[Enquête publique] Stocamine : participez à l’enquête en cours jusqu’au 10 mai 2023 !  /  Stocamine: Nehmen Sie an der bis zum 10. Mai 2023 laufenden Verfahren teil!

[Enquête publique] Stocamine : participez à l’enquête en cours jusqu’au 10 mai 2023 ! / Stocamine: Nehmen Sie an der bis zum 10. Mai 2023 laufenden Verfahren teil!

Alors que le Tribunal Administratif de Strasbourg a donné raison à Alsace Nature le 12 janvier 2023, en annulant partiellement l’arrêté préfectoral du 28 janvier 2022, qui autorisaient des travaux préparatoires à un enfouissement des déchets (voir infos ICI), le préfet du Haut-Rhin, a rédigé un nouvel arrêté dont l’objectif est le stockage des déchets pour une durée illimitée. Ce projet d’arrêté fait l’objet d’une enquête publique du 4 avril au 10 mai 2023.

Pour rappel, l’arrêté préfectoral initial de 1997, dans son article 7, autorisait les Mines De Potasses d’Alsace (MDPA) à stocker des déchets dans la mine mais stipulait : « L’exploitation du stockage sera conduite de façon à assurer à tout moment la possibilité de retrait de tout ou partie des déchets« . Mais un autre arrêté pris 20 ans après, autorisait l’enfouissement définitif. Et depuis 2017, les gouvernements successifs n’ont eu de cesse de manœuvrer pour imposer cette solution contestée par les militants écologistes, de nombreux habitants et élus locaux ainsi que des scientifiques craignant que ces déchets dangereux ne finissent pas polluer la nappe phréatique située juste en dessous.

Après de nombreux revirements liés à la bataille juridique initiée par Alsace Nature, l’Etat s’obstine à privilégier l’enfouissement définitif, et ceci sans attendre le résultat de l’enquête de Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (OCLAESP) qui doit se  prononcer sur la nature exacte des déchets stockés, suite à la plainte déposée par Alsace Nature en 2021.

 

! NOUS VOUS INVITONS A PARTICIPER NOMBREUX A CETTE ENQUETE PUBLIQUE !

 

POUR LIRE LE DOSSIER SOUMIS A ENQUETE PUBLIQUE :
https://www.haut-rhin.gouv.fr/Actualites/Enquetes-publiques/Dossiers-Enquetes-publiques-en-cours/MDPA-demande-d-autorisation-stockage-souterrain-a-Wittelsheim-68310-enquete-du-04-04-au-10-05-23

Concertations et enquête publique

 

POUR PARTICIPER
Le public pourra présenter pendant toute la durée de l’enquête ses observations et propositions sur le projet soumis à enquête publique selon les modalités définies ci-après :

  • par correspondance adressée à la commission d’enquête à l’adresse suivante : Mairie de WITTELSHEIM (siège) – à l’attention de la commission d’enquête – 2 rue d’Ensisheim 68310 WITTELSHEIM ;
  • sur le registre d’enquête disponible dans les mairies concernées, aux jours et heures habituels d’ouverture au public des mairies ;
  • par voie dématérialisée à l’adresse suivante : https://www.registre-numerique.fr/mdpa-dda-wittelsheim

 

ARGUMENTATION
Voici quelques arguments que vous pouvez utiliser dans votre contribution. Merci de ne pas faire de copier-coller et de rédiger vos propres phrases (sinon la commission d’enquête considère qu’il y a un seul contributeur)

  • La date de fin des travaux impératives à 2027 n’est étayée par aucune pièce du dossier et a été rejetée par le Tribunal Administratif de Strasbourg à 3 reprises : pour la suspension des travaux en mai 2022, pour la tentative de finaliser la mise en place des barrages 1, 2 et 3 en août 2022, et par le jugement sur le fond en octobre 2022, confirmé par le Conseil d’État le 13 mars 2023.
  • L’impossibilité de déstocker postérieurement à 2027 n’est pas due à une impossibilité technique de consolidation des galeries mais à la négligence des MDPA qui ont arrêté de maintenir les galeries depuis la fin du déstockage partiel en 2017 (révélé par le bureau d’étude Gros en 2022 au cours des procédures de l’année), soit une négligence nouvelle inacceptable des MDPA, mettant le public devant une situation de fait accompli et mettant elle-même en danger les travailleurs ;
  • Rien dans le dossier ne démontre l’infaisabilité de consolider ces galeries le temps du déstockage, il s’agit de mines de sel, et non de granit, qui ont été maintenues depuis la fin du XIXème siècle en exploitation, et alors même que n’étaient pas disponibles les outils modernes miniers : mécanisation, ventilation, robotisation.
  • Une enquête pénale est en cours concernant la réalité des déchets enfouis entre 1999 et 2022 ou antérieurement : confiner signifiant dissimuler toute preuve.
  • Faire une nouvelle fois participer le public qui s’est prononcé de façon constante contre le projet d’enfouissement définitif depuis plus de 20 ans, et alors qu’une seule option est présentée comme concevable, soit celle du confinement, en bout de processus décisionnel, contrevient frontalement au principe de participation effective du public dès le début du processus décisionnel en fonction d’un dossier comportant des informations complètes et impartiales, ce qui n’est pas le cas en l’espèce.
  • Il ne faut pas oublier qu’Alsace Nature a contesté le décret du 15 avril 2022 qui supprime l’obligation de recourir à une tierce expertise devant le Conseil d’état, procédure toujours en cours, et alors même que l’Autorité Environnementale a précisé qu’il était nécessaire de faire preuve de la transparence la plus complète au vu de l’historique du dossier, et tout particulièrement du mensonge sur la réversibilité du stockage et sur la solidité des mines sur des millénaires, contredite moins de 20 ans après le début de l’exploitation.
  • Le bloc 15 où s’est déroulé l’incendie de 2002 a toujours été exclu de toute hypothèse de déstockage : ce qui revient à valider une pollution extrêmement grave du sous-sol, sans qu’à aucun moment une dépollution ou une indemnisation du préjudice ait été évaluée, en violation flagrante du principe pollueur-payeur à l’encontre des producteurs de déchets.
  • Le confinement est présenté comme la seule solution protectrice de l’environnement. Or, il n’est qu’une mesure de réduction de la pollution – déjà existante pour le sous-sol, et à venir pour la nappe phréatique –  dont l’efficacité ne peut être garantie à l’aune des générations futures, et il contrevient tout à la fois au droit des générations futures qui hériteront du coffrage, mais aussi au principe de précaution au vu des nombreuses incertitudes et omissions du dossier (sur la rapidité d’ennoyage, sur l’effet cocktail des déchets dangereux, sur les interactions avec les eaux souterraines et les milieux aquatiques superficiels, etc…)
  • Il ne faut pas oublier que l’incendie du bloc 15 a entraîné la pollution de 30 000 tonnes de sels contaminés selon les propres déclarations du responsable de la DRIRE de l’époque devant la commission parlementaire de 2018, soit une masse quasiment équivalente à celle des déchets répertoriés restant en fond de mine (43 000 tonnes) qui n’ont jamais été pris en compte pour l’analyse du risque de contamination de la nappe phréatique.
  • Il est impératif  d’appliquer le principe de précaution pour l’avenir et la qualité de l’eau de la nappe phréatique  

 

 ARGUMENTS COMPLEMENTAIRES ENVOYES PAR NOS MEMBRES :

  • L’intoxication de la nappe phréatique !

Il n’est pas un trimestre actuellement sans que l’on découvre une nouvelle intoxication de la nappe phréatique. Depuis janvier 2023, ce ne sont pas moins de 4 articles dans les quotidiens régionaux qui signalent de nouvelles sources de pollution dont on ignorait encore récemment l’existence.

La presse locale ne cesse de nous alerter sur l’état de la nappe phréatique :

L’Alsace du 12 mars 2023 : Les PFAS (pour per- et polyfluoroalkylées Solubles dans l’eau, les PFAS peuvent rester présentes dans la nature pendant un siècle. Repérés en Alsace depuis 2016 (APRONA) mais utilisés depuis 1940, ils contaminent les milieux naturels (eau, air, sols), avec des effets graves sur la santé : cancers, diminution de la réponse immunitaire…

Ils ne se dégradent pas, ou seulement partiellement et on les retrouve dans la nappe.

L’Alsace du 7 avril 2023 : l’ANSES signale des résidus de chlorothalonil, un fongicide dans l’eau potable, donc dans la nappe et pourtant interdit depuis 2019 et celui-ci dépasse les seuils admissibles.

Ces deux exemples démontrent que l’in découvre régulièrement de nouveaux polluants qui viennent s’ajouter à tous les produits chimiques « classiques » que l’on connait et qui affectent 185 sites (réf. BASOL) dans le département du Haut Rhin.

Quand parviendrons-nous à une analyse parachevée de l’eau permettant de mettre à jour la totalité des produits toxiques présents dans notre nappe ?

Personne n’est capable de le prédire ? Depuis le 19ème siècle notre civilisation industrielle a développé tellement d’activités polluantes ! Et aujourd’hui encore des produits phytosanitaires interdit en Europe ou en France risquent de faire leur retour sous une autre appellation si le MERCOSUR est réactivé.

 

  • Réduction de la nappe et Infrasctructures en croissance permanente : une  nuisance exponentielle

 L’Alsace du 10 mars 2023 s’inquiète de la réduction de la nappe en 2022. En effet le lit de la Thur à Ensisheim était à sec durant la période estivale, une situation que les plus âgés n’avaient jamais connue. Ce phénomène risque fort de se renouveler souvent à l’avenir si l’on s’en tient aux prévisions du GIEC qui s’inquiète fort de l’avenir de l’eau, même dans nos pays d’Europe. En effet aujourd’hui peut-on encore contester les scénarios envisagés par le GIEC affirmant qu’il faut envisager -10 à -40 % de débit de nos rivières, -15 à 25 % de baisse des pluies en été, -10 à 25 % de baisse du niveau des nappes et avec des sols qui seront plus secs et donc avec une humidité inférieure et une capacité à absorber ces précipitations qui sera profondément modifié.

De plus le fait d’imperméabiliser encore d’avantage les sols par de nouvelles constructions et installations industrielles ou commerciales agrémentées de surfaces de parkings fort conséquentes pose un problème crucial pour la nappe phréatique et d’avantage aujourd’hui en raison des sécheresses à répétitions. En effet, les eaux de pluies ruissellent sur les surfaces bitumées, cimentées et bâties et sont dirigées indubitablement vers des canalisations qui les expédient vers les cours d’eaux, empêchant ainsi la recharge de la nappe phréatique qui a tendance à perdre de son volume, ce qui constitue également une menace de concentration de la pollution.

Or dans la mesure où le volume de la nappe diminue, la concentration des polluants n’en sera que plus dense. Il est donc inconséquent de vouloir faire prendre des risques supplémentaires à une nappe passablement « empoisonnée ».

 

  • L’eau dans les galeries ?

Les études formulent des délais d’ennoyage des galeries tellement disparates que l’on peut s’interroger sur leur fiabilité : en effet certains prédisent un ennoyage dans 150 ans, d’autres prédisant 600 ou 1000 ans : à qui se fier ? On peut se permettre de mettre en doute de telles approximations et qu’un ennoyage dans des délais encore plus courts n’est pas exclu ! En effet les stots, selon l’INERIS sont tout de même assez minces, les galeries supérieures peuvent créer un problème, les trous de sondage ne sont pas tous connus et les puits de descente sont assez mal obturés. Précédemment tous les techniciens de la mine s’imaginaient que l’obturation des puits avec des cendres volantes suffisaient à rendre ceux-ci étanches, mais lorsque la possibilité de se rendre du puit Joseph ELSE au puit AMELIE 2 fut acquise, il fut constaté un débit de 120 m3/mois/puits ; d’autre part, de récentes mesures de débit  de  percolation  effectuées  à  la  base  des  puits  remblayés  de  la  mine  Amélie  laissent cependant penser que le débit d’ennoyage pourrait être 2 à 3 fois plus rapide. Dès l’arrêt des pompages actuels et/ou dans le cas où le stot séparant la mine Amélie du reste du bassin de Wittelsheim viendrait à ne plus jouer son rôle de barrière, l’ennoyage de la mine finira par atteindre les déchets.

D’ailleurs le dynamitage du cheminement qui permettait l’accès au puit AMELIEII fut ordonnée par la direction pour éviter que l’on puisse contrôler le débit de l’eau, ce qui peut paraître étonnant et significatif !

Un séisme, même s’il est moins conséquent qu’à la surface, peut créer tout de même une surprise et provoquer un phénomène imprévu, d’autant plus qu’un tremblement de terre est difficilement prévisible : ex. : la Turquie et la Syrie en février 2023.

 

  • Risques de réactions chimiques

Incertitudes des études :

Les études évoquent le dégagement possible sous pression d’hydrogène contenant des poussières d’aluminium et les incidences qui en résultent et nous renvoyons les commissaires enquêteurs aux données édictées.

Pour rassurer le public par rapport à une réaction chimique d’envergure qui conduirait à une explosion susceptible de provoquer la remontée des particules de métaux lourds en particulier, les études retiennent l’hypothèse d’un vide minier de 70 000 m3 qui constituerait une marge de sécurité, mais il ne s’agit que d’une estimation qui peut aussi varier en fonction de la convergence des parois.

Tierce-expertise :

La terce-expertise prend ses précautions : « Au vu de la grande variété de substances dangereuses organiques potentiellement présentes, une estimation de la nature et de la quantité de polluants organiques potentiels n’est pas possible.

Ces explications complémentaires montrent que les déchets stockés dans le site pourraient contenir d’autres substances, excédant le cadre des paramètres déclarés par les producteurs de déchets et/ou analysés par StocaMine dans le cadre du contrôle de réception des déchets. Ces substances supplémentaires peuvent avoir un impact sur la description des réactions chimiques, et également sur l’estimation quantitative des substances mobilisables contenues dans ces déchets. Cela concerne essentiellement les nitrates et les nitrites solubles, ainsi que les chlorures alcalins et alcalino-terreux.

L’équipe d’experts a proposé de réaliser des mesures de libération d’hydrogène sur un certain nombre d’échantillons de REFIOM choisis dans la bibliothèque d’échantillons, et des mesures de la teneur en ammonium et en ammoniac des déchets.  

En vue d’améliorer la situation des données analytiques pour certains paramètres chimiques (métaux lourds, cyanures, nitrites, nitrates, ammoniac/ ammonium), nous avons proposé de réaliser des analyses supplémentaires sur les échantillons de la bibliothèque d’échantillons de StocaMine. »

La vérification de la nature des déchets entreposés demandée par Alsace Nature est essentielle avant toute décision !

. « Le tiers-expert recommande de préciser l’effet sur cette substance (Zirame, composant du pyrale) de la neutralisation à la chaux. En fonction des résultats obtenus, cette substance pourrait être prise en compte dans l’étude de l’impact du projet sur la nappe d’Alsace. » 

Encore une fois faut-il se fier à des essais dans l’ambiance feutrée d’un laboratoire alors que sur site des éléments externes peuvent perturber les conclusions retenues ?

 

  • Des barrages fort coûteux !

Pour un profane, il est surprenant de découvrir l’épaisseur des barrages que l’on envisage de construire : 12 mètres ! A cela il faut adjoindre 20 mètres de sel gemme, soit des bouchons d’une longueur de 32 mètres.

Ceci démontre bien la volonté de l’Etat et de la Direction de Stocamine de ne pas déstocker les déchets : en effet pour 42 000 tonnes de déchets, on hésite pas à manipuler presque 200 000 tonnes de ciment et de sel gemme. Est-on sûr que le jeu en vaut la chandelle, car les travaux d’apport et de manipulation du béton (apport, mélange, injection) avant l’apport du sel gemme représente un ouvrage considérable.  Bien sûr il faut anticiper par le réalésage des galeries.

Les études font mention de la pollution produite par les déplacements par camion des 42 000 tonnes de produits nocifs pour contester leur extraction : trafic, gaz d’échappement, etc.

Mais nous n’imaginons pas que la production des bouchons soient moins polluantes : le béton est importé et suppose également une forte densité des déplacements de poids lourds pour acheminer les 200 000 tonnes de béton et de sel.

8 541 colis ont été déplacés : 24,4 tonnes de mercure sur un stock initial de 25,7 tonnes, soit environ 95 %, ont été retirées, ainsi que des colis arséniés, soit 1 825 colis retirés sur un total de 67 205.

Il y avait également antinomie entre le fait de déplacer et replacer au fond de la mine 8541colis pour extraire les 1825 colis de produits mercuriels. Les capacités de déplacement en fond de mine étaient donc possibles et ceci démontre les aberrations des décisions prises.et la mauvaise volonté des décideurs.

 

 

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[Öffentliches Anhörungsverfahren] Stocamine: Nehmen Sie an der bis zum 10. Mai 2023 laufenden Verfahren teil!

 

Nachdem das Verwaltungsgericht Straßburg am 12. Januar 2023 Alsace Nature Recht gab und den Präfekturerlass vom 28. Januar 2022, der vorbereitende Arbeiten für die endgültige Lagerung des Mülls genehmigte, teilweise aufhob (siehe HIER), hat der Präfekt des Departements Haut-Rhin einen neuen Erlass verfasst, dessen Ziel die unbefristete Lagerung von Abfällen ist. Dieser Erlassentwurf ist Gegenstand einer öffentlichen Anhörung, die vom 4. April bis zum 10. Mai 2023 läuft.

Zur Erinnerung: Der ursprüngliche Präfekturerlass von 1997 erlaubte in Artikel 7 den Mines De Potasses d’Alsace (MDPA) die Lagerung von Abfällen in der Mine, legte aber fest: « Der Betrieb der Lagerung wird so geführt, dass jederzeit die Möglichkeit der Rücknahme aller oder eines Teils der Abfälle gewährleistet ist ». Ein anderer Erlass, der 20 Jahre später erlassen wurde, erlaubte jedoch die Endlagerung. Seit 2017 haben die aufeinanderfolgenden Regierungen immer wieder versucht, diese Lösung durchzusetzen, die von Umweltschützern, zahlreichen Einwohnern und Kommunalpolitikern sowie Wissenschaftlern, die befürchten, dass die gefährlichen Abfälle schließlich das darunter liegende Grundwasser verseuchen könnten, angefochten wird.

Nach zahlreichen Wendungen im Zusammenhang mit dem von Alsace Nature initiierten Rechtsstreit beharrt der Staat auf der Endlagerung, ohne das Ergebnis der Untersuchung des Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (OCLAESP) abzuwarten, das sich aufgrund der von Alsace Nature im Jahr 2021 eingereichten Klage über die genaue Art der gelagerten Abfälle äußern soll.

 

! WIR LADEN SIE EIN, SICH ZAHLREICH AN DIESEM ÖFFENTLICHEN ANHÖRUNGSVERFAHREN  ZU BETEILIGEN!

 

UM TEILZUNEHMEN

Sie können während der gesamten Dauer der Untersuchung ihre Bemerkungen und Vorschläge nach den folgenden Modalitäten vorbringen:

per Brief an die Untersuchungskommission unter folgender Adresse: Mairie de WITTELSHEIM (Siège) – à l’attention de la Commission d’enquête – 2 rue d’Ensisheim F – 68310 WITTELSHEIM ;

im Untersuchungsregister, das in den betroffenen Rathäusern an den üblichen Tagen und zu den üblichen Öffnungszeiten der Rathäuser für die Öffentlichkeit einsehbar ist ;

auf elektronischem Weg unter folgender Adresse: https://www.registre-numerique.fr/mdpa-dda-wittelsheim

 

ARGUMENTATION

Hier sind einige Argumente, die Sie in Ihrem Beitrag verwenden können. Bitte verzichten Sie auf Copy & Paste und formulieren Sie Ihre Sätze selbst (sonst geht die Untersuchungskommission davon aus, dass es sich um einen einzigen Beiträger handelt).

  •     Das zwingende Fertigstellungsdatum 2027, dass die Regierung immer wieder verwendet um die Endlagerung zu rechtfertigen, wird durch kein einziges Aktenstück belegt und wurde vom Verwaltungsgericht Straßburg dreimal abgelehnt.
  •     Die Unmöglichkeit der Auslagerung nach 2027 ist nicht auf eine technische Unmöglichkeit der Konsolidierung der Stollen zurückzuführen, sondern auf die Nachlässigkeit der MDPA, die seit dem Ende der teilweisen Auslagerung im Jahr 2017 (aufgedeckt durch das Studienbüro Gros im Jahr 2022) aufgehört haben, die Stollen instand zu halten, d. h. eine inakzeptable neue Nachlässigkeit der MDPA, die die Öffentlichkeit vor vollendete Tatsachen stellt und selbst die Arbeitnehmer gefährdet ;
  •     Nichts in den Akten belegt die Unmöglichkeit, diese Stollen für die Zeit der Auslagerung zu sichern. Es handelt sich um Salz- und nicht um Granitminen, die seit Ende des 19. Jahrhunderts in Betrieb gehalten wurden, und zwar auch dann, als die modernen Bergbauwerkzeuge noch nicht verfügbar waren: Mechanisierung, Belüftung, Roboterisierung.
  • Es läuft gegenwärtig eine strafrechtliche Untersuchung darüber, welche Abfälle tatsächlich zwischen 1999 und 2022 oder früher eingelagert wurden: Endlagerung und Einschluss bedeuten, alle Beweise zu verschleiern.
  •     Die Öffentlichkeit, die sich seit über 20 Jahren konstant gegen das Endlagerprojekt ausgesprochen hat, erneut ganz am Ende des Entscheidungsprozesses zu beteiligen, in dem nur eine einzige Option als denkbar dargestellt wird, nämlich die des Einschlusses, verstößt frontal gegen den Grundsatz der effektiven Beteiligung der Öffentlichkeit.
  • Der Block 15, in dem sich der Brand von 2002 ereignete, wurde immer von jeder Hypothese einer Auslagerung ausgeschlossen: Dies kommt einer Bestätigung einer extrem schweren Verschmutzung des Untergrunds gleich, ohne dass zu irgendeinem Zeitpunkt eine Sanierung oder eine Entschädigung für den Schaden bewertet worden wäre, was einen eklatanten Verstoß gegen das Verursacherprinzip gegenüber den Abfallproduzenten darstellt.
  • Die Einschließung wird als einzige Lösung zum Schutz der Umwelt dargestellt. Sie ist jedoch nur eine Maßnahme zur Verringerung der Verschmutzung – die für den Untergrund bereits besteht und für das Grundwasser noch bevorsteht -, deren Wirksamkeit nicht mit Blick auf künftige Generationen garantiert werden kann, und sie verstößt sowohl gegen das Recht der künftigen Generationen, die die gelagerten Abfälle erben werden, als auch gegen das Vorsorgeprinzip angesichts der zahlreichen Unsicherheiten und Auslassungen in den Unterlagen (zur Geschwindigkeit der Flutung, zum Cocktail-Effekt gefährlicher Abfälle, zu den Wechselwirkungen mit dem Grundwasser und den oberirdischen Gewässern, etc. )
  • Man darf nicht vergessen, dass der Brand von Block 15 zur Verschmutzung von 30 000 Tonnen kontaminierter Salze geführt hat, so die eigenen Aussagen des damaligen Leiters der DRIRE vor dem Parlamentsausschuss 2018. Diese Masse entspricht fast der Masse der aufgelisteten Abfälle, die unter Tage verblieben sind (43 000 Tonnen) und die bei der Analyse des Risikos einer Grundwasserkontamination nie berücksichtigt wurden.
  • Die ergänzende Studie https://destocamine.fr/etudes-complementaires-du-brgm/ vom 26. Oktober 2018, die der CSS im Januar 2019 vorgelegt wurde, belegt eindeutig den Aufstieg von Sole, die mit den gelagerten Produkten vermischt ist.
  •   Für die Zukunft und die Qualität des Grundwassers ist es zwingend erforderlich, das Vorsorgeprinzip anzuwenden.
[Consultation publique] sur les dates de chasse dans le Bas-Rhin – jusqu’au 5 avril inclus

[Consultation publique] sur les dates de chasse dans le Bas-Rhin – jusqu’au 5 avril inclus

Consultation publique sur le projet d’arrêté sur la période de chasse 2023-2024 dans le Bas-Rhin

La Consultation ouverte jusqu’au 5 avril 2023 inclus.

Bien que dans le département du Bas-Rhin, la liste des espèces chassable soit l’un des plus restreintes de France métropolitaine, nous invitons les membres d’Alsace Nature à faire part de leurs observations sur la liste des espaces chassable et les périodes de chasse autorisées :

Quel que soit l’avis personnel que chacun a du rôle de la chasse (de loisir, de régulation), et pour être le plus efficace possible, nous vous proposons de concentrer vos observations sur les points suivants :

 

Liste des espèces chassable :

Il convient de demander le retrait du Putois, de l’Hermine et de la Belette de la liste des espèces chassables.

Le Putois d’Europe est une espèce en déclin et menacée au niveau national. C’est une espèce protégée dans plusieurs pays d’Europe (Suisse, Italie …). Victime de la destruction de ses habitats (zones humides, rieds, zones bocagères), il devient incompréhensible que la chasse de cette espèce puisse perdurer. La Société française d’étude et de protection des mammifères (SFEPM) demande depuis 2017 son classement en espèce protégée.

Pour plus d’information : https://www.sfepm.org/le-putois-deurope.html

L’Hermine et la Belette sont des petits carnivores qui prédatent pour l’essentiel des petits rongeurs notamment des campagnols. Ce sont des auxiliaires forts utiles pour le monde agricole. Ces deux espèces, dont les observations se font de plus en plus rares, devraient également être retirées de la liste des espèces chassables.

 

Date de chasse :

Dans le projet d’arrêté, le Lapin de garenne et le Renard sont quasiment chassable toute l’année (du 15 avril 2023 au 29 février 2024) soit 10,5 mois sur 12. Même le sanglier bénéficie d’une période de « quiétude » plus longue. En plus le Renard est classé « ESOD » : espèce susceptible d’occasionner des dégâts ».

Or, le Lapin de garenne est noté, sur la liste rouge des Mammifères menacés en Alsace comme étant quasi menacée. Il conviendrait de réduire la période de chasse de cette espèce. Le Lapin de garenne pouvant, par ailleurs, être localement classé ESOD en cas de dégâts.

Le Renard doit, lui, notamment pouvoir être plus tranquille lors de sa période de reproduction et d’élevage des jeunes. Le Renard est un auxiliaires des cultures ; il participe à ralentir, voire à espacer les pics de pullulation de rongeurs : c’est un « service gratuit » qu’il rend. Le renard est également un agent sanitaire dans la mesure où il participe à l’élimination des animaux morts dans la nature. Il contribue également à la limitation de la circulation de la maladie de Lyme (Hofmeester et al. 2016).

Pour ces deux espèces, il conviendrait à minima de limiter la période de chasse et de la caler sur les dates d’ouverture et de fermeture générale (23 août au matin au 1er février au soir) et donc de les retirer de la liste des espèces bénéficiant d’une dérogation (art. 2 du projet d’arrêté).

 

COMMENT PARTICIPER A LA CONSULTATION PUBLIQUE  :

Lien vers la page Internet de la Préfecture :

https://www.bas-rhin.gouv.fr/Publications/Consultation-du-public/Chasse-Faune-sauvage-Peche/Consultations-en-cours/Periodes-de-chasse-campagne-2023-2024

Les observations pourront être transmises par voie électronique à l’adresse suivante : ddt-chasse-peche@bas-rhin.gouv.fr

Ball trap de Biesheim : Une histoire exemplaire et si banale

Ball trap de Biesheim : Une histoire exemplaire et si banale

Petite histoire du suivi de dossiers par des citoyens bénévoles qui souhaitent alerter sur les nuisances environnementales : ici l’exemple du Ball trap de Biesheim près de Colmar, qui provoque une pollution de l’eau par des tonnes de plomb.

 

1er acteur : le lanceur d’alerte

Juin 2022, un lanceur d’alerte excédé par les nuisances sonores du ball trap, motivé dans un premier temps par un intérêt particulier, soulève par son investigation une vraie question d’intérêt général. Son enquête, que nous estimons crédible, révèle que, depuis les 40 ans d’activités de ce Ball trap, ce sont entre 30 à 60 tonnes de grenaille de plomb qui ont atterri sur le terrain de cette ancienne déchetterie de Biesheim.
Il en informe le maire de Biesheim qui ne donne aucune suite.
Un article est publié dans la presse locale ,évocateur : « le ball-trap a du plomb dans l’aile »

 

2e et 3e acteurs : Alsace Nature et APRONA

Il prend contact avec le groupe local d’Alsace Nature. Nous échangeons des informations avec l’Aprona dont une des 2 missions est la mesure de la qualité des eaux de la nappe qui coule à quelques mètres sous le site.
l’Aprona nous apprend que les mesures du plomb dans les aires de captage en aval sont inférieures aux normes : l’eau potable captée en aval n’est donc pas polluée par le plomb : rassurant.

Cependant l’Aprona précise « les données disponibles sont largement insuffisantes pour permettre d’évaluer le niveau de présence éventuel du plomb sur la nappe à proximité du Ball trap. Les mécanismes de transferts de ces composés du sol vers la nappe (dissolution dans l’eau notamment pour le plomb) vont aussi dépendre de leur comportement dans le sol, en fonction de sa nature et de ses caractéristiques physico-chimiques (pH). »

« L’analyse d’un seul point paraît insuffisante. Il faudrait analyser tous les points susceptibles d’apporter des informations. Des analyses de sols seraient également à réaliser pour comparer les matrices sol et eau. »

« l’APRONA ne dispose pas de fonds propres pour réaliser des analyses aléatoires en cas de sollicitation »

L’Aprona nous indique que c’est au pollueur potentiel de faire réaliser à ses frais les mesures des polluants dans l’eau de la nappe (c’est la règle pour les sites industriels)

En résumé : ignorance sur la qualité de l’eau en aval immédiat du site.

Questions connexes et techniques : toxicité du plomb, dissolution du plomb dans le sol, potabilité de l’eau polluée au plomb : risque de santé publique. L’impact essentiel concerne ici les enfants. Boire occasionnellement une eau dépassant la norme est sans conséquences médicales pour l’enfant, sauf en cas de concentration très extrême. En revanche, c’est l’exposition de longue durée (c’est-à-dire durant plusieurs années) à une eau non conforme qui peut poser un problème, principalement en termes de développement intellectuel.

Selon carte fournie par l’Aprona:  Point rouge : localisation du Ball trap, près du canal du Rhône au Rhin.  En jaune : aire de captage eau ; ….139/F Piézomètre :   Plomb : 1 seule mesure en 2009, inférieure à la limite de potabilité (nombre de mesures insuffisants pour caractériser la qualité de l’eau au regard du plomb).

 

4e acteur l’Etat ou le Préfet : doit garantir la qualité de l’eau potable et préserver sa potabilité par des mesures préventives.

Alsace Nature  a fait un courrier au Préfet en décembre 2022 lui demandant de vérifier la présence de plomb dans le sol et l’eau de la nappe.
En janvier 2023, une réponse incroyable par la voix du Directeur des territoires nous est donnée : si nous voulons savoir si l’eau est polluée, c’est à nous de trouver le financement auprès de l’Agence de l’eau . Ce que nous traduisons brièvement par « lanceur d’alerte -payeur » ou « circuler, rien à voir, votre question n’est pas pertinente »

La préfecture n’aborde à aucun moment dans sa réponse, la vérification de la réalité des investigations menées par le lanceur d’alerte, ni une quelconque information sur le risque possible de pollution (vérification sur d’autres sites en France  etc..).  Est-ce à nous de faire son travail ?

La charte de l’environnement en France (2004)

Article 5. – Lorsque la réalisation d’un dommage, bien qu’incertaine en l’état des connaissances scientifiques, pourrait affecter de manière grave et irréversible l’environnement, les autorités publiques veillent, par application du principe de précaution et dans leurs domaines d’attributions, à la mise en œuvre de procédures d’évaluation des risques et à l’adoption de mesures provisoires et proportionnées afin de parer à la réalisation du dommage.

Et encore dans la jurisprudence

« Les cartouches de chasse et de ball-trap une fois tirées, doivent être assimilées à des déchets abandonnés et les personnes à l’origine de leur abandon sont responsables de leur élimination dans les filières appropriées au titre de l’article L. 541-2 du code de l’environnement. Il revient au maire de mettre en œuvre cette police des déchets conformément à la législation en vigueur ».

 

6e acteur , 7e et 8e  acteurs : le Maire de Biesheim, le collectif local et la presse

Courant janvier 2023, nous avons appris par la presse locale qu’un compromis a été trouvé, pour dépolluer le site en décapant 20 à 30cm de sol. C’est une reconnaissance que la pollution du sol par le plomb existe bien.
Cependant l’article ne communique ni la quantité (30 à 60 tonnes ? (ce n’est pas négligeable) ni le risque, s’il existe, de la pollution de l’eau, ni sur la méthodologie de la dépollution.

On évacue tant bien que mal le problème par la mise sous le tapis. Avec l’accord de l’Etat ?

 

Morale de l’histoire

S’il n’y avait pas eu le lanceur d’alerte initial et le travail des bénévoles d’Alsace Nature, cette pollution serait restée méconnue et non traitée. Il serait bien que ces actions citoyennes soient enfin reconnues à leur juste valeur par les responsables politiques, la presse et l’opinion publique.

 

 

 

 

 

 

Les effets nuisibles des jardins minéraux

Les effets nuisibles des jardins minéraux

Réflexion menée par le groupe local EMS d’Alsace Nature

 

Les jardins minéraux se multiplient dans notre ville et nuisent à l’environnement… alors que la politique est de déminéraliser la ville.

Leur effet nuisible est connu : manque de biodiversité, réchauffement des villes, pollution à cause des matières utilisés et imperméabilisation des sols.

 

Cette mode du jardin minéral, avec un assortiment de graviers, une infinité de choix de couleur, de formes, de texture … Mais qu’est ce qui se cache derrière le côté esthétique ? (On ne débattra pas sur les goûts de chacun.. )

En cherchant un peu, on apprend que « les industries extractives sont responsables de la moitié des émissions de carbone, et de la perte de plus de 80% de la biodiversité« . Depuis 1970 l’extraction des graviers et sable (notamment pour le béton) est passée de 9 à 44 milliards de tonnes ! (The Guardians, Euractiv) Le changement d’affectation des sols représente 80 % de la perte de la biodiversitéet85 % des pénuries d’eau (à cause de la déforestation, de la disparition des zones humides…).

L’ADEME, avec son bilan sur les gaz à effet de serre sur la partie granulats, nous apprends que « la valeur retenue est de 4kg CO2e pour les granulats issus de matière primaire « vierge » et de 3 kg CO2e pour les granulats issus de la filière recyclage ». L’UNPG (Union Nationale des Producteur de Granulats) nous indique que, à la livraison après extraction, « pour une distance supérieure ou égale à 25 km, les émissions [de Gaz à Effet de Serre (GES)] totales doublent ».

On peut également rajouter à ces chiffres, la présence de toile hors sol en polypropylène (545 kg.éq.C/t) qu’on étale généreusement par dizaines voire centaines de mètres carrés dans les jardins et espaces publics.

 

Hormis les GES, les jardins de cailloux représentent d’autres inconvénients :

– L’impossibilité pour les végétaux de se marcotter, re-semer. On crée donc un espace sur lequel la vie ne pourra se développer. Seul des semis très fins pourront se faire sur la poussière et la matière qui finira par s’accumuler sur les graviers, et généralement ces semis sont des « mauvaises herbes » (mauvaises ? mieux adaptées aux contraintes surtout …).

– La dégradation de la bâche au fil du temps (particules plus ou moins dégradées dans le sol, inutilité sur le long terme, donc).

– Le réchauffement de la zone minérale, et ça on en parlera jamais assez.

Les Allemands (dans la région de Bade-Wurtemberg) ont décidé une interdiction de ces jardin de caillou. Le responsable du service urbanisme déclare :  « Il existe des études qui révèlent que les nuits d’été, on peut avoir jusqu’à 6,5 degrés de plus dans les zones minéralisées en centre-ville que dans les espaces végétalisés à l’extérieur de Kehl. »

– Le manque de diversité : 4 stipas et 2 carrex pour 50m², vraiment, est-ce du paysage …?

– L’eau s’infiltre moins facilement dans le sol du fait de la présence de la bâche (même si la protection du sol permet de limiter le phénomène de battance).

– Il n’y a aucun apport nutritif au sol. Le cercle vertueux des végétaux à feuillages caduques apportant matière organique à décomposer à la faune du sol (bactérie, insectes, champignons, vers de terre…) est complètement arrêté. Le sol ne s’enrichit plus et fini par s’appauvrir.

– Sur ce sol appauvri, les végétaux seront de plus en plus carencés -> des produits phyto à base d’engrais flash seront la plupart du temps apporté. Conclusion : un coup de fouet pour la plante qui va vite s’épuiser ensuite, et n’aura toujours aucune force à puiser dans le sol.

– La faune quittant peu à peu ces lieux, le terrain se tasse, se compacte : de moins en moins de vers de terre, de fourmis et autres « petites bêtes » pour venir aérer le sol. L’eau pénètre moins bien, les racines sont asphyxiées.

– Les végétaux étant de plus en plus faible (manque d’eau, de matière organique, d’éléments nutritifs en tout genre) ils sont plus sensibles aux maladies, et carences.

– La suite logique en général ? Une bonne taille et un bon coup d’engrais : « ça va le faire repartir !! », spoil : non ! Il va repartir par stress, puiser dans ces dernières réserves, démarrer des bourgeons adventifs, pour faire des pousses toutes fines, et ainsi mieux encore se faire manger par les ravageurs. Ce cercle vicieux diminue grandement la durée de vie des végétaux.

 

 

Florival : participez à la concertation publique sur le projet de ZAC Daweid !

Florival : participez à la concertation publique sur le projet de ZAC Daweid !

Une Concertation publique est organisée du 13 FEVRIER au 15 MARS 2023, sur le projet de ZAC à vocation économique Daweid à Issenheim, porté par la communauté de communes de la Région de Guebwiller (CCRG).

Associations et habitants se mobilisent pour dénoncer une nouvelle bétonisation des terres et pour proposer des alternatives vertueuses dans le respect des impératifs climatiques, paysagers, alimentaires et sociétaux.

Ces citoyens, regroupés dans le collectif Alternatives Daweid, dénoncent notamment :

  • l’artificialisation des terres,
  • l’impact sur l’autonomie et la résilience alimentaire du territoire
  • l’impact sur la biodiversité
  • l’impact sur le budget de la communauté de communes
  • les impacts sur la ressource en eau
  • une augmentation du trafic routier

Ils vous invitent à PARTICIPER à la CONCERTATION EN COURS SUR LE PROJET DE ZAC (cf argumentaire en exemple ci-dessous)

Lien vers le dossier soumis à concertation :

Vous trouverez le dossier descriptif du projet à cette adresse : https://www.cc-guebwiller.fr/projet-de-zac-daweid/

 

Comment participer à la consultation :

En plus d’inscrire vos remarques sur les registres papiers mis à disposition au siège de la CCRG et en mairie d’Issenheim ou de les adresser par courrier postal au Président de la CCRG ou par mail (urbanisme@cc-guebwiller.fr), vous avez également la possibilité de les consigner sous le formulaire numérique suivant :

Formulaire de participation en ligne

 

Argumentaire des associations

> IMPORTANT : à ne pas copier-coller – Vous pouvez vous en inspirer mais il vous faut faire vos propres phrases pour que votre commentaire soit pris en compte.

 

  • Généralités

Le Schéma Régional d’Aménagement de Développement Durable et d’Egalité des Territoires (SRADDET Grand Est), approuvé le 22 novembre 2019, demande, dans sa règle n° 2 d’« intégrer les enjeux Climat Air Energie dans l’aménagement », dans sa règle n° 9 « de préserver les zones humides inventoriées » et dans sa règle n°16 « de réduire la consommation foncière ». Or, comme l’indique l’avis de la MRAe (Mission Régionale de l’Autorité environnementale) rendu le 10 novembre 2022, le projet Daweid «conduit à une perte d’environ 27 ha de surface agricole et à la destruction de 10,3 ha de zones humides», en contradiction avec les orientations régionales et le cadre législatif (Loi « Climat et Résilience » et Plan Biodiversité).

 

  • Artificialisation des terres

La démarche ZAN (Zéro Artificialisation Nette), issue du Plan Biodiversité de 2018, demande aux collectivités de réduire de 50 % le rythme d’artificialisation et de la consommation des espaces naturels, agricoles et forestiers d’ici 2030 par rapport à la consommation mesurée entre 2011 et 2020, avec un objectif de « zéro artificialisation » en 2050. Dans le cas de la CCRG, nous nous situons clairement dans l’amplification délibérée d’une artificialisation des terres déjà largement engagée dont l’impact sera considérable avec la perte d’espaces agricoles fertiles, l’imperméabilisation durable des sols, l’appauvrissement de la biodiversité et la destruction de zones humides régulatrices des flux de précipitations.

 

  • Autonomie et résilience alimentaire

Le système agricole productiviste dominant n’est pas viable à long terme : érosion de la biodiversité, appauvrissement des sols, prédation de la ressource en eau, pollution des sols, de l’eau et de l’air et accélération du changement climatique causés par l’emploi des intrants azotés et des pesticides etc. Un changement progressif et irréversible des pratiques agricoles est nécessaire, mais la préservation des surfaces cultivées est une condition première pour être en capacité de nourrir les être humains.
La récente crise sanitaire et le conflit ukrainien ont été révélateurs de la nécessité de relocaliser la production alimentaire afin de la soustraire aux aléas des transports et de la logistique, grands consommateurs d’énergie fossile et soumis aux soubresauts de la géopolitique. C’est d’ailleurs dans cette perspective que le Plan Climat du Pays Rhin Vignoble Grand-Ballon a mené, en 2021, une réflexion très consensuelle sur le développement de l’autonomie alimentaire du territoire, en partenariat avec les différentes instances que sont la DRAAF, la DDT, la Chambre d’Agriculture, la SAFER, l’Agence de l’Eau, la MSA, le PNRBV, la CCRG… Selon ses conclusions, il n’est ni raisonnable ni responsable de sacrifier encore davantage de terres de proximité alors que le foncier est insuffisant pour les projets d’installation agricole : tel est aussi l’avis unanime des représentants agricoles qui participent aux travaux de notre Collectif.

 

  • Biodiversité

La future ZAC est bordée : d’une part du cours du Rimbach et sa ripisylve de frênes et d’aulnes au nord, ainsi qu’un étang à l’angle nord-est de la ZAC. (« Cette ripisylve est un habitat biologique d’intérêt communautaire prioritaire » rappelle la MRAE ») ; d’autre part du Rohrgraben en limite sud. Ces sites humides accueillent le bruant jaune, un oiseau protégé et patrimonial.
L’étude d’impact a également recensé une population d’Agrion de Mercure au sud-est. Cette espèce de libellules est protégée et d’intérêt communautaire.
Le président de la CCRG avance que les sols actuellement cultivés en maïs ou laissés en jachère ne présenteraient pas d’intérêt pour la biodiversité. Or, dans son rapport en date du 21 juillet 2021 portant sur un projet d’urbanisation à Staffelfelden, le Conseil National de la Protection de la Nature rappelle que « l’artificialisation d’un champ de maïs, par sa non réversibilité, présente un impact qui ne peut être qualifié de faible à nul pour la biodiversité.
Cela revient à nier les processus écologiques les plus basiques, et notamment la vie du sol comme support de biodiversité ». Ces terres ne sont en effet pas condamnées à rester des monocultures de maïs.

 

  • Budget

Dans sa séance du 11/02/2020 la CCRG a validé l’acquisition de 27,5 ha au prix total de 3.050.775 € TTC, plus environ 30.000 € pour un acte notarié. Lors de cette même réunion, un prêt avec remboursement in fine d’un montant de 3.060.000 €  auprès de l’Agence France Locale relatif à cet achat a été validé.
L’achat d’autres parcelles de 120 ares pour un montant de 155.200 € TTC a été validé en CC le 15/04/2021. Ces sommes sont déjà engagées à ce jour, sans compter le coût des études et évidemment des futurs aménagements de viabilisation et d’aménagement. On ne peut que regretter l’ampleur de ces engagements financiers hasardeux qui affecteront durablement les capacités de l’intercommunalité à s’engager résolument dans une bifurcation écologique, face aux conséquences inéluctables des dérèglements climatiques sur le territoire, autant du point de vue environnemental que sanitaire et social.

 

  • Démographie

Les sources INSEE indiquent que la population totale des 19 communes qui composent la CCRG est passée de 39 539 habitants en 2014 à 38 823 en 2020.
Les projections démographiques à l’horizon 2050 prévoient une diminution durable de la population du Grand Est, dont une baisse de 150 000 habitants pour le seul Haut-Rhin. De plus en plus, le choix d’une résidence n’est pas uniquement lié à l’emploi, mais également à la qualité du cadre de vie. Or, cette création de ZAC induira inéluctablement une détérioration irréversible des paysages de la vitrine du Florival et de l’attractivité du territoire.

 

  • Eau

Alors que les déficits pluviométriques imposent déjà la rehausse de 3 mètres du barrage du Lac de la Lauch d’ici 2025 dans la cadre du SAGE pour compenser les effets du réchauffement climatique, il n’est pas envisageable d’amplifier davantage l’urbanisation du bassin versant de la Lauch et les prétentions de consommation d’eau. L’étude d’impact relève par ailleurs que « la nappe se situe à faible profondeur au niveau de l’aire d’étude (1,5 à 3 m), impliquant une vulnérabilité moyenne à forte par rapport aux pollutions. » Comme la station d’épuration d’Issenheim est non conforme en performance, que sa capacité nominale est dépassée et que les travaux de remise aux normes ne devraient aboutir au mieux qu’en 2028, l’avis de la MRAe rappelle ainsi que « toute augmentation des rejets d’assainissement aurait pour conséquence de dégrader davantage la situation et d’avoir des impacts inacceptables sur les eaux superficielles».

 

  • Emploi

La CCRG motive son projet par des perspectives économiques qui ne s’appuient pourtant sur aucune étude de prospective concrète. Les 530 à 1000 emplois annoncés au fil du projet seront-ils des créations ou davantage des transferts ? Selon M. THOUMELIN de l’ADIRA (Agence de Développement d’Alsace), « les gens souhaitent moins se déplacer pour limiter les frais de carburant ». Or, à ce jour, il n’y a pas de visibilité sur le type d’emplois créés « car il est difficile d’anticiper les besoins du marché et donc de connaître à l’avance la typologie des entreprises intéressées ». L’insécurité géopolitique et l’augmentation des coûts de l’énergie rendent les perspectives de création d’entreprises très aléatoires et le chantage à l’emploi encore moins justifiable.

 

  • Mobilité

Corollaires de l’emploi, les déplacements induits par cette nouvelle zone soulèvent le problème d’une augmentation sensible du trafic et de ses nuisances : surfréquentation et insécurité routière, augmentation des poids lourds, pollutions atmosphériques et sonores, bitumage des voiries et parkings… Selon la CCRG, la ZAC ne générerait « que » 127 véhicules supplémentaires le matin et 162 le soir, des prévisions très éloignées des objectifs de 530 emplois a minima, car faute de liaison ferroviaire et de desserte régulière par autocars, il semble peu probable que les futurs salariés se déplaceraient tous à vélo, ou à quatre (ou davantage) en automobile, pour se rendre sur leur lieu d’activité…

 

  • Paysages

Les paysages remarquables à l’entrée de la vallée, avec vue sur le Massif Vosgien, sont déjà gravement menacés par la construction de lotissements et de zones d’activité, que l’on vienne de Colmar, de Merxheim ou de Mulhouse.
Avec l’urbanisation du Daweid, la porte principale du Florival ne serait constituée que d’une arche industrielle. On peut rêver à mieux comme accueil pour les touristes ! Il est donc urgent de sanctuariser ces paysages qui contribuent aussi de façon importante à l’attractivité et au « bien vivre » du Florival. Les plantations prévues en bordure des voies d’accès ne sont que de piètres habillages cosmétiques…

 

  • Participation citoyenne

La CCRG minimise les observations des différents contributeurs aux réunions d’information ou par courrier, notamment toutes les réflexions liées à l’artificialisation des terres, au recul des capacités agricoles, aux impacts environnementaux sur la biodiversité, l’eau, les sols et l’air, à la primauté de l’urgence climatique. Elle considère « qu’elles ne sont pas de nature à remettre en cause la poursuite du projet afin d’atteindre les objectifs de la CCRG en matière de développement économique et donc d’attractivité du territoire » et indique vouloir poursuivre le projet. Les presque 5000 signatures de la pétition, encore en cours, lancée par « Action Climat Florival », ne sont ni évoquées, ni prises en compte.

 

  • Résilience climatique

D’après le GIEC, nous devrions stopper toute artificialisation des sols pour enrayer le réchauffement climatique. Le fait de bétonner ou macadamiser les terres favorise les fameux îlots de chaleur en réverbérant le soleil au lieu de l’absorber comme peut le faire un terrain naturel constitué de terre végétale ou encore mieux de forêt. La double contrainte énergétique et climatique nous poussera de toute manière, à court/moyen terme, à nous orienter vers plus de proximité et de sobriété. Soit nous nous organisons aujourd’hui calmement, en ayant encore le temps d’y réfléchir, soit nous le subirons dans la contrainte et dans l’urgence d’ici quelques années. Alors que les élus se sont engagés sur des objectifs d’un Plan Climat ambitieux, une ZAC à cet endroit ne pourra qu’aller à l’encontre des objectifs fixés.

 

Propositions alternatives

En conclusion de son « Rapport de présentation du dossier de création », page 54, la CCRG estime que « la ZAC Daweid doit être la vitrine de l’engagement écologique du territoire intercommunal ». Il est évident que les multiples impacts négatifs relevés plus haut, notamment par la Mission Régionale de l’Autorité environnementale, placent hélas le projet aux antipodes de cette louable ambition.
Comme les terrains sont achetés et que leur transformation semble être irréversible, nous demandons que de nouvelles affections plus pertinentes puissent être décidées afin de pouvoir mettre en œuvre une ambition forte de relocalisation de la production potagère et/ou fruitière de proximité, menant à une meilleure résilience alimentaire. Nos partenaires des organisations agricoles estiment que l’autonomie alimentaire doit rester ou doit redevenir une priorité incompressible des collectivités.

Quelques pistes :
* Création d’une vaste zone maraîchère avec production de fruits et légumes en agriculture biologique.
* Création d’un verger-conservatoire pédagogique pour la préservation des variétés fruitières rustiques, avec production de fruits et implantation de ruches.
* Création d’une cuisine collective pour alimenter les cantines des établissements scolaires du territoire de la CCRG en repas bios et locaux, voire les hôpitaux et maisons de retraite.
* Création d’une microbrasserie, d’une épicerie et d’une conserverie transformant la production alimentaire locale.
Ces emplois pourraient être générés dans le cadre d’une entreprise d’insertion, permettant ainsi de salarier les personnes en recherche d’emploi et de diminuer le chômage de la vallée à travers une ambition forte d’économie sociale et solidaire.
Cette bifurcation vertueuse des ambitions de la CCRG s’accompagnerait naturellement de la mise en œuvre optimale des énergies renouvelables, des mobilités douces et de la reconquête de la biodiversité, notamment à travers l’arboriculture et l’apiculture.
Ainsi, et seulement ainsi, notre collectivité pourrait se prévaloir de faire du Daweid une véritable « vitrine de l’engagement écologique du territoire intercommunal ».

Pétition « Stop à l’artificialisation des terres agricoles du Florival »

JE SIGNE LA PETITION

 

Contacts :

Collectif Alternatives Daweid :
courriel : alternatives-daweid@mailo.com
téléphone : 07 71 83 93 06

Alsace Nature – groupe local Florival : florival@alsacenature.org