association, au titre des dommages et intérêts et des frais exposés pour être représentés à l’audience.
Le choix de la juge d’une amende avec sursis a été guidé non pas par une minimisation de l’infraction, mais par la volonté d’assurer une indemnisation correcte des parties civiles, sans pour autant causer la faillite de la société.
 
 

Concours Plum’Eau 2015-2016 : « Ça bouge au fond de l’eau ! »

Concours Plum’Eau 2015-2016 : « Ça bouge au fond de l’eau ! »

 
Par cette quatrième édition du concours littéraire, Alsace Nature souhaite mobiliser les jeunes en faveur de la conservation de l’eau, des Zones Humides et des milieux aquatiques par la sensibilisation à leurs habitants.Affiche-concours-PlumEau-2015
Le concours propose aux classes d’écoles primaires et de collèges de créer une œuvre littéraire (nouvelle, pièce de théâtre, poème, etc.) pour sensibiliser les jeunes à l’environnement qui les entoure.
L’objectif est de communiquer sur la question de l’eau en Alsace. Les thématiques auront pour limites celles de l’imagination des jeunes : mettre en avant le tandem « milieu / espèce », faire connaitre le fonctionnement d’un biotope aquatique par la narration, interpeler le lecteur sur la régression de ces milieux indispensables en Alsace, partager un témoignage sur une action concrète mise en œuvre, une sortie nature, une classe verte ou tout simplement partager ses émotions sur une rencontre avec un habitant de nos milieux aquatiques.
Ce concours est organisé par Alsace Nature en partenariat avec l’Agence de l’Eau Rhin-Meuse et l’académie de Strasbourg.



Le concours littéraire « Plum’Eau » s’adresse à deux tranches d’âge de jeunes de 8 à 16 ans. Il récompense des projets collectifs et individuels réalisés dans le cadre d’établissements scolaires ou périscolaires.
DANS LES ETABLISSEMENTS SCOLAIRES DE L’ACADEMIE DE STRASBOURG :
Sont admissibles

  • d’une part les élèves de cycle 3 (classe entière ou petits groupes) du CE2 au CM2,
  • d’autre part les élèves de collège (classe entière ou petits groupes), de la 6e à la 3e,

Est également admissible chaque enfant ayant l’âge requis, souhaitant participer individuellement dans la catégorie 8-11 ans avec les élèves de primaire ou dans la catégorie 12-16 ans avec les élèves de collège, suivant son âge.
A la clé, de nombreux prix pour les lauréats ! L’annonce des résultats se fera sur le site internet d’Alsace Nature (www.actus.alsacenature.org).

> Trois prix seront décernés pour chacune des deux catégories :
POUR LA CATEGORIE 8-11 ANS, PRIMAIRES DU CE2 au CM2 :
– 1e prix : prise en charge d’une journée complète d’animation scolaire/périscolaire ou dans le cas d’une participation individuelle, une sortie familiale le 14/06/2016
– 2e et 3e prix : pour chaque élève de la classe un ouvrage pédagogique (adapté à son âge, par exemple « Petites bêtes des rivières et des étangs »).
POUR LA CATEGORIE 12-16 ANS, COLLEGIENS :
– 1e prix : prise en charge d’une journée complète d’animation scolaire/périscolaire ou dans le cas d’une participation individuelle, une sortie familiale le 16/06/2016
– 2e et 3e prix : pour chaque élève de la classe un ouvrage pédagogique (adapté à son âge, par exemple « A la rencontre des libellules »).
À soumettre :

  • Pour la catégorie 8-11 ans et CE2-CM2 : un texte d’un maximum de 1000 mots (environ 3 pages en police d’écriture 12),
  • Pour la catégorie 12-16 ans et classes de collège : un texte d’un maximum de 2000 mots (environ 6 pages en police d’écriture 12).

 

Affiche-concours-PlumEau-2015                                                                        

L’affiche                                                             Le dossier                                     Le règlement
Vivre en bonne intelligence avec la nature et développer la solidarité

Vivre en bonne intelligence avec la nature et développer la solidarité

Maurice Wintz, président d’Alsace Nature, a été interviewé par le journal L’Alsaceà l’occasion de la nouvelle année.

 
Article paru le 01/01/2014
 « Vivre en bonne intelligence avec la nature et développer la solidarité »
Président d’Alsace Nature, qui fédère 140 associations de protection de la nature de la région, Maurice Wintz est maître de conférences de sociologie de l’environnement à l’Université de Strasbourg.
« Je souhaite que tous ceux qui agissent pour une meilleure prise en compte de l’environnement, agriculteurs, entreprises, fonctionnaires, élus, associations, soient davantage entendus et soutenus. Que notre société apprenne à vivre en bonne intelligence avec la nature et développe des valeurs de solidarité plutôt que de compétitivité. C’est un vœu à contre-courant de cette logique de croissance qui se développe partout dans l’aménagement du territoire, la gestion forestière, l’agriculture, et qui se traduit par une pression de plus en plus forte sur la nature.
Très concrètement, je souhaite que le schéma régional de cohérence écologique, ou trame verte et bleue, reste ambitieux et devienne réalité : c’est une étape essentielle au maintien et à la restauration des écosystèmes. Que l’union sacrée autour du béton dans le contrat de plan Etat-Région se transforme en faveur de la biodiversité, de la qualité de l’air et de l’eau, du bien-être animal, de la protection des forêts. Pour l’instant, ce contrat prévoit surtout des investissements routiers façon années 1970, comme si l’on était sous-équipé.
Alors que l’on détricote le Grenelle de l’environnement, j’espère que les futures lois sur la transition énergétique et la biodiversité seront à la hauteur des enjeux, que soient favorisés des modes de fonctionnement de la société en cohérence avec la nature : ce sera plus compliqué que de favoriser le béton, mais plus bénéfique à long terme. »

Festival L'Avide Jardin, les 30, 31 août et 1er septembre 2013 à Muttersholtz.

Festival L'Avide Jardin, les 30, 31 août et 1er septembre 2013 à Muttersholtz.

3 jours d’effervescence, autours du conte, des arts de la rue, de la marionnette, du théâtre d’objet, du cirque, du « bien manger« , se clôturant chaque soir en fanfare et en concerts sous les étoiles résistantes et les guirlandes colorées de nos chapiteaux.
Un festival populaire, rassemblant les habitants du village, les jeunes et moins jeunes, les producteurs locaux, les entreprises et des artistes venant de France, de Belgique et d’Espagne autour d’un légendaire construit en commun: un collectif de conteurs, à l’imagination lustrée, aux oreilles cirées et au sourire repassé est parti à la rencontre des villageois pour recueillir bien des histoires…
L’édition 2013 s’appuiera sur l’assiette des habitants afin de créer et décliner tout un légendaire : nous seront rassemblés autours d’un imaginaire teinté de cuisine des paysages…
Voir la présentation du Festival et les tarifs.

L’Avide Jardin 2009 -retour en images- from BARDAF lénaïc eberlin on Vimeo.