Le groupe local Thaennchel-Haut Rhin nord, qui suit le dossier de la gravière de Bergheim depuis de nombreuses années, a étudié le dossier soumis à enquête publique en vue d’une autorisation d’extension de celle-ci.
Un courrier a été adressé au commissaire enquêteur le 8 décembre 2021, afin de lui préciser la position d’Alsace Nature. Nous émettons de nombreuses réserves pour cette extension et réclamons des mesures de protection pérennes des biotopes remarquables du site.
« Monsieur le commissaire enquêteur,
Alsace Nature au travers de son groupe local Taennchel Haut-Rhin Nord, s’est investie dans le dossier Gravière de Bergheim dès 2001, lors de sa première demande d’extension et d’agrandissement. A l’époque, le tribunal administratif, suite au recours déposé par Alsace Nature avait annulé l’arrêté préfectoral au motif que l’impact hydrodynamique n’avait pas été assez analysé.
Pour rappel, cette gravière située en zone Natura 2000, en zone inondable, en ZNIEFF avait tous les « ingrédients » pour ne pas être autorisée à être renouvelée.
La société Gravière de Bergheim a déposé en 2002 une nouvelle demande avec une étude d’impact plus affinée. En début d’année suivante une concertation a été menée sous l’égide de la Direction Régionale de l’environnement (DIREN), aujourd’hui DREAL, entre Alsace Nature, le Conservatoire des Sites Alsaciens, le Conseil Général du Haut-Rhin, la commune de Bergheim et l’exploitant afin d’apporter des propositions concrètes pour éviter une dégradation supplémentaire de cette zone humide tout en permettant l’activité économique de la gravière.
Ainsi, pas moins de 6 réunions en 3 mois, en mairie ou sur le terrain, ont abouti en juin 2003 à un protocole d’accord signé par tous les acteurs.
Cet accord a permis à mettre en place davantage de mesures compensatoires sur le site même et autour, dont la préservation de la forêt située sur la parcelle 13, le projet de mise en place d’un Arrêté de Préservation de Biotope (APB) par les services de l’état, ainsi que la mise en œuvre d’un Espace Naturel Sensible (ENS) à l’issue de l’exploitation.
Une commission locale de suivi de la carrière (CLSC) a également été mise en place, commission composée de membres de l’entreprise Gravière de Bergheim, du maire et adjoint de Bergheim, du Conservatoire des Sites Alsaciens, de la LPO et bien entendu d’Alsace Nature à l’origine de cette demande. Une visite annuelle permet de faire le point sur l’évolution de la nature autour des berges mais essentiellement sur les surfaces de compensation telles que les hauts fonds. La société Nature et Technique mandatée par la société Gravière de Bergheim est en charge de son entretien et des plantations.
L’agrandissement de ce site entraînant la destruction de 5 nouveaux ha de nature, dont une grosse partie boisée, dont la parcelle 13 qui avait été sortie de l’emprise en 2003, va à l’encontre de la préservation de la nature, objet de notre association. Et pourtant le groupe local Alsace Nature est engagé dans ce dossier de renouvellement et d’extension depuis son début. Nous avons travaillé en construction positive pour une bonne évolution de la nature et la préservation de ce biotope relictuel du Ried du Centre Alsace.
Cependant nous regrettons que les nouvelles mesures compensatoires ne soient pas situées sur le site ou du moins à proximité immédiate, mais se résument à des confettis disséminés dans l’Illwald.
Si nous pouvons nous féliciter de la bonne coopération avec la société Gravière de Bergheim dans la reconstruction ou du moins la préservation d’une diversité sévèrement mise à mal, nous regrettons le non-respect des engagements de l’Etat quant à la prise d’un arrêté de protection du biotope, malgré nos demandes répétées.
De même, aucune ambition n’est affichée pour la mise en place d’un ENS par les services du département via des opportunités foncières de la commune, des incitations en direction des agriculteurs pour la mise en œuvre de mesures agro-environnementales et climatiques avec, par exemple, le respect d’une bande non cultivée de 10 m le long des cours d’eau. Il s’avère que ces recommandations, pourtant basiques, ne sont actuellement pas du tout respectées le long des berges du Horgiessen, rivière phréatique coulant à proximité de la gravière. Les photos dans ce courrier en témoignent.
Par ailleurs, lors de la visite annuelle du comité local de suivi de la gravière, nous tenons à vous signaler la présence du castor sur les berges et hauts-fonds de la gravière. L’association GEPMA en a été avisé et y mène une étude.
En conclusion, nous acceptons l’extension du site d’exploitation de gravier aux conditions suivantes : – Les services de l’Etat et les collectivités signataires de l’accord de Bergheim de 2003 respectent leurs engagements avant la signature de l’arrêté préfectoral d’autorisation d’extension. – Un Arrêté de Protection de Biotope est mis en œuvre dès 2022 sur le périmètre défini en 2003. – La concession d’abandon de protection de la parcelle 13 doit donner lieu à une compensation conséquente aux abords immédiats de la gravière. – Les baux emphytéotiques concernant la sauvegarde des espaces à protéger doivent être de 99 ans. – La ressource d’alluvions extraits est exclusivement destinée à un usage local et ne doit en aucun cas être exportée vers des pays où l’exploitation est notablement plus restrictive qu’en Alsace. »
Le 27 novembre 2021, le Conseil National de Protection de la Nature (CNPN) a rendu un nouvel avis défavorable contre le Grand Contournement Ouest de Strasbourg
En effet, le tribunal en examinant le dossier au fonds avait demandé de nouvelles études environnementales ainsi que le report de l’ouverture de l’autoroute avant de se prononcer au printemps prochain sur les raisons d’intérêt public majeur – report qui a été retoqué par la cour d’appel saisi par Vinci en procédure de référé et qui a permis au gouvernement de décider de l’ouverture dès la fin des travaux. Le CNPN a donc ré-examiné le dossier dans le cadre des nouvelles études environnementales demandées par le tribunal de 1ere instance.
Et comme les fois précédentes, le CNPN estime que les études d’impacts sur un certain nombre d’espèces sont insuffisantes de même que les mesures de compensations prévues et mises en oeuvre.
« En conclusion, si le dossier présenté par ARCOS en réponse au jugement du tribunal administratif présente des améliorations substantielles, il ne permet cependant pas de démontrer que les mesures qu’il propose garantissent le maintien du bon état de conservation de toutes les espèces protégées impactées par le projet. La sous-évaluation de l’état de conservation local de 14 espèces, l’absence d’analyse sur plusieurs autres espèces, la méthode de dimensionnement ne permettant pas d’évaluer les gains bruts attendus, des mesures compensatoires insuffisamment détaillées et dont l’efficacité, alors que les travaux sont achevés, ne fait pas l’objet de démonstration, et enfin un désengagement vis-à-vis des impacts indirects du projet sur l’état de conservation local des espèces, ont conduit le CNPN, par 10 voix défavorables, 3 favorables et 5 abstentions, à estimer que les garanties apportées visant à maintenir dans le temps et à une échelle locale les populations animales et végétales impactées par le passage de l’ACOS dans un bon état de conservation ne sont pas réunies. »
La saga juridique n’est pas terminée… En effet, en droit administratif, un appel n’est pas suspensif. Cela signifie que la décision de première instance continue de s’appliquer pendant l’instruction de l’appel (qui est faite en parallèle du sursis à exécution qui vient d’être obtenu par Vinci). Les études environnementales complémentaires vont donc devoir être faites ainsi qu’une nouvelle enquête publique avant la signature de nouveaux arrêtés d’autorisation. C’est en principe après ces nouveaux arrêtés que le tribunal administratif devra se prononcer sur l’intérêt public majeur de l’autoroute ! C’est à dire potentiellement 6 mois après l’ouverture de celle-ci !
MAIS alors que le dossier juridique n’est pas clôt, l’Etat a décidé de passer outre et d’autoriser Vinci à mettre en service son autoroute à partir du 17 décembre prochain.
L’inauguration a eu lieu ce samedi 11 décembre à Ittenheim, au niveau de la gare de péage, en présence du 1er Ministre Jean Castex, et en l’absence des présidentes de l’Eurométropole, Mesdames Imbs, Barseghian et Dambach, qui ont annoncé qu’elles resteraient fidèles à leurs convictions et « ne participeraient pas à cette autoroute destructrice et inutile ».
Pendant cette inauguration, des membres du collectif GCO NON MERCI et des élus des communes touchées par la construction de l’autoroute se sont rassemblés dans les champs proches de la gare de péage. Ils ont rappelé l’inutilité de ce contournement imposé par l’Etat au mépris des avis des experts, des résultats de l’enquête publique et de l’urgence climatique.
Un peu avant dans la matinée, une partie des militants s’étaient postés au rond point menant à la gare de péage pour interpeller les invités se rendant à l’inauguration.
Maurice Wintz, président d’Alsace Nature a pris la parole, après Bruno Dalpra, porte-parole du collectif, de même que les élus participants.
Extrait de l’intervention de Maurice Wintz lors de la contre-inauguration du GCO
Justin Vogel, Président de la Communauté de Communes Kochersberg-Ackerland a dit « le GCO est un fléau pour le Kochersberg, c’est un projet d’un autre âge, une aberration stratégique et écologique qui créera les conditions favorables au trafic de transit européen ». On ne saurait être plus lucide et la mise en service prochaine montrera à tous à quel point il avait raison. Nous appelons donc élus et responsables à ne pas participer à l’inauguration d’un « fléau ».
Roland Ries, quant à lui, avait dit, avant de se renier et de permettre tout le processus qui a abouti à la réalisation du GCO : « le transfert de nuisances n’est plus possible dans des territoires comme le nôtre ». Il semblerait qu’une partie de l’exécutif actuel de l’Eurométropole de Strasbourg (EMS), bien que s’étant battu contre le GCO, s’en accommode aujourd’hui, en réduisant la vitesse et la circulation sur la M35, entérinant ainsi un principe de « régulation par la saturation » (pour que des usagers consentent à emprunter le GCO, il faut que la M35 soit saturée) et d’exportation des nuisances.
Le GCO ne se contentera pas d’accueillir les camions de transit de la M35, mais il en attirera des milliers en plus en Alsace, et la pollution générée pas tous ces poids lourds, sous l’effet des vents dominants, reviendra vers l’agglomération strasbourgeoise, comme l’a démontré l’association « Strasbourg Respire ». Avec une concession de 54 ans, toute future politique de baisse des flux routiers visant à réduire les nuisances pour tous plutôt que de les transférer ailleurs, entrera en contradiction avec les intérêts de Vinci et de ses actionnaires.
En ajoutant à cela que le contournement ne soulagera pas la circulation pendulaire domicile-travail des zones périurbaines vers l’EMS, au contraire, il aggravera la congestion sur l’axe Ittenheim-Strasbourg (+14 000 véhicules jour /semaine), les invités à l’inauguration ont donc là de bonnes raisons d’y renoncer et de ne pas se rendre complices d’un fiasco prévisible et annoncé. Nous saurons rappeler aux alsaciens en temps utile à qui on doit cette aberration.
Alsace Nature rappelle également que cette autoroute reste, à la date d’aujourd’hui, construite avec un arrêté largement litigieux comme l’a souligné le Tribunal administratif. Voir le chef du gouvernement venir inaugurer une autoroute, autorisée par ses services, mais dont les estimations des dégâts et les évaluations de la plus-value font largement griefs selon le jugement (non contredit) du Tribunal, ne manque pas de rappeler les grandes heures des républiques bananières …
Afin de rappeler à monsieur Castex et au gouvernement que le GCO est inutile et incompatible avec la lutte contre le dérèglement climatique, nous appelons à un rassemblement le samedi 11 décembre à 10 h, à Ittenheim, dans un champ proche du lieu de l’inauguration (même lieu que le rassemblement du 13 novembre dernier).
Le collectif GCO NON MERCI
APPEL A MANIFESTATION :
SAMEDI 11 DECEMBRE 2021, 10 H – I T T E N H E I M –
à proximité de la gare de péage.
Parcelle où se déroulera le rassemblement. En venant de Strasbourg, au rond-point juste avant l’entrée d’Ittenheim, vous prenez la 3e sortie et suivre le chemin jusqu’au chemin qui mène vers la parcelle.
Fin novembre, des chantiers de plantations étaient organisés par Alsace Nature et Haies Vives d’Alsace. Retour sur l’un de ces chantiers à LINGOLSHEIM les 26 et 27 novembre 2021
Interview de Corentin Calvez, salarié d’Alsace Nature, chargé de mission « Trame Verte et Bleue »
Corentin, peux-tu nous dire dans quel contexte s’est déroulé ce chantier ?
Le chantier « la Trame des prés » a été réalisé dans le cadre du projet Trame Verte et Bleue (TVB), commencé depuis 2019 avec la commune de Lingolsheim. Il avait pour but de recréer un corridor écologique, grâce à la plantation de végétaux d’essences locales, sur un site où la biodiversité n’est pas très présente aujourd’hui.
Cela fait suite à un précédant chantier qui avait été organisé le 3 décembre 2020 à Lingolsheim près du stade Joffre, après la réalisation d’un diagnostic de la biodiversité déjà présente sur la commune. On se base sur ce diagnostic pour l’identification des zones à restaurer ou renaturer en faveur de la TVB
Quelles sont tes impressions pour ce premier chantier que tu as organisé dans le cadre de ta mission ?
Très content de ce premier chantier. Il y a eu beaucoup d’inscrits et ces personnes étaient bien présentes les deux jours de chantier malgré le temps maussade. C’est satisfaisant de réaliser des actions concrètes à travers ces chantiers de plantations.
Y avait-il beaucoup de participants ? Et quel type de public était-ce ?
Au total il y a eu une quarantaine de participants sur les deux jours. Il y avait des enfants, des jeunes en services civiques, des adultes. Tous les participants étaient volontaires et motivés pour réaliser cette action en faveur de la biodiversité.
Quels arbres et arbustes ont été plantés ?
On a planté 450 arbustes et arbrisseaux. Il y avait par exemple du cornouiller male, de l’aubépine à un style, du noisetier, du prunelier, du troène, du fusain, …
Y aura-t-il d’autres actions de ce type ?
D’autres chantiers sont prévus dans l’Eurométropole pour début 2022. Il y a notamment un chantier très ambitieux fin janvier à Hoenheim avec la plantation de plus de 800 mètres de haies.
Le groupe local M2A d’Alsace Nature a organisé le samedi 13 novembre une visite guidée de la carrière de Rixheim, rue de Battenheim, propriété de la Commune. Une vingtaine de participants, guidés par l’adjoint à l’environnement de la Commune, Thierry Delemonté de la LPO habitant de Rixheim, et Nathalie Gradoux animatrice du groupe local Alsace Nature et habitante de Rixheim. Plusieurs jeunes étaient présents. Un ramassage de déchets a été fait en fin de sortie.
Cette ancienne gravière fait l’objet d’une valorisation et réaménagement en concertation étroite entre la commune, Alsace Nature, la LPO, Bufo, le Conservatoire des Sites Alsaciens, et Rivière de Haute Alsace. Un site magnifique qui fera l’objet d’un plan de gestion élaboré avec tous les partenaires et qui sera ouvert au public.
Compte–rendu de la sortied’automne dans leNiederwald Jeudi 21 Octobre2021
Cette sortie était organisée par le groupe local d’Alsace Nature – Colmar et environs.
En compagnie de Mr Muckensturm , forestier de l’ONFchargé du site, et de Daniel Reininger , président d’honneur d’ Alsace Nature et représentant de FNE Grand Est à l’agence Rhin–Meuse, les membres d’Alsace Nature se sont retrouvés sur le site de Natura 2000 Ried Colmar, pour cette sortie consacrés à son espace forestier.
Le Niederwald est une RBD, réserve biologique dirigée incluse dans la Zone Natura 2000 du Ried de Colmar, un rare espace français en protection forte. Forêt de 545 ha, le Niederwald appartient à la commune de Colmar depuis le Moyen Âge . Entre les cours de la Fecht et de l’Ill, elle estparcouruepar de nombreux ruisseauxphréatiques. La nappe phréatique est à l’étiage à 1,5 m de la surface limoneuse. Les débordements de l’Ill affectent sa partie Est. Elle appartient aux écosystèmes alluviaux entre Colmar et Strasbourg des Rieds gris et bruns.
Sa population forestière
Les essences de feuillus ont été évolutives.L’orme très présent (15% en 1920) a été décimé fin du XXe par la graphiose (mycose disséminée par un scolyte), permettant la progression du frênequi s’est imposé comme essence principale (40% en 1999) et qui, à son tour, est victime de la chalarose, mycosed’origine asiatique qui s’est propagéeau nord de la France depuis2005.
Les arbres atteints seront abattus, lebois de cœur (duramen)étant toujours utilisable.La sécurisation delaforêt est aussi en question.
Les essences majoritaires sont le frêne, l’aulne glutineux,les érables sycomores et champêtres, chênespédonculés. Deuxespèces exogènes,remarquables et bien adaptées ont été introduites au XIXe s.: le noyer noir d’Amérique et le Hickory (Carya)qui pourraient s’étendre sans la contrainte règlementaire.
Elle esttraitée en futaie irrégulière permettant la régénération naturelle par bouquets.
Réserve Biologique Dirigée (RBD) et Zone Natura 2000: une double protection
La gestion de laforêtest confiée à l’ONF qui établit des plans d’aménagements quinquennaux.
Depuis 2013 elle a été classée en RBD qui doit concilier des enjeux àla fois de préservation patrimoniaux et économiques. Une RBD confère un statut de protection forte, spécifiqueaux espaces relevant du régime forestier c’est–à–dire, les forêts de l’Etat (domaniales), les forêts des collectivités ou d’établissements publics (communes, départements, Conservatoire du littoral…)
Rappelons que la France est à la traine en Europe avec moins de 2% de son espace en protection forte.Les ambitions présidentielles affirmées en 2019 sont de 10% en 2030.
Unpremier plan de gestion 2009–2015 duNiederwalda été établi. Il a été choisi de maintenir une sylviculture permettant de guider la tendance évolutive.La dynamique de croissance du frêne et de l’érable étant la plus forte elle aurait dominé la croissance d’autres espèces plus héliophiles. L’objectif est de garder la résilience de la forêt en favorisant des mélanges d’essencespar une mise en lumière favorable,et développerune structure étagée laissant de la place aux espècesde 2eordre (chênes) ou arbustives (noisetiers,fusains, sureau). Le niveau de protection de la RBD va au–delàdu plan d’action de la Zone Natura 2000par la surface plus importante d’arbres définitivement laissés en place : 2/ha (arbres biologiques),de 2 îlots de senescencede 28,3 ha au total soit 5 % de la surface de la forethaen «libre évolution» parabandon définitif des bois pendant 30 ans, permettant aux arbres d’accomplir la totalité de leur cycle de vie et offrant des habitats propices aux espèces patrimoniales (pics , chauve-souris)
Faune (inventaire de 2001)
6 espèces de batraciens (2de grenouilles,2 de crapauds, absence du sonneur au ventre jaune,2de tritons,) 47 espèces d’oiseaux nicheurs,dont les 6 espèces de pics de l’avifaune alsacienne (ex le rare Pic cendré) 9 espèces de chauve–souris 13 espèces de poissons dans les eaux pures (mais peu oxygénées) des ruisseaux phréatiques La loutre a été réintroduite en 1998,son suivi a été arrêté en 2003. Les ongulés: 30 chevreuils /100 ha en 1999, quelquess dizaines de daims (lâchésau XIX e s dans la forêtde l’Illwald), grosse population de sanglier. Lièvres, chats sauvages,renards,blaireaux,putois,rats musqués,ragondins complètent le cortège.
Flore(2001)
120 espèces ont été inventoriées, dont 4 en liste rouge Alsace.
Les ruisseaux phréatiques
Face au risque d’envasement par suite des inondations moins puissantes qui exerçaient un «effet de chasse», plutôt que de curer il a été choisi de creuser au niveau des exsurgences de la nappe .
La sylviculture: planter sans se planter.Questions à propos de la chasse.
Comme nous l’avons vu,la forêt est victime d’agressions fongiques telles que la chalarose du frêne ou la graphiose des ormes,ou d’invasion par les plantes exotiques envahissantes telles que la renouée du Japon ou la balsamine de l’Himalaya et doit pouvoir se renouveler pourassurer du bois d’œuvre de qualité (objectif secondaire ).Ainsi l’ONF prévoit de planter 2500 jeunes chênesde pépinières de la vallée de la Saône (dans quelques années nous aurons le climat de la vallée de Lyon selon les prévisions climatiques),qui devront être protégés de l’abroutissementpar les ongulés, en installant de clôtures de 2 m de hauteur sur 1 Ha.
Nous avons abordé la problématique de la chasse et de la question de la régulation des ongulés en l’absence de prédateurs naturels (plan de chasse pour les chevreuils avec des quotas maxi/mini, absence de plan pour les sangliers ). Pourquoi ne pas faire effectuer une régulation efficace par des agents? comme cela se pratique dans des cantons de Suisse?Citons au passage la déclaration récente du distingué président des chasseurs de France: «Les régulations ,je m’en fous!» Les pesanteurs sociologiques (leplaisir de chasser,les relations sociales etc..) ou économiques par le revenu assuré à la commune d’environ 23.000 €/an ne permettront pas une remise en cause prochaine ….
Toujours sur le plan économique laforêt rapporte bon an mal an environ 150.000 € à la ville de Colmar.Des grumes partent directement en conteneur vers la Chine …
Mr Muckensturm et Max son chien devant le «Gros chêne» abattupar la tempête
Après avoir visité un ilot de sénescence,nous avons renduvisite aux arbres remarquables classéspar le département du Haut Rhinet l’ONF tellegros chêne abattu par la tempêtedu 27/02/2020(25m3 au sol)ou le noyer noir et les caryas centenaires et hauts de plus de 35 m tout proches.