Suite à l’annonce par François de Rugy le 21 janvier 2019, de privilégier la solution de l’enfouissement total des déchets dans l’ancienne mine de Wittolsheim, une délégation d’élus Haut-Rhinois ainsi que Jean Rottner, président de la région Grand Est, se sont rendus le 12 février, à Paris pour essayer de convaincre de revenir sur sa décision.
Au même moment, les citoyens, plus que jamais mobilisés, étaient sur le site de Stocamine dès le matin pour bloquer symboliquement l’accès à la mine et empêcher les travaux de confinement. Ils ont manifesté toute la matinée pour réclamer le déstockage total en attendant que la délégation des élus soient reçue par le ministre. (voir vidéo ci-après)
Après l’entrevue avec M. De Rugy, les élus se sont dit satisfaits de l’évolution positive de la situation. Le ministre a en effet promis qu’une réunion d’information sur site sera prochainement organisée à l’initiative du Préfet Laurent Touvet pour présenter les derniers travaux et avancées. Il a par ailleurs indiqué que la possibilité d’un destockage complémentaire des déchets allait être étudiée.
Contrairement aux élus reçus en délégation, les associations environnementales et les habitants de peuvent se contenter de ces belles paroles. Cela fait plus de 20 ans que les gouvernements successifs tergiversent sur l’issue de ce dossier.
Le Ministre joue la montre en demandant de nouvelles études alors que les travaux de confinement peuvent continuer. A l’heure du Grand Débat, on voit bien une fois de plus, que la volonté n’est pas d’écouter (ou écouter mais ne surtout pas entendre) les gens sur le terrain mais bien de prendre les décisions rentables économiquement quelque soit l’impact sur l’environnement et la santé des populations.
En attendant, le risque de pollution de la plus grande nappe phréatique d’Europe est bien réel et les citoyens restent déterminés pour obtenir le déstockage complet des déchets toxiques.
StocaMine, un déni démocratique et environnemental
La source d'eau de 7 millions de personnes en France, en Allemagne et en Suisse est menacée.L'entreprise Stocamine a placé 44 000 tonnes de déchets à l'amiante, au mercure ou encore au chrome, juste en-dessous de la nappe phréatique rhénane, qui est la plus grande réserve d'eau souterraine d'Europe.Celle-ci est donc maintenant menacée par la pollution. Impossible de dire à quel moment les conséquences seront visibles, mais des infiltrations d'eau auraient déjà lieu dans la mine. Les habitants locaux sont consternés par la décision de François de Rugy, qui projette d'enfouir définitivement les déchets, et de condamner ainsi la nappe phréatique rhénane.Une grande mobilisation a lieu en ce moment, pour pousser les autorités à prendre la décision de ressortir ces déchets toxiques.
Publiée par Alsace Nature sur Jeudi 14 février 2019
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