mardi 17 Juin 2025 | A la une, Communiqués de presse, Eau et zones humides, GL M2A, Nappe phréatique, Pollutions et santé, Presse, Revue de presse, Risques industriels
Le Tribunal Administratif de Strasbourg vient de rendre son jugement dans le dossier Stocamine et rejette le recours d’Alsace Nature ouvrant ainsi la porte à la poursuite des travaux de confinement définitif.
Alors qu’il avait suspendu l’arrêté en référé, notamment au regard du droit des générations futures à bénéficier d’un environnement sain, le tribunal vient de faire volte-face en cédant aux sirènes du « fait accompli », du « il est trop tard on ne peut plus le faire » lancées par l’État qui montre de plus en plus son incapacité à protéger sa population. C’est le cas dans le dossier des PFAS et de l’eau potable de Saint-Louis, dans celui des pesticides d’une manière générale qui rendent impropre à la consommation l’eau de très nombreux puits de captage alsaciens et aujourd’hui dans le dossier de Stocamine où l’État s’entête encore, contre l’avis des parlementaires et des citoyens, à vouloir durablement polluer la nappe phréatique qui alimente le cœur de l’Europe.
La Cour Européenne des Droits de l’Homme vient pourtant, de son coté, de demander des éléments d’explication dans ce dossier Stocamine suite au recours déposé par Alsace Nature et des citoyens.
Le rejet aujourd’hui du tribunal ne fera que rallonger les montants financiers et les délais d’engagement de la seule solution possible à savoir le déstockage de l’intégralité des déchets. Ce dernier est réclamé non seulement par les citoyens mais aussi par les parlementaires alsaciens et nos collègues allemands.
Espérons que le nouveau Préfet qui prendra sous peu ses fonctions dans le Haut-Rhin aura, dans sa feuille de route, l’apaisement de la situation et l’engagement du déstockage afin de cesser de perdre un temps précieux.
Alsace Nature étudiera dans les jours qui viennent les suites juridiques de ce dossier.
REVUE DE PRESSE
mercredi 4 Juin 2025 | A la une, Energies Climat, Nucléaire, Pollutions et santé, Réseaux Thématiques
Alsace Nature et les associations anti-nucléaires vous invitent à un événement festif autour de la lutte pour la sortie du nucléaire.
DIMANCHE 22 JUIN 2025, DE 11 H à 18 H, AU PARC DU NATALA à COLMAR
Nous célèbrerons les 5 ans de la fermeture des réacteurs de la centrale de Fessenheim et parlerons de l’avenir du nucléaire dans la région, notamment avec le projet de technocentre.
CET EVENEMENT SERA CONVIVIAL ET FESTIF :
11h-14h30 : Apéro musical
14h30-17h30 : bal folk
En continu : petite restauration et buvette et quelques interventions de nos anti-nucléaires préférés, jeux pour enfants…
infos : https://stop-fessenheim.org/3776-2/
Télécharger l’affiche ici et faites tourner !

mardi 20 Mai 2025 | Eau et zones humides, GL M2A, Nappe phréatique, Pollutions et santé, Presse, Réseaux Thématiques, Revue de presse, Risques industriels
Ce jeudi 15 mai 2025, le tribunal administratif s’est réuni une xème fois pour statuer sur le sort réservé aux 42 000 tonnes de déchets industriels toxiques enfouis à Stocamine. C’est devant une salle comble pleine de militants, d’élus locaux, de scientifiques que le rapporteur public a présenté ses conclusions aux magistrats du tribunal. Il a estimé, vu l’état dégradé de la mine, que l’enfouissement définitif était la seule solution actuellement. Les avocats d’Alsace Nature, de la CeA, des associations et des communes, ont proposé d’autres solutions. Le jugement a été mis en délibéré au 17 juin.
Ce même rapporteur a reconnu que : « Nous ne vous aurions certainement pas présenté les mêmes conclusions quelques années plus tôt, mais telle n’est plus ici la question posée au tribunal » et que les magistrats se trouvaient devant « un fait accompli ».
Le confinement définitif consisterait à « remblayer les galeries vides, puis (d’)isoler le stockage de son environnement en mettant en place douze barrières de béton, de 12 mètres de long chacune, pour fermer l’ensemble des galeries menant à la zone de stockage, en remblayant les puits, en réalisant deux bouchons d’étanchéification destinés à limiter l’infiltration des eaux dans les puits, puis en recouvrant chaque puits d’une dalle de protection en béton armé« .
Alsace Nature, par l’intermédiaire de Me Zind son avocat, a dénoncé ce fait accompli….
« On évite d’engager les responsabilités en disant : “C’est trop tard.” C’est un mépris de classe avec des gens d’en haut qui décident pour ceux d’en bas. Pourquoi dépenser 200 millions d’euros s’il n’y a pas de risque« . Or, l’Etat, qui dans les années 90 avait soutenu qu’un déstockage serait tout à fait possible, a laissé ensuite la mine se dégrader après l’incendie survenu en 2002.
… et estime que d’autres solutions existent
Deux experts, invités à intervenir par l’avocat, ont présenté leurs arguments pour le déstockage.
Marcus Buser, géologue suisse, membre du comité de pilotage sur Stocamine en 2011, a déjà piloté une opération d’extraction de déchets d’une mine à Sainte-Ursanne. « Les Allemands mettent en place des déstockages bien plus difficiles que Stocamine, avec par exemple la préparation de l’extraction de déchets radioactifs de la mine de Asse. » Et, , « Le sel (des parois de la mine) se prête bien au reprofilage, dans les situations où les galeries s’affaissent trop. »
Georges Walter, ingénieur hydraulique et ancien directeur du service environnement au Conseil départemental du Haut-Rhin a, quant à lui,expliqué avoir découvert « des erreurs majeures » dans les études du risque lié à un confinement définitif. Selon lui, l’Institut national de l’environnement industriel et des risques (Ineris) est parti d’un postulat erroné » Ils ont pris en compte l’épaisseur du cuvelage en 1910 dans leurs calculs, alors qu’il est déjà largement corrodé. J’ai trouvé ça tellement gros que je n’y ai pas cru, mais c’est bien confirmé. » Cela implique que la mine risque de se remplir de l’eau de la nappe phréatique beaucoup plus vite que prévu. et que le liquide pollué par les déchets va remonter vers la ressource en eau potable.
L’avocat d’Alsace Nature questionne les juges : « Nous avons hérité d’une nappe phréatique qui s’est formée en plusieurs millions d’années. Il a fallu une génération pour la polluer aux pesticides. Allons-nous en plus léguer ces produits toxiques aux générations futures ? »
Il demande également, en plus de l’annulation de l’arrêté préfectoral autorisant le confinement définitif, le maintien des galeries en état pour permettre le déstockage des déchets, sous peine d’astreinte de 6,8 millions d’euros par trimestre.
Inclure les Allemands et les Hollandais dans les processus de décisions
Me Théophile Begel l’avocat de la CeA, de l’association Consommation logement et cadre de vie 68, ainsi que des communes de Wittenheim et d’Ungersheim, a insisté sur la nécessité d’inclure l’Allemagne et les Pays-bas dans le processus de décision sur Stocamine, comme leurs populations profitent également de la nappe phréatique rhénane : « Eux aussi risquent une pollution, d’autant plus au vu des insuffisances dans les études d’impact relevées par Georges Walter. »
Les avocats de l’Etat ont essentiellement minimisé les risques de pollution de la nappe, en se basant sur d’anciennes études réalisées par des scientifiques, mais qui ne portaient pas sur la réversibilité ou non de l’enfouissement des déchets.
La décision des trois juges du tribunal administratif, présidé par Stéphane Dhers, a été mise en délibéré au 17 juin.
A suivre …
REVUE DE PRESSE :
mardi 6 Mai 2025 | A la une, GL EMS, Nature, Pollutions et santé, Vie associative
Samedi 24 mai 2025 de 13h30 à 19h
Fêtons ensemble les 60 ans d’Alsace Nature, les 50 ans de la FDCSC, les 45 ans d’Alter Alsace Energie, les 25 ans d’Emmaüs Mundo et les 25 ans de SINE.
Fort·es ensemble : Soyons nombreux·ses犀利士
à porter haut la voix du monde associatif et citoyen !
Face aux restrictions des libertés qui se manifestent, à la marchandisation de l’action associative, au droit d’interpellation qui est remis en cause, comment reprendre en main notre territoire et notre vivre ensemble ? Et si on commençait par identifier en quoi nous représentons un terreau de mobilisation, et construire ensemble, dans un espace libre d’expression citoyenne, une feuille de route pour imaginer un futur désirable ?
Nous, acteur·ices associatif·ves, citoyen·nes engagé·es, militant·es, salarié·es, appelons toutes celles et ceux qui voudront nous rejoindre à une journée d’échanges et de construction collective pour ni plus ni moins changer le monde à notre échelle !
Au programme :
- Conférence « Quel monde associatif demain ? » de Jean-Baptiste Jobard, Coordinateur général du Collectif des Associations Citoyennes
- Ateliers participatifs : ouverts aux militants citoyens et associatifs
- Table ronde « Du local au national : les associations comme leviers d’actions pour traverser les crises de notre siècle » avec Claire Thoury, Présidente du Mouvement Associatif, Thierry Kuhn, Directeur d’Emmaüs Mundo, Maurice Wintz, administrateur d’Alsace Nature
- Mur des solutions : espace d’expression libre ET de MISE EN Réseau
- Buvette
- Petite restauration
- Concert
Retrouvez le programme complet de cette 5ème édition en cliquant ici !
mercredi 5 Fév 2025 | Déchets, GL Nambsheim, Groupes Locaux, Nucléaire, Pollutions et santé, Réseaux Thématiques, Risques industriels
Dans le cadre du débat organisé par la Commission Nationale du débat public (CNDP), Alsace Nature a envoyé sa contribution au cahier des acteurs. Nous remercions toutes les personnes qui, suite à notre appel, nous ont envoyé leurs arguments et nous ont aidé à rédiger cette contribution.
Dans cette contribution, nous rappelons notre opposition à ce projet industriel contradictoire et inutile. Il ne fait qu’entretenir un système de développement du nucléaire au détriment de l’investissement dans le domaine des énergies renouvelables. Des solutions alternatives existent.
Nous avons présenté les arguments suivants :
1) La santé des citoyens sacrifiée au profit de la filière nucléaire
- La libération sur le marché conventionnel de l’acier recyclé présente des risques sous-estimés
- Le Technocentre traitera des déchets à la fois TFA et FMA (Très Faiblement Actifs et Faiblement-Moyennement Actifs)
2) La localisation à Fessenheim, un non-sens sur le plan environnemental
- Le site est situé dans une zone sismique et inondable
- Un très mauvais bilan carbone et des risques routiers
- La bande rhénane déjà très industrialisée
3) Le projet du Technocentre : un gouffre financier
4) Des alternatives au recyclage existent, moins impactantes, moins coûteuses, et sans risque sanitaire
- Les avantages attendus du recyclage sont minimes
- Le stockage est une solution possible
- Autres alternatives possibles
5) En conclusion
La Cour des Comptes vient de cibler l’absence de calcul de rentabilité dans les projets nucléaires présentés par EDF (EPR et Flamanville) Documents | Cour des comptes. Peut-être demain le Technocentre de Fessenheim sera-t-il visé !
Ce Technocentre est un projet du passé : grande infrastructure centralisée, course au gigantisme, investissement démesuré qui ne sera pas rentable et nécessite un développement de débouchés sans prise en compte des risques réels, pour tenter d’amortir son coût. On est loin d’une logique
d’économie circulaire !
Aucun risque pour la santé ne peut être accepté.
Les gouvernants engagent leur responsabilité.
Il ne s’agit pas ici d’une dérogation ciblée, mais d’un système organisé conduisant à une dissémination radioactive IRRÉVERSIBLE dans le domaine public sans traçabilité des produits recyclés, et donc sans responsable ! On peut s’étonner du manque de lucidité de nos dirigeants, ont-ils seulement
conscience des risques qu’on leur – peut-être -cachés ?
Derrière les discours lénifiants, il reste des zones d’ombre inacceptables. Comme tous les déchets, le « meilleur déchet » est celui que l’on ne produit pas.
Pour toutes ces raisons, la Fédération ALSACE NATURE dit NON au Technocentre de Fessenheim !
Lire la contribution en entier
vendredi 31 Jan 2025 | A la une, GL Ried Centre Alsace, Groupes Locaux, Nature, Pollutions et santé, Réseaux Thématiques, Vie associative
Nous vous invitons à une Balade commémorative
le samedi 15 février 2025 à 14h
à Marckolsheim
RDV au niveau de l’Antenne hertzienne (cf plan ci-dessous)
Marckolsheim, fin février 1975 : le terrain occupé depuis septembre 1974 par des habitants et des militants autour de la Frendschafts Hüss pour protester contre un projet d’implantation d’une usine de stéarates de plomb, est évacué par les opposants eux-mêmes.
L’Etat vient de renoncer au projet d’implantation des Chemische Werke München (CWM), et même de Bayer, dans la forêt du Rhin. L’abandon, partiel, au début des années 1970, de ces projets d’industrialisation lourde sous la pression populaire témoigne du changement de regard, porté notamment par les « nouveaux mouvements sociaux », quant aux enjeux démocratiques et écologiques dans le contexte d’un modèle social marqué par le productivisme.
De l’autre côté du fleuve, la lutte contre le projet de centrale nucléaire de Whyl sera aussi un succès.
Ces luttes ont conduit à ce que les forêts alluviales rhénanes, considérées par les aménageurs de l’époque comme de la surface à industrialiser, soient progressivement reconnues par les acteurs publics comme un patrimoine à protéger, voire même à restaurer. Comme en témoignent les Plans Rhin vivant portés aujourd’hui par les collectivités.
A l’occasion du cinquantième anniversaire de l’abandon du projet CWM, Alsace Nature souhaite rappeler l’importance de ces luttes dans cette évolution (il aura fallu de nouvelles manifestations déterminées en 1990 à Marckolsheim pour que la protection des forêts rhénanes devienne effective) , et combien cette vigilance citoyenne reste nécessaire aujourd’hui, notamment à l’heure des « plans de relance » et de la recherche d’une croissance économique dans un contexte de mondialisation économique tendu.
Pour ce faire, nous vous invitons à une balade commémorative, en présence de personnes ayant participé à cette occupation. Ce sera l’occasion de revenir sur les moments forts de la lutte, et sur l’intérêt écologique des forêts rhénanes préservées.
Cliquer sur les images pour agrandir
photos : Meinrad Schwörer
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Gedenkspaziergang – 15. Februar 2025
14:00 Uhr – „Tour hertzienne“
MARCKOLSHEIM
50 Jahre danach. Eine der ersten ZAD in Marckolsheim – Als das Elsass NEIN sagte!
Marckolsheim, Ende Februar 1975: Das Gelände, das seit September 1974 von Bewohnern und Aktivisten rund um das Frendschafts Hüss besetzt war, um gegen eine geplante Ansiedlung einer Bleistearatfabrik zu protestieren, wird von den Gegnern selbst geräumt. Der Staat hatte gerade auf die geplante Ansiedlung der Chemischen Werke München (CWM) und sogar von Bayer im Rheinwald verzichtet. Eine Kopie der Frendschafts Hüss wird auf der anderen Seite des Rheins aufgestellt, um den Kampf gegen das geplante Atomkraftwerk in Whyl erfolgreich zu unterstützen.
Die teilweise Aufgabe dieser Schwerindustrialisierungsprojekte Anfang der 1970er Jahre unter dem Druck der Bevölkerung zeugt von einem veränderten Blickwinkel, der insbesondere von den „neuen sozialen Bewegungen“ auf die demokratischen und ökologischen Herausforderungen im Kontext eines vom Produktivismus geprägten Gesellschaftsmodells eingenommen wurde.
Diese Kämpfe haben insbesondere dazu geführt, dass diese Rheinauenwälder, die von den damaligen Planern als zu industrialisierende Fläche betrachtet wurden, nach und nach von den öffentlichen Akteuren als schützenswertes und sogar wiederherzustellendes Erbe anerkannt wurden. Davon zeugen die Pläne für einen lebendigen Rhein, die heute von den Gebietskörperschaften getragen werden.
Anlässlich des Jahrestages der Aufgabe des CWM-Projekts möchte Alsace Nature daran erinnern, wie wichtig diese Kämpfe für diese Entwicklung waren (es bedurfte neuer entschlossener Demonstrationen im Jahr 1990 in Marckolsheim, damit der Schutz der Rheinwälder wirksam wurde) und wie notwendig diese Wachsamkeit der Bürger auch heute noch ist, insbesondere in der Zeit der „Konjunkturprogramme“ und der Suche nach Wirtschaftswachstum in einem angespannten wirtschaftlichen Globalisierungskontext.
Zu diesem Zweck laden wir Sie zu einem Gedenkspaziergang ein, bei dem Personen anwesend sein werden, die an dieser Besetzung beteiligt waren, sowohl auf elsässischer als auch auf badischer Seite.
Dies wird die Gelegenheit bieten, auf die Höhepunkte des Kampfes und die ökologische Bedeutung der erhaltenen Rheinwälder zurückzukommen.