Fessenheim : bientôt la fermeture mais le combat continue !

Fessenheim : bientôt la fermeture mais le combat continue !

Mardi 30 juin 2020, le deuxième réacteur de la centrale alsacienne sera débranché, quatre mois après le premier réacteur (débranché le 22 février 2020), ce qui signifie l’arrêt définitif de la plus vieille centrale nucléaire de France.

Interrogés par l’AFP, Daniel Reininger, président d’Alsace Nature,  André Hatz, président de l’association Stop Fessenheim et Jean-Marie Brom de Stop Transports-Halte au nucléaire donnent leurs points de vue.

 

C’est une première victoire pour les militants anti-nucléaires mais « le combat contre le nucléaire en comporte plusieurs« , prévient Daniel Reininger. André Hatz,  qui a milité pendant 40 ans pour sa fermeture confirme : « Clairement, le combat ne s’arrêtera pas là« .

La suite concerne le démantèlement de la centrale, qui ne devrait pas s’achever avant 2040. La question qui inquiète les militants et associations est le stockage des  combustibles nucléaires, qui restent hautement radioactifs. Il est prévu de les entreposer à Fessenheim dans des piscines de refroidissement, avant d’être évacués à l’été 2023 vers le centre de traitement du combustible nucléaire usé de La Hague (Manche). Mais d’ici cette date, les risques d’accident restent nombreux, ce qui inquiète vivement les associations.

André Hatz, en effet, estime que les combustibles « vont séjourner dans des piscines non sécurisées », notamment du fait de l’absence de groupes électrogènes à moteur diesel d’ultime secours (DUS). Malgré les propos d’EDF qui affirme être capable de maitriser la situation en cas d’accident, les opposants rappellent que le site de Fessenheim est en zone sismique et qu’une rupture de la digue du Grand Canal n’est pas impossible..

Concernant l’avenir du site sur le plan économique, les associations s’interrogent sur le projet de « technocentre » pour le recyclage des matériaux métalliques faiblement radioactifs, projet soutenu par la ministre de la Transition écologique, Elisabeth Borne. En effet le risque est que cela devienne un site de décontamination des métaux issus de centrales nucléaires européennes en déconstruction, à commencer par ceux provenant du démantèlement de la centrale, et qui seraient réinjectés ensuite dans l’industrie métallurgique classique. M. Hatz  s’interroge : « vous imaginez des casseroles, des fourchettes, des voitures fabriquées avec de l’acier dont on ignore s’il dégage encore, même très faiblement, de la radioactivité ?  Jean-Marie Brom, spécialiste de la physique des particules, renchérit : « La loi française interdit actuellement que tout élément issu d’une centrale nucléaire soit réutilisé mais EDF pourrait demander une dérogation« .

Daniel Reininger se demande également quel effet cela aurait sur l’attractivité du secteur, car « aucune entreprise sérieuse ne s’installera à côté d’une décharge nucléaire« . Et il prévient que « Le combat contre le nucléaire dépasse Fessenheim et va continuer ».

Voir l’article de l’AFP : https://www.connaissancedesenergies.org/afp/apres-fessenheim-les-antinucleaires-preparent-les-prochains-rounds-200626

 

 

A VOIR AUSSI

Le réseau Sortie du Nucléaire organise le 30 juin 2020

À partir de 18:00

Lieu : Place Kléber à Strasbourg (67)

L’association Stop Transports-Halte au Nucléaire vous invite à participer à une cérémonie pour la fermeture de la centrale de Fessenheim et le futur incertain de l’Alsace nucléaire.

Contact orga :Stop Transports-Halte au Nucléaire stthn@free.fr

 

 

 

 

 

[Enquête publique] Entrepôt géant à Ensisheim – Donner votre avis jusqu’au 15 juin !

[Enquête publique] Entrepôt géant à Ensisheim – Donner votre avis jusqu’au 15 juin !

 

Alors que les yeux sont braqués actuellement sur le projet d’entrepôt géant d’Amazon à Dambach-la-Ville (Voir infos et pétition), un autre projet d’énorme centre de stockage pour le commerce en ligne commence à se préciser à Ensisheim près de Mulhouse.

Ce centre logistique sur 4 niveaux avec un volume prévu de 190 000 m3 devrait s’installer sur un terrain de 15,7 ha dans le Parc d’activité de la Plaine d’Alsace (P.A.P.A).

Ce projet fait actuellement l’objet d’une enquête publique jusqu’au lundi 15 juin 2020 à midi, portant sur la demande d’autorisation environnementale d’exploiter de la société EUROVIA 16 PROJECT relative à l’exploitation d’un entrepôt logistique sur la commune d’Ensisheim.

Ce type d’ implantations posent des problèmes multiples tels que la précarité des emplois, l’évasion fiscale, la surconsommation, (alors qu’Amazon est connu pour détruire des articles invendus), la pollution locale…

Il y a aussi un problème de démocratie locale. En effet, pour le cas de Ensisheim, on ne sait pas exactement qui se cache derrière la société Eurovia 16 Project. S’agit-il d’Amazon, comme le soupçonnent de plus en plus les opposants ? (voir l’article de Rue89 Strasbourg « Près de Mulhouse, des citoyens pensent avoir démasqué Amazon« ) ou d’un autre géant du commerce international ? (voir article de l’Alsace , « l’ombre d’Amazon sur le centre logistique« )

Afin de dénoncer ce type d’aménagements, nuisibles pour l’environnement et pour le commerce local, nous vous incitons à participer à l’enquête publique. 

COMMENT PARTICIPER A L'ENQUETE PUBLIQUE

Accéder à l’enquête / déposer votre observation: https://www.enquetes-publiques.com/Enquetes_WEB/FR/RESUME-K.awp?P1=EP19625

Recommandations générales :

  • Introduisez ou concluez votre observation par une formule de synthèse, par exemple “Pour les raisons suivantes (ou pour toutes ces raisons), je demande que ce projet soit abandonné”
  • Ne faites pas faire de copié/collé des arguments ci-dessous, reformulez pour avoir une chance que ce soit pris en compte.
  • Eventuellement ajoutez qqchose du style : “et que soient étudiés des projets alternatifs ….écologiques …. dynamique locale …. etc”

VOICI QUELQUES ELEMENTS D’INFORMATIONS POUR VOUS AIDER A REDIGER VOTRE CONTRIBUTION

 

Éléments d’info préalables :

La création du parc d’activité de la plaine d’Alsace est à l’origine du développement actuel de la construction des entrepôts et donc de celui qui nous occupe ici.
Justifications du choix de l’emplacement présentées dans la demande d’autorisation environnementale pour la création de ce parc d’activité (dossier demande d’Autorisation Environnementale Unique déposé en 2017) :
“ Le nouveau parc d’activités a vocation à accueillir de grandes entreprises à fort potentiel d’emplois. L’emplacement au centre du Haut Rhin à proximité de l’autoroute A35 et localisé sur le futur tracé de la voie de liaison entre l’A35 et la RD 201 confère au site une position stratégique qui va permettre d’assurer le dynamisme économique du territoire intercommunal.

  • A terme l’ensemble de la zone industrielle aura une superficie d’une centaine d’hectare situés principalement sur le ban de la commune d’Ensisheim et en moindre mesure sur le ban de Réguisheim.”

 

Aspect foncier et agricole

L’Autorité Environnementale avait attiré l’attention d’Eurovia 16 sur certains points:

  •  Eurovia n’avait pas prévu de remise en état du site en cas de cessation d’activité. A la remarque, Eurovia a répondu qu’il s’agissait d’une zone d’activités qui a perdu de fait sa destination agricole.
    • Regretter que la commune ait décidé de renoncer à cette terre agricole et n’ait pas choisi un autre terrain.
    • Sacrifice de terres agricoles de qualité, alors qu’on sait qu’à l’avenir elles seront plus que nécessaires pour l’autonomie alimentaire du territoire.
  •  Le Bad Wurtemberg a dit non à Amazon: l’Allemagne préfère avoir des activités à plus forte valeur ajoutée et n’a plus de foncier disponible au même prix. La Suisse voisine quant à elle s’est dotée d’une législation qui empêche ce type d’entrepôts (référendum pour décider la fin du grignotage des terres par ce genre de projets surtout s’il y a perte de terres agricoles.) Pourquoi l’Alsace deviendrait-elle “terre d’entrepôts”, alors que nos voisins sont bien plus raisonnables pour préserver leur environnement ?

 

Aspect biodiversité

  • Quelques hectares ne seraient pas construits et comporteraient un plan d’eau pour la décantation des eaux de ruissellement.
  • Mais cela reste minime et les hectares construits (80) contribueront à l’artificialisation des sols, disparition de végétation, réduction de zones pour la faune locale, certes commune, mais bien vivante quand même.

 

Aspect sécurité

  • Présence voisine de l’entrepôt DELTICOM, déjà en construction par Eurovia 15, très grand entrepôt de pneus. Pas de système sprinkler à eau dans l’entrepôt DELTICOM mais un système qui maintient un faible taux en oxygène à l’intérieur.
  • Les risques de propagation de l’incendie vers l’entrepôt voisin pendant les moment d’aération ou de nettoyage n’ont pas été envisagés ou anticipés.

 

Aspect trafic routier et aérien: Climat-Air et GES générés par l’activité

  • Les arguments avancés par le porteur de projet suite à l’observation no 6 de la MRAE, concernant le Schéma Régional d’Aménagement, de Développement Durable et d’Egalité des Territoires (SRADDET), pages 9-22 du mémoire en réponse à la MRAE, ne tiennent pas la route. En voici un extrait: L’impact sur la qualité de l’air du projet EUROVIA 16 Project sera essentiellement imputable au trafic routier induit par le fonctionnement normal du site, constitué des véhicules du personnel (VL), ainsi que des poids lourds (PL).
  • C’est justement ce trafic routier responsable d’une pollution et donc des émissions de gaz à effet de serre (GES) de l’équivalent de ce que le pays du Portugal peut émettre comme CO2. Le porteur de projet met le trafic routier généré par l’e-commerce et ses 65 rampes pour poids lourds au même titre que les quelques véhicules du personnel dans une même phrase et traite donc de façon anodine cet aspect là.
  • Pour garder garder les émission et la pollution à un niveau très bas, Eurovia met en avant les améliorations de la technologie (pot cathalytique et moteurs diesel plus propres) et les nouvelles énergies (électrique, gaz). Mais aujourd’hui on sait que la fabrication de nouvelles voitures électriques pour remplacer les véhicules existants diesel génère plus d’empreinte carbone et de gaspillage de matières premières (surtout pour les SUV) que si on utilisait les voitures à hydrocarbures pendant le restant de leurs vie de voiture, sans parler de l’énergie nécessaire à l’extraction des métaux rares ni du pillage des ressources naturelles, caoutchouc, biogaz ou carburant à l’huile de palme.
  • Une activité de cette dimension (taille de l’entrepôt, nombre de quais de chargement) génère évidemment une hausse significative du trafic routier (1000 camions environ par jour mais aussi plus de véhicules légers et de bus pour acheminer les employés). Augmentation aussi du trafic aérien, pour réduire les délais d’acheminement et en raison de la provenance mondiale des produits proposés.
  • Cela va concerner bien plus que la seule population locale et jusqu’aux riverains de l’aéroport de Bâle-Mulhouse avec une augmentation à prévoir du trafic du fret aérien pendant la nuit.
  • Une nouvelle route va rejoindre l’échangeur autoroutier et l’ancienne route qui rejoint Ensisheim centre va être supprimée. Encore de l’artificialisation des sols.

 

Aspect emplois

  • A ce jour, aucune information officielle ne permet de savoir qui sera l’exploitant de l’entrepôt en question. Amazon ? confidentiel ? Comment alors croire à l’argument des emplois ? La taille de l’entrepôt prévu permet cependant d’être sûrs qu’il sera géré par une société de dimension mondiale.
  • La construction d’un entrepôt dédié au e-commerce est souvent justifiée par la rentabilité en termes d’emplois, voir ci-dessus dans les éléments d’info préalables. Ils datent de 2017, la situation a évolué, cet argument pourrait aujourd’hui être contesté.
  • On sait que ce type d’entreprise détruit plus d’emplois qu’il n’en crée: 2,2 emplois locaux détruits pour 1 créé.
  • Robotisation : Amazon développe des recherches pour parvenir à robotiser à 100% le travail de préparation des colis dans les entrepôts (horizon 8/10 ans) > Épuisement à terme des offres d’emplois dans les entrepôts
  • Maltraitance des employés :  robotisation des employés / management par algorithme / Délais de livraison de + en + courts pour satisfaire les clients -> rythme de travail effrénés -> La CPAM de la Drôme a observé que les employés d’AMAZON ont 74% de plus de problème de santé que les autres travailleurs (douleurs liées )à la manutention en particulier,
  • La crise sanitaire que nous venons de vivre a mis encore plus en évidence la nécessité de développer les circuits courts et les emplois locaux, pour les approvisionnements de première nécessité.

 

Aspects obscurs

  • La société « Eurovia 16 project » a été créée en septembre 2019 dans le but exclusif de réaliser le centre logistique d’Ensisheim. C’est une « société par actions simplifiée à associé unique » Il s’agit d’une filiale à 100 % du groupe LCP Hold Co Lux, holding du groupe Logistics Capital Partners (LCP) spécialisé dans le développement et la gestion de bâtiments logistiques et industriels opérant dans 6 pays européens. Eurovia 16 project est donc une société prête-nom !
  • Cette réalité n’est pas sans poser un certain nombre de questions : Pourquoi, l’associé unique d’Eurovia 16 project ne porte-t-il pas lui-même le projet d’entrepôt logistique à Ensisheim ?  L’utilisateur final est présenté comme une entreprise de logistique et de commerce. Cette entreprise est-elle le donneur d’ordre ou un autre partenaire du donneur d’ordre?   Pourquoi tant de mystères ? Qu’y a-t-il à cacher que la population ne doive pas connaître ?
  • Plus inquiétant encore :  Dans quelle mesure, les engagements pris par l’entité juridique Eurovia 16 engagent-ils l’utilisateur final qui est une autre entité juridique ? L’un des arguments en faveur du site d’Ensisheim est « l’adhésion locale de la commune et de la collectivité au projet ». Comment peut-on avancer l’adhésion de la commune et de la collectivité alors que les habitants d’Ensisheim et de la CCCHR ignorent l’identité du destinataire final et donc de l’impact de cette installation sur leur vie quotidienne, leur environnement et leur santé ? Les apparences juridiques sont sauves, mais ne s’agit-il pas là, derrière les apparences, d’un déni de démocratie ?

Au final, le projet ne mentionne pas qui sera l’utilisateur de l’entrepôt. Du coup, comment être sûrs de l’impact sur l’environnement, le climat et la biodiversité et de l’absence de risques puisqu’on ne sait pas qui va en faire quoi ?
Si la CCCHR ou la Mairie de Ensisheim sait qui sera l’utilisateur mais ne le dit pas officiellement, est-ce que l’enquête publique en l’état est valable ? N’y a-t-il pas une sorte de “vice de forme” puisque le citoyen lambda ne peut pas donner un avis réellement éclairé en l’absence de cette information essentielle.
Il y a lieu de demander un complément d’information et, à défaut, de saisir la CADA (commission d’accès aux documents administratifs).

 

Aspect concurrence déloyale et surproduction, modèle de consommation obsolète

  • La dépendance, les besoins (qui n’en sont pas) créés par l’e-commerce, argument de l’offre et de la demande ou profit – profit – profit à tout prix?
  • En page 21 de la demande d’autorisation environnementale partie A 3.1.1., cet argument a été apporté: “on peut noter que le Projet MATE s’inscrit dans les évolutions récentes et constante de la logistique du fait des changements des modes de consommations et de la révolution que constitue le développement d’internet.”
  • Comment peut-on légitimer par cette affirmation la densification du Fret Aérien et du flux de poids lourds sur les routes de l’Alsace? Les géants du commerce en ligne ont créé des besoins de consommation à outrance poussés par la baisse des prix. Le confinement forcé a profité au plus grand d’entre eux, Amazon, pour faire de son patron, Jeff Bezos, l’homme le plus riche du monde en avril 2020, plus 24 milliards de bénéfices. Paradoxalement c’est donc ce mode de consommation que nos élus poussent en avant, alors que la récente crise du Covid vient de démontrer que ce même mode de consommation nuit gravement à l’économie de nos pays respectifs puisqu’on dépend de producteurs basés en Chine et que la crise empêchait tout approvisionnement pendant plus de trois mois.
  • Notre engouement pour commander sur internet, tient essentiellement aux prix dérisoires pratiqués grâce à l’exonération fiscale des multinationales. Or avec le commerce en ligne c’est un avion qui se déplace spécialement pour des objets fabriqués en Chine, emballés dans un autre pays et qui auront fait le tour du monde avant d’être à nouveau transportés par camions au 4 coins de la France. Faisons le bilan carbone…. (Voir ci-dessus: Aspect trafic routier et aérien)
  • Peu de traçabilité sur les produits vendus, dont on ne connaît souvent pas l’origine, ni les fournisseurs qui sont souvent en infraction fiscale eux mêmes.
  • Modèle économique d’un autre temps modèle consumériste : pousse à la consommation
  • l’achats de produits, sans frais de livraison permet multiplicité des achats, fait que de nombreux achats sont éparpillés par les client, au lieu d’être regroupés, ce qui multiplie les livraisons avec des véhicules parfois vides (pour respect délais garantis de livraison /  Retours gratuits des produits favorise cette logique/ Détruit les marchandises invendues (moins cher que de renvoyer les stocks non utilisés à travers la planète au commerçants qui les vendent) – 3 millions de produits neufs détruits en France par an (invendus détruits à un coût de 10cts d’€ la pièce pour le vendeur du produit)

 

Aspect financier Evasion et évitement fiscal

 

[Communiqué] CLIMAT – marches annulées, la mobilisation continue

[Communiqué] CLIMAT – marches annulées, la mobilisation continue

 

Communiqué Alsace Nature

CLIMAT – marche annulée, la mobilisation continue

 

Après les annonces officielles et au regard de la propagation du coronavirus et de la nécessité de mettre en oeuvre une stratégie collective pour éviter la propagation, les organisateurs de la Marche pour le climat initialement prévue ce 14 mars à Strasbourg ont décidé d’annuler cette manifestation. (idem pour les marches de Mulhouse et de St-Louis)

La décision n’a été guidée que par la volonté de venir en soutien des organisations sanitaires dans leur lutte contre la propagation, toutefois, nous souhaitons rappeler l’importance de poursuivre la mobilisation pour le climat.

Les incendies en Australie, les récentes inondations dans de nombreux pays, les épisodes de tempêtes de plus en plus fréquents en France ne sont que quelques-uns des signaux pour nous dire qu’il est plus qu’urgent d’agir.

Et comme le montre cette « crise » du coronavirus, le ralentissement de l’économie en Chine et dans de nombreux pays s’est accompagné d’une baisse significative des émissions de CO2 et de la pollution, prouvant bien que nos modes de production – et de transports qui y sont liés –  sont les premiers responsables de la crise écologique actuelle. Notre société de surconsommation nous mène tout droit à la catastrophe… Il est grand temps de passer à un autre modèle, moins énergivore, qui ne gaspille plus les ressources naturelles, et qui ne soit plus dicté par les sautes d’humeur de la bourse et des actionnaires des multinationales.

Dans son allocution d’hier, le président  Macron a dit que des moyens financiers allaient être débloqués pour faire face à la crise sanitaire et pour indemniser les milieux économiques. Nous prenons acte de la capacité de l’Etat à prendre les mesures nécessaires en cas de crise majeure…

Or le déclin vertigineux de la biodiversité et l’urgence climatique constituent une crise écologique, sociale et à terme économique majeure qui demande des mesures à la hauteur des enjeux au même titre que la santé publique.

Nous appelons chacun de vous à s’engager dans une transition écologique nécessaire et inéluctable et à continuer à faire pression sur les pouvoirs publics pour prendre les mesures qui s’imposent.

14 mars : MOBILISATION pour le CLIMAT à Strasbourg, Mulhouse, St-Louis

14 mars : MOBILISATION pour le CLIMAT à Strasbourg, Mulhouse, St-Louis

  • à STRASBOURG

Rejoignez-nous le samedi 14 mars à partir de 14h, Place de la République pour la nouvelle marche Climat !
Un festival de musiques et d’ateliers de formations aux solutions écologiques aura lieu à la suite de cette marche.

Pourquoi se mobiliser ?
Parce que le réchauffement de la planète est annoncé à +7°C si on ne change rien.
Pourtant les conséquences du réchauffement actuel sont réelles : des millions de réfugiés climatiques, plus d’1 million d’espèces menacées d’extinction, 60% des populations de vertébrés ont disparu.

75% des solutions sont au niveau local
Nous avons le pouvoir de faire changer les choses ! A la veille des élections municipales, rappelons aux élu.e.s et aux candidat.e.s l’urgence climatique et la nécessité d’enrayer le changement climatique avant qu’il ne soit trop tard.

VENEZ NOMBREUX !!

Et si vous souhaitez donner un coup de main pour l’organisation en amont, le jour J ou même pour un prochain évènement, n’hésitez pas à remplir le formulaire ci-dessous :
https://framaforms.org/sengager-pour-la-marche-pour-le-climat-a-strasbourg-1566561334

Pendant la marche climat, une action : « Alsace, Notre Eau en Danger ! #Stocamine » est organisée par ANV COP21 Mulhouse. Vous êtes invités à y participer. Voir infos ici : https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLScW6pt-_w5Ofrz4VquYMrnTwWtF7fsyKwclNZAu72rv10Jtuw/viewform

 

  • à MULHOUSE

14 h – square de la Bourse – Mulhouse

Plus que jamais, la veille des élections municipales, mobilisons-nous pour des actions ambitieuses à la hauteur de l’enjeu climatique.

Parce que 75% des solutions se trouvent au niveau local.
Parce que près de chez nous, nous avons le pouvoir d’agir et de décider ensemble ce à quoi rassembleront nos villes et nos villages : rappelons à nos élu·es l’urgence en nous mobilisant dans la rue, provoquons le changement que nous voulons voir !

Nous voulons des villes premièrement piétonnes et cyclables.
Nous voulons nous nourrir d’aliments sains produits près de chez nous.
Nous voulons l’arrêt des projets polluants, inutiles et imposés.
Nous voulons toujours plus de protection de l’environnement et des politiques qui s’engagent pour la sobriété énergétique.

Rejoignez nous et invitez vos contacts !
Nous vous attendons en nombre avec vos banderoles et messages prêts à faire entendre notre voix commune. Ensemble prêts à changer le système pas le climat !

Pendant la marche climat, une action : « Alsace, Notre Eau en Danger ! #Stocamine » est organisée par ANV COP21 Mulhouse. Vous êtes invités à y participer. Voir infos ici : https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLScW6pt-_w5Ofrz4VquYMrnTwWtF7fsyKwclNZAu72rv10Jtuw/viewform

 

  • à SAINT-LOUIS

A la veille d’un dernier mandat pour le climat, nous marcherons le samedi 14 mars, partout en France, et pour la première fois à Saint-Louis, pour revendiquer notre droit à un avenir. Ensemble, faisons de cette mobilisation une nouvelle étape de ce mouvement historique.

RDV : 10hPlace du Forum, 68300 Saint-Louis

Nous avons cette opportunité, saisissons-la ! Rejoignez-nous pour ce moment pacifique et convivial, en famille si vous le souhaitez !

22 février 2020 – Fermeture du 1er réacteur de Fessenheim !

22 février 2020 – Fermeture du 1er réacteur de Fessenheim !

Le 22 février 2020, le 1er réacteur de Fessenheim a été mis à l’arrêt, 1ère étape de la fermeture définitive de la centrale nucléaire de Fessenheim.

Lors d’une conférence le jour-même, les associations environnementales ont souhaité exprimer avec sobriété leur satisfaction de l’arrêt du réacteur n° 1 de la centrale tout en appelant à une grande vigilance pour l’avenir. Elles ont évoqués plusieurs aspects liés à l’activité et la fin de la centrale, notamment :

  • Un premier pas vers l’aboutissement de 50 années de lutte citoyenne, unis de part et d’autre du Rhin
  • Les risques inhérents à cette centrale prototype et ses « incidents » les plus graves
  • La récente condamnation d’EDF, différentes autres plaintes en cours d’instruction et le signalement adressé à la Commission Européenne pour indemnités indues promises par l’Etat à EDF
  • La position des associations au regard des projets post-Fessenheim ; l’orientation aux économies nouvelles et l’appui apporté par les instances allemandes § Les conséquences de l’imobilisme des élus locaux et de leur déni de la fermeture de la centrale nucléaire
  • La réalité économique de la centrale nucléaire de Fessenheim
  • Les graves insuffisances du Plan de démantèlement publié par EDF, et aussi de l’analyse qu’en a faite l’Autorité de Sûreté Nucléaire
  • Le projet fou d’un « Technocentre » à Fessenheim et les raisons de notre refus absolu
  • L’appel officiel des associations à témoigner devant la Mission parlementaire récemment créée
  • Les étapes et risques à venir, la suite à nos actions…

 

Concernant l’avenir du territoire proche de la centrale les associations ont rappelé leur position :

Nous disons OUI aux perspectives suivantes

  • Zone d’activité binationale
  • Soutiens touristiques
  • Accompagnement du tissu commercial et artisanal
  • Favoriser les start-up et projets innovants
  • Développement de l’Ecole commerciale de Breisach
  • Appui à la conversion de la sous-traitance
  • Développement des mobilités douces
  • Création d’un réseau ferré Colmar-Breisach
  • Faire du territoire un modèle de transition énergétique (solaire, éolien, etc…)
  • Réussir le démantèlement de la centrale nucléaire de Fessenheim… etc

 

Mais nous disons NON à tous les axes du projet visant à :

  • Pérenniser l’industrie nucléaire, sous quelque forme que ce soit
  • Créer un « Technocentre » où seraient recyclés les aciers contaminés afin de les réintroduire dans la fabrication d’objets métalliques de notre quotidien
Voir les arguments complets dans le DOSSIER DE PRESSE

 


REVUE DE PRESSE :

Suite à la conférence de presse, plusieurs médias ont relayé l’information.

Voici quelques articles ; (cette revue de presse sera complétée très prochainement)

200222-toute petite victoire pour les opposants au nucléaire – Les Echos

200223- Fessenheim-Un point d’étape, pas une victoire – DNA

 

Le groupe local Bruche aval fait ses propositions pour les élections municipales

Le groupe local Bruche aval fait ses propositions pour les élections municipales

Les Municipales sont un moment exceptionnel : les villages sont en ébullition, on discute, on dresse l’oreille. Le groupe local Alsace Nature – Bruche aval veut saisir l’occasion et diffuser 10 000 tracts pour suggérer des actions pour l’environnement, sous le thème : Face au réchauffement de notre planète, nous n’avons plus le temps.

télécharger la Lettre n°4 du groupe Bruche aval, Spécial Municipales