mardi 16 Mai 2017 | Pollutions et santé, Transports, Urbanisme
Alsace Nature soutient le Collectif FAMILY AIR regroupant des parents, des enseignants, des personnels de la petite enfance soucieux de la qualité de l’air que nous respirons.
Ce collectif FAMILY AIR propose des solutions pour une amélioration rapide de la qualité de l’air dans notre ville :
- nouvelles normes de mesure
- revoir les capacités du futur incinérateur
- mise en place des vignettes
- limitation du trafic poids lourd et limitation des vehicules utilitaires polluants
- renouvellement des parcs des vehicules de la cts et de la ville, pollution fluviale et ferroviaire
- campagne de sensibilisation des risques lies au chauffage au bois et fond air bois
- valorisation des espaces verts
- utilisation de produits ecologiques ou biologiques – captage eau potable
- information du grand public et des personnels soignants, clarete des consignes en milieu scolaire
Aidons-les à faire entendre ces recommandations et faire de Strasbourg une ville verte où il fait véritablement bon pédaler en signant la pétition.
https://www.change.org/p/alerte-allergies-et-pollution-%C3%A0-strasbourg
N’hésitez pas à diffuser cette pétition autour de vous et à nos voisins allemands.
Toutes les signatures et tous les like comptent.
C’est grâce à la voix des citoyens que les choses pourront avancer. Merci.
lundi 17 Oct 2016 | Aménagement du territoire, Non classé, Transports, Urbanisme
Samedi 15 octobre 2016 la mobilisation contre le GCO a été exceptionnelle. Nous étions plus de 3 000 personnes au moment le plus fort de la manifestation avec la présence d’une centaine de tracteurs.
Denez L’Hostis, président de France Nature Environnement, était présent aux côtés des manifestants réunis à Strasbourg pour dire « non » une nouvelle fois à l’A355 et « oui » aux alternatives. Tracée sur un territoire déjà ultra-dense et lacéré de voies routières, cette autoroute à péage, qui sacrifierait 300 hectares de terres agricoles et plusieurs zones naturelles encore préservées, ne réglerait en rien les problèmes de trafic routier autour de Strasbourg.
Plusieurs recours sont d’ailleurs engagés. Alsace Nature a notamment déposé plainte auprès de la Commission Européenne, pour non-conformité de la déclaration d’utilité publique du GCO avec les directives européennes et pour non-conformité par rapport aux mesures de protection Grand Hamster, espèce protégée menacée d’extinction. Il n’est pas trop tard, les bulldozers peuvent encore être arrêtés !.
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mercredi 25 Mai 2016 | Agriculture et Alimentation, Agriculture et nature vivante, Aménagement du territoire, Eau et zones humides, Forêt, Nature, Rhin et Milieux alluviaux, Transports, Urbanisme
Le groupe local d’Alsace Nature Eurométropole, s’est réuni à plusieurs reprises en début d’année pour étudier le dossier d’enquête publique relative au PLU de l’Eurométropole. Les informations relatives à différents secteurs géographique ont été décortiquées par des petits groupes de travail. Un document de synthèse a ensuite été rédigé par quelques personnes. La contribution d’Alsace Nature aborde les thèmes suivants :
- Une consommation foncière trop importante
- La trame verte et bleue
- Les forêts de plaine
- Les zones humides
- Les déplacements
- Les Coteaux de Hausbergen
- Les zones d’urbanisation future dans le quartier de la Robertsau
- L’ancienne raffinerie de Reichstett et le ried de la Wantzenau
- Les indicateurs et modalités de suivi du document PLUI
Vous pouvez télécharger la contribution complète ICI
lundi 30 Nov 2015 | Aménagement du territoire, Urbanisme
Le 19 décembre 2014, après de multiples rebondissements (une première audience ayant donné lieu à un jugement avant-dire-droit, une visite des membres du Tribunal sur place, l’annulation en cours d’instruction du PLU de la commune alors en vigueur, plusieurs reports d’audiences et pour finir l’adoption juste avant l’audience d’un nouveau PLU), le Tribunal administratif de Strasbourg avait décidé de rejeter les recours déposés par Alsace Nature et par des riverains contre l’arrêté du préfet du Haut-Rhin autorisant l’extension et la prolongation de l’exploitation de la carrière de Metzeral.
Estimant le dossier trop solide pour accepter ce rejet (impact sur le paysage, sur des espèces protégées, proximité immédiate avec un site Natura2000 …), l’association a alors décidé de faire appel de ce jugement, et nous pouvons désormais nous en féliciter. En effet, par un arrêt en date du 26 novembre 2015, la Cour administrative d’appel de Nancy nous a donné raison et a annulé l’arrêté contesté.
Pour fonder son annulation, la Cour s’est basée sur un argument développé par Alsace Nature : l’illégalité de l’extension de la carrière du fait que le terrain soit classé comme « zone agricole » dans le document d’urbanisme, et sur laquelle l’exploitation d’une carrière est interdite.
Mais pour en arriver là, le raisonnement est plus complexe qu’on ne pourrait le penser.
En effet, une révision simplifiée du PLU, ayant eu lieu avant la délivrance de l’autorisation, avait classé la zone en « Nf », qui autorise les carrières. Mais il s’agit justement de la révision du PLU qu’avait fait annuler Alsace Nature en 2014. La zone redevenait donc « A » et l’autorisation d’y exploiter une carrière, illégale.
Mais entre-temps, la commune avait entrepris une nouvelle révision de son PLU, qui reprenait le classement en « Nf » de la zone, ce qui aurait dû rétablir la légalité de l’autorisation.
Pourtant, la Cour administrative d’appel en a décidé autrement.
En effet, elle a suivi notre raisonnement selon lequel la délibération approuvant ce nouveau PLU n’était elle-même pas légale en raison de l’insuffisance manifeste de son évaluation environnementale, celle-ci n’étudiant à aucun moment l’impact environnemental du changement de zonage en vue de permettre la poursuite et l’extension de l’exploitation de la carrière.
Le projet arrêté se trouvait bien pour un hectare sur une zone « A » alors que l’exploitation de carrières y est interdite, méconnaissant ainsi l’article L.123-5 du code de l’urbanisme selon lequel une autorisation délivrée au titre des installations classées doit respecter le PLU.
jeudi 15 Oct 2015 | Aménagement du territoire, Nature, Urbanisme
Non-respect des principes d’équilibre et de gestion économe de l’espace : annulation du PLU de Sierentz
Le tribunal administratif de Strasbourg a annulé la délibération approuvant le PLU de la commune de Sierentz dans un jugement du 29 septembre 2015. Toute tentative de discussion avec la municipalité ayant été veine et le recours gracieux ayant été rejeté, un recours pour excès de pouvoir était la seule solution restant à Alsace Nature pour protéger la vingtaine d’hectares de collines particulièrement riches et sensibles classées en zone AU alors qu’elles constituent un corridor écologique.
Le juge a fondé cette annulation sur l’incompatibilité de ce PLU avec les principes d’équilibre et de gestion économe de l’espace prévus par les articles L.110-1 et L.121-1 du code de l’urbanisme, en s’appuyant sur deux éléments :
- Le PLU contesté permet l’urbanisation en extension d’environ 43 hectares, parmi lesquels 27 hectares sont en urbanisation immédiate. Or en reprenant les chiffres mêmes fournis par la commune sur le besoin en logements supplémentaires d’ici à 2030 et sur la densité de logements à l’hectare, un calcul simple permet de se rendre compte que le besoin réel de la commune n’était que de 20 hectares, besoin auquel répondaient déjà deux zones AUa1 et AUa2 et des dents creuses. Le PLU s’en trouve donc surdimensionné, et ce malgré la forte dynamique démographique de la commune
- S’il apparait justifié que le PLU prévoie une réserve foncière mobilisable à l’horizon 2030, le choix de l’implantation de cette zone sur les collines et son dimensionnement important est considéré comme de nature à altérer la continuité du corridor écologique et à porter atteinte à la qualité des paysages.
jeudi 12 Mar 2015 | Aménagement du territoire, Les piques du Hérisson, Presse, Urbanisme
Réaction d’Alsace Nature aux revendications du BTP, soutenu par la CCI
Chantage à l’emploi, appel à l’investissement et à l’endettement des collectivités, manifestations et blocages à bord d’engins de chantier… En exigeant une aide publique immédiate et en imposant une démonstration de force, le secteur du bâtiment et des travaux publics (BTP) révèle, au contraire, son infinie faiblesse et l’obsolescence de son fonctionnement. Dépendante de fonds publics en baisse, la filière a le plus grand mal, aujourd’hui, à réorienter ses activités vers des projets qui ont du sens.
Car, que disent les patrons du BTP, soutenus par la Chambre de commerce et d’industrie ? Que sans investissements publics, plus de chantiers et donc, plus d’emplois. Sans GCO (Grand contournement ouest de Strasbourg), sans routes nouvelles, sans zones d’activités à créer, sans grands projets immobiliers urbains, moins de chiffres d’affaires – qui se compte encore en centaines de milliers d’euros ! Peu importe si ces projets servent ou non les Alsaciens, il faut les faire pour donner du travail. Autant payer des ouvriers à creuser des trous, puis à les reboucher.
D’autant que, dans d’autres contextes, que scandent les mêmes patrons, relayés par leurs organisations ? « Moins d’impôts », « moins de taxes », « moins de dettes publiques » ! L’austérité, donc. Mais, il faudrait savoir, non ? Comment tenir un discours néolibéral, anti-Etat et anti-impôts, tout en défilant dans la rue pour demander plus d’investissements publics, qui ne peuvent être financés que par l’impôt ou l’emprunt ?
La CCI, qui se fait la porte-parole du secteur, va encore plus loin, demandant la suspension des clauses d’insertion dans les marchés publics ou le doublement des intérêts moratoires pour les retards de paiement. Evidemment, les (contraintes) mesures environnementales, édictées pour garantir un certain respect du bien collectif qu’est la nature et que sont nos ressources naturelles (eau, air, terre…), sont également dénoncées par le BTP et ses soutiens.
Tous les arguments, même ceux qui obligent à un grand écart idéologique des plus indécents, sont désormais bons pour nous imposer un système totalement dérégulé, une fuite en avant échevelée, sans autre logique que la vue court-termiste de quelques-uns, au détriment des intérêts à long terme du plus grand nombre. Cette logique est vouée à sa perte et il nous parait urgent et vital de l’enrayer au plus vite, en ouvrant enfin d’autres voies. Sans rentrer ici dans un débat sur le type de développement souhaitable et soutenable, nous sommes certains que la grande majorité de nos concitoyens savent au fond d’eux-mêmes qu’on ne s’en sortira pas avec les recettes du passé – qui nous ont conduit à la crise structurelle que nous connaissons. Repartir tête baissée dans le modèle des trente glorieuses reviendrait à accélérer dans une impasse !
En effet, il nous apparaît à nous, membres d’Alsace Nature, fédération des associations de protection de la nature et de l’environnement en Alsace, que le secteur du BTP, fort de ses compétences techniques, humaines, doit aujourd’hui redonner du sens à son activité. Notamment, il ne doit plus être question de construire un GCO qui ne réglera ni les bouchons, ni la pollution autour de Strasbourg, pour donner du travail aux entreprises pendant 3 ou 4 ans, hypothéquant à long terme la possibilité, pour le territoire, de produire sa nourriture et de conserver les aménités propres à tous espaces non-artificialisés. Projet du passé, le GCO laisserait à nos enfants un passif insupportable.
Il est important, au contraire, de mobiliser ces compétences, sur fonds privés ou publics quand nécessaire, pour améliorer les équipements collectifs (transports en commun, pistes cyclables…) ou pour travailler à la rénovation thermique de l’immobilier ancien. Le secteur doit également adopter d’autres pratiques, par l’utilisation de matériaux biosourcés, issus de ressources renouvelables, par un recours plus modérés aux engins énergivores, etc. Dans un contexte de crise climatique toujours plus aigu, et avec la COP 21 qui se réunit à Paris cette année, cette réorientation de la filière est plus d’actualité que jamais.
Alsace Nature, qui se bat pour la préservation de la nature, si indispensable à l’homme et à toutes les autres espèces, appelle ce secteur d’activités, comme d’autres, à réfléchir au pourquoi de la crise structurelle qu’il vit. Nous ne pourrons pas construire indéfiniment des routes. Il est temps d’inventer autre chose, pour un avenir plus sobre et respectueux du vivant – humain compris.