lundi 8 Fév 2021 | Communiqués de presse, Eau et zones humides, GL Ried Centre Alsace, Groupes Locaux, Nappe phréatique, Nature, Presse, Réseaux Thématiques, Rhin et Milieux alluviaux, Rieds
Alsace Nature, partage évidemment les préoccupations des agriculteurs alsaciens de la FDSEA 68 sur la gestion de l’eau exprimées dans l’article des Dernières Nouvelles d’Alsace du samedi 6 février : « Constituer des réserves d’eau pour ne pas en manquer l’été« ).
Le sujet fait généralement la une de l’actualité lors de situations d’excès ou de manque d’eau, alors que c’est bien toute l’année que nous devons porter une attention particulière à l’eau.
Il faut aussi rappeler que les crues sont un phénomène naturel et nécessaire au bon fonctionnement des cours d’eau et des zones humides. Elles font partie des services gratuits fournis par la nature.
De même, on ne peut pas parler d’eau sans lier quantité et qualité. La Directive Cadre Européenne sur l’Eau impose que la nappe phréatique d’Alsace soit déclarée en bon état qualitatif et quantitatif d’ici 2027 et que son eau soit potable sans traitement, et notre devoir nous impose de la transmettre ainsi à nos enfants et petits-enfants. Nous mesurons l’enjeu que cela représente dans un délai très court et c’est donc bien l’engagement de l’ensemble des acteurs du territoire qui sera nécessaire pour y parvenir.
Le Ried dont il est question, a toujours été un lieu important pour l’alimentation de la nappe phréatique d’Alsace et son système de rivières phréatiques participe de l’équilibre entre alimentation et drainage. Historiquement les prairies, devenues rares, jouaient un rôle majeur dans la rétention d’eau (en fonctionnant comme des éponges) et contribuaient à la filtration des eaux, nous fournissant ainsi gratuitement une eau potable.
Heureusement, comme le disent les agriculteurs, l’Alsace ne manque pas d’eau, et comme ils le proposent, il faut optimiser son utilisation.
Alors, oui favorisons l’alimentation de la nappe en période de crues par infiltration, mais partons d’un état des lieux objectif (quantitatif et qualitatif) pour proposer des actions d’adaptation et d’atténuation des effets du changement climatique et des pratiques agricoles. Mais méfions-nous des fausses bonnes solutions.
Si un entretien mesuré des rivières phréatiques est possible, augmenter leur capacité d’écoulement pour ressuyer plus vite les inondations, diminuerait d’autant les volumes infiltrés et augmenterait le drainage de la nappe phréatique. Ces cours d’eau très fragiles, souffrent aujourd’hui d’apport de sédiments fins provenant des eaux ruisselantes sur des sols nus, colmatant les fonds, nuisant ainsi à leur fonctionnalité écologique. Il convient donc de traiter le problème à la source (les sols nus) et non de tenter « d’évacuer » le problème en aval.
Enfin, le « en même temps » ayant toujours une limite, vouloir un meilleur ressuyage et une meilleure rétention, n’est-ce pas demander le beurre et l’argent du beurre ?
La piste évoquée de profiter des canaux plus en amont pour diriger une partie des eaux vers la forêt (pour les gravières c’est moins évident) est une proposition intéressante et mérite un examen. Évidemment cela ne peut avoir de sens que dans la création de milieux alluviaux fonctionnels. De nombreuses forêts connaissaient des phases d’inondation dans le passé. Revenir à cela ne peut être que bénéfique pour les milieux naturels, la biodiversité et la qualité de l’eau.
Enfin, comment ne pas évoquer la reconquête des champs d’expansion des crues, notamment par le déplacement de certaines digues en amont sur l’Ill et de ses affluents. Ces travaux, destinés à retrouver des fonctionnalités historiques des systèmes fluviaux sont réalisables partout où les digues ne protègent pas directement des parties urbanisées.
Si nous voulons aborder de la manière la plus sereine possible les effets du changement climatique et préserver notre ressource en eau que ce soit en terme qualitatif ou quantitatif, le retour à des fonctionnalités plus naturelles est aujourd’hui indispensable. Nous y intègrerons aussi le retour à une couverture permanente des sols, et à des sols vivants qui sont des solutions largement éprouvées.
mardi 19 Jan 2021 | Communiqués de presse, Déchets, Nappe phréatique, Presse, Risques industriels
La Ministre vient d’annoncer qu’elle mettait une chape de béton sur le dossier de Stocamine en prononçant le confinement immédiat sans aucun retrait complémentaire de déchets.
Une nouvelle fois nous renvoyons aux générations futures nos excès, nos déchets, nos responsabilités !
Si sur la méthode la Ministre s’est plu à souligner qu’elle était la seule à s’être « bougé les fesses et à venir sur place » sur le fond nous assistons à un ukase parisien supplémentaire. Quel sens la « consultation du public » a-t-elle si l’écoute n’est pas au rendez-vous. Les alsaciens ont désormais l’habitude de ce genre de procédures puisque c’est devenu la règle de fonctionnement d’un État schizophrène. On annonce prise de conscience et mesures « inédites » mais on poursuit dans la lignée des décisions imposées et illégitimes.
Pensant sans doute faire un cadeau à la nappe d’Alsace la Ministre annonce le déblocage de 50 millions d’euros pour dépolluer des sites. Convient-il de rappeler qu’en l’état la décision de dépollution n’est que la stricte application de ce que l’État aurait du faire depuis bien longtemps.
Il n’y a pas de cadeau dans cette annonce : juste un respect des règles pour la dépollution des sites en surface, et une réelle bombe à retardement pour les générations futures en ce qui concerne Stocamine.
Après le Grand Contournement Ouest, la Contournante de Châtenois, les annonces présidentielles de téléphériques et de complexes hôteliers dans le Ried, et maintenant Stocamine. L’État se décrédibilise de plus en plus en Alsace, et légitime de fait la poursuite de projets destructeurs. Espérons que les collectivités locales sauront se montrer plus responsables envers notre environnement.
Le signal donné est terrible : pour Stocamine comme pour d’autres projets, la concertation n’est qu’une façade. Faut-il s’étonner que le citoyens aient de moins en moins confiance dans leurs « représentants » ?
vendredi 15 Jan 2021 | Communiqués de presse, Déchets, Nappe phréatique, Presse, Risques industriels
Jusque dans les années 80, il semblait normal de rejeter directement et impunément des produits chimiques (acides, mercure…) dans les cours d’eau et d’enterrer le reste dans les nombreux trous résultant des exploitations de granulats ! L’État complice ou pour le moins myope, ne voyait rien…
Stocamine devait être un progrès, un stockage sécurisé, contrôlé, réversible…
l’État s’était engagé et avait affirmé par la voix d’un ingénieur des Mines que l’incendie, l’inondation et les affaissements des galeries étaient impossibles et que de toute façon il serait toujours possible de récupérer les produits… en cas de problème. Nous connaissons la suite….
L’État a failli !
A cette époque, à notre demande d’assainir les décharges historiques et les sols pollués, un haut fonctionnaire, à la sortie d’une réunion nous a répondu « assainir l’Alsace coûterait le prix d’un porte-avions !….
La France a eu son porte-avions et l’Alsace a gardé ses déchets !
Lorsque l’État est juge et partie et n’est pas capable de respecter ses propres règles, il sape ses propres fondements. Si en plus, il ne respecte pas ses engagements, sa parole, et participe à la diffusion de contre-vérités, c’est la Démocratie qui vacille !
L’Alsace a un trésor, sa nappe phréatique. Elle nous abreuve et alimente toutes les activités économiques. Avec une valeur de 0.1 cts/l elle vaudrait 35 milliards d’euros, mais en réalité elle est inestimable !
Le Comité de Bassin, l’Agence de l’Eau, les collectivités, les industriels, les agriculteurs, tous les usagers et bénéficiaires ont pris conscience de son importance. Il s’agit de la transmettre en bon état chimique et quantitatif et d’arriver à ce bon état avant 2027 échéance de la DCE. L’objectif étant une eau potable SANS TRAITEMENTS !
Chacun s’est engagé à faire sa part…il serait incompréhensible que l’État ne fasse pas la sienne et continue de jouer la montre !
Nous ne sommes pas ici pour marchander, mais pour demander à l’État le déstockage maximal sur le site de Stocamine et le déstockage total et l’assainissement de tous les dépôts ayant ou pouvant avoir à moyen ou à long terme un impact sur notre ressource en eau ! Ce n’est pas une question de moyens, mais une question de volonté politique. Même si la destination des déchets est une vraie question, nous préférons 1000 fois des déchets stockés en surface ou subsurface à la situation actuelle. Il va sans dire qu’il faut également assurer la sécurité des personnels. Notre système étatico-industriel a produit ces déchets, c’est à lui de les assumer, et pas aux générations futures !
Nous le devons à nos petits-enfants, arrière-petits-enfants…
lundi 4 Nov 2019 | A la une, Déchets, Eau et zones humides, Nappe phréatique, Pollutions et santé, Réseaux Thématiques, Risques industriels
Stocamine : une convergence des luttes
Rassemblement du 23 novembre au château d’eau de Wittelsheim
La PLANÈTE, notre préoccupation à tous.
STOCAMINE, poubelle chimique de la plus grande nappe phréatique d’EUROPE (de la SUISSE aux PAYS-BAS), poison parmi de nombreux autres, contamine l’eau destinée à une utilisation domestique, agricole et industrielle agroalimentaire. Celle-ci alimente 7 millions d’Européen·nes.
44 000 tonnes de déchets enterrés dans des galeries instables + nappe phréatique = DANGER
Le temps PRESSE !! Il ne nous reste que quelques mois avant de prendre perpétuité.
L’État a comme solution la condamnation des galeries par des bouchons de béton. Une solution « rustine » qui ne résout rien et ne fera que retarder la remonté de la saumure ( mélange de sel, d’eau et de déchets chimiques) vers la nappe phréatique. LA POLLUTION EST INÉLUCTABLE !
Administrativement, il nous reste moins d’une année pour faire pression sur les pouvoirs publics et obtenir : UN RETRAIT DÉFINITIF DES DÉCHETS !!! La seule véritable solution !!! LOCATAIRES DE CETTE PLANÈTE, préoccupés par tous les points touchant à l’environnement et à notre qualité de vie, nous devons nous unir pour faire reculer les institutions concernées. Nous devons oublier ce qui nous sépare pour nous rassembler autour de ce qui déterminera la qualité de notre avenir. Oublions nos étiquettes et luttons en tant qu’ÊTRES HUMAINS pour un MONDE meilleur !! Nous ne pouvons laisser la décision aux mains du pouvoir ultralibéral et capitaliste qui fait fi des intérêts vitaux des populations : véritable CRIME contre l’avenir et l’humanité !!
Cet ÉVÉNEMENT aura pour but :
1/ DE RENFORCER LA CONVERGENCE DES LUTTES
2/ D’ADRESSER AUX POUVOIRS PUBLICS, PAR UN RASSEMBLEMENT CITOYEN ET UNE PÉTITION, UNE MISE EN GARDE quant à leurs responsabilités en matière de sauvegarde de la planète.
NOTRE OBJECTIF EST DE FAIRE ANNULER LA DÉCISION D’ENTERRER DÉFINITIVEMENT CES DÉCHETS !!
LUTTONS, LUTTONS ENSEMBLE, persuadés du bien fondé et de la nécessité d’empêcher cette catastrophe à venir, contre laquelle beaucoup se battent depuis très longtemps.
UNISSONS-NOUS, pour être plus FORTS et obtenir GAIN DE CAUSE !!!!!
RENDEZ VOUS LE 23 NOVEMBRE À 13 H au château d’eau de WITTELSHEIM , POUR UNE MARCHE PACIFIQUE VERS STOCAMINE.
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Voici un rappel pour ceux qui ne se sont pas encore inscrits aux différentes activités liées à l’événement (Dé)Stocamine du 23 novembre.
Une navette au départ de Strasbourg à 11h sera organisée à condition d’avoir minimum 30 inscriptions au plus tard le 9 novembre. N’attendez pas !!! https://framaforms.org/stocamine-organisation-du-23-novembre-1571557396
Et un petit récapitulatif d’autres liens utiles :
vendredi 18 Oct 2019 | Eau et zones humides, Groupes Locaux, Nappe phréatique, Pollutions et santé, Réseaux Thématiques, Risques industriels
Le conseil municipal de Wintzenheim a décidé le 27/09/19 de »voter une motion demandant une dépollution du site Lindane et une communication claire des collectivités sur la propagation de la pollution » selon les termes de Nicolas Roquejoffre, journaliste qui couvre Colmar pour les DNA (article en PJ)
Le collectif »Association Tiefenbach Environnement » – »Alsace nature » – »Les amis de la confédération paysanne » vient d’adresser un courrier au maire de Wintzenheim avec copie au préfet du Haut-Rhin et au président de Colmar Agglomération Gilbert Meyer.
Ce courrier prend acte de la volonté du maire Serge Nicole d’adopter une motion sur la dépollution du site pollué du Lindane.
Nous rendons toutefois attentif le maire de Wintzenheim de l’absence d’informations régulières à la population de la situation de pollution de la nappe phréatique et de son évolution. Un arrêté préfectoral en date du 4 juin 2015 prescrit pourtant que » la population concernée sera informée régulièrement par tous les moyens adéquats sur la pollution des eaux souterraines et sur les recommandations des usages sanitaires de l’eau ». Or cette obligation d’information n’est pas respectée. Cette situation n’est pas acceptable ! Elle doit être corrigée au plus vite.
RAPPEL DES FAITS
Comme le résume les site de l’alterpresse68
« La grave pollution provoquée par des dépôts de lindane dans certaines décharges au cours des années 60 et 70 est camouflée aux yeux des populations concernées depuis des décennies. Wintzenheim est une des communes haut-rhinoises touchées par ce problème. La société PCUK y a largué 750 tonnes de ce dangereux pesticide en 1966, dans la décharge de Logelbach, à la limite de Colmar, dont un quartier est atteint en sous-sol par le panache de pollution.
Exception dans le département du Haut-Rhin : à Wintzenheim, un collectif s’est constitué pour alerter les riverains, interpeller les autorités administratives et politiques locales et demander une dépollution complète de la zone “lindane PCUK”. »
Voir la suite de l’article : https://www.alterpresse68.info/2019/09/23/la-pollution-par-le-lindane-a-wintzenheim-elle-fait-lobjet-dune-petition/?
Les citoyens ont mis en ligne une pétition :
Extraits :
« A Colmar / Wintzenheim dans le Haut-Rhin la plus grande nappe phréatique d’Europe que nous partageons avec nos voisin.e.s et riverain.e.s de l’espace rhénan est polluée aux déchets de fabrication de Lindane, un pesticide cancérigène. Une pollution vieille de plusieurs dizaines d’années qu’on essaye de nous faire oublier et contre laquelle rien n’est fait ! Un héritage empoisonné pour toute l’Alsace avant même les ravages attendus de stocamine.
Conséquence :
Cette pollution est déjà très étendue sous Colmar et met à mal la plus grande nappe phréatique européenne. Elle met en danger notre santé, notre avenir, notre bien commun, nos eaux potables de consommation.
Ce que nous demandons :
La fin de ce scandale sanitaire : nous demandons aux autorités locales de se saisir de ce dossier et d’aboutir à la dépollution complète du site dit ‘’Lindane PCUK’’. Nous demandons par ailleurs une communication transparente et honnête de la situation en direction de la population par ces mêmes autorités. »
(…)
Le même arrêté préfectoral indique que « la population concernée sera informée régulièrement par tous les moyens adéquats sur la pollution des eaux souterraines et sur les recommandations des usages sanitaires de l’eau. Le présent arrêté sera affiché en mairie et annexé aux documents d’urbanisme. PLU de Wintzenheim et PLU de Colmar ».
Or, à Wintzenheim, aucun affichage de cet arrêté n’est visible (Site Internet et Extérieur)… Depuis longtemps ? A Colmar un minuscule affichage défraîchi existe, à l’entrée des services administratifs de la mairie. Le mensuel municipal colmarien (Le point Colmarien) ne fait pas état de cette situation de pollution. Aucune information publique autre n’est connue. Rien non plus sur le site internet de Colmar Agglomération .
Les habitants demeurant au-dessus de cette zone polluée, et plus généralement les colmariens, sont peu nombreux à connaître cette situation. Puisent-ils de l’eau pour leur usage personnel en regard de cette nappe polluée ?
SIGNER LA PETITION
mardi 16 Juil 2019 | A la une, Agriculture et Alimentation, Agriculture et nature vivante, Communiqués de presse, Eau et zones humides, Nappe phréatique, Nature, Pollutions et santé
Se détendre en famille dans son jardin, respirer l’air frais de la campagne… puis être aspergé d’un pesticide qui pique les yeux et gratte la gorge. Cette situation, des milliers de Français·es l’ont déjà vécue car ils et elles vivent à côté de champs traités. Aucune distance minimale ne les sépare de ces traitements et pourtant…
Pourtant, l’utilisation de pesticides est à la hausse depuis plus de 10 ans en France (+12,4 %) et les preuves de leurs impacts toxiques sur la santé ne cessent de s’accumuler.
Pourtant, une étude récente de France Nature Environnement Tarn et Garonne, organisée par un ancien chef de service en hématologie, révèle que, sur les deux communes de l’enquête, les riverains de vergers ont davantage de cancers que la moyenne nationale.
Pourtant, le scandale du métam-sodium, pesticide hautement toxique, a conduit récemment à l‘intoxication de 80 personnes près d’Angers.
Pourtant, il est attesté que les agriculteurs et agricultrices épandant des pesticides ont davantage de risques de développer certaines pathologies cancéreuses ou neurologiques telles que la maladie de Parkinson.
Pourtant, des centaines de milliers de personnes ont rejoint l’Appel des coquelicots pour demander une sortie rapide des pesticides.
Il est temps d’exiger le droit de vivre #LoinDesPesticides : signez la pétition pour que soient enfin définies des Zones de Non Traitement de pesticides à proximité des habitations qui permettent réellement de protéger la santé des voisin·es des parcelles traitées.