[Consultation publique] mise en compatibilité du plan local d’urbanisme (PLU) de Monswiller pour l’extension de l’entreprise Kuhn

[Consultation publique] mise en compatibilité du plan local d’urbanisme (PLU) de Monswiller pour l’extension de l’entreprise Kuhn

Dans la cadre du projet d’extension de l’entreprise Kuhn sur le site de la Faisanderie à Monswiller, la communauté de communes du Pays de Saverne a pris le 13 avril 2023 une délibération prescrivant la déclaration de projet emportant mise en compatibilité du plan local d’urbanisme (PLU) de Monswiller et fixant les modalités de la concertation.

Cette concertation est ouverte jusqu’au vendredi 22 mars 2024 inclus.

Le public est invité à poser ses questions, apporter ses contributions via ce site (rubrique LA CONCERTATION) ou  selon les modalités décrites ICI.

Nous vous invitons à participer nombreux à cette concertation qui implique le déboisement de 18 ha de forêt

Alsace Nature salue le fait que, suite à la première consultation de 2020/2021, Kuhn ai réduit la surface déboisée de 26 hectares à 18 hectares en abandonnant la création d’une nouvelle piste d’essai. Nous nous réjouissons aussi que la compensation en agroforesterie ai été au moins partiellement retenue.

Néanmoins au sujet de la concertation actuellement en cours nous regrettons le manque d’information précises sur les impacts sur les espèces présentes sur  le site concerné par le défrichement et tout autour.

Il nous parait important que l’étude d’évaluation environnementale (qui a été réalisée semble-t-il) soit présentée dans le cadre de la concertation et démontre comment la démarche éviter, réduire et compenser contribue à réduire les impacts sur l’environnement aussi bien à l’intérieur du site qu’a l’extérieur immédiat, le tableau concernant les incidences potentielles du document se contentant  d’affirmer sans démontrer. Il est regrettable que cette étude ne soit pas versée dans le dossier de concertation.

 

(Contribution d’Alsace Nature à la concertation : publiée ici prochainement)

 

Déviation de Châtenois     Réactions de l’Etat, de la Collectivité européenne d’Alsace et d’Alsace Nature suite au sursis à exécution du jugement de 1ère instance par la Cour Administrative d’Appel de Nancy

Déviation de Châtenois   Réactions de l’Etat, de la Collectivité européenne d’Alsace et d’Alsace Nature suite au sursis à exécution du jugement de 1ère instance par la Cour Administrative d’Appel de Nancy

[Communiqué commun de la Collectivité européenne d’Alsace, de la Préfecture du Bas-Rhin – pour le ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires – et d’Alsace Nature]

Strasbourg, le 27 février 2024

 

 Le projet de contournement de Châtenois a été déclaré d’utilité publique par arrêté ministériel en 2012.

Par jugement du 12 mai 2023, le Tribunal administratif de Strasbourg a annulé l’arrêté préfectoral du 14 août 2019, modifié par arrêté du 22 décembre 2020, portant autorisation de travaux de cette infrastructure au titre du Code de l’environnement, et qui étaient alors en cours d’achèvement par la Collectivité européenne d’Alsace (CeA).

L’État et la CeA ont interjeté appel du jugement devant la Cour Administrative d’Appel (CAA) de Nancy et, concomitamment, ont introduit un recours en sursis à exécution du jugement afin de permettre la reprise et la finalisation des travaux.

Le juge d’appel a décidé d’interrompre temporairement le processus juridictionnel en proposant une médiation à Alsace Nature, l’État et la CeA.

Après que les parties ont accepté cette proposition, la médiation s’est tenue du 27 septembre au 5 décembre 2023.

Les travaux de rédaction d’un protocole d’accord se sont déroulés entre les parties, sous l’égide d’un médiateur nommé par la CAA, dans un climat de coopération, de respect réciproque et de confiance mutuelle. Les parties ont mobilisé leurs connaissances pour aboutir à une liste de sites supplémentaires susceptibles de faire l’objet de mesures environnementales complémentaires à celles prévues par l’autorisation environnementale initiale, et permettant une efficience optimisée.

Les parties ont ainsi signé le 22 décembre 2023 un protocole d’accord permettant à la fois la reprise la plus rapide possible des travaux et la sécurisation de la mise en œuvre des mesures environnementales au travers d’une nouvelle autorisation.

Conformément aux stipulations du protocole, un nouveau dossier d’autorisation environnementale a été déposé par la CeA le 15 janvier 2024 et la demande de sursis à exécution a été renouvelée auprès de la CAA de Nancy, ce à quoi elle a fait droit, par ordonnance du 27 février 2024.

Suite à cette ordonnance de la CAA de Nancy, les travaux de déviation de Châtenois peuvent donc officiellement reprendre à compter de ce jour.

Le travail de sécurisation foncière des mesures environnementales, d’état des lieux naturaliste et de rédaction des cahiers des charges qui s’y appliquent reste en cours au sein de la CeA en vue d’une mise en œuvre la plus rapide possible comme cela a été, d’un commun accord, acté dans le protocole.

 

D’ICI A LA MER, une semaine d’actions en faveur de l’Eau !

D’ICI A LA MER, une semaine d’actions en faveur de l’Eau !

Un évènement co-construit par Alsace Nature, fédération des associations de protection de la nature et de l’environnement, en partenariat avec l’ENGEES, école d’ingénieurs dans le domaine de l’eau, des déchets et de l’aménagement durable du territoire.

Durant la semaine de l’Eau du 16 au 23 mars 2024, divers partenaires (associations étudiantes, associations locales, organisations publiques,  collectivités, etc.) se mobilisent pour explorer et sensibiliser aux principaux enjeux qui pèsent sur cette ressource universelle.

Ouverts à tous les publics, ces évènements sont placés sous le signe du partage et du débat citoyen.

Au programme :

  • Agir sur le terrain : en participant à des ateliers ou des actions grand public, en explorant des milieux naturels pour comprendre les écosystèmes humides ;
  • Mieux comprendre les enjeux de l’Eau sur notre territoire : grâce aux conférences et aux débats citoyens ;
  • Venir à la rencontre des associations étudiantes et partager des temps forts d’actions, de réflexions et de partage ;
  • Elargir le sujet au-delà de notre cadre de vie et explorer la question au-delà de nos frontières.

Soyez nombreux à nous rejoindre pour faire de cette semaine d’informations et d’actions un grand rendez-vous citoyen !

 

Voir le programme complet

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[Revue de presse] Stocamine : le Conseil d’État annule la décision du tribunal administratif qui suspendait les travaux de confinement définitif des déchets

[Revue de presse] Stocamine : le Conseil d’État annule la décision du tribunal administratif qui suspendait les travaux de confinement définitif des déchets

Saisi en cassation par le ministre de la transition écologique Christophe Béchu, le Conseil d’Etat, par une décision du 16 février 2024, vient d’annuler la décision du tribunal administratif qui avait suspendu, le 7 novembre 2023, l’autorisation de confinement des déchets ultimes enfouis sur le site de Stocamine à Wittelsheim.

Le Conseil d’Etat a en effet préféré reprendre les arguments de l’Etat et des Mines de Potasse d’Alsace, qui invoquaient des problèmes de sécurité pour déstocker les déchets, plutôt que les arguments du tribunal administratif qui avait retenu le droit des générations futures, validant ainsi les arguments des associations et experts.

Pour les magistrats du conseil d’Etat, il y a donc davantage urgence à commencer les travaux de confinement des déchets plutôt qu’à les suspendre.

« On a un mépris assez invraisemblable pour les générations futures », a dénoncé samedi 17 février sur france infos Stéphane Giraud, directeur de l’association Alsace Nature.Cette décision ouvre la voie à la reprise des travaux d’enfouissement définitif. « On a un risque de pollution extrêmement conséquent » de « la plus grande nappe phréatique d’Europe qui alimente des millions de personnes », a-t-il expliqué. Stéphane Giraud « regrette amèrement cette décision qui relève plus d’une décision politique que d’une décision juridique », dit-il.

L’avocat d’Alsace Nature François Zind dénonce « une vision parisienne décalée de la réalité« , et compte bien poursuivre les recours. « Le Conseil d’Etat aurait pu se prononcer sur le fond, ce n’est pas le cas« , regrette-t-il.

 

REVUE DE PRESSE

  • Le Parisien, le 16/02/24 : « Stocamine : le Conseil d’État autorise le démarrage des travaux de confinement des déchets toxiques » : https://www.leparisien.fr/environnement/stocamine-le-conseil-detat-autorise-le-demarrage-des-travaux-de-confinement-des-dechets-toxiques-16-02-2024-ATWVKOE5KZDETCRINA7SFR2WOA.php

 

Contournement de Châtenois : Alsace Nature, la CeA et l’Etat trouvent un compromis

Contournement de Châtenois : Alsace Nature, la CeA et l’Etat trouvent un compromis

Alors que le chantier du contournement de Châtenois est à l’arrêt suite à la décision du tribunal administratif de Strasbourg du 12 mai 2023, annulant l’arrêté préfectoral d’autorisation environnementale(Ae), Alsace Nature, la Collectivité européenne d’Alsace (CeA) et l’Etat, sous l’égide du médiateur nommé par la Cour d’Appel de Nancy, ont fini, après de nombreuses discussions, par trouver un compromis. En vertu de cet accord, des mesures environnementales supplémentaires doivent être mises en œuvre, une nouvelle autorisation environnementale sera déposée en contrepartie de quoi, Alsace Nature accepte le sursis à exécution du jugement conduisant à la reprise des travaux.

Pour rappel, le tribunal administratif avait remis en cause les raisons impératives d’intérêt public majeur de ce contournement routier, et, dans le même jugement, avait souligné la non équivalence fonctionnelle des mesures compensatoires relatives à la protection des zones humides. Sa décision avait entrainé l’arrêt immédiat des travaux de construction de la route. C’était une des premières fois qu’un tribunal retenait l’insuffisance de prise en compte des enjeux de biodiversité pour remettre en cause l’intérêt public majeur d’un projet routier !

Cependant, les travaux étaient réalisés à 90 % ; l’Etat et la CeA avaient donc fait appel de la décision du tribunal en demandant un sursis à exécution, pour pouvoir achever la construction. Le 20 juillet 2023, la Cour d’Appel de Nancy n’a pas accédé à cette demande mais a proposé une « médiation », d’abord refusée par notre association puis acceptée à l’automne suite au retrait des conditions préalables imposées par la CeA.

Un des enjeux pour Alsace Nature était de conserver les bénéfices du jugement de première instance du 12 mai, celui-ci étant en effet susceptible d’ouvrir la voie à des jurisprudences favorables à la conservation de l’environnement.

 

A l’issue de cette médiation, un accord vient d’être trouvé entre Alsace Nature, la CeA et l’Etat, les instances décisionnaires de ces structures ayant validé un « protocole transactionnel », qui permet de conserver les bénéfices de la décision du tribunal et d’obtenir la réalisation de nouvelles mesures environnementales.

En vertu de ce document, la CeA s’engage à déposer un nouveau dossier d’autorisation environnementale auprès des services de l’Etat. Les travaux pourraient reprendre au début de l’instruction de ce dossier, sans attendre la signature du nouvel arrêté préfectoral d’autorisation.

Alsace Nature s’engage quant à elle à ne pas déposer de nouveau recours juridique contre cette autorisation, en échange de mesures environnementales supplémentaires.

Ces mesures environnementales supplémentaires concerneraient 7 nouveaux sites, représentant une superficie de 42,5 hectares. Il s’agit pour l’essentiel de prairies, écosystèmes principaux détruits par le chantier et qui abritaient des espèces rares telles que l’azuré des paluds, un papillon protégé. Des zones humides seront également recréées sur 5 des sites pressentis.

L’objectif est d’obtenir des mesures compensatoires réellement fonctionnelles, ce qui n’était pas le cas dans le précédant dossier présenté par la CeA !

Afin d’optimiser les chances de réussites de ces mesures, celles-ci devront être réalisées prioritairement aux abords du chantier et des sites détruits. Elles seront implantées sur des parcelles bénéficiant d’une maitrise foncière et d’usage pour durer dans le temps (acquisition, bail emphytéotique ou contrat d’obligations réelles environnementales).

L’accord indique qu’en cas d’échec de ces nouvelles mesures compensatoires, la Collectivité d’Alsace devra « mettre en place des mesures équivalentes sur d’autres parcelles d’intérêt écologique similaire ».

 

 

REVUE DE PRESSE

 

 

TOUT SAVOIR SUR… Le contournement de Châtenois (67)

Projet de construction d’une centrale photovoltaïque à Lembach

Projet de construction d’une centrale photovoltaïque à Lembach

La mairie de Lembach a lancé récemment une consultation publique sur un projet de construction d’une centrale photovoltaïque, sur le site de la colline du Willerhoeh, véritable réservoir de biodiversité. Alsace Nature a envoyé, le 8 décembre 2023, un courrier au maire dans le cadre de cette concertation.

Dans ce courrier, nous avons rappelé notre avis favorable au développement des énergies renouvelables pour faire face aux impératifs de la transition énergétique, mais également notre engagement pour la sauvegarde des sites et des paysages dans toutes leurs composantes sol, sous-sol, eau, air, flore, faune, milieux naturels et sites bâtis, ainsi que la défense ou la réhabilitation du milieu de vie.

Afin de concilier ces deux enjeux majeurs – lutte contre le changement climatique et effondrement de la biodiversité – nous préconisons de prioriser la sobriété énergétique et d’avoir une vision globale sur l’aménagement du territoire, la préservation des espaces naturels et la reconquête de notre biodiversité. A l’heure où la question de l’autonomie alimentaire de notre pays fait l’actualité, il est forcément questionnant de voir émerger des projets qui vont diminuer la surface utile qui pourrait être dédiée à une agriculture nourricière. Ainsi, nous sommes persuadés qu’une installation de panneaux photovoltaïques devrait être prioritairement posée sur les sols déjà artificialisés. Nous regrettons l’absence de stratégie à grande échelle pour équiper prioritairement des sites dont l’artificialisation est déjà effective. Le potentiel solaire des ZAC, aires de stationnement, toitures des habitats et sites industriels devrait être prioritaire pour le développement des installations photovoltaïques et constitue un potentiel qui reste encore largement à exploiter.

Il apparait que le site de la colline du Willerhoeh est exploitée depuis de nombreuses années par un pâturage ovin ou des fauches. Il s’agit d’un véritable réservoir de biodiversité, un milieu de vie et corridor écologique essentiels pour bon nombre d’espèces emblématiques des Vosges du Nord. Un courrier avait déjà été envoyé par nos associations naturalistes fédérées, le 15 juin 2023, pour alerter la commune de Lembach sur l’impact d’un tel projet sur la biodiversité du site choisi. (Dans sa réponse, le maire avait estimé que la commune n’a pas d’autre site alternatif à proposer et que « la présence d’espèces rares constitue un enjeu et pas forcément un impact »; il avait renvoyé à une future étude environnementale précise du site pour étayer les observations effectuées sur le secteur.)

Alsace Nature a réaffirmé lors de cette concertation qu’il conviendrait d’avoir une stratégie de développement du photovoltaïque à l’échelle de la communauté de communes Sauer-Pechelbronn et de prioriser les projets sur des sites déjà fortement urbanisés ou sur des bâtiments.

Enfin, nous avons également déploré la forme adoptée par cette « consultation citoyenne ». L’information du public s’est limitée aux panneaux d’affichages de la commune. Aucune information n’était disponible sur le site internet de la commune ou de la communauté de communes.

 

Voir la contribution d’Alsace Nature – projet photovoltaïque Lembach