[Communiqué de presse] Préserver le patrimoine du Ried ou le condamner pour EuropaVallée ? Il est encore temps de choisir.

[Communiqué de presse] Préserver le patrimoine du Ried ou le condamner pour EuropaVallée ? Il est encore temps de choisir.

Quand les associations de protection de la nature réaffirment leur opposition ferme contre toute artificialisation des Rieds du Centre-Alsace

Depuis 2018, Alsace Nature alerte sur les dangers du projet EuropaVallée, porté par la famille Mack (Europa Park), et qui revient aujourd’hui dans l’actualité. Derrière les slogans d’un développement « en harmonie avec la nature », ce projet d’infrastructures lourdes et d’hôtels n’est rien d’autre qu’un plan d’artificialisation massive des zones naturelles, agricoles et humides du Ried. Il est impossible de concilier ce projet avec la préservation des écosystèmes rhénans.

Nous, associations de protection de la nature, réaffirmons notre opposition ferme à toute nouvelle destruction des milieux naturels en Centre-Alsace. Si la volonté de la famille Mack est réellement de « faire avec la nature », alors il n’y a qu’une chose à faire : laisser ces espaces tranquilles, préserver ce qui reste, arrêter de vouloir les transformer.

Car c’est bien là que se joue un enjeu crucial : les Rieds du Centre-Alsace, avec leurs prairies inondables et leurs forêts alluviales rhénanes, constituent un patrimoine naturel d’une valeur inestimable. Ces habitats, essentiels à la biodiversité, sont les derniers refuges du Courlis cendré, oiseau emblématique dont la population a dramatiquement chuté. Face à cette situation dramatique, l’opération « Courlis, revient », lancée au printemps dernier, a rassemblé plusieurs centaines de personnes, élus compris, venues manifester leur attachement à ces paysages et à cette espèce menacée. Cette mobilisation citoyenne a montré combien nos concitoyens sont sensibles à la sauvegarde des Rieds et à la beauté fragile qu’ils abritent.

L’ironie de la situation est cruelle : alors que des zones entières ont été sanctuarisées de l’autre côté du Rhin pour permettre au Courlis de survivre, c’est une entreprise allemande qui envisage aujourd’hui de détruire ses dernières terres françaises.

Soyons clairs : EuropaVallée et préservation des habitats du Courlis ne peuvent pas coexister. Le premier condamnerait les seconds. L’artificialisation de ces milieux signerait l’arrêt de mort des dernières prairies à Courlis en Alsace, alors même que nous essayons d’offrir une ultime chance à cette espèce. Nous en appelons donc au bon sens et à la responsabilité des élu·es, qu’ils ne s’y trompent pas sur ce projet dévastateur. Protéger la nature ne consiste pas à verdir des projets de béton, mais à préserver et reconquérir ce qui reste, avec respect, humilité et vigilance. Puisque la famille Mack appelle à la volonté politique des élus français, nous associations de citoyens, vous demandons de choisir de protéger les Rieds, d’accompagner les agriculteurs qui les entretiennent, et de garantir à nos enfants que ce patrimoine naturel unique pourra encore vivre demain.

Yves Muller – Président de la LPO Alsace
Frédéric Deck – Président du Conservatoire d’Espaces Naturels d’Alsace
Michèle Grosjean – Présidente d’Alsace Nature

Aéroport Bâle-Mulhouse : La Nouvelle Liaison Ferroviaire vers l’Euroairport stoppée

Aéroport Bâle-Mulhouse : La Nouvelle Liaison Ferroviaire vers l’Euroairport stoppée

La Nouvelle Liaison Ferroviaire est un vieux serpent d’acier et de béton (plus de 15 ans). Le projet a été déclaré d’utilité publique le 14 mars 2022. L’ADRA et Alsace Nature ont porté un recours contentieux en septembre 2022. Le Préfet a rendu un mémoire en réponse le 6 février 2023 ! Le tribunal administratif a déclaré l’étude d’impact « erronée » et « insuffisante ». L’Etat avait 12 mois pour régulariser la DUP. La bataille juridique reste ouverte. Puis, dans un contexte de crise politique (vacances du gouvernement et dette publique), le projet est suspendu pour raisons budgétaires en septembre 2025.

Depuis 2013, date de la première consultation, nous démontrons que ce projet n’est ni prioritaire, ni économique, ni écologique. Il n’apporterait même pas de gain de temps décisif et n’éviterait pas les ruptures de charge (changement de mode de transport ou correspondance dans la majorité des cas) : « Il vaudrait mieux utiliser cet argent pour améliorer les lignes existantes, renouveler le matériel vieillissant et développer les liaisons du quotidien. On est pour le train, mais pas pour augmenter le trafic des avions et donc les pollutions sonores et environnementales. » ADRA,

En effet, le bilan carbone de ce projet ne deviendrait positif qu’au bout de plusieurs décennies. D’ici là, les émissions de CO2 des avions auront consumé la planète. Développons plutôt les mobilités douces au quotidien pour tous (navette bus, raccordement au tram, réseau TER, …) et renonçons à l’avion quand il n’est pas indispensable (voir les arguments dans notre avis pour l’enquête publique en 2021).

Historiquement, nous ne sommes pas les seuls opposés à ce projet. C’est donc sans surprise et soulagé que nous avons appris la nouvelle :
« C’est une décision raisonnable, logique et attendue. L’État ne peut pas faire autrement à l’heure où les gens sont dans la rue parce que le budget est mal réparti et que les finances ne suivent plus. Il y a d’autres priorités, surtout quand on voit l’état du réseau et du matériel ferroviaire en Alsace. On espère maintenant que ce projet ne sera pas seulement suspendu mais tout simplement annulé.» Bruno Wollenschneider, président de l’Adra (cf article DNA et l’Alsace du 19/09)

Les élus (à de rares exceptions près) ne font pas la même analyse. Ils n’entendent pas l’appel de la rue et ne voient toujours pas l’impact du changement climatique sur nos sociétés.  Ils continuent à défendre les viellent recettes de la croissance, du développement économique délétère à tout prix en repoussent une transition durable plus qu’urgente.

 

Voir les infos sur le site de l’ADRA

REVUE DE PRESSE :

Le projet de desserte ferroviaire de l’EuroAirport encore une fois retardé
Le projet de desserte ferroviaire de l’aéroport de Bâle Mulhouse a pris du plomb dans l’aile. Le ministère des Transports vient d’annoncer qu’il suspendait son financement pour des raisons budgétaires.
France bleu Alsace, ICI, Emilie Pou, 22.09.25

L’État suspend sa participation au projet ferroviaire à l’aéroport Bâle-Mulhouse
Le ministère français des Transports a suspendu sa participation à un projet de ligne ferroviaire vers l’aéroport de Bâle-Mulhouse (EuroAirport) pour des raisons budgétaires, a indiqué lundi la préfecture du Grand Est. «Il s’agit à ce stade d’une suspension du projet dans l’objectif d’optimiser les coûts et de rechercher un cofinancement par l’Union européenne»
Le Figaro avec AFP, 22.09.25

Desserte ferroviaire de l’EuroAirport : le projet suspendu pour raisons budgétaires
Le ministère français des Transports a décidé de suspendre sa participation au financement du projet de desserte ferroviaire de l’EuroAirport, en attendant de solliciter des financements européens. Les services de la préfecture de région l’ont annoncé ce vendredi matin lors d’une réunion avec les partenaires du projet.
L’Alsace et les DNA , Olivier Claudon et Sébastien Spitaleri, 19.09.2025

Vu de Suisse : pour Bâle et la Suisse, un simple report, la NLF reste prioritaire
La France fait marche arrière et ne souhaite plus financer la liaison ferroviaire
Plus de 70 ans de discussions, des retards à répétition : le projet de gare à l’Euroairport, une histoire qui se prolonge. Le projet est à nouveau reporté.
Selon Mme Esther Keller (responsable cantonale de la construction et des transports), il reste évident que pour la région, « La liaison ferroviaire vers l’Euro-Airport est indispensable. Il s’agit d’un projet clé pour le réseau ferroviaire trinational de Bâle. »
Baz Online, Manuela Humbel, 23.09.25

PESTIRIV : une étude nécessaire… qui enfonce des portes ouvertes

PESTIRIV : une étude nécessaire… qui enfonce des portes ouvertes

L’étude PestiRiv, publiée le 15 septembre 2025 par l’ANSES et Santé publique France, évalue l’exposition aux pesticides des habitants vivant à proximité immédiate des vignes. Menée auprès de plus de 3 000 personnes dans six grandes régions viticoles, elle mesure l’imprégnation de riverains installés à moins de 500 mètres des parcelles. Cette pollution aux pesticides a été mesurée dans l’air, la poussière, le sol, les urines, les cheveux ou les légumes du jardin.
Les résultats sont sans appel : vivre près des vignes augmente significativement l’exposition aux pesticides et cette imprégnation est plus forte pendant la période de traitements phytosanitaires, entre mars et août.

Cette étude conduite par l’Etat a le mérite de confirmer ce que de nombreuses associations de médecins et d’associations environnementales dénoncent depuis de nombreuses années. Cette étude ne révèle pas les conséquences sur la santé humaine à moyen et long terme, ni les effets sur la biodiversité, la qualité des sols et l’eau (zones de captages, la nappe phréatique). Ce n’était pas l’objet de l’étude, mais les conséquences sont déjà connues.

 

Ce qui manque aujourd’hui c’est la mise en œuvre de bonnes pratiques, connues depuis longtemps !

 

Ce que révèle cependant l’étude Pestiriv , c’est que les mesures décrites dans les décrets et arrêtés relatifs aux ZNT (zones de non traitement)  ne sont pas à la hauteur des dangers. Il s’agit là d’un sujet de SANTE PUBLIQUE que les autorités se doivent de prendre des décisions courageuses. Les coûts de santé liés aux maladies issues de ces substances chimiques sont faramineux.

Alsace Nature n’aura de cesse de répéter et répéter encore que les pratiques agricoles se doivent d’évoluer vers de l’agroécologie en favorisant des produits labellisés en agriculture biologique et bio-contrôle. L’arrêt immédiat des herbicides est possible dès à présent.

  

Nous devons tous collectivement exiger :

  • Un arrêt progressif de l’usage des pesticides, et pas seulement dans la viticulture, qui par ailleurs présente les meilleurs taux de conversion vers l’agriculture biologique du secteur, (35% mais qui stagne depuis 3 années)
  • la mise en place de zones tampons (zones de non-traitement (ZNT)) de plus de 300 mètres autour des habitations en limite de champs en transformant ces zones en agriculture biologique
  • des contrôles réguliers des autorités publiques pour faire respecter les droits des riverains et préserver leur santé,
  • l’ouverture des registres d’épandages au public pour avoir une informations précises des produits répandus
  • le soutien financier par les pouvoirs publics (PAC, aides régionales…) des exploitations qui pratiquent ou sont en conversion vers les alternatives agronomiques vertueuses, en particulier le bio, et avec de réelles débouchées pour les filières.

 

Des solutions existent, mais nécessite un courage politique pour leur mise en œuvre.  attendons de la relance du plan écophyto préconisée dans cette étude des actes pertinents.

Nous avons besoin d’engagements clairs, mesurables et contraignants pour que la santé des riverains et celle de l’environnement ne soient pas sacrifiées au profit des rendements. Ces solutions ne pourront être mises en œuvre que dans le cadre d’un dialogue apaisé entre les représentants des filières agricoles, les pouvoirs publics et les citoyens représentés par des associations, qu’Alsace Nature appelle de ses vœux.

Voir les résultats de l’enquête Pestiriv

 

 

Une première tentative plus que mitigée en 2020 avec les Chartes Riverains

 

Des chartes d’engagements des utilisateurs de produits phytosanitaires (parfois appelées « chartes riverains ») avaient été prévues par un décret national en 2019. Leur déclinaison locale (départementale) a été élaborée par la Chambre d’agriculture, l’Association des viticulteurs d’Alsace, et les organisations professionnelles agricoles (FDSEA, JA).

L’objectif des chartes était :

1/ de protéger les personnes habitant ou travaillant de manière régulière près des zones de traitements

2/ de définir des zones de non-traitement (ZNT) près des habitation,

3/ d’engager un dialogue entre viticulteurs/agriculteurs, riverains et élus locaux pour améliorer la cohabitation,

4/ de prévenir les risques par l’information des riverains,

5/ de mettre en place un comité annuel.

 

Voir nos articles précédents à ce sujet : 

 

Alsace Nature et son réseau d’associations ont cependant mis en évidence de nombreuses lacunes concernant ces Chartes, dont le niveau d’exigence initial est déjà au raz des pâquerettes : certaines chartes prévoient la réduction des ZNT dans certaines conditions injustifiées (ex : habitation peu occupée, traitement hors période sensible, etc.) ; l’information des riverains n’est pas systématique et trop générique ; le comité de suivi existe mais les rapports publics pas suffisamment clairs et transparents.

Elles ne garantissent donc aucune protection si les distances de non traitement restent faibles ou modulables, si les contrôles ne sont pas rigoureux, ou si les dispositifs d’information ne sont pas effectifs. Elles sont plus symboliques que contraignantes, et leur impact réel reste à démontrer, faute d’études ou de bilan accessible transparent.

 

 

 

Revue de presse

 

DNA, le 15/09/2025 : Jusqu’à 60% de hausse du taux de pesticide dans les urines : ce que révèle une étude sur les riverains des vignes – https://www.dna.fr/environnement/2025/09/15/les-riverains-des-vignes-davantage-exposes-aux-pesticides-les-resultats-d-une-etude-devoiles

Reporterre.net, le 15/09/2025 – Habiter près des vignes vous expose davantage aux pesticides – https://reporterre.net/Habiter-pres-des-vignes-vous-expose-davantage-aux-pesticides

Le Monde, le 15/09/2025 : Pesticides : une étude d’ampleur vient confirmer la surexposition des riverains des vignes- https://www.lemonde.fr/planete/article/2025/09/15/pesticides-une-etude-d-ampleur-vient-confirmer-la-surimpregnation-des-riverains-des-vignes_6641281_3244.html

Libération, le 15/09/2025 : Pesticides : les personnes vivant près des vignes sont surexposées, révèle la grande étude PestiRiv – https://www.liberation.fr/environnement/agriculture/pesticides-les-personnes-vivant-a-proximite-des-vignes-surexposees-a-ces-produits-revele-letude-pestiriv-20250915_I5WJQSHESNEHRG44SUZ2FE7YCM/

France Bleu Alsace, le 16/09/2025 : Les riverains en première ligne face aux pesticides épandus dans les vignes – https://www.francebleu.fr/emissions/l-info-d-ici-ici-alsace/les-riverains-en-premiere-ligne-face-aux-pesticides-epandues-dans-les-vignes-1641800

BFM TV Alsace, le 16/09/2025 : JT du soir (vers la minute 3) – interview de Michèle Grosjean, présidente d’Alsace nature, sur l’étude Pestiriv : https://www.bfmtv.com/alsace/replay-emissions/bonsoir-l-alsace/video-bonsoir-alsace-du-mardi-16-septembre-2025_VN-202509160840.html

JT de FR3 de 19h du 15/9/2025, 1er sujet : interview de Michèle Grosjean, présidente d’Alsace nature, sur l’étude Pestiriv  : https://france3-regions.franceinfo.fr/grand-est/programmes/france-3_grand-est_france-3-alsace?id=7478126

France 3 Alsace, le 16/09/2025 : Pesticides : les habitants vivant près des vignes surexposés « de 20 à 40 % et même de 60 % au moment des traitements », confirme une étude : https://france3-regions.franceinfo.fr/grand-est/alsace/pesticides-les-habitants-vivant-pres-des-vignes-surexposes-de-20-a-40-et-meme-de-60-au-moment-des-traitements-confirme-une-etude-3217196.html

 

 

MARCHE & REVE – Retour en images sur la grande traversée de l’Alsace à pied

MARCHE & REVE – Retour en images sur la grande traversée de l’Alsace à pied

ÉTAPE 01 – Niederlauterbach > Wissembourg

Une étape de plaine entre champs et bords de rivière (la Lauter), entre France et Allemagne.

Dimanche 29 juin, un groupe de 7 marcheurs français et allemands se lançait à l’assaut des chemins de randonnée alsaciens depuis le village de Niederlauterbach. A l’issue d’une conférence de presse rassemblant nos amis d’outre rhin (BUND Rheinland-Pfalz et RegioConsult) pour évoquer nos luttes associatives communes, ils rejoindront dans la soirée Wissembourg puis le col du Pigeonnier pour y passer la nuit.

Ce début de randonnée sera caniculaire… Stéphanie, l’une de nos aventurières nous aura fait peur en subissant une insolation, néanmoins repérée suffisamment tôt pour ne pas avoir de conséquences graves. Par sécurité, elle passera tout de même les prochains jours de fortes chaleurs chez elle et rejoindra le groupe un peu plus tard.

ÉTAPE 02 – Wissembourg (Col du pigeonnier) > Liebfrauenthal (Woerth)

Entrée dans les Vosges du Nord

Pour cette 2e étape, nos marcheurs ne seront que 3, les conditions pour rejoindre le circuit à la journée étant difficiles en transports en commun. L’occasion de constater que nous avons encore quelques beaux paysages reculés. Dans le secteur de Lembach par exemple Alsace Nature et ses associations fédérées se battent contre un projet de centrale photovoltaïque. Lors de notre passage nous avons pu faire quelques belles observations naturalistes sur le pré-verger ciblé par le projet. Des espèces sensibles et menacées comme la pie-grièche écorcheur et le bruant jaune ainsi que quelques papillons plus communs Robert le diable et Paon du jour.

A Gundershoffen, nous découvrons un écolieu (La Mironde), une résidence vivante qui organise des soirées, des bals, des ateliers… Nous y rencontrons Mickael et Lucille de l’association HERON, fédérée à Alsace Nature, pour un repas partagé, avant de rejoindre pour la nuit le super refuge de Reipertswiller.

ÉTAPE 03 – Reipertswiller > Reipertswiller

Une boucle en forêt sur le thème des chouettes

Le président de la LPO Alsace Yves Muller a rejoint les 4 aventuriers du jour pour présenter les petites chouettes des forêts des Vosges du Nord. Un grand moment et une réelle chance de partager cette connaissance ! Chevêchette d’Europe ou chouette de Tengmalm, ces deux espèces sont rares et menacées en Alsace. D’autres observations vont égayer cette journée : Un lucane cerf-volant mâle et un caloptéryx vierge mâle

ÉTAPE 04 – Reipertswiller > La Petite Pierre

Chaleur caniculaire, mais aussi chaleur humaine au rendez-vous

Pour cette dernière étape de canicule, nous avons décidé de ne pas accueillir le public. C’est donc Lucie, Corentin et Gilbert qui prendront seuls la route de La Petite Pierre. Nous avons traversé quelques prairies ouvertes où l’alouette lulu se fait entendre près de Wimmenau. A Wimmenau la pause au frais chez Monique était la bienvenue. Cette charmante dame ouvre généreusement sa cour aux randonneurs de passage pour se rafraîchir, grignoter des biscuits ou simplement discuter avec elle, une belle rencontre ! Une fois à destination, une visite du château et de la boutique Parc Naturel Régional des Vosges du Nord s’improvise.

ÉTAPE 05 – La Petite Pierre > Saverne

Dernière étape dans les Vosges du Nord et soirée riche en émotions

Enfin la pluie ! Après plusieurs jours sous un soleil de plomb, la pluie pointe le bout de son nez. Des conditions beaucoup plus adaptées pour la marche à pied. Fabien rejoint l’étape pour la journée et Christian rejoint le groupe Aventurier pour les 10 jours de randonnée restants. C’est aussi l’étape la plus longue (22 km) avec de forts dénivelés positifs et négatifs ! Les Vosges Gréseuses abritent ici des maisons troglodytes. Dans la forêt, nous croisons quelques arbres morts, éléments naturels indispensables pour les espèces et pour le cycle de la forêt. Certains d’entre eux sont marqués avec un triangle avec la pointe en bas, ces marquages sont réalisés par l’ONF pour signaler leur présence.

Le midi, nous retrouvons les bénévoles du groupe local de Saverne pour un pique-nique au lieu-dit Oberhof. Merci à Benoit, Sybille et Fabienne ! Arrivés à destination, une soirée conviviale au port de Saverne nous permet de profiter des belles lueurs de la fin d’après-midi. Belle surprise que ces 25 personnes réunies pour nous accueillir. Notre Présidente Michèle Grosjean était de la partie et les membres du groupe local Saverne en ont profité pour souffler la première bougie de la constitution de leur groupe. Quelques tartes flambées partagées et un bon gâteau fait maison ont été savourés pour l’occasion ! On ressent bien ce dynamisme à Saverne et la nuit s’est faite chez l’habitant pour nos 4 randonneurs itinérants de choc.

ÉTAPE 06 – Marmoutier > Wangenbourg-Engenthal

Transition vers le piémont avec météo de rêve pour une grosse troupe de marcheurs

Stéphanie rejoint à nouveau le groupe des Aventuriers et Marc, Julie, Sophie feront l’étape à la journée entre Marmoutier et Wangenbourg-Engenthal. 3 membres du groupe local Mossig : Michèle, Rolande et Benoit, nous accompagneront à travers des paysages qu’ils connaissent bien. Des projets délétères pour l’environnement ont été contrés par Alsace Nature ici. C’est le cas à la Sommerau où des collines et prairies étaient ciblées pour accueillir un golf… Ces aménagements qui semblent plutôt “verts” avec leurs étendues de gazon sont en fait des gouffres financiers, une gabegie d’eau d’arrosage à la sauce intrants et d’énergie pour la tonte. Tout cela pour une poignée de privilégiés au détriment d’une biodiversité riche qui ne peut pas survivre dans ces conditions.

Dénouement plus tragique sur les hauteurs de Wangenbourg-engenthal, où la destruction de 8 ha de prairies a démarré pour accueillir un “trail center”. Devant les grilles du chantier, rencontre fortuite avec le maire de Wangenbourg. Nous ne sommes évidemment pas d’accord avec lui sur le bien fondé de ce projet. La journée se finit sur un apéro avec les pilotes du groupe local.

ÉTAPE 07 – Wangenbourg-Engenthal > Oberhaslach

La barre symbolique des 100 km est dépassée

Trois marcheurs seulement au départ de l’étape 7, puisque Lucie et Stéphanie ont des obligations pour le week-end, notamment le dernier temps de formation des Guides Nature, dispensée par Alsace Nature. Nous quittons le refuge du Grand Tétras, pour arpenter les chemins en direction d’Oberhaslach, Grand Tétras qui était présent sur ce massif il y a quelques dizaines d’années… Le Schneeberg est le point culminant de l’étape du jour (868 m). Pour ceux qui marchent depuis le départ, Corentin, Gilbert, la barre des 100 km vient d’être dépassée ! Nous évitons un feu de forêt dans le secteur et arrivons à l’incontournable cascade du Nideck pour finir cette belle journée à Oberhaslach.

Jour de repos au sentier pieds nus, l’occasion d’enlever enfin les chaussures…

Aujourd’hui, c’est jour de pause à Oberhaslach pour les marcheurs. Ou presque ! Une vingtaine de personnes participeront à l’animation au sentier Pieds nus avec JC Rodriguez, président de la maison de la nature Bruche Piémont.

ÉTAPE 08 – Urmatt > Rosenwiller (LPO) > Ottrott

Un pique-nique-barbecue interassociatif pour midi

Après un court transfert, 8 marcheurs  quittent Urmatt pour rejoindre le siège de la Ligue de Protection des Oiseaux d’Alsace à Rosenwiller où un grand rassemblement associatif a lieu sur le temps de midi. Des salariés et bénévoles d’une dizaine d’associations se sont donné rendez-vous pour accueillir les marcheurs et casser la croûte avec eux lors de cette étape symbolique de mi-parcours.

Quelques-uns d’entre eux ont d’ailleurs réalisé une balade instructive entre la gare de Rosheim et Rosenwiller en passant par le site de la toute nouvelle Réserve Naturelle Régionale du Holiesel, guidés par Marc Brignon, directeur du CEN Alsace. Un grand buffet rassemblant une cinquantaine de personnes est ouvert ! Mais attention, pour les Aventuriers il reste d’ascension du Mont Sainte Odile dans l’après midi, un verre de trop et c’est la sortie de route assurée… La nuit au cloître aura marqué les esprits par la singularité et la beauté des lieux.

ÉTAPE 09 – Mont-Sainte-Odile > Champ du Feu

Une étape montagneuse pour rejoindre le point culminant du Bas-Rhin

Nos Aventuriers Gilbert, Christian, Maurice, Stéphanie et Denis sont accompagnés de Juliette et Martine comme guide, en bonne “locale de l’étape”. Des points de vue sur la plaine à couper le souffle sur cette première demi-journée… un peu humide.

Pour la pause de midi, Ludovic Lemaire le conservateur du CEN Alsace nous attend pour nous présenter le site de La Soutte. Il abrite la source de l’Ehn dans la forêt de Bernardswiller et Obernai. La route se poursuit ensuite jusqu’au Champ du Feu. Encore un petit effort, ca monte un peu !

ÉTAPE 10 – Champ du Feu > Thanvillé

Descente dans la vallée de Villé, ça chauffe les cuissots quand on a sa maison sur le dos !

10e jour de marche, on apercevrait presque l’objectif en ligne de mire. Le matin, visite de la Réserve Biologique Dirigée du Champ du Feu avec des agents de l’ONF.

C’est un groupe conséquent qui rejoindra Thanvillé depuis le Champ du Feu. Gilbert, Christian, Maurice, Stéphanie, Denis, Martine, Juliette, Emilien et Virineia seront guidés par Hubert et des membres de la LPO et des groupes locaux Val de Villé et Taennchel. Nous entamons la descente vers Breitenbach pour la visite d’un site “écotouristique” en compagnie du maire, Jean-Pierre Piela, qui offre le couvert à nos marcheurs. Gäelle Imbert, chargée de mission Trame Verte et Bleue fera une intervention avant la reprise. L’arrivée au château de Thanvillé marque aussi les esprits par sa beauté, par chance nous pourrons y passer la nuit ! Mais avant, une soirée tarte flambées bien méritée.

ÉTAPE 11 – Thanvillé > Châtenois

Les papillons d’Hubert et la série de châteaux forts

Nos 7 aventuriers sont accompagnés par Pascale et Jean-Pierre du groupe local Taennchel. Passage obligé dans le jardin d’Hubert, le paradis des papillons. Mais pas n’importe lesquels, des Azurés des paluds, papillon menacé en Alsace. Sa présence dépend de la présence d’une seule plante ! la sanguisorbe officinale (Sanguisorba officinalis) et de fourmis du genre Myrmica qui gardent les jeunes chenilles dans leur fourmilière. Quand on parle de fragilité des écosystèmes, cette symbiose là est un bon exemple.

Des journalistes de BFM Alsace qui font un reportage visible ici, nous rejoignent. Nous cassons la croûte au rocher du Falkenstein, passons aux châteaux du Ramstein et de l’Ortenbourg où nous parlons batraciens avec Christian Madenspacher (LPO) et botanique avec Francis Bick (SBA), Arnaud Schaal et Michel Klein (Gerris) avant de rejoindre Chatenois pour cette dernière étape Bas-Rhinoise. Le soir, à Sainte-Marie-aux-Mines l’association Val Avenir organise une soirée publique autour d’un magnifique documentaire photo et vidéo sur la faune et la flore de la vallée.

ÉTAPE 12 – Sainte-Marie-aux-Mines > Lapoutroie

Arrivée dans le Haut-Rhin pour l’étape la plus redoutée

Depuis Sainte-Marie-aux-Mines, nos Aventuriers sont 6 pour une étape longue (18 km) et difficile (920 D+ et 877 D-) jusqu’à Orbey. Lucie a réintégré le groupe après une petite bronchite. La pause de midi est prise au lieu-dit de la Pierre des trois bans. Nous croisons sur notre route quelques espèces emblématiques (sur la photo Gilbert, Hubert, Christian, Stéphanie, Lucie et Eliane). A l’arrivée à la ferme du Busset la seule énergie qui nous reste est pour admirer le coucher de soleil.

ÉTAPE 13 – Station du Lac Blanc > Gaschney

De la tranquillité au vroum vroum des automobiles

Nous sommes 14 marcheurs ce matin entre le Lac Blanc et le col du Gaschney. Le beau temps est au rendez-vous, nous surplombons les différents lacs de montagne vers la Schlucht et croisons quelques espèces d’altitude, la gentiane et l’arnica, allègrement butinées par un machaon ; l’anémone à fleur de narcisse protégée par des filets contre l’abroutissement par une surpopulation de chamois. Sur les crêtes, nous pouvons observer le cirque glaciaire du Frankenthal avec à son pied la tourbière ainsi que le Grand Hohneck.

Arrivés au col du Gaschney c’est changement d’ambiance et de décor puisque la route a été réservée pour une course automobile et une faune d’un autre genre…

ÉTAPE 14 – Gaschney > Maison du Rothenbach

C’est bientôt la fin… après 250 km de marche !

Une étape courte pour Gilbert, Christian, Stéphanie, Hubert, Lucie, Maurice, Arnaud et Albert. Depuis le Gaschney, après une bonne montée en direction du Hohneck, passage en bordure de la Réserve naturelle de Frankenthal-Missheimle. Nous avons profité de la présence d’Arnaud Foltzer, salarié du Parc et personnage engagé dans la protection de l’environnement sur le secteur et qui nous fait profité de ses grandes compétences naturalistes et historiques sur la démarche de classement en réserve à laquelle Alsace Nature a contribué. La première pause est prise au col du Wormspel. Le constat de la fréquentation intensive des crêtes se fait sentir. Que de monde sur les sommets !
Nous seront suivis ensuite, sur les prochains kilomètres, par une équipe de France 3 dont le reportage est visible–ICI–.

Nous suivons les crêtes sur les Hautes Chaumes en direction de l’Auberge de la chaume du Firstmiss et du Rainkopf pour une arrivée triomphante au Centre Permanent d’Initiation à la Nature et à l’Environnement (CPIE) du Frankenthal. Accueillis par les bénévoles de Atouts Hautes-Vosges, nous avons pu profiter d’un fabuleux moment convivial et festif, grâce au goûter gargantuesque confectionné par C’Passiflora et au son du bandjo, harmonica, basse et guitare d’un groupe de musique local.

Que de souvenirs inscrits en nous ! Une belle aventure qui n’aurait pas été possible sans tous ces bénévoles qui animent, façonnent, et dynamisent Alsace Nature et son tissu associatif. Un grand merci surtout à tous ces marcheurs qui ont pris le temps de partager avec nous cette passion pour la nature qui guide nos pas chaque jour.

[Mobilisation] LOI DUPLOMB : dernière ligne droite pour se mobiliser contre cette proposition de loi

[Mobilisation] LOI DUPLOMB : dernière ligne droite pour se mobiliser contre cette proposition de loi

1 semaine pour sauver notre santé : voici comment vous mobiliser !

C’est la semaine décisive ! Le 8 juillet, les député·es voteront la proposition de loi Duplomb. Pour espérer son rejet, il nous faut au moins 100 voix supplémentaires. Pour y parvenir, une mobilisation massive et ciblée est indispensable.

Comment se mobilier ? En réalisant les actions proposées ci-dessous !

📞 OPÉRATION « APPELLE TON DÉPUTÉ »

Nous avons identifié les député·es susceptibles de changer leur vote (principalement issus du bloc central). Pour cela, tu as à ta disposition :

Rejoignez notre boucle Telegram dédiée pour suivre toutes les infos et coordonner la mobilisation : https://t.me/+Tnco_13iL95lN2Y0

💻 INTERPELLE LES DÉPUTÉS PAR EMAIL 

L’interpellation des député.es en ligne continue, grâce à l’outil Shake ton politique mis à jour, qui recense déjà plus de 200 000 interpellations.

📢 MOBILISATION TERRAIN AVEC LES KITS GÉNÉRATIONS FUTURES

Pour informer vos concitoyen·nes et les inciter à interpeller leur député·e, utilisez les kits disponibles en cliquant sur les liens ci-dessous. Ces kits comprennent :

  • Une affiche avec l’adresse mail et la permanence du député
  • Un tract avec coupon-réponse
  • Les résultats du député au 1er tour des législatives
  • La liste des communes et bureaux de vote où il/elle a obtenu ses meilleurs scores

🔥 Il ne reste qu’une semaine. Chaque action compte : appel, tractage, message. Merci de faire passer largement l’information et de mobiliser vos réseaux.

Ensemble, nous pouvons faire la différence.

 

Lettre ouverte interassociative à tous les député.e.s alsaciens

Mesdammes, Messieurs les Députés,

Alors que notre pays traverse l’une des vagues de chaleur les plus intenses de son histoire, les signaux d’alerte environnementaux se multiplient. Nous avons franchi 7 des 9 limites planétaires. En France, un tiers des captages d’eau potable ont été fermés en 30 ans à cause de pollutions chimiques (source : ministère de l’Agriculture). L’air que nous respirons rend malade, les pollinisateurs disparaissent avec la biodiversité, mettant en péril 84 % des cultures qui en dépendent.

Dans ce contexte critique, vous, nos 10 députés qui ont été élus et représentent la population alsacienne, serez amenés à vous prononcer sur la proposition de loi dite « PPL Duplomb », adoptée en Commission Mixte Paritaire (CMP) le 30 juin. Ce texte, sous couvert de simplification, fragilise encore davantage les garde-fous environnementaux. Dimanche dernier, des citoyennes et citoyens, y compris de nombreux paysans, ont manifesté dans toute la France – chez nous à Strasbourg et à Colmar notamment – pour demander l’abandon de ce projet. Leur message est clair : OUI, le monde agricole a besoin de soutien, mais NON, cela ne peut se faire au détriment de notre santé, de notre eau, de notre avenir.

Par ailleurs, le texte issu de la CMP va à contresens du dialogue. Il est imposé sans débat parlementaire, sans VOTRE avis, donc sans l’avis des citoyens que vous représentez. Ce texte renforce le poids des syndicats de l’agribusiness au détriment de toutes les autres parties prenantes. Il prévoit notamment :

Sur la question de la santé :

  • le retour de pesticides interdits, dont des décennies de recherches scientifiques ont prouvé la toxicité. Ces substances, interdites depuis 2016, sont destructrices pour les abeilles et les écosystèmes en plus d’être néfastes pour la santé humaine, puisque nous les consommerons via notre alimentation, notre eau… Leur réintroduction serait un non-sens éthique et écologique, d’autant que 83 % des français y sont opposés (IFOP pour Générations Futures). La filière apicole, confrontée à d’autres difficultés, ne s’en relèverait pas.

Sur la question de l’eau :

  • la modification de l’équilibre des représentants siégeant dans les Comités de Bassin hydrographiques, au profit des acteurs dits “économiques” (agriculture, industriels), donc au détriment des acteurs dits « non économiques » (consommateurs, associations) Ceci rendrait toute prise de décision systématiquement en faveur des pollueurs.
  • la reconnaissance d’un « intérêt général » à des projets de prélèvements ou d’ouvrages hydrauliques contestés,

Sur la question de l’alimentation :

  • l’assouplissement des règles pour les élevages industriels inhumain, alors que 84 % des Français sont opposés à l’élevage intensif (IFOP, 12/02/24),
  • la remise en cause du rôle des agences d’État dans la protection de l’environnement.

Vous êtes attachés, comme nous, à l’Alsace, à la qualité de son eau potable (menacée de toute part, notamment par Stocamine, les PFAS, etc.), à la préservation de ses paysages et de ses milieux naturels. L’agriculture façonne nos territoires : ses choix nous engagent collectivement. Mais ces choix doivent être débattus, co-construits, et non imposés.

Nous vous demandons solennellement de ne pas voter cette proposition de loi. Ce rejet ne doit pas clore le débat, mais au contraire ouvrir un véritable chantier de concertation : celui d’un modèle agricole viable, juste, et respectueux de la santé humaine comme de la planète. Il est temps de sortir de la logique d’opposition pour construire ensemble des solutions durables.

Avec toute notre considération,

Alsace Nature
Ligue pour la Protection des Oiseaux Alsace
Fédération des Syndicats des Apiculteurs du Bas-Rhin
Union Nationale de l’Apiculture Française


[Communiqué de presse] STOCAMINE : Le droit des générations futures à bénéficier d’un environnement sain balayé d’un revers de main

[Communiqué de presse] STOCAMINE : Le droit des générations futures à bénéficier d’un environnement sain balayé d’un revers de main

Le Tribunal Administratif de Strasbourg vient de rendre son jugement dans le dossier Stocamine et rejette le recours d’Alsace Nature ouvrant ainsi la porte à la poursuite des travaux de confinement définitif.

Alors qu’il avait suspendu l’arrêté en référé, notamment au regard du droit des générations futures à bénéficier d’un environnement sain, le tribunal vient de faire volte-face en cédant aux sirènes du « fait accompli », du « il est trop tard on ne peut plus le faire » lancées par l’État qui montre de plus en plus son incapacité à protéger sa population. C’est le cas dans le dossier des PFAS et de l’eau potable de Saint-Louis, dans celui des pesticides d’une manière générale qui rendent impropre à la consommation l’eau de très nombreux puits de captage alsaciens et aujourd’hui dans le dossier de Stocamine où l’État s’entête encore, contre l’avis des parlementaires et des citoyens, à vouloir durablement polluer la nappe phréatique qui alimente le cœur de l’Europe.

La Cour Européenne des Droits de l’Homme vient pourtant, de son coté, de demander des éléments d’explication dans ce dossier Stocamine suite au recours déposé par Alsace Nature et des citoyens.

Le rejet aujourd’hui du tribunal ne fera que rallonger les montants financiers et les délais d’engagement de la seule solution possible à savoir le déstockage de l’intégralité des déchets. Ce dernier est réclamé non seulement par les citoyens mais aussi par les parlementaires alsaciens et nos collègues allemands.

Espérons que le nouveau Préfet qui prendra sous peu ses fonctions dans le Haut-Rhin aura, dans sa feuille de route, l’apaisement de la situation et l’engagement du déstockage afin de cesser de perdre un temps précieux. 

Alsace Nature étudiera dans les jours qui viennent les suites juridiques de ce dossier.

 

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