[petition] ferme-usine : 1200 taurillons à Wintershouse dans le Bas-Rhin

[petition] ferme-usine : 1200 taurillons à Wintershouse dans le Bas-Rhin

 
Abandon du projet de ferme-usine de 1200 taurillons à Wintershouse dans le Bas-Rhin. Non à l’industrialisation de la production de viande en fermes usines. Soutien aux éleveurs traditionnels.
L’ « utilité » de cette ferme usine serait, selon les éleveurs, de donner un débouché au grand nombre de broutards produits. Ce sont les veaux sevrés nés de vaches allaitantes de race à viande, qui arrivent à l’engraissement en ferme-usine vers 9 mois d’âge et environ 300kg.
Les exportations vers l’Italie (> 1 millions par an, il y a quelque temps) ont reculé, il s’agirait donc de construire des fermes usines en France pour remplacer les fermes usines à l’étranger.
Nous ne voulons pas de fermes usines du tout. La place des bovins en croissance est au pâturage, dans les zones herbagères, là où ils sont nés. Leur place n’est pas en claustration, serrés dans des cases (même si 4,5m² de pente paillée sont moins pire que 3m² de caillebotis) où ils doivent prendre 1,4kg de poids par jour, jusqu’à 650 voire > 700kg.
Pourtant il serait possible de faire vivre un plus grand nombre d’éleveurs bovins décemment en produisant moins d’animaux mais en les engraissant là où ils sont nés, en zone herbagère.
Les bovins sont des êtres sensibles qui méritent qu’on leur consacre du temps.
L’élevage bovin dans le monde fait partie des causes majeures du changement climatique. L’impact sur l’environnement ne peut être maîtrisé et compensé que s’il reste basé sur le pâturage (sans déforestation).
 
Si comme nous, vous souhaitez soutenir, un autre mode d’élevage … MERCI DE SIGNER LA PETITION
 
Voir aussi l’article des DNA paru le 19 juin 2015 à ce sujet : http://www.dna.fr/economie/2015/06/19/la-ferme-aux-1-200-taurillons
 

Projet de poulailler à Hohatzenheim –  l'enquête publique est en cours

Projet de poulailler à Hohatzenheim – l'enquête publique est en cours

Comme nous l’avions évoqué dans le précédent numéro d’Actu, un collectif d’habitants de Hohatzenheim organisait jeudi 28 septembre une réunion publique pour discuter d’un projet de construction d’un poulailler.
La salle communale était bien remplie. Malheureusement, ni l’agriculteur ni la chambre d’agriculture n’étaient présents pour répondre aux questions.
Le « collectif » a exposé ce qu’il avait collecté d’informations sur ce projet, en s’appuyant sur le dossier de demande d’autorisation d’exploiter un élevage de volailles de chair déposé à la préfecture.
Il s’agirait d’un projet de « 224 000 poulets à chair par an », avec des cycles de 40 et de 56 jours pour ces poulets, et un taux de décès de 2 %. Il a été question de « 300 tonnes de déchets par an, qui ne peuvent être épandus que deux fois dans l’année ».
La demande de permis de construire a été déposée à la mairie en avril puis affichée. Le bâtiment serait installé « au lieu-dit Huttstaette », au bout de la rue des Messieurs, au-dessus du village. Selon le collectif, « les vents dominants d’ouest » risqueraient de conduire les éventuelles odeurs vers le village.
Luc Huber, responsable pour le Kochersberg d’Alsace nature, et Anne Vonesch responsable du réseau « Agriculture » d’Alsace Nature ont participé à cette réunion et ont invité à réfléchir sur ce type de production industrielle et sur notre mode de consommation. : « On veut produire toujours plus au moindre coût, c’est du suicide pour notre société. Si on achète ces poulets industriels, on cautionne. On peut peut-être faire autrement ».
L’ Enquête publique a démarré le 3 octobre, elle s’achèvera le 5 novembre.
Le commissaire enquêteur sera à la disposition du public pour recevoir ses observations à la mairie de Hohatzenheim les jeudi 3 octobre et samedi 5 octobre de 9 h à 12 h ainsi que les jeudi 10 octobre et vendredi 25 octobre de 17 h à 20 h et le mardi 5 novembre de 9 h à 12 h.
À l’issue de cette enquête, le public pourra consulter rapport et conclusions du commissaire enquêteur à la mairie, à la préfecture et sur le site internet de la préfecture du Bas-Rhin.
Le rayon de 3 km autour du site s’étend aussi sur les communes de Gingsheim, Mittelhausen, Gougenheim, Berstett, Kienheim, Mittelschaeffolsheim, Donnenheim, Waltenheim-sur-Zorn, Mutzenhouse, Hohfrankenheim, Schaffhouse-sur- Zorn, Wingersheim et Schwindratzheim.
Les communes concernées par l’épandage sont celles de Hohatzenheim, Gingsheim, Mittelhausen, Gougenheim, Hohfrankenheim et Wingersheim.

Poulailler de Zinswiller : débat du 15 mai à Reichshoffen

Poulailler de Zinswiller : débat du 15 mai à Reichshoffen

Un débat, à quoi ça sert ?

A quoi sert un débat public lorsque les décisions sont prises et que le chantier a démarré, pour construire 2 hangars de 30 000 poulets à côté de la Zinsel ? Pourtant le rejet du projet avait été véhément, et en particulier tous les maires du secteur et le Parc naturel régional des Vosges du Nord avaient exprimé leur opposition. Mais le commissaire enquêteur avait été enthousiaste du projet, et le Préfet l’a autorisé avec diligence. Nous n’oublierons pas de sitôt ce mépris de la démocratie locale !

Un débat équilibré

Le débat de Reichshoffen a laissé des frustrés, car au lieu de sortir la grosse cavalerie des menaces environnementales et nuisances, Alsace Nature a donné la parole aux promoteurs du projet. Ainsi M. Bruno Siebert, abatteur à Ergersheim qui développe la filière de ces poulets industriels, et M. Thiaucourt, directeur de Costal qui leur vend l’aliment, ont argumenté leurs choix pour ce type de poulet, dans le contexte actuel du marché, et quant à son alimentation.

Document argumentaire présenté par la société COSTAL

 
Anne Vonesch a développé les critiques envers ce mode de production industriel à forte densité, et les alternatives ou améliorations envisageables. Pour terminer, elle a comparé le prix au kilo du poulet avec le prix du pain… c’est souvent le même !

Document argumentaire présenté par Alsace Nature

 
Evelyne Fuchs de l’association HERON a fait le point sur tous les risques environnementaux et nuisances. Maurice Wintz a rappelé quelques fondements de l’éthique que défend Alsace Nature. Les critiques venant de la salle ont affronté un discours de défense des pratiques agricoles.Il faut faire face !Pourquoi  avoir donné la parole aux « pro-poulaillers », alors que nous sommes « contre » ? Parce que ce n’est qu’en faisant face aux réalités économiques et techniques que nous pourrons attaquer et résoudre les problèmes là où ils se trouvent :

  • 1) au niveau de la gouvernance
  • 2) au niveau du mal-être des animaux
  • 3) au niveau des choix d’achat des consommateurs.

Tant que le poulet industriel se vend, il sera produit. Il n’y aura plus de tels poulaillers le jour où une volonté politique et une volonté citoyenne coopèreront pour mettre fin à l’élevage concentrationnaire. Que ce soit dans nos Parcs naturels régionaux ou ailleurs.


Association HERON

HERON signifie Harmonie Environnementale de Reichshoffen et Observations Naturelles. C’est une jeune association de Reichshoffen, née en janvier, afin d’œuvrer pour la défense de la nature et faire connaître la biodiversité, au cœur de Reichshoffen et aux alentours. Sa présidente est Evelyne Fuchs.
Pour en savoir plus http://www.heron67.fr/