Il y a 2 ans, une grève de la faim contre le GCO

Il y a 2 ans, une grève de la faim contre le GCO

Il y a 2 ans, jour pour jour, se terminait la grève de la faim engagée par 10 citoyens luttant contre le projet de Grand Contournement Ouest de Strasbourg.

Le Collectif GCO NON MERCI et Alsace Nature ne les oublient pas, en ce jour anniversaire.

Ces militants, soutenus par le collectif GCO NON MERCI, les associations environnementales, et de nombreux citoyens et élus locaux, avaient commencé cette grève de la faim le 22 octobre 2018 pour obtenir un moratoire sur le projet autoroutier. N’ayant pu obtenir l’annulation de la Déclaration d’Utilité Publique, ni la suspension des travaux préparatoires (le tribunal ayant invoqué des circonstances exceptionnelles pour ne pas accorder la suspension !), les militants ont pendant plusieurs semaines cessé de s’alimenter pour interpeller le président de la République et lui demander de stopper les travaux, l’invitant par-là à mettre en conformité ses paroles (« Make our Planet Great again ») et ses actes.

Devant le silence incroyable de l’Etat et des dirigeants de l’Eurométropole, conscients qu’ils n’obtiendraient rien, et pour ne pas mettre en danger la vie de certains d’entre-eux affaiblis par 30 jours sans manger, les grévistes de la faim ont cessé leur action le 20 novembre 2018, sans pour autant renoncer à lutter contre ce projet climaticide.

 

Deux ans après, où en est-on ?

Dans un contexte climatique et de déclin de la biodiversité particulièrement intenses, malheureusement, les opposants n’ont pas réussi à stopper le projet.

Alors que les tribunaux, saisis par Alsace Nature, n’ont toujours pas statué sur le fond du dossier, Vinci et ses sous-traitants continuent leurs travaux destructeurs ! Le jugement interviendra-t-il après l’inauguration de la mise en service de l’autoroute ?

Alors que la justice ne semble pas pressée de statuer sur le fonds du dossier, de nombreux militants ont été poursuivis en justice pour des actions non violentes visant à alerter contre la destruction de la nature et les incohérences de ce dossier… Bizarrement, lorsque les plaintes émanent de Vinci ou de l’Etat, les tribunaux ont l’air plus prompt à réagir !

Alors que rien n’est décidé concernant la requalification de l’A35 qui devait être couplée à la réalisation du GCO, nous ne savons toujours pas comment l’Etat compte réduire le problème des camions en transit dans la métropole strasbourgeoise.

Alors que des forêts (à Vendenheim et à Kolbsheim), des zones humides, des alignements d’arbres, des haies, des vergers, autant de biotopes qui abritaient des espèces rares ou non,  ont été détruits, anéantis par les machines, on ne voit pas beaucoup avancer le chantier des grandes compensations environnementales censées être réalisées par Vinci avant la mise en circulation de l’autoroute.

Alors que Vinci & consorts sont dans l’obligation – selon les arrêtés préfectoraux d’autorisation – de veiller à réduite les impacts du chantier, les riverains n’en peuvent plus des nuisances sonores, de la poussière, du non respects des règles de circulation par les conducteurs d’engins dans les villages traversés …

De plus, comme le souligne Maurice Wintz, Président d’Alsace Nature, dans une tribune récente : “Le chantier du GCO n’en finit pas de dérouler son ruban mortifère à travers les forêts et cultures de l’ouest de Strasbourg. On pouvait penser, compte tenu de l’intense opposition qu’il a suscitée, et des discours quasi unanimes sur l’importance de la crise écologique, que ce serait un des derniers projets destructeurs que l’Alsace pouvait se permettre. Quelle illusion !”

En effet, depuis le début du chantier du GCO, un tas de projets d’aménagements néfastes pour l’environnement voit le jour, on peut citer par exemple le projet de liaison entre le GCO et l’aéroport d’Entzheim, les méga-entrepôts, l’agrandissement de zones d’activités du côté de Duppigheim, etc …

 

Des lueurs d’espoir grâce à la mobilisation des citoyens

Même si les grévistes de la faim n’ont pas réussi à faire plier le gouvernement sur le GCO, et que les nuisances à l’environnement continuent en Alsace et ailleurs, un vaste mouvement citoyen s’est développé suite aux actions menées contre ce projet climaticide, que ce soit à travers les marches pour le climat, les actions des décrocheurs de portraits d’ANV COP21, les mobilisations contre d’autres projets (Stocamine, Amazon, … ).

Et parfois la mobilisation amène de belles victoires, comme l’abandon récemment de l’implantation d’Amazon en Alsace, ou au niveau national, la décision, ce 19 novembre, du Conseil d’Etat demandant à l’Etat français de tenir ses engagements par rapport au climat et de justifier sous 3 mois que la trajectoire de réduction des émissions de gaz à effets de serre à horizon 2030 pourra être respectée !

Nous ne remercierons jamais assez Christine, Aurélie, Rachel, Elisabeth, Maurice, Pierre, Michel, Jean-Jacques, Marc, et Jean-Jacques ainsi que tous ceux qui les ont accompagnés il y a 2 ans lors de cette grève de la faim, d’avoir montré la voie et contribué à l’engagement de beaucoup de citoyens pour les questions environnementales et climatiques.  Merci encore à eux !

 

 

 

 

Article sur le site GCO NON MERCI : https://gcononmerci.org/actus/il-y-a-2-ans-une-greve-de-la-faim-contre-le-gco/

Le Projet d’implantation d’Amazon à Dambach-la-Ville abandonné

Le Projet d’implantation d’Amazon à Dambach-la-Ville abandonné

Invité de BFM TV, le directeur général d’Amazon France a assuré, jeudi 5 novembre, que sa société n’avait pas de projet en Alsace. Une information reprise rapidement par les médias Alsaciens face à la contestation en cours contre les projets d’entrepôt géant à Ensisheim (68) et Dambach-la-Ville (67).

 

Victoire pour les opposants au projet d’Amazon à Dambach-la-Ville

Un article des DNA est venu confirmer rapidement cette annonce, avec l’annonce du président de la Communauté de communes du Pays-de-Barr, Claude Hauller : la firme américaine ne souhaite plus installer d’entrepôt sur la commune de Dambach-la-Ville. Pour le maire de la commune de centre Alsace, « la complexité du dossier administratif et les oppositions locales ont fait renoncer Amazon. » rapporte le journal. Une information reprise ensuite et traitée par plusieurs médias, notamment par Rue89Strasbourg.

Cette nouvelle a été accueillie avec joie de la part des opposants au projet, aussi bien chez Alsace Nature que chez ses partenaires du Chaudron des alternatives soutenu au niveau national par les Amis de la Terre.

Interrogé par Pokaa (cf article ICI),  Pascal Lacombe, porte-parole du collectif « le Chaudron des alternatives » et membre d’Alsace Nature, souligne l’importance de cette mobilisation : « On a réussi à détecter Amazon assez tôt pour avoir un impact. Nous avons alors harcelé les élus concernés, en leur demandant quels arguments ils avaient en faveur de cette entreprise. Ce qui est terrible, c’est qu’aucun n’a répondu. Ils ont refusé le dialogue. On a aussi envoyé des courriers à 250 conseillers municipaux de la zone pour les sensibiliser. Il y a eu une grosse manifestation à Barr qui a rassemblé 500 personnes. On avait un très fort écho médiatique avec de nombreux articles sur le sujetDes recours juridiques allaient être entamés, ce qui allait faire perdre du temps à Amazon. Ils préfèrent avancer dans l’ombre. Là, ça devenait trop compliqué. »

 

Qu’en est-il pour le projet d’implantation à Ensisheim ?

Si l’on en croit le directeur d’Amazon France, Amazon ne s’implanterait pas à Ensisheim.

Alors que le préfet était prêt à signer l’autorisation, après la réunion du CODERST (Conseil Départemental de l’Environnement et des Risques Sanitaires et technologiques) prévue le 5 novembre 2020 à Colmar, les opposants avaient maintenu la pression en manifestant devant la préfecture, malgré le report de la réunion.

Une bonne centaine de personnes étaient présentes malgré les restrictions de circulation liées au COVID-19 ; parmi elles de nombreux militants associatifs mais aussi une quinzaine d’élus alsaciens. 

Lors de cette manifestation, Christian Uhrweiller, vice-président d’Alsace Nature, avait annoncé son intention de formuler plusieurs recours en justice après l’éventuelle autorisation du projet. «Dans notre démocratie, si on veut s’opposer à un projet, il faut le faire en justice après l’autorisation, il n’y a pas d’autre moyen», a-t-il déclaré, regrettant «l’absence de possibilité offerte aux citoyens et aux corps intermédiaires de dire non à un projet».

Cf compte-rendu complet de cette manifestation sur le site du chaudron des alternatives : https://chaudrondesalternatives.fr/rassemblement-du-5-11-2020-prefecture-de-colmar/

La Ville et L’Eurometropole de Strasbourg  avaient  affirmé leur soutien aux élu·e·s, citoyen·ne·s et associations locales qui dénoncent les impacts négatifs directs qu’un tel projet engendrerait. Eric Piolle maire écologiste de Grenoble a également soutenu les militants.

 

Même si son directeur déclare qu’Amazon ne s’installera pas dans la région, des questions restent ouvertes vis-à-vis du projet à Ensisheim : qu’en est-il du permis de construire qui avait été déposé et accordé ? Si Amazon ne s’y installe pas, qui d’autre ? y-aura-t-il un aménagement et un entrepôt sur le site prévu ?

Autant de questions qui n’ont pour l’instant pas de réponse… Dossier à suivre donc …

Et si nous nous réjouissons de l’abandon d’Amazon pour les sites alsaciens, se pose toujours la question du moratoire sur l’implantation des méga-entrepôts d’e-commerce promis cet été par la ministre de l’écologie, Barbara Pompili, moratoire qu’il est urgent de mettre en place, dans le contexte d’urgence climatique.

 

 

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REVUE DE PRESSE :

DNA, le 05/11/2020 : la firme américaine ne souhaite plus installer d’entrepôt sur la commune de Dambach-la-Ville

Rue89Strasbourg, le 05/11/2020  : https://www.rue89strasbourg.com/amazon-abandonne-son-projet-dentrepot-a-dambach-la-ville-193539

L’alterpresse68, le 06/11/2020 : https://www.alterpresse68.info/2020/11/06/videos-manifestation-devant-la-prefecture-du-haut-rhin-a-colmar-contre-limplantation-damazon/

Libération, le 06/11/2020 : https://www.liberation.fr/france/2020/11/06/entrepot-geant-amazon-lache-l-affaire-en-alsace_1804812

Pokaa, le 08/11/2020 : https://pokaa.fr/2020/11/08/les-projets-dentrepots-geants-amazon-sont-abandonnes-en-alsace-les-opposants-triomphent/

Reporterre.net, le 10/11/2020 : https://reporterre.net/Premiers-coups-durs-pour-Amazon-en-France-et-a-Bruxelles

Jusqu’au 4 novembre, agissons ensemble, massivement contre l’implantation d’AMAZON à Ensisheim !

Jusqu’au 4 novembre, agissons ensemble, massivement contre l’implantation d’AMAZON à Ensisheim !

 

DERNIERE CHANCE !

L’implantation d’un entrepôt Amazon à Ensisheim dans le Haut-Rhin risque d’être définitivement validée dans les prochains jours. Le permis de construire de l’entrepôt susceptible d’accueillir Amazon a déjà été signé.

Seule manque l’Autorisation environnementale qui validerait définitivement la possibilité de mettre en route le chantier du plus grand centre logistique d’Amazon en France. Elle pourrait être signée par le préfet dans les prochains jours suite au CODERST (Conseil Départemental de l’Environnement et des Risques Sanitaires et technologiques) qui se tiendra le 5 novembre 2020 à la préfecture de Colmar.

Parce qu’il y a urgence nous  faisons appel à vous pour interpeller tous ensemble le préfet du Haut-Rhin, Louis Laugier, et Michel Habig maire d’Ensisheim, en leur demandant d’abandonner ce projet.

Merci de prendre quelques minutes pour appuyer notre action ce week-end et jusqu’au 4 novembre en :

– interpellant Louis Laugier le préfet du Haut-Rhin par mail

– interpellant Michel Habig le maire d’Ensisheim par mail

 

Pour cela, vous trouverez toutes des informations sur le site du Chaudron des alternatives : https://chaudrondesalternatives.fr/
et aussi https://chaudrondesalternatives.fr/le-chaudron-des-alternatives-interpelle-par-courriel-tous-les-elu-e-s-territoriaux-des-cd-68-et-67-et-du-crge-ainsi-que-les-depute-e-s-et-senateure-trice-s-alsaciens/

 

Pour interpeller par email le préfet du Haut-Rhin,

ouvrez votre messagerie mail, puis :
• Personnalisez l’objet de votre message afin de lui assurer davantage de visibilité. L’objet doit faire apparaître le thème de la demande l’abandon du projet d’implantation d’Amazon à Ensisheim.
• Adressez le mail à : pref-cabinet@haut-rhin.gouv.fr
• Signez le mail par votre nom et prénom.
Voir ICI le texte que vous pouvez mettre dans le corps du mail, ou tout autre écrit personnalisé de votre choix

 

Pour interpeller par email le maire d’Ensisheim,

ouvrez votre messagerie mail puis :
• Personnalisez l’objet de votre message afin de lui assurer davantage de visibilité. L’objet doit faire apparaître le thème de la demande l’abandon du projet d’implantation d’Amazon à Ensisheim.
• Adressez le mail à : habig.elu@haut-rhin.fr, à contact@ville-ensisheim.fr et à michel.habig@wanadoo.fr
• Signez le par votre nom et prénom
Voir ICI  le texte que vous pouvez mettre dans le corps du mail, ou tout autre écrit personnalisé de votre choix

Merci à vous

 

 

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REVUE DE PRESSE

rue89STrasbourg – 02/11/2020 –  Amazon à Ensisheim : 5 dérogations à la protection incendie et un fluide « inconcevable en 2020 » : https://www.rue89strasbourg.com/amazon-ensisheim-derogations-protection-incendie-fluide-inconcevable-193247

-Rue89 Strasbourg – 26/10/2020 – Les voix et les visages de l’opposition à Amazon en Alsace – https://www.rue89strasbourg.com/opposition-amazon-alsace-192273

-article DNA : un manque de communication des élus – https://ged.fne.asso.fr/silverpeas/Ticket?Key=0bfe340e-bd3b-4220-b2c1-cbe9c7c44852

article Alter presse 68 : https://www.alterpresse68.info/2020/10/22/soiree-debat-sur-amazon-michel-habig-maire-densisheim-choisit-la-politique-de-la-chaise-vide-face-aux-questions-des-associations-et-citoyens/

[biodiversité] Alsace Nature demande l’abandon du projet actuel d »extension de la Zone industrielle de Neuve-Eglise

[biodiversité] Alsace Nature demande l’abandon du projet actuel d »extension de la Zone industrielle de Neuve-Eglise

Alors que le déclin de la biodiversité est plus que jamais d’actualité et que l’artificialisation des terres se poursuit à vitesse grand V, le président de la communauté de communes de la Vallée de Villé a déposé l’été dernier une demande de permis d’aménager pour agrandir la zone industrielle de Neuve-Eglise, dans un site à enjeux écologiques très forts. Ce projet aurait pour impact de détruire 3 ha de prairies fleuries, exploitées en « bio » depuis près de 40 ans ! Alsace Nature, qui suit le dossier depuis quelques années, a demandé à plusieurs reprises à la com com de renoncer au projet d’aménagement sur ce site.

 

Rappel Chronologique 

11 décembre 2015 : début de la procédure d’élaboration du PLUi  (accompagnement ADEUS)
Etant donné que le territoire comprend une partie d’un site Natura 2000, l’élaboration de son PLUi a du faire l’objet d’une Evaluation environnementale (Etude naturaliste : Diagnostic d’Incidence Natura 2000).

6 décembre 2016 : publication de l’Etude naturaliste (Diagnostic d’Incidence Natura 2000)… qui rappelle que les enjeux écologiques dans le secteur sont « très forts » et donne un « avis négatif« . Cette étude n’a pas été diffusée !

Mai 2017 : cadrage de la MRAe  (Mission régionale d’autorité environnementale) : celle-ci estime qu’ « il serait préférable de préserver cette zone »

27 novembre 2018 : Rendez-vous entre Alsace Nature et le président de la Com Com (+ courrier du 6 déc 2018)
– demande d’accès à l’étude naturaliste → refus du président !
– demande de modification du projet de zonage en vue de préserver un site naturel exceptionnel d’intérêt européen (extension de la ZI sur le ban communal de Neuve-Eglise) → refus du président !

Mars 2019 : Une partie de l’Etude naturaliste (Diagnostics d’Incidence Natura 2000) est (enfin !) rendue publique sur le site internet de la Com Com.

Mai 2019 : Avis délibéré MRAe  (Mission régionale d’autorité environnementale)

Juillet 2019 : Enquête publique du PLUi

12 décembre 2019 : le conseil communautaire approuve le PLUi (qui ne tient pas compte de l’avis d’AN)

10 mars 2020 : Alsace Nature adresse un recours gracieux auprès du président  de la Com Com → réponse négative !

4 et 13 août 2020  : nouvelles rencontres entre les représentants d’Alsace Nature (président régional d’AN puis représentant local) et le nouveau président de la Com Com (pas d’avancée significative et présentation du plan d’aménagement pour l ‘extension de la Zone Industrielle de Neuve-Eglise…)

5 octobre 2020 : Alsace Nature rappelle au président de la com com sa position et demande que la zone naturelle ne soit pas aménagée.

 

 

Selon l’étude naturaliste (Diagnostic d’incidences Natura 2000), Le secteur concerné par le projet d’extension de la ZI est un secteur à enjeu écologique « très fort »

L’étude a été réalisée en 2016,  et remise à la Com Com le 6 décembre 2016. Or, elle n’a été communiquée à Alsace nature qu’en mars 2019 (suite au refus de l’ancien président de la Com Com !).

43 secteurs ont été étudiés sur 18 communes.

Selon cette étude,  un secteur présente un « Enjeu très fort »…  celui concernant la zone d’extension de la ZI sur le ban communal de Neuve-Eglise.

En pages 67 et 68 de cette étude,  il est mentionné « un intérêt écologique et des enjeux très forts pour un site et une biodiversité parfaitement remarquables, avec de nombreuses espèces protégées et patrimoniales (Damier de la succise, Azurés des paluds et de la Sanguisorbe, Pie-grièche écorcheur…). » Cette même étude donne un avis très défavorable sur l’aménagement et conclut par des impacts particulièrement élevés pour l’ensemble des thématiques liées aux milieux naturels : destruction de zones humides, destruction d’une sous-population de Damier de la succise (avec possible enjeu notable sur la ZSC proche), perte d’effectif des Azurés…. »

Des documents complémentaires  (1.2 Etat initial de l’environnement du Dossier arrêté de janvier 2019, page 173 à 177 sur 273  ou page 67 à 71 de l’étude CLIMAX) proposent par ailleurs un évitement complet de la zone IAUx.

 

 

La MRAe (Mission Régionale d’Autorité environnementale), consultée sur le dossier, estime également qu’il « serait préférable de préserver cette zone »

Dans le document de cadrage de mai 2017 :

L’autorité environnementale rappelle le principe d’évitement, de réduction et, en dernier ressort, de compensation (ERC) des impacts environnementaux. Elle demande que le dossier fasse « bien apparaître les enjeux environnementaux majeurs et les traite en priorité » (p6), et qu’il soit porté une « attention particulière aux prairies  (biodiversité intéressante…)« .

 

Avis délibéré de mai 2019 :

Dans cet avis, elle rappelle les grands enjeux de biodiversité, consommation d’espace, paysage… La MRAe précise que les zones présentant les enjeux les plus forts devraient être préservés en priorité (p. 3) et qu’il serait important d’anticiper l’application des règles du SRADDET (Schéma Régional d’Aménagement et de Développement Durable et d’Egalité du Territoire)(p. 4).

Concernant « le secteur IAUx Neuve-Eglise 4 est potentiellement humide, ce site présente par ailleurs un intérêt écologique très fort en raison de la présence d’espèces remarquables et d’habitats  en bon état de conservation, et en raison de son rôle dans les continuités écologiques en lien avec le site Natura 2000 proche ; il serait préférable de préserver cette zone » (p. 7)

 

Alsace Nature renouvelle sa demande de retrait du projet d’aménagement sur ce secteur sensible

Après plusieurs rencontres avec les élus de la communauté de communes de la Vallée de Villé, qui n’ont pu déboucher sur un accord, Alsace Nature a de nouveau sollicité le nouvel exécutif de la com com en octobre 2020.

S’il est vrai que la communauté de communes a déjà fait pas mal de démarches en faveur de l’environnement, il n’en reste pas moins que le déclin de la biodiversité est un enjeu très important actuellement. De nombreux scientifiques tirent régulièrement la sonnette d’alarme, mais les élus ont du mal pour l’instant à intégrer la gravité de la situation et à adapter suffisamment leurs politiques publiques.

Dans le « Plan Biodiversité » publié par le Ministère de la Transition Ecologique en date du 4 juillet 2020, il est rappelé que :  « Depuis de nombreuses années maintenant, la nature nous lance un appel à l’aide. Plus près de nous, le silence des oiseaux surprend, le déclin des insectes inquiète dans les villes comme dans les campagnes… Il est grand temps d’inverser la tendance et d’avoir une impulsion forte pour préserver… Il est urgent d’agir au cœur de nos politiques publiques, dans nos territoires, avec l’ensemble des acteurs… « .

Alsace Nature, en demandant le renoncement à tout aménagement dans la zone sensible de Neuve-Eglise, ne fait que jouer son rôle d’alerte et de sentinelle de la Nature et demande l’application des textes de protection existants pour les espèces naturelles menacées. Nous espérons que les élus de la com com auront également à cœur d’entendre nos arguments.

 

VOIR L’ARTICLE DES DNA du 3 septembre 2020

 

 

Amazon Entrepôts d’e-commerce : le combat continue !

Amazon Entrepôts d’e-commerce : le combat continue !

Plusieurs événements ont été organisées récemment par les opposants aux projets d’installations de méga entrepôts en Alsace. Plusieurs représentants d’Alsace Nature ont participé à ces actions.

 

Rassemblement le 30 septembre 2020 au champ de Mars à COLMAR

Ce mercredi 30 septembre, le Conseil départemental de l’environnement et des risques sanitaires et technologiques (CODERST) s’est réuni à la préfecture de Colmar. A l’ordre du jour figurait initialement, le dossier le projet d’installation d’un projet d’entrepôt géant pour le commerce en ligne à Ensisheim ; l’avis du CODERST sur ce dossier étant la dernière étape avant l’autorisation du Préfet du Haut-Rhin permettant le démarrage des travaux, puisque le permis de construire a déjà été délivré par la mairie d’Ensisheim.

Pour protester contre l’installation de ce type d’entrepôt qui promeut un type de consommation non compatible avec les enjeux climatiques et sociaux, plusieurs associations* appelaient à un rassemblement devant la préfecture du Haut-Rhin au moment où se tenait la réunion du CODERST.

Une soixantaine de personnes ont répondu à l’appel, pour attirer l’attention des élus et des citoyens sur ce projet. En clair, ils demandent au préfet du Haut-Rhin, Louis Laugier, de stopper ce projet qui contribuerait grandement à détruire des emplois, dégrader le climat et la qualité de vie dans notre territoire.

Le sujet de l’entrepôt Amazon ne figurait finalement pas à l’ordre du jour du CoDERST. Le préfet, nouvellement nommé, a préféré reporter ce point (cf article Rue89 Strasbourg ci-dessous)

*Les citoyen·ne·s engagé·e·s du RUCSSA -Réseau d’Urgence Climatique et Sociale du Sud Alsace qui regroupe actuellement Alsace Nature, Alternatiba Soultz, l’Association de Défense des Riverains de l’Aéroport, Attac 68, Climat 3 Frontières, la Confédération du Logement et du Cadre de Vie de Wittelsheim et environs, l’Institut de la transition écologique, citoyenne et sociale d’Ungersheim, le Mouvement pour une Alternative Non-violente Centre Alsace -, du Chaudron des Alternatives et d’Extinction Rébellion Strasbourg et Colmar

En savoir + : https://chaudrondesalternatives.fr/la-prefecture-du-haut-rhin-doit-faire-un-choix-pour-le-climat/

   
images : le chaudron des alternatives

Revue de presse :
– DNA , le 2 octobre 2020 : « Les opposants à l’implantation d’Amazon mettent le préfet sous pression » https://www.dna.fr/environnement/2020/09/30/les-opposants-mettent-la-pression-au-prefet
– Article Rue89 Strasbourg : « Entrepôt type-Amazon à Ensisheim, la préfecture temporise, les recours se préparent » du 6 octobre 2020 : https://www.rue89strasbourg.com/entrepot-amazon-ensisheim-prefecture-temporise-recours-191148

 

Le 2 octobre : conférence de presse et plantations d’arbres

Le chaudron des alternatives a organisé ce vendredi 2 octobre une conférence de presse concernant les futures implantations éventuelles d’entrepôt logistique Amazon à Ensisheim et Dambach-la-ville en présence des élus parlementaires européens  qui soutiennent cette opposition.
Mme Leila Chaibi s’est déplacée spécifiquement ce jour. Mmes Manon Aubry députées européennes, Mathilde Panot députée dans le val-de-Marne ainsi que Monsieur Damien Carême, député européen, quant à eux nous ont assuré leur soutien et leur solidarité mais leur calendrier ne leur permettait pas d’être présents.

Le programme de cette journée s’est déroulé en 2 temps :

D’abord à Ensisheim de 10h45 à 11h45 avec une description de la situation actuelle et une visualisation de la zone concernée suivies par la plantation d’un alisier des bois pour marquer symboliquement et pacifiquement leur opposition à ce projet d’entrepôt de 190 000 m², sur 24 mètres de haut. Ensuite un temps de prise de paroles était organisé devant la mairie de Ensisheim où un arbre plus petit, un sorbier des oiseleurs, a été offert de manière symbolique à  M. Habig maire d’Ensisheim et président de la communautés de communes d’Ensisheim, lui rappelant ainsi la réalité de l’urgence climatique.

    images : le chaudron des alternatives

Ensuite, un autre temps a été dédié au site de Dambach-La-Ville de 12h30 à 13h30.
Ici c’est un prunus domestica (Quetsch d’Alsace) qui a été choisi pour être planté aux alentours de la zone artisanale concernée. A suivi une conférence de presse dans le but d’interpeller M. Hauller, maire de Dambach-la-Ville et président du pays de Barr, favorable au projet.
Les opposants ont rappelé que des alternatives existent et que le chaudron a déjà envoyé aux élus une ébauche de réflexion sur les alternatives créant des emplois pérennes et positifs pour l’économie circulaire en rapport avec les besoins de la population.


Le vice président d’Alsace Nature Christian Uhrweiller est revenu sur les recours juridiques portés par les Amis de la Terre et Alsace Nature

+ d’infos sur le site du Chaudron des alternatives : https://chaudrondesalternatives.fr/plantons-des-arbres-pas-des-entrepots-action-du-2-10-2020-en-presence-de-leila-chaibi-depute-europeenne/

 

Revue de presse :
– DNA , 2 octobre 2020 : « Un arbre planté contre un entrepôt d’e-commerce » : https://www.dna.fr/economie/2020/10/02/un-arbre-plante-contre-un-entrepot-d-e-commerce
– DNA, le 2 octobre 2020, « Une action contre l’implantation d’Amazon » : https://www.dna.fr/economie/2020/10/02/une-action-contre-l-implantation-d-amazon
– France3 Grand-Est / Alsace , le 2 octobre 2020: « Ensisheim/Dambach : les anti-Amazon plantent des arbres pour dénoncer les risques pour l’environnement » : https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/bas-rhin/selestat/ensisheimdambach-anti-amazon-plantent-arbres-denoncer-risques-environnement-1880022.html

GCO : rencontre entre le collectif GCO NON MERCI et les élues de l’Eurométropole

GCO : rencontre entre le collectif GCO NON MERCI et les élues de l’Eurométropole

 

Une délégation du Collectif GCO non merci a rencontré récemment la Présidente et les deux premières vice-présidentes de Strasbourg Eurométropole. Le collectif a rappelé son opposition au contournement Ouest de Strasbourg dont l’avancement du chantier n’en fait pas pour autant un bon projet, mais au contraire constitue un scandale du moment que les recours au fond concernant les autorisations environnementales n’ont pas encore été purgés (1).

Tout en constatant que l’EMS, qui lors de la mandature précédente a tout fait pour permettre le déblocage de ce projet qui avait été enterré en 2012, n’a plus la main aujourd’hui pour obtenir son abandon, le collectif a insisté pour que le nouvel exécutif affirme clairement son opposition au GCO et s’engage pour un certain nombre de mesures susceptibles d’en limiter les effets délétères, telles que :

  • La mise en place d’une écotaxe (2) poids-lourds alsacienne proportionnelle à la distance parcourue et aux émissions polluantes, et au moins équivalente à la LKW Maut allemande.
  • L’abandon de tout projet de plate-forme logistique qui aurait pour conséquence une augmentation du trafic international de poids-lourds en Alsace (3).
  • Le refus, clairement exprimé et signifié aux autorités allemandes et européennes, d’un passage autoroutier entre la France et l’Allemagne au nord de Lauterbourg.
  • L’abandon du projet de liaison GCO-Entzheim.
  • La mise en œuvre rapide et déterminée d’une stratégie visant à obtenir une diminution du mode routier, à la fois par la diminution des flux transporter et se déplacer moins et par le transfert modal transporter et se déplacer avec des modes écologiquement soutenables , rendant notamment possible un réaménagement crédible de l’A35.

Le collectif a eu l’impression d’une vraie écoute et d’une bonne compréhension des enjeux évoqués de la part des élues. Il reste à espérer que les intentions affichées puissent rapidement se traduire dans les faits et qu’elles sauront résister aux stratégies des nombreux groupes de pression qui ne doivent pas manquer. Une communication de l’Eurométropole claire et intervenant dans les meilleurs délais sur ces sujets permettrait de mesurer le véritable changement de cap de la collectivité dans ce domaine.

GCO NON MERCI,
le 28 septembre 2020


(1) Le jugement sur le fond contre l’Autorisation environnementale unique, engagé en septembre 2018 par Alsace Nature devant le tribunal administratif de Strasbourg n’a pas de date connue à ce jour.

(2) L’écotaxe fait partie de mesure de réclame le collectif et qui figure notamment dans notre livret « 10 solutions pour faire sauter les bouchons », document édité en janvier 2016 et mis à jour en 2018.

(3) Nous faisons référence notamment aux projets d’entrepôts d’Amazon en Alsace et ou tout autre projet du même genre.

photo en-tête : Jeanne Barseghian, Danielle Dambach et Pia Imbs, lors de la marche pour le climat à Strasbourg le 12 septembre dernier – © Marc Meinau, Photographe