lundi 19 Sep 2022 | A la une, Aménagement du territoire, Déchets, Energies Climat, Forêt, GL Colmar et environs, GL Meyenheim, GL Nambsheim, Groupes Locaux, Nucléaire, Pollutions et santé, Réseaux Thématiques, Risques industriels
Le Syndicat Mixte Ouvert (SMO) Port Rhénan de Colmar / Neuf-Brisach veut déboiser plus de 10 hectares de forêt à côté de Nambsheim (Haut-Rhin) pour préparer une zone industrielle avec un label « Eco », la zone « Ecorhena ». La préfecture a donné l´autorisation pour ce déboisement et ce, alors qu´il n´y a pas de permis pour quelconque industrie déposé pour l´instant et que le PLUi n´est pas encore changé. Ce qui veut dire que la forêt serait rasée pour préparer le terrain, au cas où des entreprises seraient intéressées.
Alsace Nature soutient l’association des villageois réunis de Nambsheim et environs et appelle à une :
manifestation le 1er octobre 2022 – De 10H à 12H
Entre le rond–point et l ‘entrée de Dupont de Nemours
dans la « zone 2 » RD 52 à Nambsheim
Pour dire
NON au Défrichement
NON au Technocentre
NON à l ́industrialisation à outrance & trop proche du village
OUI aux énergies renouvelables
OUI aux entreprises propres
OUI à conserver les forêts et une zone tampon
OUI à une vision transfrontalière et durable pour notre région.
Rappel des faits
Après la fermeture de la centrale de Fessenheim, Alsace Nature s’était engagée dans le projet de territoire et notamment pour la création d’une zone d’activité (ECORHENA) parce que nous estimions nécessaire et responsable de participer à la revitalisation économique du secteur tout en préservant les richesses écologiques de la bande rhénane. Mais nous avions fini par quitter le Comité de Pilotage du Projet de Territoire de Fessenheim, car nous estimions que le projet d’EDF soutenu par l’Etat et les élus d’un Technocentre ou Val’m, c’est-à-dire d’une fonderie de déchets nucléaires, était totalement incompatible avec un projet de territoire novateur et ambitieux.
En-dehors des risques importants de pollution (rejets toxiques, pollution atmosphérique liée aux flux de transports, …), ce projet de technocentre, dégraderait la qualité de vie des riverains, s’il était réalisé.
Par ailleurs, ayant appris que le défrichement de la forêt allait être autorisé, Alsace Nature a adressé un courrier au préfet du Haut-Rhin le 31 août, en lui demandant de ne pas sacrifier ces pans de forêts rhénanes, tant que les travaux n’ont pas effectivement commencés. En effet, « même si ces méthodes ont été pratiquées durant des décennies, il nous apparait, au regard des semaines de chaleur et de sécheresse que nous venons de passer et des effets directs du changement climatique que nous vivons, que le prélèvement de forêts, qui conduit à la libération de carbone, à réduire la capacité de rétention d’eau des milieux, au développement d’espèces exotiques, etc. est une idée pour le moins passéiste. »
« Dans l’attente des potentiels preneurs de chaque lot, une conduite de projet permettant aux entreprises de venir positionner leur implantation au regard de la végétation existante nous parait bien plus opportune que de rester dans un modèle faisant table rase de la nature existante.«
La forêt est une des forêts les plus riches du territoire, la Mission Régionale de l’Autorité environnementale (MRAe) décrit l´impact comme suit :
« La demande de dérogation porte sur 4 espèces floristiques, 4 espèces de mammifères terrestres (Chat forestier, Écureuil roux, Hérisson d’Europe, Muscardin), 12 espèces de chiroptères, 42 espèces d’oiseaux dont la Mésange boréale, le Pic cendré, la Pie-grièche écorcheur et la Linotte mélodieuse, 9 espèces d’amphibiens dont le Pélobate brun et 3 espèces de reptiles. […] 18,14 ha de formations arborées et arbustives (dont 11,82 ha d’enjeu moyen à très fort […]. »
Cette zone industrielle serait d´ailleurs destinée à accueillir une rampe roll on roll off (RoRo), destinée au transfert de matériaux irradiés pour le futur technocentre d´EDF prévu à Fessenheim. Le déboisement vise à préparer le terrain pour l´installation de cette rampe, nous nous opposons fermement à ce projet, qui ne correspond plus à l´idée du post Fessenheim comme elle a été formulée au début.
INFOS :
site de l’association des villageois réunis de Nambsheim et environs : https://www.nambsheim.com/
Nous avons appris récemment que : bien que la société d’économie mixte franco-allemande Novarhéna sera dissoute en octobre,
(cf article des DNA ICI )
le SMO a débuté le défrichage de la zone le 23 septembre !
Voir aussi l’article de Rue89Strasbourg : https://www.rue89strasbourg.com/nambsheim-ecologistes-habitants-contre-ecorhena-reacteurs-nucleaires-recycler-245945
Les habitants de Nambsheim et les défenseurs de l’environnement espèrent vous voir nombreux pour préserver les forêts et empêcher l’installation d’usines polluantes dans le secteur!
lundi 20 Juin 2022 | Aménagement du territoire, Energies Climat, Energies renouvelables, Nucléaire, Pollutions et santé, Urbanisme
Vincent Van Gogh, Nuit étoilée, 1889. Musée d’Art Moderne de New York.
Que peindrait aujourd’hui Van Gogh, à Saint Remy de Provence,
sous le halo lumineux orangé de la région PACA?
Au XXIe siècle, deux tiers de l’Humanité n’a plus accès au spectacle de notre galaxie, la Voie Lactée. Ce problème peut paraître négligeable, au vu de l’état de notre planète… Et pourtant, à bien y réfléchir, cette perte que nous inflige la pollution lumineuse est très symptomatique des errements de notre civilisation post-moderne. Elle peut être vue comme un révélateur de nombreux maux.
L’érosion de notre « expérience de nature » :
Le monde de la nuit fait partie intégrante du sauvage et nous l’avons nié en remplaçant la nuit naturelle par la nuit artificielle. L’expérience sensorielle de l’obscurité, des paysages baignés de la faible lueur des astres naturels, comme de l’émerveillement face à l’immensité de la voûte céleste, sont un bien immatériel que nous voyons s’étioler progressivement.
L’oubli de notre pleine appartenance à la biosphère :
Notre horloge interne, comme celle de tous les êtres vivants, est synchronisée sur l’alternance du jour et de la nuit. En effet, la vie s’est structurée, depuis ses origines, sur un phénomène aussi ancien que la Terre : elle tourne sur elle-même et autour du Soleil ! En faisant croire à notre cerveau (ce que fait la lumière artificielle, surtout dans le spectre du bleu) que la nuit n’est pas tombée, nous déréglons nos rythmes biologiques. L’éclairage nocturne favorise ainsi les troubles du sommeil et de l’humeur et affaiblit notre système immunitaire.
L’ignorance des besoins des autres espèces :
Si l’être humain est un animal diurne, la majorité des animaux, elle, vit la nuit ! Pensons aux papillons, indispensables à la pollinisation (qui se passe en grande partie la nuit) : 95% d’entre eux sont nocturnes. Ils ont développé des capacités étonnantes à se repérer par rapport aux étoiles. Placez un candélabre n’importe où: il va les attirer jusqu’à 300 m alentour, piéger plusieurs dizaines d’entre eux (jusqu’à 150) en une seule nuit et provoquer leur mort. En multipliant par les onze millions de lampadaires recensés en France, on comprend pourquoi l’éclairage artificiel constitue la seconde cause d’extinction des insectes…
L’augmentation des zones éclairées se produit au rythme de 2,2% par an dans le monde.
Le nombre de points lumineux a augmenté de 89% en 20 ans en France.
L’éclairage public représente 32% de la consommation d’électricité des communes et 670.000 t de CO2 par an.
Notre refus des limites naturelles :
La « fée électricité » nous a autorisés à repousser les frontières de la nuit, pour poursuivre nos activités en nous affranchissant de toute limite temporelle. Elle a accompagné notre emprise sur l’espace : à chaque nouvelle extension de ville, de route, de zone d’activité, s’ajoute l’illumination des nouvelles surfaces reprises à la nature.
Notre perception de l’énergie comme une ressource illimitée :
La lumière artificielle est venue au secours de besoins toujours nouveaux. Besoin de sécurisation des rues et quartiers de nos villes, jusqu’à prétendre que toujours plus d’éclairage permettrait de faire reculer la délinquance. Besoin de sécurité de nos déplacements en voiture, jusqu’à justifier l’éclairage des autoroutes. Elle a aussi été mise au service du besoin de vendre, les vitrines devant attirer le client bien au-delà de la fermeture du magasin. Mais aussi de la recherche de prestige de la part des villes, rivalisant de « plans lumière » pour mettre en valeur leur patrimoine et leur image. Tout ceci en oubliant qu’au bout de chaque ampoule, il y a une centrale thermique ou nucléaire !
Notre foi en la technologie
Ayant été rappelés à l’ordre sur les économies d’énergie, nous avons cru trouver la solution à notre gabegie de lumière dans l’arrivée d’une nouvelle technologie, les LED. Leur performance énergétique est en effet remarquable. L’effet « rebond » ne s’est pas fait attendre : il était désormais possible d’installer des lampadaires sans compter… Si le « rendu des couleurs » était lui aussi bien meilleur, c’était oublier que le spectre des LED, très riche en lumière bleue, est particulièrement nocif pour la biodiversité comme pour la santé humaine.
Mais les choses sont peut-être en train de changer… écoutant enfin astronomes, naturalistes et médecins, les collectivités et la population commencent à comprendre que la lumière artificielle, si séduisante, a pris un autre visage, celui de la pollution lumineuse. La notion de « trame noire » pourrait ainsi devenir un nouvel outil d’aménagement du territoire : les extinctions en cœur de nuit sont pratiquées aujourd’hui par un tiers environ des communes en France.
Serait-on sur le point de redécouvrir notre besoin de nuit ?
La « trame noire » est un outil complémentaire à la « trame verte et bleue », destinée à prendre en compte les besoins des espèces nocturnes.
Elle vise à sauvegarder les espaces bénéficiant encore de l’obscurité et à rétablir les couloirs de circulation dans les zones affectées par l’éclairage artificiel.
lundi 20 Sep 2021 | A la une, Communiqués de presse, Nature, Nucléaire, Rhin et Milieux alluviaux, Urbanisme
Alsace Nature s’était engagée dans le projet de territoire et notamment pour la création d’une zone d’activité (ECORHENA) parce que nous estimions nécessaire et responsable de participer à la revitalisation économique du secteur tout en préservant les richesses écologiques de la bande rhénane. A l’époque, nous aurions pu nous contenter d’applaudir la fermeture de la centrale nucléaire.
Le projet de Territoire se voulait un modèle d’innovation pour l’industrie et les énergies du futur, mais le projet d’EDF soutenu par l’Etat et les élus d’un Technocentre ou Val’m, c’est-à-dire d’une fonderie de déchets nucléaires est à notre avis totalement incompatible avec cet objectif ambitieux.
En-dehors d’un futur gouffre économique, cette fonderie produira des rejets toxiques, nécessitera un trafic intense de convois exceptionnels (avec la mise au gabarit des voiries) et donc dégradera la qualité de vie des riverains. Elle sera en outre totalement contre-productive pour attirer (à proximité dans ECORHENA) des entreprises de pointe à priori moins génératrices de nuisances. Quel entrepreneur de ce type s’installerait à côté d’un haut-fourneau traitant des déchets radioactifs ? Mais visiblement les élus, toujours addicts au nucléaire sont pour le « en même temps » au risque de compromettre durablement l’avenir du territoire.
En outre, en tant qu’association anti-nucléaire, nous ne comptons pas faire la courte échelle au nucléaire qui essaie de revenir à Fessenheim par la fenêtre, alors qu’il a été sorti par la porte !
mardi 27 Avr 2021 | Energies Climat, Nucléaire, Pollutions et santé, Réseaux Thématiques, Risques industriels
Communication de la CRIIRAD
DÉCHETS RADIOACTIFS
Il ne faut pas ouvrir la boîte de Pandore !
Ne laissons pas les matériaux contaminés sortir des circuits contrôlés
Le gouvernement s’apprête à modifier la réglementation (cf. projets de décret CE, décret simple et arrêté). Les déchets radioactifs métalliques produits par le démantèlement des installations nucléaires pourront être “libérés” et recyclés dans les filières conventionnelles si leur niveau de contamination ne dépasse pas les limites autorisées (dites “seuils de libération”). Ils ne seront plus soumis à aucun contrôle et se retrouveront, à terme, dans notre environnement quotidien. De l’acier contaminé sera déclaré “non radioactif” par l’Administration alors que sa radioactivité artificielle (normalement égale à 0 Bq/kg) pourra atteindre 100 Bq/kg, 1 000 Bq/kg, et jusqu’à 10 millions de Bq/kg !
L’absence de contamination doit rester la norme
D’après les autorités, la « libération » des métaux contaminés aura un impact sanitaire négligeable et permettra d’économiser les ressources naturelles et les capacités des installations de stockage de déchets radioactifs.
Nous considérons que la priorité est d’isoler les déchets radioactifs des êtres vivants pendant tout le temps où ils restent nocifs. Si les autorités veulent économiser les capacités de stockage, elles doivent d’abord rendre obligatoire la densification des déchets métalliques afin de réduire les 85% de vide qui les composent ! (1)
Par ailleurs, rien ne garantit que le recyclage des métaux contaminés dans le domaine public permette d’économiser les ressources naturelles. Le bilan réel dépend de paramètres qui ne sont pas maîtrisés. EDF et Orano reconnaissent, de plus, que le recyclage à l’intérieur du secteur nucléaire est possible (fabrication de conteneurs en acier pour les déchets radioactifs) mais ils écartent cette option à cause d’un surcoût.
Nous demandons que toutes les options de gestion des déchets de très faible activité soient étudiées et que soient retenues les plus favorables à l’environnement et à la santé (même si elles sont plus onéreuses pour les exploitants). La gestion des déchets radioactifs doit rester à la charge de ceux qui les produisent, sans transfert de risques sur les générations actuelles et futures.
Nous ne sommes pas des cobayes !
En 50 ans, les limites de dose ont dû être abaissées plusieurs fois parce que les faibles doses de rayonnements ionisants se sont révélées plus nocives qu’attendu. Et ce n’est pas fini : des concepts de base sont remis en question et la liste des maladies radio-induites s’allonge. Dans un tel contexte, prendre la décision de disséminer volontairement, et de façon irréversible, des substances radioactives est irresponsable.
La libération des matériaux contaminés contrevient par ailleurs à l’obligation de limiter, autant que raisonnablement possible, les niveaux d’exposition et le nombre de personnes exposées. Elle est aussi en totale contradiction avec les efforts consentis pour diminuer l’exposition des personnes à la radioactivité naturelle !
L’étude réalisée par la CRIIRAD démontre que ne sont garantis ni le respect des limites, ni les niveaux de dose et de risque qu’elles impliquent. Nous demandons l’abandon des projets de dérèglementation, à tout le moins un moratoire laissant le temps de produire les contre-expertises et les études indépendantes qui font aujourd’hui défaut. Vu l’importance des enjeux, toutes les zones d’ombre doivent être levées.
Il faut aussi mettre fin à la séparation entre « gestion des déchets radioactifs » et « création des installations qui les produisent ». Les citoyens ne sont pas seulement là pour écoper quand la baignoire déborde. Ils doivent pouvoir agir sur l’ouverture, ou la fermeture, du robinet.
En savoir plus : Synthèse et fiches complémentaires.
Télécharger l’appel au format PDF.
(1) Cas des stockages du CIRES (centre industriel de regroupement, d’entreposage et de stockage) qui accueille les déchets radioactifs de très faible activité (TFA) issus notamment du démantèlement des installations nucléaires.
SIGNER LA PETITION
vendredi 26 Juin 2020 | A la une, Energies Climat, Nucléaire, Réseaux Thématiques
Mardi 30 juin 2020, le deuxième réacteur de la centrale alsacienne sera débranché, quatre mois après le premier réacteur (débranché le 22 février 2020), ce qui signifie l’arrêt définitif de la plus vieille centrale nucléaire de France.
Interrogés par l’AFP, Daniel Reininger, président d’Alsace Nature, André Hatz, président de l’association Stop Fessenheim et Jean-Marie Brom de Stop Transports-Halte au nucléaire donnent leurs points de vue.
C’est une première victoire pour les militants anti-nucléaires mais « le combat contre le nucléaire en comporte plusieurs« , prévient Daniel Reininger. André Hatz, qui a milité pendant 40 ans pour sa fermeture confirme : « Clairement, le combat ne s’arrêtera pas là« .
La suite concerne le démantèlement de la centrale, qui ne devrait pas s’achever avant 2040. La question qui inquiète les militants et associations est le stockage des combustibles nucléaires, qui restent hautement radioactifs. Il est prévu de les entreposer à Fessenheim dans des piscines de refroidissement, avant d’être évacués à l’été 2023 vers le centre de traitement du combustible nucléaire usé de La Hague (Manche). Mais d’ici cette date, les risques d’accident restent nombreux, ce qui inquiète vivement les associations.
André Hatz, en effet, estime que les combustibles « vont séjourner dans des piscines non sécurisées », notamment du fait de l’absence de groupes électrogènes à moteur diesel d’ultime secours (DUS). Malgré les propos d’EDF qui affirme être capable de maitriser la situation en cas d’accident, les opposants rappellent que le site de Fessenheim est en zone sismique et qu’une rupture de la digue du Grand Canal n’est pas impossible..
Concernant l’avenir du site sur le plan économique, les associations s’interrogent sur le projet de « technocentre » pour le recyclage des matériaux métalliques faiblement radioactifs, projet soutenu par la ministre de la Transition écologique, Elisabeth Borne. En effet le risque est que cela devienne un site de décontamination des métaux issus de centrales nucléaires européennes en déconstruction, à commencer par ceux provenant du démantèlement de la centrale, et qui seraient réinjectés ensuite dans l’industrie métallurgique classique. M. Hatz s’interroge : « vous imaginez des casseroles, des fourchettes, des voitures fabriquées avec de l’acier dont on ignore s’il dégage encore, même très faiblement, de la radioactivité ? Jean-Marie Brom, spécialiste de la physique des particules, renchérit : « La loi française interdit actuellement que tout élément issu d’une centrale nucléaire soit réutilisé mais EDF pourrait demander une dérogation« .
Daniel Reininger se demande également quel effet cela aurait sur l’attractivité du secteur, car « aucune entreprise sérieuse ne s’installera à côté d’une décharge nucléaire« . Et il prévient que « Le combat contre le nucléaire dépasse Fessenheim et va continuer ».
Voir l’article de l’AFP : https://www.connaissancedesenergies.org/afp/apres-fessenheim-les-antinucleaires-preparent-les-prochains-rounds-200626
A VOIR AUSSI
Le réseau Sortie du Nucléaire organise le 30 juin 2020
À partir de 18:00
Lieu : Place Kléber à Strasbourg (67)
L’association Stop Transports-Halte au Nucléaire vous invite à participer à une cérémonie pour la fermeture de la centrale de Fessenheim et le futur incertain de l’Alsace nucléaire.
Contact orga :Stop Transports-Halte au Nucléaire stthn@free.fr
mardi 25 Fév 2020 | A la une, Communiqués de presse, Energies Climat, Nucléaire, Presse, Réseaux Thématiques
Le 22 février 2020, le 1er réacteur de Fessenheim a été mis à l’arrêt, 1ère étape de la fermeture définitive de la centrale nucléaire de Fessenheim.
Lors d’une conférence le jour-même, les associations environnementales ont souhaité exprimer avec sobriété leur satisfaction de l’arrêt du réacteur n° 1 de la centrale tout en appelant à une grande vigilance pour l’avenir. Elles ont évoqués plusieurs aspects liés à l’activité et la fin de la centrale, notamment :
- Un premier pas vers l’aboutissement de 50 années de lutte citoyenne, unis de part et d’autre du Rhin
- Les risques inhérents à cette centrale prototype et ses « incidents » les plus graves
- La récente condamnation d’EDF, différentes autres plaintes en cours d’instruction et le signalement adressé à la Commission Européenne pour indemnités indues promises par l’Etat à EDF
- La position des associations au regard des projets post-Fessenheim ; l’orientation aux économies nouvelles et l’appui apporté par les instances allemandes § Les conséquences de l’imobilisme des élus locaux et de leur déni de la fermeture de la centrale nucléaire
- La réalité économique de la centrale nucléaire de Fessenheim
- Les graves insuffisances du Plan de démantèlement publié par EDF, et aussi de l’analyse qu’en a faite l’Autorité de Sûreté Nucléaire
- Le projet fou d’un « Technocentre » à Fessenheim et les raisons de notre refus absolu
- L’appel officiel des associations à témoigner devant la Mission parlementaire récemment créée
- Les étapes et risques à venir, la suite à nos actions…
Concernant l’avenir du territoire proche de la centrale les associations ont rappelé leur position :
Nous disons OUI aux perspectives suivantes
- Zone d’activité binationale
- Soutiens touristiques
- Accompagnement du tissu commercial et artisanal
- Favoriser les start-up et projets innovants
- Développement de l’Ecole commerciale de Breisach
- Appui à la conversion de la sous-traitance
- Développement des mobilités douces
- Création d’un réseau ferré Colmar-Breisach
- Faire du territoire un modèle de transition énergétique (solaire, éolien, etc…)
- Réussir le démantèlement de la centrale nucléaire de Fessenheim… etc
Mais nous disons NON à tous les axes du projet visant à :
- Pérenniser l’industrie nucléaire, sous quelque forme que ce soit
- Créer un « Technocentre » où seraient recyclés les aciers contaminés afin de les réintroduire dans la fabrication d’objets métalliques de notre quotidien
Voir les arguments complets dans le DOSSIER DE PRESSE
REVUE DE PRESSE :
Suite à la conférence de presse, plusieurs médias ont relayé l’information.
Voici quelques articles ; (cette revue de presse sera complétée très prochainement)
200222-toute petite victoire pour les opposants au nucléaire – Les Echos
200223- Fessenheim-Un point d’étape, pas une victoire – DNA