vendredi 4 Juil 2025 | A la une, Agriculture et Alimentation, Communiqués de presse, Eau et zones humides
1 semaine pour sauver notre santé : voici comment vous mobiliser !
C’est la semaine décisive ! Le 8 juillet, les député·es voteront la proposition de loi Duplomb. Pour espérer son rejet, il nous faut au moins 100 voix supplémentaires. Pour y parvenir, une mobilisation massive et ciblée est indispensable.
Comment se mobilier ? En réalisant les actions proposées ci-dessous !
📞 OPÉRATION « APPELLE TON DÉPUTÉ »
Nous avons identifié les député·es susceptibles de changer leur vote (principalement issus du bloc central). Pour cela, tu as à ta disposition :
Rejoignez notre boucle Telegram dédiée pour suivre toutes les infos et coordonner la mobilisation : https://t.me/+Tnco_13iL95lN2Y0
💻 INTERPELLE LES DÉPUTÉS PAR EMAIL
L’interpellation des député.es en ligne continue, grâce à l’outil Shake ton politique mis à jour, qui recense déjà plus de 200 000 interpellations.
📢 MOBILISATION TERRAIN AVEC LES KITS GÉNÉRATIONS FUTURES
Pour informer vos concitoyen·nes et les inciter à interpeller leur député·e, utilisez les kits disponibles en cliquant sur les liens ci-dessous. Ces kits comprennent :
- Une affiche avec l’adresse mail et la permanence du député
- Un tract avec coupon-réponse
- Les résultats du député au 1er tour des législatives
- La liste des communes et bureaux de vote où il/elle a obtenu ses meilleurs scores
🔥 Il ne reste qu’une semaine. Chaque action compte : appel, tractage, message. Merci de faire passer largement l’information et de mobiliser vos réseaux.
Ensemble, nous pouvons faire la différence.
Lettre ouverte interassociative à tous les député.e.s alsaciens
Mesdammes, Messieurs les Députés,
Alors que notre pays traverse l’une des vagues de chaleur les plus intenses de son histoire, les signaux d’alerte environnementaux se multiplient. Nous avons franchi 7 des 9 limites planétaires. En France, un tiers des captages d’eau potable ont été fermés en 30 ans à cause de pollutions chimiques (source : ministère de l’Agriculture). L’air que nous respirons rend malade, les pollinisateurs disparaissent avec la biodiversité, mettant en péril 84 % des cultures qui en dépendent.
Dans ce contexte critique, vous, nos 10 députés qui ont été élus et représentent la population alsacienne, serez amenés à vous prononcer sur la proposition de loi dite « PPL Duplomb », adoptée en Commission Mixte Paritaire (CMP) le 30 juin. Ce texte, sous couvert de simplification, fragilise encore davantage les garde-fous environnementaux. Dimanche dernier, des citoyennes et citoyens, y compris de nombreux paysans, ont manifesté dans toute la France – chez nous à Strasbourg et à Colmar notamment – pour demander l’abandon de ce projet. Leur message est clair : OUI, le monde agricole a besoin de soutien, mais NON, cela ne peut se faire au détriment de notre santé, de notre eau, de notre avenir.
Par ailleurs, le texte issu de la CMP va à contresens du dialogue. Il est imposé sans débat parlementaire, sans VOTRE avis, donc sans l’avis des citoyens que vous représentez. Ce texte renforce le poids des syndicats de l’agribusiness au détriment de toutes les autres parties prenantes. Il prévoit notamment :
Sur la question de la santé :
- le retour de pesticides interdits, dont des décennies de recherches scientifiques ont prouvé la toxicité. Ces substances, interdites depuis 2016, sont destructrices pour les abeilles et les écosystèmes en plus d’être néfastes pour la santé humaine, puisque nous les consommerons via notre alimentation, notre eau… Leur réintroduction serait un non-sens éthique et écologique, d’autant que 83 % des français y sont opposés (IFOP pour Générations Futures). La filière apicole, confrontée à d’autres difficultés, ne s’en relèverait pas.
Sur la question de l’eau :
- la modification de l’équilibre des représentants siégeant dans les Comités de Bassin hydrographiques, au profit des acteurs dits “économiques” (agriculture, industriels), donc au détriment des acteurs dits « non économiques » (consommateurs, associations) Ceci rendrait toute prise de décision systématiquement en faveur des pollueurs.
- la reconnaissance d’un « intérêt général » à des projets de prélèvements ou d’ouvrages hydrauliques contestés,
Sur la question de l’alimentation :
- l’assouplissement des règles pour les élevages industriels inhumain, alors que 84 % des Français sont opposés à l’élevage intensif (IFOP, 12/02/24),
- la remise en cause du rôle des agences d’État dans la protection de l’environnement.
Vous êtes attachés, comme nous, à l’Alsace, à la qualité de son eau potable (menacée de toute part, notamment par Stocamine, les PFAS, etc.), à la préservation de ses paysages et de ses milieux naturels. L’agriculture façonne nos territoires : ses choix nous engagent collectivement. Mais ces choix doivent être débattus, co-construits, et non imposés.
Nous vous demandons solennellement de ne pas voter cette proposition de loi. Ce rejet ne doit pas clore le débat, mais au contraire ouvrir un véritable chantier de concertation : celui d’un modèle agricole viable, juste, et respectueux de la santé humaine comme de la planète. Il est temps de sortir de la logique d’opposition pour construire ensemble des solutions durables.
Avec toute notre considération,
Alsace Nature
Ligue pour la Protection des Oiseaux Alsace
Fédération des Syndicats des Apiculteurs du Bas-Rhin
Union Nationale de l’Apiculture Française


jeudi 26 Juin 2025 | A la une, Agriculture et Alimentation, Eau et zones humides, Groupes Locaux, Pollutions et santé, Réseaux Thématiques
Nous vous en avions parlé il y a quelques jours, la loi Duplomb qui doit définir le futur de notre agriculture, de notre santé et de notre environnement, est un mortifère retour en arrière.
Sous prétexte de “simplifier” le travail agricole, la loi Duplomb :
- Facilite l’expansion des élevages intensifs, sources de nombreuses pollutions et de mal-être animal
- Favorise l’implantation de mégabassines au profit de l’agriculture intensive, en facilitant les dérogations à la protection des espèces protégées
- Affaiblit la protection des zones humides, pourtant essentielles à la régulation du climat, la gestion des inondations et sécheresses et la préservation de la biodiversité
- Réautorise l’acétamipride, 7 ans après que la France a interdit les néonicotinoïdes en raison de leur dangerosité pour les pollinisateurs et la santé humaine
- Encourage indirectement l’usage des pesticides, alors même que leurs effets délétères sur la santé humaine et l’environnement sont largement documentés
+ d’INFOS ICI
À partir du 30 juin, la loi Duplomb sera discutée en Commission Mixte Paritaire le 29 juin 2025
Alsace Nature, la LPO et de nombreuses associations appellent leurs membres et sympathisants à se rassembler pour dénoncer cette loi et faire pression sur la commission.
APPEL NATIONAL A MANIFESTATION !
📣 Le dimanche 29 juin, à la veille de la Commission Mixte Paritaire, des dizaines de manifestations décentralisées sont organisées partout en France.
En ALSACE :
Rassemblement à STRASBOURG
place de la République
le 29 juin à 9h30
et
Banquet paysan à COLMAR
devant la préfecture
le 29 juin à 11h
Venez nombreux !
(cliquez sur les images pour agrandir)
vendredi 20 Juin 2025 | A la une, Agriculture et Alimentation, Eau et zones humides, Pollutions et santé, Réseaux Thématiques
LE CONTEXTE
Depuis plusieurs mois, le gouvernement et certains parlementaires, allant de la macronie au Rassemblement national, formulent des propositions qui constituent de véritables reculs en matière de protection de l’environnement et de bien-être animal, de la biodiversité et de la santé publique : remise en cause des compétences de l’Agence de sécurité sanitaire (ANSES), accaparement de la ressource en eau, réintroduction des néonicotinoïdes, pulvérisation de pesticides par drone, allègement des normes pour les élevages les plus intensifs, etc.
Dans la lignée de la proposition de loi “Ferme France”, adoptée au Sénat en 2023, le sénateur Laurent DUPLOMB (LR) revient à la charge avec une nouvelle proposition de loi régressive.
Favorable à un modèle intensif, cette proposition de loi vise, entre autres, à maintenir notre agriculture dans une dépendance aux pesticides de synthèse, abaisser la protection des zones humides et faciliter les projets d’élevage industriel.
UNE OPPOSITION
Générations Futures, France Nature Environnement, Greenpeace France, la Fondation pour la Nature et l’Homme, 4PATTES, CIWF France et la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) dénoncent cette proposition de loi et appellent les députés à s’opposer à cette loi rétrograde.
De nombreux rapports et études d’instituts de recherches, d’organisations environnementales et paysannes pointent les limites du modèle intensif et démontrent que le virage agricole dépend avant tout d’une volonté politique. Une telle proposition de loi ne ferait que retarder cette transition agricole.
Cette proposition de loi va inévitablement asseoir un modèle agricole industriel passéiste qui ne répond ni aux enjeux d’enrayement de l’effondrement de la biodiversité, d’atténuation et d’adaptation au changement climatique et de pollution globale (eau, air, sol), etc.
CE QUE VOUS POUVEZ FAIRE !
Le rapporteur de la proposition de loi, Julien Dive, a fait adopter une motion de rejet préalable avec le soutien des groupes parlementaires du « socle commun » (EPR, MoDem, Horizons, Droite Républicaine) et les voix des groupes LIOT, UDR et RN.
Cette manœuvre a pour conséquence d’envoyer directement la proposition de loi en commission mixte paritaire (CMP), sur la base du texte adopté au Sénat, privant les députés d’un débat sur le fond en séance publique et contournant ainsi le processus démocratique.
La date et la composition de la CMP ne sont pas officiellement connues. Une nouvelle lecture du texte sera faite dans les deux chambres du Parlement après la CMP donc continuons d’interpeller nos décideurs!
INTERPELLEZ VOS DÉPUTÉS
ET LE GOUVERNEMENT !
INTERPELLEZ VOS DÉPUTÉS ET LE GOUVERNEMENT
Le rapporteur de la proposition de loi, Julien Dive, a fait adopter une motion de rejet préalable avec le soutien des groupes parlementaires du « socle commun » (EPR, MoDem, Horizons, Droite Républicaine).
Une nouvelle lecture aura lieu à l’Assemblée après la commission mixte paritaire (CMP), il est donc toujours temps d’interpeller nos décideurs !
Les cibles prioritaires sont indiquées en bleu sur la page en lien ci-dessous. Il s’agit :
- de certains ministres et leurs conseillers
- ainsi que le rapporteur, les chefs de file et présidents des groupes parlementaires du « socle commun » (EPR, MoDem, Horizons, Droite Républicaine), qui ont déposé la motion de rejet.
!! SEULS LES DEPUTES DE CES GROUPES
SONT INTERPELLABLES !!
N’hésitez pas à personnaliser votre message !
ENVOYEZ VOTRE MESSAGE
AVEC SHAKETONPOLITIQUE.ORG
lundi 31 Mar 2025 | A la une, Agriculture et nature vivante, Nature, Réseaux Thématiques
Les haies apportent de nombreux bénéfices pour l’environnement et l’agriculture. Elles offrent de l’ombre au bétail, servent de réserves fourragères estivales, d’habitat pour la biodiversité, elles permettent de maintenir la structure des sols pour lutter contre l’érosion, favorisent l’infiltration de l’eau et améliorent sa qualité ; elles participent aussi au patrimoine paysager. Cependant, elles disparaissent de plus en plus vite : 23 500 km de haies ont disparu chaque année au cours de la dernière décennie (contre 11 500 km par an les dix années précédentes, selon un rapport du CGAAER de 2023).
Pour préserver et valoriser le réseau de haies, les associations du mouvement FNE vous invitent à vous mobiliser pour les haies à partir du 20 mars, à travers la campagne Sentinelles de la Haie !
Sentinelles de la Haie, à quoi ça sert ?
L’objectif est de recenser les actions positives pour les haies (inventaires, atlas de la biodiversité communale, gestion agricole exemplaire, préservation dans les documents d’urbanisme, plantations, etc.). La campagne permet aussi de recueillir les atteintes qui leur sont causées au printemps (arrachages, taille inadaptée en pleine nidification, destruction de talus, …).
Concrètement, comment agir ?
Vous pouvez participer de plusieurs manières :
- Parlez de la campagne autour de vous, à vos amis, vos collègues, vos associations, vos élus ;
- Imprimez et diffusez le flyer de la campagne autour de vous ;
- Contribuez à l’inventaire des actions positives et des atteintes printanières faites aux haies, sur notre outil Sentinelles de la nature ;
- Participez aux webinaires, en vous inscrivant ici pour en savoir plus sur la campagne. Ne manquez pas le webinaire de lancement, le 20 mars à 18 h !
Rendez-vous sur le site de la campagne Sentinelles de la Nature qui sera régulièrement mis à jour dès son lancement, ainsi que sur le kit Sentinelles de la Haie et sur le Wiki Haies pour en savoir plus sur les réglementations qui protègent les haies.
Je participe à la campagne !
vendredi 29 Nov 2024 | A la une, GL Sauer Lauter, GL Vosges du Nord, Groupes Locaux, Nature, Noël Autrement, Nos publications, Nucléaire, OGM, Pollutions et santé, Presse, Réseaux Thématiques, Revue de presse
APPEL A CONTRIBUTION ENQUETE PUBLIQUE : INSTALLATION GEORTHERMIE et LITHIUM – NORD DE L’ALSACE
Un nouveau projet de géothermie profonde est en cours d’émergence à Schwabwiller, commune de Betschdorf.
Ce projet, qui nécessite des forages à plusieurs km sous terre est très problématique car il ne mentionne aucun consommateur de chaleur. Qu’en est-il donc du destinataire de l’énergie qui sera produite ? Aussi, le projet risque de fragiliser le sous-sol et de causer de nombreux impacts pour l’environnement et les riverains. Si pour Alsace Nature, ce type d’installations d’énergie renouvelable peut avoir un sens, il nous apparait indispensable que les pétitionnaires présentent des dossiers complets, mentionnant précisément l’ensemble des impacts du projet. Ce qui n’est pas le cas pour cette enquête publique.
Aussi, nous comptons sur vous pour participer massivement à cette enquête publique, et exprimer votre désaccord sur le projet.
Il vous est possible de contribuer directement à l’enquête publique en soulevant vos propres questions en contribuant à l’enquête publique jusqu’au 9 décembre 2024.
via internet: https://www.registre-dematerialise.fr/5739
via email: enquête-publique-5739@registre-dematerialise.fr
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DATE LIMITE : 9 DECEMBRE 2024 à 17h
Vous trouverez toutes les informations sur le projet et l’enquête ici : dossier_enquete_publique_schwabwiller – OneDrive
Voir aussi ici : https://lithiumdefrance.com/enquete-publique-du-4-novembre-au-9-decembre-2024-projet-de-travaux-les-sources-1/
Voici quelques arguments sur le dossier.
!!!! Merci de ne pas les reprendre à l’identique mais de les reformuler. (Les arguments en copier- coller risquent de ne pas être pris en compte) !!!!
De la géothermie pour qui ?
- Le projet ne mentionne aucun consommateur de chaleur. Il parle de faire des forages mais ne mentionne aucun réseau pour acheminer de l’eau chaude vers qui que ce ne soit ni aucun consommateur potentiel. Aucune localisation des consommateurs n’est identifiée.
Quel besoin y a-t-il de creuser 2 à 3 km sous terre voir plus, pour y puiser de la chaleur s’il n’y a personne à chauffer et aucun utilisateur potentiel ?
- Le projet traite de l’impact des forages, mais sans prendre en compte l’impact des réseaux de chaleurs à créer ni l’impact induit sur les consommateurs de la chaleur de la centrale (installation, transformation, etc…). Cette pratique de découpage en petits lots du projet n’apporte pas une vision globale du projet et empêche d’évaluer les impacts totaux. Il n’est donc pas possible de se positionner sur ce projet.
- Il est mention, en cas d’absence de consommateur de chaleur, d’éventuellement produire de l’électricité. Or cela implique l’ajout de refroidisseurs. Cela n’est pas pris en compte dans l’étude d’impact.
- On mesure à la lecture du dossier que ce dernier n’est pas abouti en l’état et que de très grandes zones d’ombre perdurent. A ce stade il apparaît le l’absence d’une vision complète (production, distribution, consommation) empêche de connaitre l’impact global du projet et n’offre donc pas une vision complète des impacts et une juste information du public.
Quel impact environnemental ?
- 1/3 du terrain de la centrale géothermique se trouve sur une zone humide. Alors que nous mesurons plus que jamais le rôle des zones humides dans la régulation des pluies, et des sécheresses tout comme dans la fixation du carbone, il apparait que ce projet va produire, de par la destruction de la zone humide et de ses fonctionnalités, un effet négatif sur un milieu naturel régulateur des effets du changement climatique.
- De plus, le site se trouve à proximité d’une zone Natura 2000, et de réservoirs biologiques important.
- Aucune information n’apparaît dans le dossier qui permet d’identifier le ou les consommateurs de chaleurs qui bénéficieront de ce projet géothermal. Ainsi, il n’est pas possible de connaître les impacts globaux des travaux qui seront conduit et pourtant ces derniers peuvent avoir un effet multiplicateur conséquent.
- Bien que certains éléments aient été pris en compte pour limiter l’impact sur les eaux de surfaces (pollution) une séquence Éviter-Réduire-Compenser (ERC) correctement conduite aurait dû aboutir au déplacement du projet hors zone humide et loin des sites à enjeux naturalistes (cours d’eau du territoire, Natura 2000, etc.). Pour limiter son impact le choix d’un site alternatif ayant moins d’impact sur l’environnement semble nécessaire.
Quelle articulation avec les autres projets du secteur
- Il y a déjà, dans un cercle de 10 km, deux autres centrales (Soultz-sous-Forêt et Rittershoffen), avec plusieurs forages. L’une d’elle va creuser dans un avenir proche de nouveaux puits. Quelles seront les conséquences sur le sous-sol d’avoir une activité de géothermie profonde aussi intense avec une telle proximité ? Quels risques croisés en cas de séismes induits par l’un des sites sur les autres sites ? Ne faudrait-il pas finir les forages autorisés sur les sites existants et vérifier la stabilité du sous-sol, avant d’effectuer de nouveaux projets, et en menant des études plus approfondies sur les risques croisés ?
- Plusieurs séismes perceptibles par des humains ont eu lieu récemment à la centrale de Rittershoffen à moins de 10km. A nouveau, quelle va être l’influence de la nouvelle activité géothermale ? Quelles garanties sont apportées ?
Quelle empreinte écologique pour ce projet ?
- Le dossier mentionne une réduction de l’émission des Gaz à Effet de Serre (GES) grâce à la géothermie profonde. Ne connaissant pas les consommateurs de la chaleur, cette étude ne peut être complète. Quelles transformations (création) vont être induites par la consommation de cette chaleur ? Ces transformations peuvent aussi induire des augmentations de consommations d’autres énergies. Tout cela n’est pas pris en compte dans l’étude d’impact sur les GES, et la rend factice et caduque.
- Il est mention de la construction d’une nouvelle zone industrielle à 10 km environ (Hatten) pour consommer cette chaleur. L’impact de ce surplus d’urbanisation, de pollution et de consommation d’énergie tierce doit être pris en compte dans l’impact du projet.
- L’installation éventuelle de serres agricoles, qui risquent d’être créées suite à ce projet, aurait un impact environnemental très fort de par la consommation énergétique électrique, la pollution lumineuse, le trafic routier pour des productions de légumes hors sol et hors saison dont nous n’avons pas besoin, au mépris de la forêt Natura 2000 et de la biodiversité environnante sur des dizaines de km à la ronde.
- La proximité avec les habitations inquiète considérablement les riverains, les études présentées se sont pas complètes et les conséquences en terme de nuisances sonores pas assez évaluées dans leur globalité.
Géothermie ou extraction de Lithium ?
- Quelle est la place du lithium dans l’exploitation prévu, et comment les risques environnementaux et humains associés sont-ils couverts ? Le projet mentionne la mise en place d’un extracteur de lithium expérimental. Il s’agit d’ailleurs de la seule partie du projet ayant un potentiel retour économique. Or faire des forages à plusieurs km sous terre pour exploiter uniquement du lithium et pas de chaleur est non seulement risqué, mais également un gâchis d’énergie considérable.
Il est donc essentiel de clarifier le projet et de prendre en compte tous les éléments attenants.
lundi 21 Oct 2024 | Agriculture et Alimentation, GL Piémont, Groupes Locaux, Réseaux Thématiques
Le Groupe Local Alsace Nature du Piémont a organisé une visite de la ferme du Kapelfeld à VALFF, le samedi 12 octobre 2024
La ferme du Kapelfeld développe, sur 4 hectares, une activité de maraîchage ainsi qu’un atelier de poules pondeuses (en liberté dans le verger) et de porcs élevés en plein air et nourris aux grains de la ferme et reliquats de légumes. Elle vend ses fruits, légumes et produits animaux transformés en circuit court (marchés et AMAP).
Cette micro-ferme bio et biodynamique a été créée en 2021 par Pierre-Henri Lenormand (ancien associé d’Antoine Fernex pendant 20 ans à la ferme de Truttenhausen, en charge du maraîchage) et par Marc Le Monies de Sagazan.
Leur volonté est de faire de cette ferme une oasis de biodiversité par la mise en place de haies, de bandes fleuries au sein du maraîchage, d’un bassin-étang qui récupère les eaux de lavage des légumes, et cela dans un environnement au départ peu favorable, à proximité d’une agriculture conventionnelle et de champs de maïs. L’idée est aussi de créer un lieu de vie, de partage et de transmission des savoirs, pour permettre d’offrir une alimentation plus saine aux générations futures.
Pendant deux heures, Pierre-Henri Lenormand a détaillé le fonctionnement de la ferme, les pratiques culturales mises en oeuvre, les principes de la biodynamie, et répondu aux nombreuses questions sur l’origine des semences, la biodiversité du sol, la fertilisation naturelle, la gestion de l’eau, la nourriture des animaux, etc.
Cela a été l’occasion aussi pour un participant, Christian Braun, ancien directeur de la LPO, de proposer une solution de lutte contre les campagnols (aujourd’hui assurée par les chats de la ferme) avec l’installation de nichoirs à chouette effraie, qui est un prédateur naturel et très efficace des rongeurs.
L’échange a porté aussi sur la situation difficile du bio aujourd’hui, due à plusieurs facteurs : un désengagement de la France avec la suppression de l’aide au maintien en bio et une PAC basée aujourd’hui sur des aides à l’hectare qui défavorise les petites exploitations, cumulés avec une baisse de la consommation de produits bio, en plus des aléas climatiques compliqués cette année qui ont impacté la production de certains légumes.
Pour Alsace Nature, il est essentiel de promouvoir une agriculture respectueuse de la nature et de montrer à travers des expériences concrètes que c’est possible !
De nouveaux projets sont en cours, tels que la culture de plantes aromatiques et médicinales, l’ouverture d’ici la fin d’année d’un point de vente à la ferme, mais aussi l’organisation de journées d’accueil à la ferme pour des groupes, des entreprises…