Golf de la Sommerau : Alsace Nature appelle au respect de la loi
Le Comité directeur régional d’Alsace Nature, réuni le 16 décembre 2014, a examiné les propositions formulées par le Syndicat mixte du Golf de la Sommerau. Nous continuons à penser que ce projet de golf n’est pas pertinent, notamment du fait de sa localisation dans un site particulièrement sensible du point de vue de la biodiversité.
Nous reconnaissons cependant qu’aujourd’hui, et sous réserve du jugement du Conseil d’Etat, la Déclaration d’utilité publique du projet est valide et que le Syndicat mixte pouvait, légalement et d’un point de vue formel, poursuivre les procédures de mises en œuvre du projet. Par conséquent, nous ne nous situons pas dans une démarche d’obstruction systématique.
Nous pouvons comprendre la volonté du Syndicat mixte de faire aboutir un projet qui s’étale sur plus de 20 ans pour des raisons qui lui sont propres. Néanmoins, cela ne le dédouane en aucun cas de respecter la réglementation et en particulier celle relative aux espèces protégées, dont la présence sur le site est avérée, notamment par l’étude d’impact.
S’agissant d’un projet public, porté par un établissement public, le signal donné aux autres aménageurs en cas de non-respect des règles serait très préoccupant.
Nous constatons d’ailleurs, que les fouilles archéologiques menées sur plusieurs hectares n’ont pas fait l’objet d’une demande de dérogation pour destruction d’espèces protégées par le Syndicat mixte et constituent d’ores et déjà un manquement significatif au respect de ces règles.
Alsace Nature demande donc instamment au Syndicat mixte d’engager la demande de dérogation pour destruction d’espèces protégées avant le démarrage des travaux et en appelle à l’Etat pour qu’il fasse respecter la loi. Par ailleurs, afin de garantir un regard objectif sur cette question, il nous paraîtrait opportun que le Président du Conseil régional saisisse le Conseil scientifique régional du patrimoine naturel (CSRPN) qui est fondé à donner son avis sur toute question relative à la protection des espèces et des habitats dans la région.
Dans ces conditions, nous restons ouverts au dialogue dans l’esprit qui nous a conduit à entreprendre des pourparlers il y a quelques semaines.