![[Communiqué de presse] Europa Vallée, quand la dynastie Mack menace le grand ried alsacien](https://alsacenature.org/wp-content/uploads/2025/06/europa_vallee_ried_incompatible.png)
![[Communiqué de presse] Europa Vallée, quand la dynastie Mack menace le grand ried alsacien](https://alsacenature.org/wp-content/uploads/2025/06/europa_vallee_ried_incompatible.png)

Stocamine : le rapporteur public demande au tribunal de valider le stockage définitif des déchets toxiques
Ce jeudi 15 juin 2025, le tribunal administratif s’est réuni une xème fois pour statuer sur le sort réservé aux 42 000 tonnes de déchets industriels toxiques enfouis à Stocamine. C’est devant une salle comble pleine de militants, d’élus locaux, de scientifiques que le rapporteur public a présenté ses conclusions aux magistrats du tribunal. Il a estimé, vu l’état dégradé de la mine, que l’enfouissement définitif était la seule solution actuellement. Les avocats d’Alsace Nature, de la CeA, des associations et des communes, ont proposé d’autres solutions. Le jugement a été mis en délibéré au 17 juin.
Ce même rapporteur a reconnu que : « Nous ne vous aurions certainement pas présenté les mêmes conclusions quelques années plus tôt, mais telle n’est plus ici la question posée au tribunal » et que les magistrats se trouvaient devant « un fait accompli ».
Le confinement définitif consisterait à « remblayer les galeries vides, puis (d’)isoler le stockage de son environnement en mettant en place douze barrières de béton, de 12 mètres de long chacune, pour fermer l’ensemble des galeries menant à la zone de stockage, en remblayant les puits, en réalisant deux bouchons d’étanchéification destinés à limiter l’infiltration des eaux dans les puits, puis en recouvrant chaque puits d’une dalle de protection en béton armé« .
Alsace Nature, par l’intermédiaire de Me Zind son avocat, a dénoncé ce fait accompli….
« On évite d’engager les responsabilités en disant : “C’est trop tard.” C’est un mépris de classe avec des gens d’en haut qui décident pour ceux d’en bas. Pourquoi dépenser 200 millions d’euros s’il n’y a pas de risque« . Or, l’Etat, qui dans les années 90 avait soutenu qu’un déstockage serait tout à fait possible, a laissé ensuite la mine se dégrader après l’incendie survenu en 2002.
… et estime que d’autres solutions existent
Deux experts, invités à intervenir par l’avocat, ont présenté leurs arguments pour le déstockage.
Marcus Buser, géologue suisse, membre du comité de pilotage sur Stocamine en 2011, a déjà piloté une opération d’extraction de déchets d’une mine à Sainte-Ursanne. « Les Allemands mettent en place des déstockages bien plus difficiles que Stocamine, avec par exemple la préparation de l’extraction de déchets radioactifs de la mine de Asse. » Et, , « Le sel (des parois de la mine) se prête bien au reprofilage, dans les situations où les galeries s’affaissent trop. »
Georges Walter, ingénieur hydraulique et ancien directeur du service environnement au Conseil départemental du Haut-Rhin a, quant à lui,expliqué avoir découvert « des erreurs majeures » dans les études du risque lié à un confinement définitif. Selon lui, l’Institut national de l’environnement industriel et des risques (Ineris) est parti d’un postulat erroné » Ils ont pris en compte l’épaisseur du cuvelage en 1910 dans leurs calculs, alors qu’il est déjà largement corrodé. J’ai trouvé ça tellement gros que je n’y ai pas cru, mais c’est bien confirmé. » Cela implique que la mine risque de se remplir de l’eau de la nappe phréatique beaucoup plus vite que prévu. et que le liquide pollué par les déchets va remonter vers la ressource en eau potable.
L’avocat d’Alsace Nature questionne les juges : « Nous avons hérité d’une nappe phréatique qui s’est formée en plusieurs millions d’années. Il a fallu une génération pour la polluer aux pesticides. Allons-nous en plus léguer ces produits toxiques aux générations futures ? »
Il demande également, en plus de l’annulation de l’arrêté préfectoral autorisant le confinement définitif, le maintien des galeries en état pour permettre le déstockage des déchets, sous peine d’astreinte de 6,8 millions d’euros par trimestre.
Inclure les Allemands et les Hollandais dans les processus de décisions
Me Théophile Begel l’avocat de la CeA, de l’association Consommation logement et cadre de vie 68, ainsi que des communes de Wittenheim et d’Ungersheim, a insisté sur la nécessité d’inclure l’Allemagne et les Pays-bas dans le processus de décision sur Stocamine, comme leurs populations profitent également de la nappe phréatique rhénane : « Eux aussi risquent une pollution, d’autant plus au vu des insuffisances dans les études d’impact relevées par Georges Walter. »
Les avocats de l’Etat ont essentiellement minimisé les risques de pollution de la nappe, en se basant sur d’anciennes études réalisées par des scientifiques, mais qui ne portaient pas sur la réversibilité ou non de l’enfouissement des déchets.
La décision des trois juges du tribunal administratif, présidé par Stéphane Dhers, a été mise en délibéré au 17 juin.
A suivre …
REVUE DE PRESSE :
- l’Alsace, 15/05/2025, Stocamine : la piste du stockage définitif marque un point au tribunal administratif : https://www.lalsace.fr/economie/2025/05/15/stocamine-la-piste-du-stockage-definitif-marque-un-point-au-tribunal-administratif
- BFMTV , le 15/05/2025, Stocamine: une décision de justice sera rendue le 17 juin sur l’enfouissement définitif des déchets toxiques : https://www.bfmtv.com/alsace/stocamine-une-decision-de-justice-sera-rendue-le-17-juin-sur-l-enfouissement-definitif-des-dechets-toxiques_AN-202505150572.html
- Rue89Strasbourg, 16/05/2025, Au tribunal administratif, l’Alsace en guerre contre l’État sur le dossier Stocamine : https://www.rue89strasbourg.com/stocamine-tribunal-bataille-finale-alsace-nature-et-collectivite-alsace-contre-etat-343398

Devenir Guide Nature : pourquoi pas vous ?
Savoir reconnaître les essences d’arbres en forêt, connaître les particularités des différents grands milieux alsaciens, des montagnes vosgiennes aux rieds, se lancer à la poursuite des traces et indices de la faune, acquérir un savoir être et des compétences méthodologiques et pédagogiques pour accompagner des visites guidées avec des groupes etc. Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur notre nature alsacienne fait partie de la formation des Guides Nature.
L’objectif de la formation et le contenu
L’objectif de la formation est d’acquérir les connaissances techniques, pédagogiques et comportementales nécessaires pour être capable de concevoir, organiser et guider une visite guidée de sensibilisation à la nature et l’environnement. La formation est ouverte à toutes personnes intéressées par la protection de la nature et de l’environnement, sans restriction d’âge, de diplômes, ou de profession.
Cette formation privilégie les sorties de terrain et un apprentissage pratique des connaissances naturalistes et environnementalistes nécessaires. Une approche des grands concepts de l’écologie scientifique a été préférée à l’acquisition d’un savoir encyclopédique.
Les 20 week-ends de formation couvrent la majorité des milieux naturels alsaciens et des thématiques naturalistes, de manière à donner une vision la plus large possible aux stagiaires. Ils s’effectuent sur l’ensemble du territoire alsacien, en fonction de la thématique du week-end.
Modalités de candidatures
Adressez vos dossiers de candidature (CV + lettre de motivation) AVANT le 15 JUIN 2025
à Alsace Nature – 8 rue Adèle Riton 67000 STRASBOURG
ou par courriel à regine.gross@alsacenature.org.
Renseignements au 03.88.37.55.41.
Rencontre des candidats entre fin juin et début juillet.
Contact
Régine GROSS – Animatrice Nature Environnement : regine.gross@alsacenature.org – 03.88.37.55.41.
![[Parution] Commandez notre nouveau livre « Alsace Nature à livre ouvert » édité pour les 60 ans d’Alsace Nature](https://alsacenature.org/wp-content/uploads/2025/04/Slide-Alsace-Nature-a-livre-ouvert-1.png)
[Parution] Commandez notre nouveau livre « Alsace Nature à livre ouvert » édité pour les 60 ans d’Alsace Nature
Notre nouveau livre « Alsace Nature à livre ouvert » vient de paraitre. Avant sa mise en rayon dans les librairies, vous pouvez déjà le commander auprès d’Alsace Nature !
Un groupe d’auteurs, autour de Gérard Freitag, a prospecté la manière dont elle reste en effet une clé intérieure indispensable de nos vies et de notre humanité.
L’association partenaire À livre ouvert/wie ein offenes Buch est entrée dans le titre : elle fera vivre le livre par des lectures publiques au-delà de ses pages écrites.
Les illustrations de Fanny Delqué contribuent largement à la beauté sensible de ce livre collectif conçu pour les 60 années d’existence de l’association Alsace Nature.
20 x 25 cm
120 pages couleurs
broché avec rabats
MÉDIAPOP ÉDITIONS
Prix de vente : 20 euros
POUR COMMANDER « Alsace Nature à livre ouvert » :
En ligne
Par chèque ou en espèces
Commandez le livre en remplissant le BON DE COMMANDE et en le renvoyant à Alsace Nature (8, rue Adèle Riton 67000 Strasbourg), accompagné de votre chèque de règlement à l’ordre d’Alsace Nature.
Télécharger le bulletin de commande et l’imprimer
Vous pouvez aussi venir l’acheter dans nos locaux :
8, rue Adèle Riton 67000 Strasbourg (téléphoner avant au 03 88 37 07 58 pour connaitre les horaires d’ouverture)
1, rue de Thann 68200 Mulhouse (téléphoner avant au 03 89 42 12 35 pour connaitre les horaires d’ouverture)
Pour un paiement par virement bancaire,
Veuillez nous contacter au 03 88 37 07 58.

Retour sur la mobilisation pour le Courlis dans le Ried
À l’appel d’Alsace Nature, de la LPO Alsace, de La Bulle du Ried et avec le soutien de la Commune de Herbsheim, près de 300 personnes se sont rassemblées le 5 avril 2025 pour défendre les Rieds d’Alsace et le courlis cendré, un oiseau emblématique des prairies humides, aujourd’hui gravement menacé d’extinction.
Rappelons-le, il y a 50 ans, plus de 300 couples nichaient encore dans nos prairies humides. Aujourd’hui, ils ne sont plus que cinq… à peine. À ce rythme, dans 2 ou 3 ans, il ne restera plus qu’un souvenir.
Les associations de protection de la nature n’ont cessé d’alerter sur cette disparition imminente. Malheureusement aucune action d’ampleur n’a été mise en place pour sauver cet oiseau et les mesures pour préserver son habitat restent insuffisantes. Pourtant les causes sont connues et les solutions possibles. Sauver les Rieds, spécificité alsacienne et joyaux de notre patrimoine naturel, passe uniquement par la reconquête des milieux prairiaux.
Ce samedi 5 avril, les associations présentes à la salle polyvalente « Le Courlis » d’Herbsheim, à travers leurs stand, ont présenté leurs actions en faveur de la préservation de la nature.
Après l’accueil fait par le maire de la commune d’Herbsheim, les responsables associatifs ont ensuite pris la parole à la tribune pour rappeler les enjeux liés à la préservation des rieds. Interpelant les élus locaux et régionaux, ils ont proposé la création d’un parc naturel éclaté, national ou régional, qui rassemblerait et protégerait les Rieds de la plaine d’Alsace.
Alors que dans la salle étaient projetés des films du Dr. Pierre Schmidt, défenseur des Ried alsaciens et des forêts du Rhin, à l’extérieur, l’association La Bulle du Ried a procédé au gonflage de sa mongolfière pour attirer les passants et les sensibiliser à cette mobilisation.
Les stands de buvette et petite restauration tenus par l’association locale ont également contribué à apporter un caractère festif à ce moment militant.
REVUE DE PRESSE
- DNA, le 07/04/25, Herbsheim : une mobilisation inédite pour sauver le courlis cendré dans le Ried : Voir la VIDEO des DNA
- France3 Alsace, le 01/04/25 : Cet oiseau est menacé d’extinction définitive à cause de l’homme, des associations se mobilisent : voir l’article de france3
![[Communiqué de presse] TECHNOCENTRE : Quand le débat tourne à la farce](https://alsacenature.org/wp-content/uploads/2024/10/technocentre_capture-decran-debat-public.png)
[Communiqué de presse] TECHNOCENTRE : Quand le débat tourne à la farce
Depuis octobre 2024, un débat public, sous l’égide de la Commission Nationale du Débat Public (CNDP), se tient autour du projet de Technocentre à Fessenheim en Alsace porté par EDF.
Les associations* ont pleinement investi les différentes réunions pour permettre d’apporter la contradiction au discours rassurant que porte le pétitionnaire vis-à-vis du fonctionnement de cette fonderie de déchets nucléaires et de ses conséquences sur la santé, l’environnement, l’économie, etc.
Mais elles ont pris la décision de quitter la « réunion des Acteurs » samedi 14 décembre à Biesheim, après que le Président de la CNDP ait délivré ses constats, invité EDF à s’exprimer, puis fait tourner le micro auprès des élus locaux, des acteurs associatifs et du public.
Force est de constater qu’en guise de débat, nous sommes face à un monologue partial de la part d’EDF, porteur du projet, qui s’octroie un temps de parole conséquent à chaque réunion, qui ne répond pas aux questions en se réfugiant derrière des études à venir ou le secret commercial, qui refuse le débat réel en limitant les prises de parole.
Dans ce contexte, toute parole vécue comme contradictoire avec le prétendu « bien-fondé » du projet déchaine les railleries voire les foudres des pro-nucléaires et des afficionados du technocentre. Si cela n’est pas une grande surprise quand on connaît le refus du débat démocratique autour des questions qui touchent au nucléaire, le fait que la CNDP, garante du cadre du débat, ne puisse réguler ces phénomènes, malgré les efforts esquissés, est purement insupportable.
Les associations environnementales avaient accepté de débattre avec EDF sur la base des valeurs édictées par la CNDP, auxquelles elles ont tout du long pleinement adhéré : « Indépendance – Neutralité –Transparence – Argumentation – Égalité de traitement – Inclusion ». Or, elles doivent bien faire le constat que le maître d’ouvrage, soi-disant « demandeur du débat », a refusé des échanges équitables et équilibrés et respectueux de ces valeurs.
En dehors de sa vision déjà toute arrêtée, il ne saurait pour EDF y avoir d’autre perspective ou alternative ! L’exercice ne serait-il là que pour pouvoir tenter d’apporter une pseudo légitimité à ce projet contesté de « Technocentre » ?
La méthode et l’animation des différentes séquences ne sont pas conformes au bon déroulement de ce débat et nos alertes, formulées auprès des garants, n’ont pas permis de changer la trajectoire de ces temps de « concertation ».
Les associations que nous représentons ont une haute opinion de ce qu’est un débat où les citoyens peuvent réellement se forger un avis sur un dossier. Cela nécessite une information impartiale, des temps de débat contradictoire et une neutralité d’animation.
L’ensemble de ces conditions n’est pas réuni aujourd’hui et les représentants de la société civile que nous sommes ne serviront pas de faire-valoir dans un jeu dont les dés sont pipés. Ainsi, les associations viennent de prendre la décision de ne plus participer, dans ces conditions, à cette caricature de débat.
Nous appelons non seulement EDF mais aussi la CNDP à revoir d’urgence le cadre, la forme, le fond et les informations portées à la connaissance du public. Sans cela, ce débat ne sera qu’une parodie de concertation et ne permettra pas aux habitants du territoire d’avoir une juste et fidèle information leur permettant de se forger un avis… mais c’est peut-être la stratégie pour imposer une poubelle nucléaire aux alsaciens !
*associations : Alsace Nature, Stop Fessenheim, CIVIs