mardi 17 Déc 2013 | Déchets, Eau et zones humides, Nappe phréatique, Pollutions et santé, Risques industriels
Le gouvernement a décidé de démarrer le déstockage partiel des blocs 21 et 22 du site de STOCAMINE au lieu du déstockage total, et de lancer en parallèle une concertation publique sur le projet de fermeture du stockage souterrain de déchets ultimes situé sur le site de Joseph Else à Wittelsheim.
Le Collectif « DESTOCAMINE » prend acte du démarrage des travaux de déstockage qui devraient voir le premier lot de déchets remonter à la surface à la fin du premier trimestre 2014.
C’est le premier résultat du long combat mené par le Collectif depuis plus de 4 ans !
Cette lutte, ponctuée par de nombreuses manifestations et initiatives, a permis d’obtenir le soutien unanime du Conseil Régional d’Alsace, du Conseil Général du Haut-Rhin et de l’immense majorité des élus du Bassin Potassique quant à la nécessité de déstocker complètement le site de STOCAMINE afin de préserver la qualité de notre nappe phréatique pour les générations futures.
Les principaux arguments qui plaident pour le déstockage complet du site sont les suivants :
- Le principe de réversibilité du site inscrit dans l’arrêté préfectoral de 1997 qui a autorisé la création de STOCAMINE.
Les Organisations Syndicales des Mines de Potasse CGT – CFDT – CFTC ont accepté le projet STOCAMINE à sa création (production de sel de déneigement, stockage de déchets ultimes) notamment du fait du principe de réversibilité (remonte des déchets en cas de fin d’activité).
Cet engagement pris devant la population minière doit être respecté.
- La réunion publique du 14 octobre 2010 sous l’égide du Préfet du Haut-Rhin, et en présence des experts du COPIL, a démontré d’une manière catégorique qu’il y aura ennoyage du site de stockage et que l’eau polluée par le contact des déchets remontera vers la nappe phréatique à cause du phénomène de fluage (fermeture des galeries et des cavités du fait de la pression des terrains).
Personne ne peut dire dans combien d’années cela arrivera ! Mais cela arrivera ! Le principe de précaution pour les générations futures doit s’appliquer.
- L’incendie qui s’est déclaré dans le bloc 15 le 10 septembre 2002 à partir de big-bags estampillés « amiante », nous amène à être plus que suspicieux sur la nature des déchets stockés dans les cavités de Joseph Else. Le procès pour mise en danger de la vie d’autrui a conduit à la condamnation de l’entreprise et de son principal
dirigeant. Il a fait la démonstration :
- que tous les colis estampillés « amiante » n’ont jamais été contrôlés
- que l’entreprise STOCAMINE n’a pas respecté ses engagements sur la nature exacte des colis stockés
- d’un disfonctionnement total des moyens de contrôle de l’activité de STOCAMINE.
Grâce à la pression menée par tous les acteurs favorables au déstockage maximum du site, nous avons obtenu que le confinement total des déchets du fond prôné avec acharnement par la Direction de STOCAMINE et la DREAL ALSACE, soit définitivement abandonné.
La concertation publique lancée par le gouvernement est organisée par l’entreprise STOCAMINE et placée sous l’égide d’un garant en la personne de Monsieur WATISSEE. L’entreprise STOCAMINE et son Président Directeur Général, Monsieur ROLLET, ont été mandatés par le gouvernement pour vous présenter 5 scénarios de fermetures. Ce sont eux et eux seuls qui vont organiser les réunions publiques, préparer et distribuer à la population les argumentaires sur les différents scénarios alors qu’ils n’ont jamais voulu sortir le moindre big-bag, et ce sont eux seuls qui vont répondre à vos questions et enregistrer vos positions !
Une véritable concertation publique et démocratique voudrait que tous les protagonistes (associations, syndicats, élus) puissent faire valoir leurs arguments à égalité de traitement, d’autant plus qu’au final, ce sera au médiateur Alain DORISON de faire des propositions aux ministres Philippe Martin et Arnaud MONTEBOURG pour une
solution de fermeture de STOCAMINE.
Le Collectif DESTOCAMINE réaffirme haut et fort que maintenant que l’on a mis en place un outil de déstockage, il ne faut surtout pas s’arrêter au milieu du gué, il faut aller au bout de la démarche. Aller au bout de la démarche, c’est commencer par déstocker les colis les plus faciles d’accès, cela permettra au fur et à mesure d’améliorer les modes opératoires ; il n’y a aucun problème technique qui ne soit insurmontable. C’est juste une question de volonté et de moyens.
La préservation de la nappe phréatique n’a pas de prix !
Nous sommes POUR le déstockage total tel que prévu par l’arrêté préfectoral de 1997.
Pour les questions de sécurité et de conditions de travail, les organisations syndicales du Collectif (CGT – CFDT – CFTC) seront aux côtés de ceux qui travailleront sur le site, comme ils l’ont été aux côtés des Mineurs qui ont exploité la potasse, pour faire respecter leurs droits.
La sécurité et les conditions de travail ont toujours été au coeur de l’activité syndicale dans les mines. Nous n’avons pas de leçons à recevoir en la matière par la Direction de STOCAMINE.
Le Collectif DESTOCAMINE poursuivra son combat pour le déstockage total jusqu’au bout, et vous appelle à venir nous soutenir nombreux lors des 3 réunions publiques qui se tiendront à :
WITTELSHEIM :
• le 17 décembre 2013 à 20h – salle Grassegert – 111 rue de Reiningue
WITTENHEIM :
• le 6 janvier 2014 à 20h – salle culturelle Léo Lagrange – 4 rue du Vercors
ENSISHEIM :
• le 29 janvier 2014 à 19h – salle de la Régence – Palais de la Régence – Place de l’Eglise
Collectif DESTOCAMINE
www.destocamine.fr
mardi 17 Déc 2013 | Europe, Nature, Revue de presse
Selon un article publié dans le Monde le 16 décembre 2013 :
« Le 10 décembre, le Parlement européen rejetait l’interdiction du chalutage en eaux profondes d’une courte majorité de 16 voix (342 contre, 326 pour, 19 abstentions). Mais selon l’ONG Bloom, qui milite contre cette pratique de pêche en raison de son impact sur l’environnement, plusieurs députés se seraient trompés dans leur vote ce jour-là. »
Ces députés ont demandé que leur vote soit corrigé. cependant, le nouveau vote n’a aucune valeur juridique.
« L’ONG a cependant appelé lundi les Etats européens à tenir quand même compte du vote corrigé. « Les Etats membres doivent désormais discuter de ce dossier au conseil des ministres européens de la pêche : ils devront prendre en compte ce résultat réel même s’il ne peut être changé officiellement », a estimé Claire Nouvian, directrice de Bloom.«
Voir l’article du Monde en entier
Suite au vote du parlement, une nouvelle pétition a été mise en ligne pour faire pression sur les enseignes de Grande Distribution pour qu’elles abandonnent la commercialisation des espèces pêchées en eau profonde
Voir la pétition
Petit rappel en images des conséquences de la pêche en eau profonde
Un grand bravo à Pénélope Bagieu qui signe cette ludique et claire explication illustrée.
mardi 17 Sep 2013 | L'écho des terriers de Jojo le blaireau, Nos publications
Bonsoir à tous !
Il est 23:00.
L’encrier céleste disperse au sol une bruine fine, froide et noire. Flaques de tristesse et de mélancolie : mers de détresse pour les uns, océans de tendresse pour d’autres selon l’humeur blues ou jazzy du scribouillard qui s’y moire ondoyants.
C’est l’automne qui s’annonce
Sortant sans grand enthousiasme de la « gueule » de mon antre, sous une lune cachée tel cet ami pierrot dont je porte les couleurs, je vais de mon ursidé pas y tremper l’extrémité d’un coussinet, le bout d’une griffe et de ma plume-pinceau vous gribouiller quelques mots, un écho…
Ah mes amis !
L’aube frissonnante va au cours des prochaines semaines revêtir les arbres des ces somptueux feux rouge et or-orangé : ces chatoiements qui rendent nos été si courts mais nos forêts si belles.
Eh oui, déjà !
Et cependant que se préparent en plaine et sur les coteaux les réjouissances des vendanges et du vin nouveau, certains de mes comparses, loirs, lérots, muscardins, prêts à s’enfouir le nez sous l’édredon de leur panache, dans le creux d’un terrier, la cavité d’un vieux tronc, l’anfractuosité d’un pierrier, vont se soustraire au temps, jusqu’au printemps.
La fleur rose de la colchique qui perce les sols détrempés a bel et bien donné le « la » !
Les feuilles qui légères rejoignent le sol vont enterrer, recouvrir d’une épaisse couverture molletonnée les « gnomes » des sous bois : les rampants qui froissent, qui fouillent, qui grouillent…
Hormis le sphinx colibri, ex papillon de nuit, dont le mode de réchauffement est particulier, les papillons du jour avec le soleil s’en sont allés !
L’un de ces noctambules reconvertis pompait hier encore, fébrile, dans les dernières corolles d’un phlox dépérissant.
Qu’il semblait solitaire ! Ils étaient cinq ou six il y a quinze jours à peine à s’enivrer goulûment de la sorte !
Au creux des vallons humides, surplombant les villages minuscules, toitures étroites, cheminées serrées frileusement les unes contre les autres, le grand cerf lancera cette nuit telle une corne de brume son brame puissant…
A mi hauteur niché entre frênes et tilleuls mon bistrot préféré, le refuge de Pascal et Viviane, tiendra compte des difficultés saisonnières, heureusement !
Voici à ce propos quelques fraîches nouvelles du lieu.
Un nouveau muret de pierres sèches se prépare à accueillir ces hôtes à qui l’hiver fait peur.
L’alyte minuscule et la salamandre tachetée s’y sont déjà installés !
(Un nouveau site de chant donc en perspectives pour nos amis crapauds accoucheurs !)
Les chrysopes ont hérités au jardin d’une nouvelle résidence : un simple bidon de 5lt de savon noir aménagé de fibres de bois et ouvert latéralement attend ses locataires suspendu dans l’abri à outils.
Nos deux « Sylvain, Sylvette » ont récolté leurs premières récoltes de morelles de balbis : excellentes petites tomates-cerises au goût de litchis acidulés et finement sucrés. (Qui veut des graines?).
Ce petit fruitier extraordinaire exerce un tel attrait sur les doryphores qu’il ne peut que rejoindre l’arsenal naturel de lutte active contre les ravageurs casqués-rayés jaune et noir de l’oncle Sam.
Elle secondera l’année prochaine la phacélie, cette dernière attirant les carabes qui en règle générale dévorent les espèces les plus nuisibles du jardin, comme les larves de hannetons (dont je me régale moi aussi!), les chenilles, les limaces, les escargots (maints autres espaces leurs étant dédiés !)…
Et c’est sur les carabes que je finirais ce courriel…
Véritables sérial killers, les carabus granulatus et carabus cancellatus intéressent plus particulièrement Pascal : ils sont spécialisés dans la traque aux larves de doryphores.
Si vous projetiez d’utiliser votre nouveau caméscope-microscope numérique pour filmer la scène d’un carabe qui se restaure, je vous préviens, c’est plutôt gore !
Les carabes ont pour la plupart une digestion « extra-corporelle » : ils projettent sur leur proie des sucs digestifs : les chairs de la victime (non étourdie ni anesthésiée !) vont se liquéfiées.
Au stade « yoplait », Monsieur est servi !
En raison des modifications des cultures cet auxiliaire dans les carrés de légumes se fait malheureusement de plus en plus rare. Les pesticides répandus sur les lieux de chasse ou ingérés par
les insectes chassés l’éliminent.
Vivant au sol, il est de plus très sensible aux outils rotatifs comme la fraise ou le motoculteur qui le transformant en soupe le réduit, chacun son tour me direz vous, à l’état de consommable prêt à boire.
Pour favoriser sa venue, il faut opter pour le bio, bannir labour et fraisage au profit de la grelinette ou de la fourche bêche et disposer quelques pierres plates ou une vieille souche de bois à défaut de pouvoir border les plates bandes potagères d’une haie enherbées, l’idéal !!!
Quoiqu’il en soit si vous vous décidez comme Pascal de faire appel à ces mercenaires pour sauver vos monalisas, pompadours ou autres charlottes, une petite visite en Loire atlantique s’impose. Le site d’André Lecquet, « insecte.net » vous ravira !
A bientôt !
Votre poto pataud, Jojo !
jeudi 17 Jan 2013 | Communiqués de presse, Les piques du Hérisson, Presse
Madame le ministre de la justice,
Lors de la présentation du budget du ministère de la Justice en septembre dernier, vous aviez annoncé l’amorce d’un « programme de construction et de réhabilitation d’envergure » en matière pénitentiaire se traduisant entre autre par la construction de neuf nouvelles prisons. Parmi ces neufs projets, celui Lutterbach est considéré comme une réelle « usine carcérale » par les professionnels du milieu. A l’origine, cette prison était sensée accueillir les détenus des maisons d’arrêt vétustes du Haut-Rhin (Mulhouse et Colmar) et de la centrale d’Ensisheim, soit l’aménagement de 730 places pour les prévenus.
Dans le dernier projet à notre connaissance il aurait été décidé que l’établissement ne compterait plus que 500 places. Or, si nous pouvons noter que le souhait de ne pas construire des espaces de détentions à taille inhumaine semble avoir était partiellement entendu, il n’en demeure pas moins que la localisation du projet pose problème. En effet, le bâtiment serait situé dans un espace à vocation naturel constitué notamment d’une réserve naturelle régionale de 150 ha d’une part et d’autre part d’un espace Natura 2000 et consommerait une grande surface de terres agricoles. Tous les documents d’urbanisme POS, PLU, GERPLAN, SDAU ont classé le site en zone naturelle et le SCOT, publié en 2007, a désigné le lieu comme « trame verte ». Inondable et proche des puits de captage de l’agglomération mulhousienne, le site est concerné par un PPRI et SAGE non encore finalisé. De plus, il serait situé près de la Cité de l’Habitat ainsi que du CINE (Centre d’Initiation à la Nature et à l’Environnement) de Lutterbach, qui propose aux scolaires des animations en milieu naturel à proximité.
Face à l’absence d’espace de dialogue autour de ce projet et au regard des enjeux environnementaux nous ne pouvons qu’appeler de nos voeux une prise de décision de votre part rejetant ce site d’implantation. Il nous semble qu’au cours des visites et échanges que vous avez pu avoir avec les interlocuteurs locaux, des idées pertinentes ont pu voir le jour et méritent en tout cas de faire l’objet d’une analyse fine. Ainsi, tant que ce projet reste dans le champ des projets potentiels, il grève toute réflexion autre.
Nous savons que vous restez attaché au dialogue et votre venue sur le site montre votre détermination à mesurer les enjeux avant toute décision. Il nous parait nécessaire que la dimension naturaliste n’échappe pas à la rigueur de cette analyse.
En restant à votre entière disposition, nous vous prions d’agréer, Madame la Ministre, l’expression de notre haute considération.
Maurice WINTZ
Président Régional
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