[CDI] Animateur de réseau de juristes bénévoles H/F

CONTEXTE :

Champagne-Ardenne Nature Environnement (CANE) est une fédération d’associations de protection de la nature et de l’environnement, regroupant 7 associations champardennaises, soit environ 1000 adhérents indirects. CANE fait partie du mouvement associatif France Nature Environnement.

Agréés depuis 2018 pour la protection de l’environnement sur les quatre départements de C-A (Aube, Marne, Haute-marne, Ardennes), nous menons des actions de sensibilisation, de formations auprès du grand public. Nous sommes également présents en commissions pour faire entendre la voix du mouvement auprès des élus. Nous organisons également des actions de restauration de la trame verte et bleue.
Afin de rectifier les atteintes à l’environnement sur le terrain, et dans le cadre de l’initiative Sentinelles de la Nature, CANE recherche un/e animateur/trice de réseau de juristes bénévoles.

Le/la salarié/e sera amené.e à traiter les signalements faits sur la plate-forme Sentinelles et faire un travail de sensibilisation constant auprès de nos bénévoles.

FONCTIONS PRINCIPALES :

  • Animer le réseau de bénévoles sur Sentinelles de la nature (https://sentinellesdelanature.fr/)
  • Mener et suivre des opérations techniques liées à l’activité juridique.
  • Apporter une assistance technique aux associations fédérées.
  • Assurer le lien avec le Réseau juridique de France Nature Environnement et les autres réseaux juridiques existants.
  • Développer et animer le réseau de juristes bénévoles en Champagne-Ardenne.
  • Participer à la recherche de financements. Suivi des financements du poste.

ACTIVITÉS (liste non exhaustive) :

  • Participer à l’animation du réseau associatif Sentinelles de la nature sur les questions réglementaires et juridiques. Organiser l’animation de formations et de journées d’information des citoyens et bénévoles de l’association ou à destination du réseau associatif en Champagne-Ardenne ainsi que vers tout public.
  • Participer à l’information des associations membres de Champagne-Ardenne Nature Environnement en réalisant un suivi législatif, en rédigeant une lettre d’information mensuelle et des communiqués de presse liés aux dossiers traités.
  • Assurer le suivi (rédaction et représentation) des dossiers juridiques de CANE en coordination avec le Président et le réseau juridique de FNE. Participer à l’élaboration d’outils d’aide à la décision juridique .
  • Participer au travail de plaidoyer de CANE.
  • Aider à la rédaction de consultations juridiques pour les associations et bénévoles. Réaliser des recherches juridiques en réponse aux sollicitations des administrateurs et des associations membres de CANE.
  • Créer et entretenir des relations avec les services de l’État (Police de l’eau, OFB, DREAL…).

PARTICIPATION A LA VIE ASSOCIATIVE :

  • Suivre la vie des instances de CANE en relation avec l’animateur de réseau et FNE G-Est
  • Participer au fonctionnement de l’association (AG, CA, …).

SALAIRE :

CDI – période d’essai de 2 mois renouvelable.
Base Convention Collective Nationale de l’Animation Minimum coeff. 300 – groupe D
soit 2167,50 euros brut en proposition de départ- 35h hebdomadaire
Poste à pourvoir au plus tot, basé à Châlons-en-Champagne – déplacements à prévoir en Champagne- Ardenne, notamment entre Châlons-en-Champagne et Reims.

POUR CANDIDATER :

(CV et lettre de motivation) à envoyer dès maintenant et au plus tard le 31 Decembre 2023 – POSTE A POURVOIR DES MAINTENANT.

Entretiens prévus en fonction des arrivées ; merci de respecter les formes suivantes :

  • CV : NOM Prénom CV.pdf
  • Lettre de motivation : NOM Prénom LM.pdf

A envoyer à CANE de préférence par mail : cane.assos@gmail.com ou par courrier à l’adresse suivante :
Champagne-Ardenne Nature Environnement – 51500 Sermiers – 13 Rue de Courtaumont.

Vous pouvez également nous contacter au 06 41 40 88 02 ( laisser un message ! )

Profil recherché :

COMPÉTENCES :

Bonne connaissance du droit de l’environnement, des procédures, institutions et acteurs juridiques et du fonctionnement associatif.
Bonne connaissance des lois et des acteurs juridiques, des procédures sensibles.
Intérêt certain pour la nature et la protection de l’environnement.
Sens du relationnel, aisance dans l’expression orale et écrite, capacités de synthèse et d’expertise.
Autonomie et organisation.
Maîtrise de l’outil informatique (Word, Excel, Power point, Internet).
Expériences associatives appréciées
Indispensable: avoir le permis B et pouvoir effectuer des déplacements occasionnels.

FORMATION / EXPÉRIENCE :

Bac + 5 en droit spécialisé en droit de l’environnement. Si formation inférieure possibilité d’alternance ou à discuter.

 

Contournement de Châtenois : Alsace Nature, la CeA et l’Etat trouvent un compromis

Contournement de Châtenois : Alsace Nature, la CeA et l’Etat trouvent un compromis

Alors que le chantier du contournement de Châtenois est à l’arrêt suite à la décision du tribunal administratif de Strasbourg du 12 mai 2023, annulant l’arrêté préfectoral d’autorisation environnementale(Ae), Alsace Nature, la Collectivité européenne d’Alsace (CeA) et l’Etat, sous l’égide du médiateur nommé par la Cour d’Appel de Nancy, ont fini, après de nombreuses discussions, par trouver un compromis. En vertu de cet accord, des mesures environnementales supplémentaires doivent être mises en œuvre, une nouvelle autorisation environnementale sera déposée en contrepartie de quoi, Alsace Nature accepte le sursis à exécution du jugement conduisant à la reprise des travaux.

Pour rappel, le tribunal administratif avait remis en cause les raisons impératives d’intérêt public majeur de ce contournement routier, et, dans le même jugement, avait souligné la non équivalence fonctionnelle des mesures compensatoires relatives à la protection des zones humides. Sa décision avait entrainé l’arrêt immédiat des travaux de construction de la route. C’était une des premières fois qu’un tribunal retenait l’insuffisance de prise en compte des enjeux de biodiversité pour remettre en cause l’intérêt public majeur d’un projet routier !

Cependant, les travaux étaient réalisés à 90 % ; l’Etat et la CeA avaient donc fait appel de la décision du tribunal en demandant un sursis à exécution, pour pouvoir achever la construction. Le 20 juillet 2023, la Cour d’Appel de Nancy n’a pas accédé à cette demande mais a proposé une « médiation », d’abord refusée par notre association puis acceptée à l’automne suite au retrait des conditions préalables imposées par la CeA.

Un des enjeux pour Alsace Nature était de conserver les bénéfices du jugement de première instance du 12 mai, celui-ci étant en effet susceptible d’ouvrir la voie à des jurisprudences favorables à la conservation de l’environnement.

 

A l’issue de cette médiation, un accord vient d’être trouvé entre Alsace Nature, la CeA et l’Etat, les instances décisionnaires de ces structures ayant validé un « protocole transactionnel », qui permet de conserver les bénéfices de la décision du tribunal et d’obtenir la réalisation de nouvelles mesures environnementales.

En vertu de ce document, la CeA s’engage à déposer un nouveau dossier d’autorisation environnementale auprès des services de l’Etat. Les travaux pourraient reprendre au début de l’instruction de ce dossier, sans attendre la signature du nouvel arrêté préfectoral d’autorisation.

Alsace Nature s’engage quant à elle à ne pas déposer de nouveau recours juridique contre cette autorisation, en échange de mesures environnementales supplémentaires.

Ces mesures environnementales supplémentaires concerneraient 7 nouveaux sites, représentant une superficie de 42,5 hectares. Il s’agit pour l’essentiel de prairies, écosystèmes principaux détruits par le chantier et qui abritaient des espèces rares telles que l’azuré des paluds, un papillon protégé. Des zones humides seront également recréées sur 5 des sites pressentis.

L’objectif est d’obtenir des mesures compensatoires réellement fonctionnelles, ce qui n’était pas le cas dans le précédant dossier présenté par la CeA !

Afin d’optimiser les chances de réussites de ces mesures, celles-ci devront être réalisées prioritairement aux abords du chantier et des sites détruits. Elles seront implantées sur des parcelles bénéficiant d’une maitrise foncière et d’usage pour durer dans le temps (acquisition, bail emphytéotique ou contrat d’obligations réelles environnementales).

L’accord indique qu’en cas d’échec de ces nouvelles mesures compensatoires, la Collectivité d’Alsace devra « mettre en place des mesures équivalentes sur d’autres parcelles d’intérêt écologique similaire ».

 

 

REVUE DE PRESSE

 

 

TOUT SAVOIR SUR… Le contournement de Châtenois (67)

Projet de construction d’une centrale photovoltaïque à Lembach

Projet de construction d’une centrale photovoltaïque à Lembach

La mairie de Lembach a lancé récemment une consultation publique sur un projet de construction d’une centrale photovoltaïque, sur le site de la colline du Willerhoeh, véritable réservoir de biodiversité. Alsace Nature a envoyé, le 8 décembre 2023, un courrier au maire dans le cadre de cette concertation.

Dans ce courrier, nous avons rappelé notre avis favorable au développement des énergies renouvelables pour faire face aux impératifs de la transition énergétique, mais également notre engagement pour la sauvegarde des sites et des paysages dans toutes leurs composantes sol, sous-sol, eau, air, flore, faune, milieux naturels et sites bâtis, ainsi que la défense ou la réhabilitation du milieu de vie.

Afin de concilier ces deux enjeux majeurs – lutte contre le changement climatique et effondrement de la biodiversité – nous préconisons de prioriser la sobriété énergétique et d’avoir une vision globale sur l’aménagement du territoire, la préservation des espaces naturels et la reconquête de notre biodiversité. A l’heure où la question de l’autonomie alimentaire de notre pays fait l’actualité, il est forcément questionnant de voir émerger des projets qui vont diminuer la surface utile qui pourrait être dédiée à une agriculture nourricière. Ainsi, nous sommes persuadés qu’une installation de panneaux photovoltaïques devrait être prioritairement posée sur les sols déjà artificialisés. Nous regrettons l’absence de stratégie à grande échelle pour équiper prioritairement des sites dont l’artificialisation est déjà effective. Le potentiel solaire des ZAC, aires de stationnement, toitures des habitats et sites industriels devrait être prioritaire pour le développement des installations photovoltaïques et constitue un potentiel qui reste encore largement à exploiter.

Il apparait que le site de la colline du Willerhoeh est exploitée depuis de nombreuses années par un pâturage ovin ou des fauches. Il s’agit d’un véritable réservoir de biodiversité, un milieu de vie et corridor écologique essentiels pour bon nombre d’espèces emblématiques des Vosges du Nord. Un courrier avait déjà été envoyé par nos associations naturalistes fédérées, le 15 juin 2023, pour alerter la commune de Lembach sur l’impact d’un tel projet sur la biodiversité du site choisi. (Dans sa réponse, le maire avait estimé que la commune n’a pas d’autre site alternatif à proposer et que « la présence d’espèces rares constitue un enjeu et pas forcément un impact »; il avait renvoyé à une future étude environnementale précise du site pour étayer les observations effectuées sur le secteur.)

Alsace Nature a réaffirmé lors de cette concertation qu’il conviendrait d’avoir une stratégie de développement du photovoltaïque à l’échelle de la communauté de communes Sauer-Pechelbronn et de prioriser les projets sur des sites déjà fortement urbanisés ou sur des bâtiments.

Enfin, nous avons également déploré la forme adoptée par cette « consultation citoyenne ». L’information du public s’est limitée aux panneaux d’affichages de la commune. Aucune information n’était disponible sur le site internet de la commune ou de la communauté de communes.

 

Voir la contribution d’Alsace Nature – projet photovoltaïque Lembach

 

 

[Communiqué de presse] Agriculture : au nom de la souveraineté alimentaire, n’avalons pas toutes ces salades

[Communiqué de presse] Agriculture : au nom de la souveraineté alimentaire, n’avalons pas toutes ces salades

A l’appel de deux organisations syndicales agricoles, des agriculteurs manifestaient la semaine dernière pour défendre le mot d’ordre national « pas de transition sous pression ».

En jeu les mesures et réglementations environnementales européennes ou françaises qui visent à réduire les impacts destructeurs de l’agriculture sur la biodiversité, l’eau, l’air, le sol et la santé.

Si certains slogans de cette mobilisation peuvent être parfaitement entendus et notamment la question du traité de libre-échange ou celle de la généralisation de l’agriculture biologique, d’autres peuvent interroger les citoyens que nous représentons.

L’agriculture se doit de réagir au dérèglement environnemental et climatique et notamment celui qu’elle génère. C’est une question de responsabilité tant pour les populations actuelles que pour les générations futures.

La transition n’est pas une option qu’on activerait au gré des envies, notre environnement est déjà à l’agonie, les oiseaux et les insectes ont depuis de longues années disparus des espaces agricoles, la pollution de notre nappe phréatique est bien réelle, la perte des services écosystémiques se chiffre en millions d’euros, les impacts sur la santé des humains ne font plus de doute etc.

De très nombreux scientifiques et chercheurs tirent les sonnettes d’alarme depuis des années dans une indifférence totale. Notre humanité vit à crédit depuis trop longtemps, le temps est à l’action maintenant !

Plus de mystère aujourd’hui sur l’impasse de notre système agricole majoritaire, qui ne répond plus, ni aux enjeux de préservation de la nature, ni à la qualité de nos espaces de vie, pas plus qu’à la qualité de l’air, de l’eau ou du maintien des sols vivants. Seuls comptent les intérêts économiques de grands groupes industriels de l’agroalimentaire.

Au nom de la souveraineté alimentaire et de la compétitivité, ces organisations brandissent la cause de l’irrigation en plein été du maïs qui pour une très grande part sera exporté et transformé. Des tonnes d’herbicides, d’insecticides et de nitrates, très largement financés depuis de longues années, continuent d’être versés sur les sols pour augmenter le rendement, faisant fi des programmes pour sortir de cette agriculture chimique.

Au nom de la souveraineté alimentaire et de la compétitivité, ces organisations brandissent la cause de l’irrigation en plein été du maïs alors même qu’une très grande part cette production sera exportée et transformée en produits industriels. Elles sont pas belles ces salades ?

De plus, des fonds publics sont octroyés pour entretenir ce système (la PAC en France coûte chaque année environ 500€ par foyer et par an), alors que les subventions pour soutenir une agriculture de préservation du vivant devraient être majoritaires. Les conditions environnementales pour l’octroi de subventions sont une avancée, mais encore bien insuffisantes.

Le réchauffement climatique n’a été qu’un révélateur et un accélérateur de la prise de conscience que ce modèle agricole ne peut continuer. D’autres agriculteurs l’ont compris depuis longtemps. Des alternatives sont possibles et jouables.

Alors, pourquoi ces organisations agricoles ne se saisissent-elles pas de ces opportunités règlementaires pour miser sur une autre agriculture nourricière et ne se mobilisent pas pour un autre avenir ? Pourquoi opposer des intérêts particuliers à une nécessité collective qui s’impose à tous ? Dommage que les slogans ne le disent pas.

Agriculture, élevage : FNE Grand Est s’adresse aux élus régionaux

Agriculture, élevage : FNE Grand Est s’adresse aux élus régionaux

La Région Grand Est a de grandes ambitions pour sa polyculture-élevage, en votant des financements pour l’accompagnement des éleveurs par les Chambres d’agriculture pour plus de compétitivité et en même temps la « transition ».

Cela pourrait être une belle opportunité… à condition d’accepter une réduction des cheptels qui est indispensable pour le climat, la biodiversité, l’eau, l’air, etc, et en même temps une baisse des densités animales et une amélioration significative du bien-être animal.

Pour rappeler ces réalités, nous avons adressé 3 « Lettres MOINS et MIEUX pour l’élevage dans le Grand Est » aux élus régionaux, téléchargeables ci-dessous.

Nous suivrons les décisions et les objectifs de la Région et des Chambres d’agriculture avec attention. Rappelons que la gouvernance des questions agricoles à la Région est quasiment entre les mains des Chambres d’agriculture.

L’indispensable baisse des cheptels est encore très largement tabou dans les filières et chez les décideurs politiques dont l’objectif premier est de reconquérir le marché intérieur, de maintenir la production et d’exporter. Il faut donc répéter l’impératif de la sobriété et surtout le rendre viable et acceptable par des mesures d’accompagnement appropriés. Il est peu probable que l’avenir nous donne tort…

 

Lettre MOINS et MIEUX N°0
traite d’un avenir plus sobre et plus heureux pour la filière bovine.

Télécharger la lettre n°0 (PDF)

 

Lettre MOINS et MIEUX N°1
traite des externalités de l’élevage.

Télécharger la lettre n°1 (PDF)

 

Lettre MOINS et MIEUX N°2
traite du bien- être des animaux.

Télécharger la lettre n°2 (PDF)
StocaMine : une 3ème suspension de l’arrêté préfectoral et la 1ère application du droit des générations futures !

StocaMine : une 3ème suspension de l’arrêté préfectoral et la 1ère application du droit des générations futures !

Après avoir fait suspendre et annuler à hauteur d’appel en octobre 2021, puis annuler à nouveau en janvier 2023 les travaux d’enfouissement définitif, Alsace Nature a de nouveau plaidé contre le nouvel arrêté du Préfet du Haut-Rhin le 2 novembre dernier devant le Tribunal Administratif de Strasbourg.

L’annulation de la Cour Administrative d’Appel (CAA) de Nancy avait été confirmée par le Conseil d’État en rejetant les deux pourvois des Mines de Potasse d’Alsace (MDPA) et du Ministère par deux ordonnances du 28 septembre 2022.

Le Conseil Constitutionnel avait abrogé l’amendement à la loi de finance 2022 qui aurait permis à l’État de se dispenser de déposer une nouvelle demande d’autorisation environnementale en décembre 2022.

Ce ne sont ainsi pas moins de 12 magistrats administratifs différents qui se sont prononcés (hors Conseil d’État et Conseil Constitutionnel) au vu des mémoires transmis par le Ministère, la Préfecture et les MDPA et de leurs 143 expertises, pour en suspendre ou en annuler sans possibilité de régulariser, en raison des illégalités de ces décisions, toujours univoques en ne préconisant que l’enfouissement définitif.

Pour la 3ème fois consécutive, Alsace Nature a fait suspendre ce jour les travaux d’enfouissement définitif (mai 2022, août 2022 et aujourd’hui).

Rappelons que 98% des avis de l’enquête publique s’exprimaient contre l’enfouissement.

Les élus locaux se sont mobilisés depuis longtemps pour que les déchets soient déstockés, la mission parlementaire de 2018 ayant relevé de nombreux doutes sur la conformité des déchets stockés, la fiabilité des études sur l’ennoyage des galeries et prônant le déstockage le plus complet possible.

Les autorités du Bade Würtemberg se sont également prononcées pour un déstockage le plus complet possible.

Malgré les promesses d’un plan Béchu comprenant des projets de mise en place de pompage d’ici 1 000 ans et des élucubrations sur ce qu’il sera possible ou non de faire d’ici là, Alsace Nature persiste à défendre la réalisation d’actions aujourd’hui pour éviter le legs empoisonné aux générations futures.

Rappelons que selon les propres expertises mandatées par l’État, les déchets déstockés iront à proximité dans des installations de surface en France, comme c’est le cas pour tous les déchets dangereux depuis le fiasco industriel et technologique des MDPA, seule solution permettant la réversibilité en cas d’amélioration des techniques de neutralisation des effets dangereux.

Loin des beaux discours et des autosatisfactions sur le niveau de prise en compte de l’environnement, nous poursuivons notre travail de défense du droit des citoyens à bénéficier d’un environnement sain. Il serait temps, après l’adoption de la Charte de l’environnement en 2004, que les gouvernements successifs se rappellent « Que la préservation de l’environnement doit être recherchée au même titre que les autres intérêts fondamentaux de la Nation ». La société civile en est bel et bien consciente et c’est ce qui motive notre action d’aujourd’hui en suspendant les effets de l’arrêté préfectoral et demain en défendant son annulation.

 

Jugement du Tribunal Administratif de Strasbourg du 07/11/2023 – PDF (105 Ko)

 

 

REVUE DE PRESSE

DNA, le 07/11/23, Stocamine : le tribunal administratif suspend l’arrêté préfectoral autorisant le confinement : https://www.dna.fr/economie/2023/11/07/stocamine-le-tribunal-administratif-suspend-l-arrete-prefectoral-autorisant-le-confinement?

Rue89 Strasbourg, le 07/11/23, Nouveau revers pour l’État, interdit de lancer le confinement à Stocamine : https://www.rue89strasbourg.com/stocamine-nouveau-revers-etat-confinement-suspendu-284361

BFMTV, le 07/11/23, Stocamine: le confinement définitif des déchets toxiques provisoirement suspendu : https://www.bfmtv.com/alsace/stocamine-le-confinement-definitif-des-dechets-toxiques-provisoirement-suspendu_AN-202311070497.html

France Bleu Alsace, le 07/11/23, Stocamine : le confinement définitif des déchets provisoirement suspendu par la justice : https://www.francebleu.fr/infos/environnement/stocamine-le-confinement-definitif-des-dechets-provisoirement-suspendu-par-la-justice-6639030

 

Stocamine : audience au tribunal administratif – recours contre l’enfouissement définitif

Stocamine : audience au tribunal administratif – recours contre l’enfouissement définitif

Ce jeudi 2 novembre 2023 se tenait l’audience du tribunal administratif de Strasbourg concernant le recours en référé suspension d’Alsace Nature contre l’arrêté préfectoral du 28 septembre 2023 prévoyant l’enfouissement définitif des déchets de Stocamine.

 

Lors de cette audience, Me François Zind, avocat d’Alsace Nature, a tenté de démontrer que la décision du gouvernement va à l’encontre du droit des générations futures à vivre dans un environnement sain, en s’appuyant notamment sur la charte de l’environnement qui proclame que « les citoyens ont le droit de vivre dans un environnement sain et équilibré ».

Il a également invoqué, devant les juges, le principe de précaution inscrit dans la Constitution car rien ne garantit qu’en coulant des barres de béton dans la mine, cela suffise pour empêcher la pollution par les milliers de tonnes de déchets toxiques stockés au fonds, de l’eau de la nappe phréatique située en dessous.

Les avocats des MDPA et de l’Etat ont affirmé que le déstockage des déchets n’est plus possible vu la dégradation du site de Stocamine, ce que conteste Alsace Nature en citant des exemples de déstockages en Allemagne et en Suisse.

« Nous on a une expertise citoyenne fait par un expert Suisse, qu’on a dû financer nous-même par le don des citoyens parce qu’on nous refusait une expertise indépendante. C’est inégalitaire, je suis seul face à une dizaine de personnes en face et en plus c’est à moi de démontrer les incohérences alors que je n’ai ni accès à la mine, ni à des experts. Ce n’est pas évident, mais on va faire en sorte que ça fonctionne« , François Zind.

télécharger l’expertise au format PDF

 

La décision du tribunal a été mise en délibéré. Elle devrait être rendue publique le mardi 7 novembre 2023.

 

 

REVUE DE PRESSE

 

20 ans du collectif GCO NON MERCI : le combat n’est pas fini !

20 ans du collectif GCO NON MERCI : le combat n’est pas fini !

Les opposants au Grand Contournement Ouest de Strasbourg (GCO ou A355) organisaient ce samedi 22 octobre 2023, un rassemblement pour l’anniversaire des 20 ans du collectif  GCO NON MERCI, au lieu-dit SPOT de Kolbsheim, un des lieux emblématiques de la lutte contre ce projet autoroutier.

 

C’est sur ce terrain du SPOT de Kolbsheim, situé sur la M45 entre Breuschwickersheim et Kolbsheim, à quelques dizaines de mètres d’un pont enjambant le GCO, qu’avait été construite la première cabane anti-GCO, lieu de rassemblements des opposants, mais aussi abri de fortune pour les zadistes venus leur prêter main-forte dans la lutte…

Les cabanes anti-GCO installées tout au long du tracé, et entre lesquelles de nombreuses marches ont été organisées, symbolisaient au départ les cabines de péage auquel les utilisateurs de la nouvelle route seraient soumis.

 

Rétrospective de 20 ans de lutte ! et projets à venir …

 

Ce 22 octobre 2023, plusieurs figures emblématiques du collectif ont pris la parole pour retracer ces 20 ans d’actions des militants, des villageois, des élus locaux, des zadistes, des naturalistes …. 20 ans au cours desquels des liens étroits se sont tissés entre toutes ces personnes engagées.

 

Après le mot d’accueil de Mme Annie Kessouri, actuelle maire de Kolbsheim, Maurice Wintz d’Alsace Nature a présenté le contexte de ce combat en lien avec les enjeux actuels sur le climat et la biodiversité.

Dany Karcher, ancien maire de Kolbsheim et un des premiers élus à l’origine de la création du collectif, a retracé en partie l’histoire de la lutte contre le GCO.

Luc Huber, ancien maire de Pfettisheim et aussi figure historique de la lutte, a complété cette rétrospective en chanson, égratignant au passage, les responsables politiques et économiques qui ont tout fait pour que l’Etat impose par la force cette autoroute largement contestée par les populations locales.

Alain Jund, vice-président de l’Eurométropole de Strasbourg en charge des mobilités, a rappelé les projets alternatifs en cours, nécessaires pour que les usagers puissent changer leurs habitudes de déplacements : le bus en site propre entre Marlenheim et l’EMS, les pistes cyclables entre l’EMS et le Kochersberg, de nouvelles lignes de tram, le Réseau Express Métropolitain Européen (REME), certaines de ces alternatives ayant été proposées par notre collectif dans la brochure « 10 solutions pour faire sauter les bouchons« .

Julien Haegy, actuel maire de Duppigheim, est intervenu pour dénoncer les autres projets routiers ou d’urbanisme, dont certains en lien avec le GCO. Ainsi le projet de liaison entre le GCO et Entzheim, que l’on croyait abandonné, est ressorti des cartons sous le nom de « liaison intermodale Duppigheim-Entzheim« . Il viserait à inciter les automobilistes à laisser leur voiture à la gare de Entzheim pour rejoindre l’EMS…. sauf qu’il existe déjà une gare à Duppigheim !  Faire une nouvelle route le long d’une voie ferrée, n’est-il pas un projet absurde ! En réalité, la raison évidente de ce projet est de desservir les zones d’activités actuelles et à venir, qui entraineraient la bétonnisation de plusieurs centaines d’ha et la circulation de nombreux poids lourds.

La lutte contre les projets climaticides, écocides et inutiles n’est donc pas terminée !

 

Le rassemblement s’inscrivait aussi dans le mois d’actions du collectif national « La déroute des routes »

Bruno Dalpra, un de nos porte-paroles, a présenté ce collectif regroupant des associations et collectifs engagés contre d’autres projets routiers inutiles et imposés. « La déroute des routes » demande un moratoire sur les projets en cours et à venir, afin de réexaminer les dossiers en prenant en compte le contexte d’urgence climatique et de déclin de la biodiversité.

Le collectif GCO NON MERCI a également rappelé son soutien aux opposants à l’A69, projet contesté d’autoroute entre Castres et Toulouse.

 

 

Ce 22 octobre 2023, à l’occasion des 20 ans de GCO NON MERCI, une plaque expliquant la plantation du Tilleul offert par le BUND à Alsace Nature, a été inaugurée.

 

Lors de l’inauguration de cette plaque, Caroline Ingrand-Hoffet, pasteure de Kolbsheim, a rendu un hommage aux arbres et tout particulièrement à ce tilleul : « Arbre, nous venons près de toi. Transmets-nous la détermination de nous opposer aux destructeurs. »

Maurice Wintz a rappelé le contexte de la plantation de ce tilleul.

Déterminé, le collectif GCO NON MERCI avait planté cet arbre, signe d’espoir pour un futur meilleur, le samedi 25 novembre 2017 au spot de Kolbsheim. Offert par des Allemands du Bund voisin, le tilleul ainsi planté est un témoin, symbole d’amitié et des liens entre les luttes menées par les associations pour la préservation de l’environnement.

« Ce tilleul a été offert par le BUND Rheinland-Pfalz à l’occasion du cinquantenaire d’Alsace Nature en 2015.
Il symbolise l’amitié entre les deux associations et leurs luttes communes contre des projets destructeurs
Il a été planté ici le 25/11/2017 pour marquer leur opposition conjointe au contournement ouest de Strasbourg (GCO). »

D’autres arbres étaient venus rejoindre le tilleul lors d’une plantation organisée par le collectif en mars 2020.

 

REVUE DE PRESSE

France 3 Alsace, le 22/10/23 – Autoroute A69 Toulouse-Castres : une mobilisation qui rappelle celle du collectif alsacien GCO Non merci, « vous ne pesez pas grand-chose » : https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/bas-rhin/strasbourg-0/autoroute-a69-toulouse-castres-une-mobilisation-qui-rappelle-celle-du-collectif-alsacien-gco-non-merci-vous-ne-pesez-pas-grand-chose-2860796.html?

BFM TV Alsace, le 22/10/23 – Bas-Rhin: le collectif opposé au Grand contournement ouest fête ses 20 ans :   https://fb.watch/o4y3ViAii7/

DNA, le 23/10/23 – Le collectif GCO Non merci veut continuer à lutter contre des projets routiers jugés « inutiles » en Alsace et en France : https://www.dna.fr/environnement/2023/10/23/le-collectif-gco-non-merci-veut-continuer-a-lutter-contre-des-projets-routiers-juges-inutiles-en-alsace-et-en-france?

JT France 3, le 29/10/23 :  https://www.facebook.com/gcononmerci/videos/1545788466171467

radio RCF, le 31/10/23 – GCO Non merci, 20 ans de lutte, regards tournés vers l’avenir – Bruno Dalpra : https://www.rcf.fr/actualite/les-trois-questions-rcf-alsace?episode=417964

 

 

[CDI] Animation et conception d’outils pédagogiques

[CDI] Animation et conception d’outils pédagogiques

Présentation de l’association

Alter Alsace Energies est une association de droit local, œuvrant depuis plus de 40 ans pour une Alsace à énergie 100% renouvelable. Issue de l’engagement de citoyens pour des projets d’énergie renouvelable, l’association mobilise aujourd’hui bénévoles et salariés pour sensibiliser et accompagner tous les publics (particuliers, scolaires, collectivités, associations, entreprises) pour réduire leur consommation d’énergie et produire de l’énergie renouvelable.

Offre d’emploi

Nous recrutons un éducateur à l’environnement pour animer des actions pédagogiques dans les établissements scolaires (primaires et secondaires) et auprès du grand public.

L’association dispose de deux locaux à Lutterbach (68) et Strasbourg (67).

Code postal du lieu de travail : 67000
Lieu de travail : Strasbourg

Missions du poste

Coordonner des projets dans des établissements scolaires (primaires et secondaires) :

  • organiser les comités de pilotage au sein des établissements
  • organiser les interventions auprès des différents publics (personnels administratifs, techniques, enseignants, élèves)

Concevoir et réaliser les animations scolaires et extra scolaires :

  • concevoir de nouveaux programmes d’animation sur le thème de l’énergie,
  • concevoir les outils pédagogiques appropriés au contexte et au public,
  • animer les séances avec divers publics (écoles primaires, collèges, lycées, grand public et public en précarité énergétique),
  • participer à l’animation de certaines foires ou forums (parfois le week-end).

Concevoir et réaliser des outils pédagogiques :

  • participer à la conception d’outils pédagogiques,
  • réaliser des outils pédagogiques : illustrations, maquettes, expérimentations …

Profil du poste

  • compétences en éducation à l’environnement,
  • connaissances environnementales, en particulier autour des problématiques énergétiques,
  • capacités d’innovation dans les pratiques pédagogiques,
  • compétences en conception d’outils pédagogiques,
  • compétences en illustrations, réalisation de maquette et d’ateliers d’expérimentation,
  • capacité à travailler en équipe et en autonomie,
  • capacités rédactionnelles et organisationnelles,
  • esprit d’initiative, créativité,
  • bon relationnel,
  • capacité à utiliser les outils informatiques courants.

Expériences et qualifications nécessaires

  • Bac + 2 dans le domaine énergétique, thermique ou scientifique,
  • Formation complémentaire en éducation à l’environnement (BTS GPN, BPJEPS animation nature ou diplôme équivalent),
  • Expérience appréciée sur un poste identique.

Type de contrat

  • CDI ; convention collective des bureaux d’études – salaire à déterminer selon expérience
  • Temps de travail hebdomadaire : temps partiel 50% jusqu’à fin décembre 2023 pour formation, temps plein à partir de janvier 2024
  • Permis B indispensable

Calendrier de recrutement

  • date limite de candidature : 25 novembre 2023
  • date de début d’embauche : 1er décembre 2023

Envoyer CV et lettre de motivation à :

Alter Alsace Energies
A l’attention de Dorothée Kimmel, coordinatrice du pôle Education à l’Environnement
dorothee.kimmel@alteralsace.org

[Stage] Thématique Déclinaison Régionale Grand Est du Plan National d’Actions en faveur des Papillons de jours

[Stage] Thématique Déclinaison Régionale Grand Est du Plan National d’Actions en faveur des Papillons de jours

Amélioration des connaissances sur les rhopalocères menacés

Contexte

Le Conservatoire d’espaces naturels d’Alsace est une association reconnue d’utilité publique et agréée au titre du code de l’environnement. Il s’agit du premier conservatoire d’espaces naturels créé en France, et a pour mission la protection, la gestion et la valorisation des espaces naturels. Actuellement, le CEN Alsace gère 3 700 ha répartis sur 380 sites.

Fort de son expérience en gestion des milieux naturels et de son engagement dans la préservation des Maculinea, le CEN Alsace a été nommé animateur de la DRPNA Maculinea par le DREAL Grand Est. Depuis 2018, le PNA Maculinea a été élargi en un PNA en faveur des papillons de jours, permettant ainsi une action sur un panel plus large d’espèces de papillons menacés en France. L’animation de la déclinaison régionale du PNA est portée, en Grand Est, par les trois CEN (CEN Alsace, CEN Champagne-Ardenne, CEN Lorraine). Cette animation s’appuie sur 5 axes de travail :

  • Mieux comprendre et connaitre
  • Préserver des stations d’espèces
  • Animer le réseau d’acteur et les politiques publiques
  • Valoriser les actions menées
  • Gouvernance

Le stage consistera à développer la connaissance sur certaines espèces inscrites à la DRPNA papillons de jours.

Objectifs et missions

L’objectif principal du stage est la mise en œuvre d’un protocole de terrain pour le suivi des populations de rhopalocères menacés, notamment de Phengaris alcon rebeli (Azuré de la croisette).

Pour cela, les actions à mettre en œuvre sont :

  • Faire la synthèse des données existantes ;
  • Réaliser des inventaires de terrain, renseigner les fiches diagnostics et saisir les données récoltées ;
  • Cartographier (Qgis) et analyser les données recueillies sur le terrain ;
  • Produire un rapport.

Le ou la stagiaire pourra être amené(e) à participer à d’autres opérations ponctuelles menées par le CEN Alsace (suivis écologiques, animation, etc…).

Zone d’étude

Le ou la stagiaire pourra être amené(e) à se déplacer sur l’ensemble du territoire alsacien.

Profil recherché et compétences requises

DUT, BTS, Licence en gestion des milieux naturels, environnement, écologie, conservation… ;
Connaissances naturalistes en botanique et en entomologie (rhopalocères) ;
Réelle volonté de développer ses compétences naturalistes ;
Maîtrise des outils de cartographie (QGIS) ;
Compétences rédactionnelles.

Qualités requises

Aptitudes au travail sur le terrain, une bonne condition physique est nécessaire ;
Capacités d’écoute et de travail en équipe (relevés de terrain en binôme/groupe), bon relationnel ;
Capacité de travail en autonomie ;
Rigueur scientifique ;
Permis B exigé et idéalement véhicule personnel à disposition.

Durée

5-8 semaines.

Période

Juin-juillet 2024.

Encadrement

Le stage se déroulera sous la responsabilité d’Annaëlle MULLER, chargée d’études scientifiques.

Moyens mis à disposition

Bureau + poste informatique, basé au siège du CEN Alsace à CERNAY (68).

Gratification

Selon barème officiel 2024 des stages.
Chèques déjeuners.
Remboursement des frais de déplacement en voiture personnelle : 0,41€/km

Prière d’adresser les demandes (CV et lettre de motivation) avant le 02 décembre 2023 à Monsieur le Président du Conservatoire d’Espaces Naturels d’Alsace par email à l’adresse suivante : contact@conservatoire-sites-alsaciens.eu