[biodiversité] Alsace Nature demande l’abandon du projet actuel d »extension de la Zone industrielle de Neuve-Eglise

[biodiversité] Alsace Nature demande l’abandon du projet actuel d »extension de la Zone industrielle de Neuve-Eglise

Alors que le déclin de la biodiversité est plus que jamais d’actualité et que l’artificialisation des terres se poursuit à vitesse grand V, le président de la communauté de communes de la Vallée de Villé a déposé l’été dernier une demande de permis d’aménager pour agrandir la zone industrielle de Neuve-Eglise, dans un site à enjeux écologiques très forts. Ce projet aurait pour impact de détruire 3 ha de prairies fleuries, exploitées en « bio » depuis près de 40 ans ! Alsace Nature, qui suit le dossier depuis quelques années, a demandé à plusieurs reprises à la com com de renoncer au projet d’aménagement sur ce site.

 

Rappel Chronologique 

11 décembre 2015 : début de la procédure d’élaboration du PLUi  (accompagnement ADEUS)
Etant donné que le territoire comprend une partie d’un site Natura 2000, l’élaboration de son PLUi a du faire l’objet d’une Evaluation environnementale (Etude naturaliste : Diagnostic d’Incidence Natura 2000).

6 décembre 2016 : publication de l’Etude naturaliste (Diagnostic d’Incidence Natura 2000)… qui rappelle que les enjeux écologiques dans le secteur sont « très forts » et donne un « avis négatif« . Cette étude n’a pas été diffusée !

Mai 2017 : cadrage de la MRAe  (Mission régionale d’autorité environnementale) : celle-ci estime qu’ « il serait préférable de préserver cette zone »

27 novembre 2018 : Rendez-vous entre Alsace Nature et le président de la Com Com (+ courrier du 6 déc 2018)
– demande d’accès à l’étude naturaliste → refus du président !
– demande de modification du projet de zonage en vue de préserver un site naturel exceptionnel d’intérêt européen (extension de la ZI sur le ban communal de Neuve-Eglise) → refus du président !

Mars 2019 : Une partie de l’Etude naturaliste (Diagnostics d’Incidence Natura 2000) est (enfin !) rendue publique sur le site internet de la Com Com.

Mai 2019 : Avis délibéré MRAe  (Mission régionale d’autorité environnementale)

Juillet 2019 : Enquête publique du PLUi

12 décembre 2019 : le conseil communautaire approuve le PLUi (qui ne tient pas compte de l’avis d’AN)

10 mars 2020 : Alsace Nature adresse un recours gracieux auprès du président  de la Com Com → réponse négative !

4 et 13 août 2020  : nouvelles rencontres entre les représentants d’Alsace Nature (président régional d’AN puis représentant local) et le nouveau président de la Com Com (pas d’avancée significative et présentation du plan d’aménagement pour l ‘extension de la Zone Industrielle de Neuve-Eglise…)

5 octobre 2020 : Alsace Nature rappelle au président de la com com sa position et demande que la zone naturelle ne soit pas aménagée.

 

 

Selon l’étude naturaliste (Diagnostic d’incidences Natura 2000), Le secteur concerné par le projet d’extension de la ZI est un secteur à enjeu écologique « très fort »

L’étude a été réalisée en 2016,  et remise à la Com Com le 6 décembre 2016. Or, elle n’a été communiquée à Alsace nature qu’en mars 2019 (suite au refus de l’ancien président de la Com Com !).

43 secteurs ont été étudiés sur 18 communes.

Selon cette étude,  un secteur présente un « Enjeu très fort »…  celui concernant la zone d’extension de la ZI sur le ban communal de Neuve-Eglise.

En pages 67 et 68 de cette étude,  il est mentionné « un intérêt écologique et des enjeux très forts pour un site et une biodiversité parfaitement remarquables, avec de nombreuses espèces protégées et patrimoniales (Damier de la succise, Azurés des paluds et de la Sanguisorbe, Pie-grièche écorcheur…). » Cette même étude donne un avis très défavorable sur l’aménagement et conclut par des impacts particulièrement élevés pour l’ensemble des thématiques liées aux milieux naturels : destruction de zones humides, destruction d’une sous-population de Damier de la succise (avec possible enjeu notable sur la ZSC proche), perte d’effectif des Azurés…. »

Des documents complémentaires  (1.2 Etat initial de l’environnement du Dossier arrêté de janvier 2019, page 173 à 177 sur 273  ou page 67 à 71 de l’étude CLIMAX) proposent par ailleurs un évitement complet de la zone IAUx.

 

 

La MRAe (Mission Régionale d’Autorité environnementale), consultée sur le dossier, estime également qu’il « serait préférable de préserver cette zone »

Dans le document de cadrage de mai 2017 :

L’autorité environnementale rappelle le principe d’évitement, de réduction et, en dernier ressort, de compensation (ERC) des impacts environnementaux. Elle demande que le dossier fasse « bien apparaître les enjeux environnementaux majeurs et les traite en priorité » (p6), et qu’il soit porté une « attention particulière aux prairies  (biodiversité intéressante…)« .

 

Avis délibéré de mai 2019 :

Dans cet avis, elle rappelle les grands enjeux de biodiversité, consommation d’espace, paysage… La MRAe précise que les zones présentant les enjeux les plus forts devraient être préservés en priorité (p. 3) et qu’il serait important d’anticiper l’application des règles du SRADDET (Schéma Régional d’Aménagement et de Développement Durable et d’Egalité du Territoire)(p. 4).

Concernant « le secteur IAUx Neuve-Eglise 4 est potentiellement humide, ce site présente par ailleurs un intérêt écologique très fort en raison de la présence d’espèces remarquables et d’habitats  en bon état de conservation, et en raison de son rôle dans les continuités écologiques en lien avec le site Natura 2000 proche ; il serait préférable de préserver cette zone » (p. 7)

 

Alsace Nature renouvelle sa demande de retrait du projet d’aménagement sur ce secteur sensible

Après plusieurs rencontres avec les élus de la communauté de communes de la Vallée de Villé, qui n’ont pu déboucher sur un accord, Alsace Nature a de nouveau sollicité le nouvel exécutif de la com com en octobre 2020.

S’il est vrai que la communauté de communes a déjà fait pas mal de démarches en faveur de l’environnement, il n’en reste pas moins que le déclin de la biodiversité est un enjeu très important actuellement. De nombreux scientifiques tirent régulièrement la sonnette d’alarme, mais les élus ont du mal pour l’instant à intégrer la gravité de la situation et à adapter suffisamment leurs politiques publiques.

Dans le « Plan Biodiversité » publié par le Ministère de la Transition Ecologique en date du 4 juillet 2020, il est rappelé que :  « Depuis de nombreuses années maintenant, la nature nous lance un appel à l’aide. Plus près de nous, le silence des oiseaux surprend, le déclin des insectes inquiète dans les villes comme dans les campagnes… Il est grand temps d’inverser la tendance et d’avoir une impulsion forte pour préserver… Il est urgent d’agir au cœur de nos politiques publiques, dans nos territoires, avec l’ensemble des acteurs… « .

Alsace Nature, en demandant le renoncement à tout aménagement dans la zone sensible de Neuve-Eglise, ne fait que jouer son rôle d’alerte et de sentinelle de la Nature et demande l’application des textes de protection existants pour les espèces naturelles menacées. Nous espérons que les élus de la com com auront également à cœur d’entendre nos arguments.

 

VOIR L’ARTICLE DES DNA du 3 septembre 2020

 

 

Amazon Entrepôts d’e-commerce : le combat continue !

Amazon Entrepôts d’e-commerce : le combat continue !

Plusieurs événements ont été organisées récemment par les opposants aux projets d’installations de méga entrepôts en Alsace. Plusieurs représentants d’Alsace Nature ont participé à ces actions.

 

Rassemblement le 30 septembre 2020 au champ de Mars à COLMAR

Ce mercredi 30 septembre, le Conseil départemental de l’environnement et des risques sanitaires et technologiques (CODERST) s’est réuni à la préfecture de Colmar. A l’ordre du jour figurait initialement, le dossier le projet d’installation d’un projet d’entrepôt géant pour le commerce en ligne à Ensisheim ; l’avis du CODERST sur ce dossier étant la dernière étape avant l’autorisation du Préfet du Haut-Rhin permettant le démarrage des travaux, puisque le permis de construire a déjà été délivré par la mairie d’Ensisheim.

Pour protester contre l’installation de ce type d’entrepôt qui promeut un type de consommation non compatible avec les enjeux climatiques et sociaux, plusieurs associations* appelaient à un rassemblement devant la préfecture du Haut-Rhin au moment où se tenait la réunion du CODERST.

Une soixantaine de personnes ont répondu à l’appel, pour attirer l’attention des élus et des citoyens sur ce projet. En clair, ils demandent au préfet du Haut-Rhin, Louis Laugier, de stopper ce projet qui contribuerait grandement à détruire des emplois, dégrader le climat et la qualité de vie dans notre territoire.

Le sujet de l’entrepôt Amazon ne figurait finalement pas à l’ordre du jour du CoDERST. Le préfet, nouvellement nommé, a préféré reporter ce point (cf article Rue89 Strasbourg ci-dessous)

*Les citoyen·ne·s engagé·e·s du RUCSSA -Réseau d’Urgence Climatique et Sociale du Sud Alsace qui regroupe actuellement Alsace Nature, Alternatiba Soultz, l’Association de Défense des Riverains de l’Aéroport, Attac 68, Climat 3 Frontières, la Confédération du Logement et du Cadre de Vie de Wittelsheim et environs, l’Institut de la transition écologique, citoyenne et sociale d’Ungersheim, le Mouvement pour une Alternative Non-violente Centre Alsace -, du Chaudron des Alternatives et d’Extinction Rébellion Strasbourg et Colmar

En savoir + : https://chaudrondesalternatives.fr/la-prefecture-du-haut-rhin-doit-faire-un-choix-pour-le-climat/

   
images : le chaudron des alternatives

Revue de presse :
– DNA , le 2 octobre 2020 : « Les opposants à l’implantation d’Amazon mettent le préfet sous pression » https://www.dna.fr/environnement/2020/09/30/les-opposants-mettent-la-pression-au-prefet
– Article Rue89 Strasbourg : « Entrepôt type-Amazon à Ensisheim, la préfecture temporise, les recours se préparent » du 6 octobre 2020 : https://www.rue89strasbourg.com/entrepot-amazon-ensisheim-prefecture-temporise-recours-191148

 

Le 2 octobre : conférence de presse et plantations d’arbres

Le chaudron des alternatives a organisé ce vendredi 2 octobre une conférence de presse concernant les futures implantations éventuelles d’entrepôt logistique Amazon à Ensisheim et Dambach-la-ville en présence des élus parlementaires européens  qui soutiennent cette opposition.
Mme Leila Chaibi s’est déplacée spécifiquement ce jour. Mmes Manon Aubry députées européennes, Mathilde Panot députée dans le val-de-Marne ainsi que Monsieur Damien Carême, député européen, quant à eux nous ont assuré leur soutien et leur solidarité mais leur calendrier ne leur permettait pas d’être présents.

Le programme de cette journée s’est déroulé en 2 temps :

D’abord à Ensisheim de 10h45 à 11h45 avec une description de la situation actuelle et une visualisation de la zone concernée suivies par la plantation d’un alisier des bois pour marquer symboliquement et pacifiquement leur opposition à ce projet d’entrepôt de 190 000 m², sur 24 mètres de haut. Ensuite un temps de prise de paroles était organisé devant la mairie de Ensisheim où un arbre plus petit, un sorbier des oiseleurs, a été offert de manière symbolique à  M. Habig maire d’Ensisheim et président de la communautés de communes d’Ensisheim, lui rappelant ainsi la réalité de l’urgence climatique.

    images : le chaudron des alternatives

Ensuite, un autre temps a été dédié au site de Dambach-La-Ville de 12h30 à 13h30.
Ici c’est un prunus domestica (Quetsch d’Alsace) qui a été choisi pour être planté aux alentours de la zone artisanale concernée. A suivi une conférence de presse dans le but d’interpeller M. Hauller, maire de Dambach-la-Ville et président du pays de Barr, favorable au projet.
Les opposants ont rappelé que des alternatives existent et que le chaudron a déjà envoyé aux élus une ébauche de réflexion sur les alternatives créant des emplois pérennes et positifs pour l’économie circulaire en rapport avec les besoins de la population.


Le vice président d’Alsace Nature Christian Uhrweiller est revenu sur les recours juridiques portés par les Amis de la Terre et Alsace Nature

+ d’infos sur le site du Chaudron des alternatives : https://chaudrondesalternatives.fr/plantons-des-arbres-pas-des-entrepots-action-du-2-10-2020-en-presence-de-leila-chaibi-depute-europeenne/

 

Revue de presse :
– DNA , 2 octobre 2020 : « Un arbre planté contre un entrepôt d’e-commerce » : https://www.dna.fr/economie/2020/10/02/un-arbre-plante-contre-un-entrepot-d-e-commerce
– DNA, le 2 octobre 2020, « Une action contre l’implantation d’Amazon » : https://www.dna.fr/economie/2020/10/02/une-action-contre-l-implantation-d-amazon
– France3 Grand-Est / Alsace , le 2 octobre 2020: « Ensisheim/Dambach : les anti-Amazon plantent des arbres pour dénoncer les risques pour l’environnement » : https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/bas-rhin/selestat/ensisheimdambach-anti-amazon-plantent-arbres-denoncer-risques-environnement-1880022.html

GCO : rencontre entre le collectif GCO NON MERCI et les élues de l’Eurométropole

GCO : rencontre entre le collectif GCO NON MERCI et les élues de l’Eurométropole

 

Une délégation du Collectif GCO non merci a rencontré récemment la Présidente et les deux premières vice-présidentes de Strasbourg Eurométropole. Le collectif a rappelé son opposition au contournement Ouest de Strasbourg dont l’avancement du chantier n’en fait pas pour autant un bon projet, mais au contraire constitue un scandale du moment que les recours au fond concernant les autorisations environnementales n’ont pas encore été purgés (1).

Tout en constatant que l’EMS, qui lors de la mandature précédente a tout fait pour permettre le déblocage de ce projet qui avait été enterré en 2012, n’a plus la main aujourd’hui pour obtenir son abandon, le collectif a insisté pour que le nouvel exécutif affirme clairement son opposition au GCO et s’engage pour un certain nombre de mesures susceptibles d’en limiter les effets délétères, telles que :

  • La mise en place d’une écotaxe (2) poids-lourds alsacienne proportionnelle à la distance parcourue et aux émissions polluantes, et au moins équivalente à la LKW Maut allemande.
  • L’abandon de tout projet de plate-forme logistique qui aurait pour conséquence une augmentation du trafic international de poids-lourds en Alsace (3).
  • Le refus, clairement exprimé et signifié aux autorités allemandes et européennes, d’un passage autoroutier entre la France et l’Allemagne au nord de Lauterbourg.
  • L’abandon du projet de liaison GCO-Entzheim.
  • La mise en œuvre rapide et déterminée d’une stratégie visant à obtenir une diminution du mode routier, à la fois par la diminution des flux transporter et se déplacer moins et par le transfert modal transporter et se déplacer avec des modes écologiquement soutenables , rendant notamment possible un réaménagement crédible de l’A35.

Le collectif a eu l’impression d’une vraie écoute et d’une bonne compréhension des enjeux évoqués de la part des élues. Il reste à espérer que les intentions affichées puissent rapidement se traduire dans les faits et qu’elles sauront résister aux stratégies des nombreux groupes de pression qui ne doivent pas manquer. Une communication de l’Eurométropole claire et intervenant dans les meilleurs délais sur ces sujets permettrait de mesurer le véritable changement de cap de la collectivité dans ce domaine.

GCO NON MERCI,
le 28 septembre 2020


(1) Le jugement sur le fond contre l’Autorisation environnementale unique, engagé en septembre 2018 par Alsace Nature devant le tribunal administratif de Strasbourg n’a pas de date connue à ce jour.

(2) L’écotaxe fait partie de mesure de réclame le collectif et qui figure notamment dans notre livret « 10 solutions pour faire sauter les bouchons », document édité en janvier 2016 et mis à jour en 2018.

(3) Nous faisons référence notamment aux projets d’entrepôts d’Amazon en Alsace et ou tout autre projet du même genre.

photo en-tête : Jeanne Barseghian, Danielle Dambach et Pia Imbs, lors de la marche pour le climat à Strasbourg le 12 septembre dernier – © Marc Meinau, Photographe

 

Appel à Rassemblement le 30 sept. contre l’implantation d’un méga-entrepôt à Ensisheim

Appel à Rassemblement le 30 sept. contre l’implantation d’un méga-entrepôt à Ensisheim

NI ICI, NI AILLEURS : NON A l’IMPLANTATION d’AMAZON !

Les oppositions aux entrepôts géants de commerce en ligne trouvent plus que jamais des échos nationaux : Dambach, Fournès, Belfort… partout, les habitant.e.s se mobilisent, malgré l’opacité des démarches. Car Amazon avance toujours masqué, derrière ses clauses de confidentialité et ses sociétés-écrans.
Pourtant, malgré ces protestations, la communauté de communes d’Ensisheim (Haut-Rhin) a décidé d’autoriser l’implantation d’un entrepôt de 190.000 m² sur les bancs de la commune. Le Conseil a-t-il cédé au chantage à l’emploi, malgré les mensonges répétés de la firme de Jeff Bezos sur les emplois créés par ses entrepôts ? https://reporterre.net/De-possibles-conflits-d-interets…
Voir aussi nos infos ICI
Mercredi 30 septembre, le Conseil Départemental de l’Environnement et des Risques Sanitaires et Technologiques (CoDERST) se réunira à la préfecture de Colmar pour étudier le dossier, et – peut-être – donner un avis favorable au préfet pour délivrer son autorisation, dernière étape avant le début des travaux.
Malgré la bétonisation de 190.000 m² de terres arables, plus nécessaires que jamais pour la transition à venir.
Malgré le millier de camions quotidiens assurant les livraisons.
Malgré la pollution de l’air dans la plaine d’Alsace.

Retrouvons-nous nombreux devant la préfecture et demandons l’annulation du projet, avant qu’il ne soit trop tard !

Mercredi 30 septembre à 14 heures

 au Champ de Mars à COLMAR

 

 

Le combat contre l’implantation d’Amazon à Dambach-la-ville se poursuit …

Le combat contre l’implantation d’Amazon à Dambach-la-ville se poursuit …

Des habitant.es et membres du Chaudron des alternatives, d’Alsace Nature, d’ANV-COP21 et d’Extinction Rebellion Strasbourg ont dénoncé ce 20 juin, le projet d’installation d’un énorme entrepôt Amazon au coeur du Pays de Barr.

🗞 COMMUNIQUÉ : https://bit.ly/3cRCa3z

La journée a commencé par une distribution de tracts auprès des habitant⋅es de Barr et Dambach-la-Ville. Plus tard, des cyclistes ont effectués des tours de ronds points au rythme des centaines de camions qui passeront à cet endroit.

💲 Amazon : championne de l’évasion fiscale
👩‍🌾 Disparition de terres agricoles
👨‍🔧 Conditions de travail indignes dans les entrepôts
🏭 Destruction de l’économie et de l’emploi local
🚛 Hausse du trafic routier
♻️ Modèle consumériste

Retour en images sur cette action (merci à J. Gries pour les photos) :

—————

Le conseil communautaire local a les cartes en main pour stopper ce projet destructeur. Une mobilisation aura lieu le 11 JUILLET à l’occasion de sa prochaine réunion !

Organisé par le collectif contre l’implantation d’Amazon en Alsace formé de plus de 50 organisations.

>> LE PROGRAMME <<

Début des animations à 14h avec :
– un temps d‘information sur le modèle Amazon (programme à venir) et les projets prévus en Alsace
– un temps de co-construction et de réflexion autour des alternatives possibles
– la remise officielle de la pétition

Et bien sûr de la musique, à manger et à boire sur place

>> VENIR A BARR <<

Le rassemblement aura lieu devant la communauté de communes (57, rue de la Kirneck, Barr )

Pour venir :
– en train : depuis Strasbourg et Mulhouse via Sélestat : https://www.ter.sncf.com/grand-est/horaires
– en covoiturage : événement de covoiturage en cours d’implantation
– et pourquoi pas à vélo ?

>> NOUS AIDER <<

Pour faire de cet événement un succès, tous les coups de main sont bons :
> pour s’engager dans l’équipe, envoyez un mail à contact@chaudrondesalternatives.fr

Florival : Extension de l’Aire d’Activités de la communauté de communes de la Région de Guebwiller

Florival : Extension de l’Aire d’Activités de la communauté de communes de la Région de Guebwiller

Le groupe local Alsace Nature – Florival, dans un courrier adressé le 11 juin 2020 au président de la communauté de communes de la Région de Guebwiller (CCRG), a rappelé son opposition à l’extension Aire d’Activités CCRG- Soultz et les arguments contre ce projet.

  • Incidences territoriales : La destruction programmée de 449 ares de terres à vocation agricole, au profit d’un projet d’urbanisation à vocation industrielle, est en totale contradiction avec la teneur des lois ALUR n° 2014-336 du 24 mars 2014 et ELAN n° 2018-1021 du 23 novembre 2018. Cette législation impose en effet la préservation des terres agricoles et s’oppose, dans la lettre et dans l’esprit, à l’artificialisation des espaces naturels. Le Président de la République lui-même s’était prononcé contre toute nouvelle forme d’aménagements dans des zones dédiées à l’agriculture. La récente crise sanitaire nous a rappelé l’importance cruciale de l’autonomie alimentaire et la nécessité impérieuse de favoriser une agriculture vivrière de proximité, grâce aux circuits courts et à l’économie circulaire. Le projet de la CCRG s’inscrit hélas dans une posture idéologique d’extension vers le « toujours plus d’artificialisation », déconnectée des réalités contemporaines et rendue totalement obsolète par la nouvelle conjoncture sanitaire.
  •  Impacts environnementaux : La poursuite du bétonnage des terres agricoles réduit encore davantage les capacités de fixation du carbone dans le sol et, au contraire, accentue de manière dramatique l’imperméabilisation de ces mêmes sols qui permettent pourtant l’alimentation de la nappe phréatique. L’espace ainsi sacrifié accentuera encore la chute de la biodiversité, avec la disparition de toutes les espèces faunistiques et floristiques des biotopes de la roselière et de la lande (oiseaux d’eau, faisans…). La fréquentation automobile et l’aménagement d’aires de stationnement entraîneront irrémédiablement la diffusion et l’infiltration d’hydrocarbures et de métaux lourds par les eaux de ruissellement. Le projet d’extension est donc en opposition flagrante avec tous les engagements publics de préservation de la biodiversité, de restauration des écosystèmes endémiques et de protection des eaux (Loi Biodiversité du 20 juillet 2016).
    Alsace Nature – Association fédérative régionale pour la protection de la nature est membre de France Nature Environnement et est reconnue d’utilité publique.
    L’association est habilitée à percevoir des legs et des produits d’assurance vie. Il n’est jamais trop tôt pour préparer sa succession !
  •  Incidences sanitaires : l’extension de l’Aire d’Activités de la Communauté de Communes induira sans aucun doute une augmentation de la pénétration automobile dans un espace péri-urbain encore relativement préservé. Dans un bassin rhénan déjà fortement impacté par de fortes pollutions atmosphériques, générant de nombreuses pathologies respiratoires, il serait irresponsable et même suicidaire de vouloir encore augmenter de manière délibérée les émissions de gaz à effet de serre (GES). La pandémie du Covid 19 a particulièrement affecté les deux départements alsaciens et notamment les personnes vulnérables souffrant d’asthme chronique et d’insuffisance respiratoire. Augmenter consciemment et volontairement les GES constituerait une intolérable mise en danger de la santé et de la vie d’autrui, susceptible d’aboutir à des dépôts de plainte de patients. N’avons-nous rien retenu de cette pandémie mondiale ? Souhaitons-nous vraiment aggraver de manière préméditée la situation sanitaire et mettre encore davantage en péril les populations les plus fragiles ? Toute forme d’accroissement de l’urbanisation irait assurément à l’encontre des impératifs de précaution exigés par la santé publique.
  • Nuisances olfactives, sonores et visuelles : Les pollutions atmosphériques produites par le fonctionnement de cette nouvelle zone et par les intrusions automobiles s’accompagneront, comme toujours, de nuisances olfactives qui, outre leur impact sur la santé et leur caractère répulsif, auront un effet dissuasif sur l’attractivité de l’habitat. L’augmentation du trafic routier générera des nuisances sonores en continu, insupportables pour les plus proches riverains comme pour les employés potentiels. Les nouveaux bâtiments imposeraient en outre une pollution visuelle qui desservira lourdement les quartiers nord-est de Soultz, déjà impactés par les différentes verrues architecturales de la zone existante. L’extension de l’Aire d’Activités constituerait donc une source de nuisances multiples et une forte dégradation paysagère qui ne manquerait pas de pénaliser l’attractivité résidentielle du territoire et la valorisation touristique du Pays d’Art et d’Histoire de la région de Guebwiller-Soultz.
  • Déficit démocratique : Nous regrettons beaucoup que les associations de protection de l’environnement ne soient ni consultées, ni écoutées, alors que l’urgence climatique est aujourd’hui le principal enjeu de survie planétaire. Nous déplorons l’indifférence de l’équipe dirigeante de la CCRG face aux véritables problématiques vitales qui devraient guider chaque décision avant d’engager durablement l’avenir de notre territoire. Les situations d’incertitude et d’inquiétude qui émergent de la crise sanitaire du Covid 19 nous invitent à construire tous ensemble un « monde d’après » à visage plus humain, plus écologique, plus solidaire et plus responsable. L’amplification de l’urgence climatique nous rappelle au quotidien que les préoccupations environnementales doivent impérativement motiver la pertinence et la priorité de nos choix.

« Au nom de l’intérêt général et du bon sens, le groupe Florival d’Alsace-Nature vous demande avec insistance de renoncer à toute nouvelle extension de l’Aire d’Activités et d’interrompre sans tarder les travaux en cours. Ce projet est en totale contradiction avec les objectifs d’un monde plus juste et plus respectueux de la Planète, sa concrétisation serait particulièrement préjudiciable à la santé publique, à la transition écologique et au respect de la biodiversité. Nous demandons également un moratoire sur toute nouvelle installation industrielle et une renaturation des parcelles encore disponibles. »