Symbole historique du mouvement France Nature Environnement dont Alsace Nature fait partie, le hérisson d’Europe nous accompagne dans tous nos combats depuis 1968. Protégé depuis 1981, il reste toutefois relativement méconnu. Face à ce constat, une vaste opération de recensement au niveau national s’est mise en place pour mieux connaître et mieux protéger ce petit mammifère. Aujourd’hui, c’est l’ensemble de la fédération qui se met au service de son animal totem.
Pourquoi lancer un recensement participatif du hérisson d’Europe ?
Le hérisson bénéficie d’un fort capital de sympathie populaire, mais s’il peut sembler familier, on connaît en réalité bien peu de choses sur lui : quelle est l’abondance réelle de sa population ? Comment évolue-t-elle ? Quels peuvent être les effets du dérèglement climatique et des activités humaines sur son activité ? Autant de questions pour l’instant sans réponse qui incitent à mener l’enquête.
Et le meilleur moyen d’obtenir des données nombreuses, c’est de faire appel à toutes les bonnes volontés, partout en France ! Sur les routes, en forêt ou dans le jardin, il n’est pas rare –dans certaines régions du moins– de voir un hérisson, vivant ou mort. Chaque signalement peut fournir des renseignements précieux aux scientifiques. Chacun, chacune peut ainsi contribuer, à son échelle, à la constitution d’une vaste base de données qui permettra de mieux connaître ce petit mammifère, et donc de mieux le protéger.
Comment créer un environnement propice au hérisson ?
Le hérisson est un allié précieux pour qui cultive son jardin, puisqu’il vous débarrassera des limaces, chenilles et autres insectes qui pourraient menacer votre potager. Si vous voulez avoir la chance d’en voir un s’installer dans votre jardin, créez un environnement favorable :
N’utilisez pas de produits toxiques tels que les anti-limaces, qui risqueraient de l’empoisonner ;
Favorisez son installation en préservant des recoins sauvages dans votre jardin (buisson, tas de feuilles ou de branchages…), en construisant ou en achetant un petit abri en bois ;
Mettez à disposition une gamelle d’eau, notamment en période de sécheresse.
Et si un hérisson s’installe bel et bien, laissez-le faire sa vie sans le déranger et prenez soin de vérifier qu’il n’est pas dans les parages avant de déplacer un tas de feuilles ou de débroussailler une parcelle !
Comment participer à l’opération de recensement ?
C’est très simple : si vous voyez un hérisson, il vous suffit de le prendre en photo ou en vidéo et de renseigner votre observation ici.
Le hérisson étant un animal nocturne, il n’est pas normal de le croiser pendant la journée. Toutefois, si vous n’êtes pas noctambule, des indices peuvent vous permettre de détecter sa présence : empreintes, crottes, nids… Pour en savoir plus sur le hérisson et apprendre à identifier ces indices, rendez-vous sur le site de FNE 25 !
Attention : le Hérisson d’Europe est une espèce protégée, qui bénéficie d’un statut de protection réglementé. Sont interdits par la loi : la destruction ou l’enlèvement des nids, la mutilation, la destruction, la capture, le transport, la détention, la vente ou l’achat (sauf spécimen légalement détenu) de l’animal (article L. 411-1 du code de l’environnement).
M. Daniel Reininger, responsable du réseau EAU d’Alsace Nature était l’invité de l’émission « Alsace politique » du jeudi 13 octobre 2022 sur BFM Alsace, en compagnie de M. Thierry Schall, vice-président de l’Eurométropole de Strasbourg.
Le thème du débat était : les risques en terme de crues et d’inondations en Alsace.
Mme Michèle Eschlimann, maire de Wasselonne est intervenue pour rappeler les épisodes d’inondation extrêmes survenus en 2016 dans sa commune et expliquer les actions mises en œuvre depuis pour limiter l’impact d’un tel événement dans le futur. (installation de fascines dans les champs, construction à venir de bassins de rétention d’eau en amont etc …).
Thierry Schaal a rappelé le contexte juridique avec la loi sur l’Eau qui impose la remise en bon état écologique et chimique des cours d’eau, ce qui implique des travaux de renaturation, de retravailler les courbes des lits des rivières (re-méandrages), la nécessité de préserver ou recréer des zones d’expansion des crues. Il est aussi nécessaire de mettre en place une réelle solidarité en les communes amont et aval d’un même bassin versant.
Daniel Reininger a insisté sur l’importance de retrouver des sols vivants grâce à un changement de pratiques agricoles (plus de prairies, ne pas laisser les sols nus, moins de tassements … )
Il a rappelé la nécessité absolue de prendre en compte les risques d’inondations et de crues dans le contexte de changement climatique actuel. Pour l’instant, nous n’avons pas été assez loin dans la prise en compte de ces risques.
Pour limiter les dégâts, il faut s’appuyer sur la nature et non la contraindre comme cela a été fait avant. Il faut réussir à redonner une dynamique naturelle au cours d’eau, ce qui permet de ralentir le débit et éviter les catastrophes en aval.
Ce n’est pas toujours facile car l’Alsace est une région à densité de population forte mais dans tous les endroits où c’est possible, il faut « desserrer » les rivières, les laisser s’étaler .. Cela implique de trouver des concessions avec les propriétaires.
Le ministre de l’environnement a annoncé la mise en service d’une application « Vigicrues ». M. Reininger précise que le site internet existait déjà mais que l’application sur téléphone portable va permettre plus d’information de la population sur les risques. Il estime également qu’il faudrait aller plus loin et prévoir des alertes sms en cas d’urgence.
M. Schaal rappelle qu’un certain nombre de compétences dans ce domaine ont été transférés de l’Etat aux collectivités territoriales et que les moyens financiers en sont pas toujours suffisants. Il faut faire des choix en terme de travaux..
Daniel Reininger conclut en demandant la création d’un établissement territorial de bassin pour coordonner toutes les études et les actions à mettre en œuvre.
Dans le Florival, l’été a été chaud, autant pour l’urgence climatique que pour la quantité de déchets collectés en juillet/août 2022.
Ce sont finalement 836,290 kg de détritus qui auront été récoltés en deux mois dans la vallée, avec huit ramassages dépassant les 25 kg et trois au-delà des 40 kg :
– 51,480 kg sur le site de l’ancienne gare du Heissenstein à Guebwiller
– 42,640 kg aux abords du Lac de la Lauch
– 40,420 kg dans le quartier Pfleck d’Issenheim, rue du Markstein.
Depuis janvier 2020, plus de 14 tonnes de déchets ont été ramassés par 138 bénévoles. Plusieurs nouveaux bénévoles ont rejoint les équipes en place et quatre nouveaux sites ont été ajoutés cette année : à Soultz, Guebwiller et Buhl.
Au cours de l’été 2022, le groupe local a été présent à Soultz pour la journée de formation des élus délégués au Parc Naturel Régional des Ballons des Vosges puis à la Schlucht pour une grande journée de sensibilisation au « zéro déchet », avec quatre autres associations du massif et des Vosges du Nord.
Début septembre, il a participé à la « Fête des Possibles » de Saverne, avec l’exposition « Jeunes Citoyens Zéro Déchet du Florival ».
Le groupe déplore toujours les fauchages intempestifs à l’aveuglette effectués par les collectivités, sans ramassage préalable des déchets : les collecteurs sont alors confrontés à une grande quantité de microplastiques, mais aussi de débris de verre et de canettes en alu, déchiquetées et tranchantes.
Le sujet a été abordé lors de la rencontre semestrielle avec le Service Environnement de la Communauté de Communes et une enquête sera menée auprès des municipalités pour mieux connaître leurs pratiques de gestion des déchets sauvages, une compétence communale.
Des actions ponctuelles de collectes de mégots ont été lancées en septembre, notamment autour des lieux publics, dont les écoles.
Des comptages, avec photos, seront affichés sur ces sites afin de sensibiliser les fumeurs et les élus.
A l’appel de l’association des villageois réunis de Nambsheim et environs, soutenue par Alsace Nature, le Chaudron des alternatives et des associations anti-nucléaires, une bonne centaine de personnes s’est mobilisée, sous la pluie, à Nambsheim ce samedi 1er octobre 2022, pour dénoncer le défrichage de la forêt et le projet d’implantation d’une zone industrielle près du village, prévue en compensation de la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim.
Les citoyens sont d’autant plus inquiets qu’un défrichement a déjà commencé alors même qu’aucune entreprise n’est prête à s’installer pour l’instant sur la zone d’EcoRhéna, et que, d’après les médias, la société d’économie mixte franco-allemande Novarhéna devrait être dissoute en octobre.
Pour rappel, le projet EcoRhéna est porté par le syndicat mixte ouvert (SMO), constitué de Voies navigables de France, de la Chambre de commerce et d’industrie Alsace Eurométropole, de la Région Grand Est, de Colmar agglomération et de la Communauté de communes Pays Rhin-Brisach. Au départ, Alsace Nature n’était pas contre l’idée d’une zone d’activités pour compenser les emplois perdus à la centrale nucléaire de Fessenheim, d’autant plus que la séquence Eviter-Réduire-Compenser avait été bien étudiée dans ce contexte.
Cependant, EDF projette d’installer un technocentre où seraient fondus des générateurs de vapeur et des réacteurs des centrales nucléaires françaises et européennes en fin de vie, de récupérer leurs métaux les moins radioactifs et de les réutiliser dans la filière nucléaire, ou dans des filières conventionnelles. EcoRhéna serait destinée notamment à accueillir une rampe roll on roll off (RoRo), destinée au transfert de matériaux irradiés pour le futur technocentre d´EDF. Des déboisements encore prévus visent à préparer le terrain pour l´installation de cette rampe, nous nous opposons fermement à ce projet, qui ne correspond plus à l´idée du post Fessenheim comme elle a été formulée au début.
Nous avons la grande peine d’apprendre le décès de Daniel Walter, Président de Thur Ecologie Transports, association de Saint Amarin, avec qui il a rejoint Alsace Nature depuis de longues années et participé aux instances dirigeantes.
De militant syndical dans son usine à Thann, il est passé à la défense sans faille et sans interruption de toutes les causes justes de l’humanité, dont l’écologie. Dans son engagement premier contre la déviation de la RN 66, évitée grâce à un recours, il a très vite compris la nuisance de toutes les pollutions masquées sous le visage du progrès, et rejoint toutes les actions militantes, souvent menées par lui-même avec le soutien organisationnel de son épouse Annette, engagée comme lui. C’était la défense farouche de la tranquillité du massif face aux camions, du train dans la vallée, la lutte contre l’incinérateur d’Aspach le Haut, contre Stocamine, contre un projet polluant d’usine à Malmerspach.
Il rejoignait tous les combats proches ou lointains, Fessenheim, Bure, GCO, Tunnel du Mont Blanc, Notre dame des Landes, etc Impossible de tout citer ; une vie entière passée dans les actions.
Parmi ses grands investissements nous pouvons citer les Journées des énergies renouvelables à St Amarin de 2001 à 2007, ainsi que le lancement d’un toit photovoltaïque citoyen à Aspach le Bas ou encore le Festival du film, co-organisé avec ACCES et FESTI-DEBAT, deux autres associations de la Thur et de la Doller.
Un homme entier, au style abrupt, mais tellement averti et tellement rapide à agir et à mener des actions qu’il était un défi pour tous ses amis. Constamment dans les villages pour informer, tracter, écrire aux élus et monter sans cesse des conférences.
Après la menace des ondes et la 5G, après les pesticides et les sorties Coquelicots, Daniel Walter a centré son action sur la menace climatique et la biodiversité, convaincu que toutes les espèces vivantes étaient liées. Il a réclamé, en commun avec le groupe local Thur-Doller, des assises sur le climat, l’agriculture et la forêt en lien avec l’eau. Dernièrement c’est le risque d’inondations et le rejet par les communes du Plan général des risques d’inondation que nous avons dénoncés ensemble.
Et c’est en commun que la Marche pour le Climat a été mise sur pied à Wesserling encore cette année 2022 au mois de mai.
Daniel était un grand homme et Alsace Nature tient à partager sa peine avec Annette, Vincent, Robin, Thur Ecologie Transports et les associations amies.
Gardons sa pugnacité en tête et que son exemple inspire de nouvelles générations pour poursuivre le combat de protection de la nature et de la Terre que nous menons tous.