Désert vert toxique

Comme l’année dernière en juillet et cette année en ce moment nous avons  droit aux épandages de pesticides et d’engrais. Les épandages de juillet 2013 ont été suivis  de nombreux orages et de coulées de boues dans le Sundgau. Cette année pas encore de coulée de boues mais pour les pesticides rien  n’a changé
Après l’averse la vapeur d’eau est chargée d’émanation des produits de traitement et l’ensemble de la population est exposé. Pour une promenade dans la campagne ou un tour en vélo une combinaison étanche et masque à gaz s’avèrent  nécessaires,  au risque de vomissements ou pire hospitalisation suite à l’inhalation de l’atmosphère toxique.
Combien de temps allons- nous encore subir ces traitements empoisonnés, de plus en plus puissants, de nos campagnes ?
Et dire qu’en ce moment on fait la promotion du tourisme vert et du vélo dans la Sundgau. ?!
L’usage de ces produits qui tuent toutes faunes et flores ainsi que tous les insectes, peut induire des maladies graves sur de la population ; cancer de la prostate, du sein, du système lymphatique (lymphome non hodgkinien), mélanome multiple, maladie de parkinson, leucémie, tumeur cérébrale, malformations génitales, hypersensibilité chimique multiple (MCS)……
Combien de temps encore les utilisateurs eux même veulent-ils prendre ces risques sur la santé ??
Est-ce que l’assurance maladie pourra encore longtemps fermer les yeux sur  ces poisons qui s’accumulent dans la nature et tous les organismes et par conséquent dans le corps humain?
 
Jean Pluskota
Pour Alsace Nature Sundgau,
 
 

L'écho du terriers juin 2014 : le solstice d'été

L'écho du terriers juin 2014 : le solstice d'été

Au dessus de nos têtes, sous l’impulsion de la vie, les planètes tracent dans le ciel un étrange ballet, une précieuse danse. Fait de spirales entrelacées, cet ondoiement des astres qui engendre la ronde des saisons descend caresser et modeler silencieusement à travers l’atmosphère les frissonnants tissus végétaux qui nous entourent et s’y enroulent.

La terre vient, il y a six jours, dans le rythme de ses respirations quotidiennes, de nous faire basculer du temps des semailles au temps des moissons. Les fruits de la terre sont un don céleste mais cela, nous ne savons le percevoir.
Voici nos premières récoltes : tilleuls, groseilles, cerises…

C’était il y a moins d’une semaine, le solstice d’été.

Bien loin et apparemment insensibles à cette musicalité là. Electrisés la veille par la victoire enivrante de bleus métissés bruns-noirs qui jouaient en blanc contre des rouges au t shirt incolore puisque neutres parce que suisses ( le score était de 5-2 ! ) les français ont majoritairement rejoints l’étourdissant carnaval festicolor de tons et de sons du 21 juin. Le tohu-bohu intronisé en 82 par le sulfureux Jacques Lang alors ministre de la culture d’un l’électorat à « mass-médiatiser » quel qu’en soit le coût : la fête de la musique !

Aux pim pam boums et autres taratatams bling-bling, nous préférons, ici, au Meyersbuhl, vous vous en doutez, les bzzz, cri-cri, puiii-puiii, tiou-tiou, de nos abeilles, de nos criquets, de nos oiseaux, de nos crapauds : un chant quelque peu évolutionnaire, celui de la liberté désentravée !

Le solstice d’été est, quelques uns parmi vous le savent, les autres l’ignorent, la nuit la plus courte de l’année soit le jour le plus long*, l’une des 4 dates ponctuant le primitif calendrier du grand livre de la création !

*Eh non ! Le jour le plus long n’est pas le D. DAY du 06 juin 44 !!

Comment repérer concrètement ces 4 dates ?

Voici l’occasion d’inviter, chers séniors, vos cadets et vos juniors, à un atelier pratique :

Construisons ensemble, si vous le voulez bien, 1 cadran solaire rudimentaire pour le jardin !
1 pieu en terre fiché, 4 jours clés va vous donner !

Les 2 jours de l’année où aucune ombre ne se projettera au sol quand le soleil sera à son zénith définiront les équinoxes.

Équinoxe de Mars, début du printemps, entre le 19 et 21.
Équinoxe de septembre, début de l’automne entre le 22 et 23.
S’ensuivra le solstice du 21 décembre, début de l’hiver, jour de l’année où l’ombre au sol sera la plus longue (les jours rallongent !).
L’on reconnaîtra le début de l’été, le solstice du 21 juin, à cela : l’ombre sera la plus courte !

Depuis la nuit des temps l’humain sembla fêter ce jour, il le fit parfois voir bien souvent d’une étrange façon comme le confirme les deux exemples rapportés ci dessous !
Vous en apprécierez l’intelligente supériorité…

En lisant les commentaires de César, nous découvrons qu’ au 2ème siècle avant JC, les celtes célébraient le « renouveau des bois de cerfs » en boutant le feu a des cages d’osier grillant au passage quelques captifs puisque du nombre de victimes dépendait la fertilité des récoltes à venir !
… bellissime n’est ce pas ?

Une pièce comptable de la ville de Paris datée de 1573 nous relate la dépense suivante : « A Lucas Fommereux, commissaire des quais, cents sols pour avoir fourni durant 3 années tous les chats qu’il fallait au dit feu, comme de coutume… »
24 chats diabolisés et immolés remplaçaient en effet à cette époque les infortunés prisonniers de nos ancêtres post-gaulois…
… saisissant en vérité…

Aujourd’hui, si l’on danse encore dans quelques villages autour des bûches, plus rien, bien heureusement, ne semble griller ors peut être quelques insectes imprudents, une brochette de marshmallows, le bas des jupons frivoles et la plante des pieds des intrépides qui s’essaient pour épater les filles au saut rituel des flammes, mais cela est une autre histoire !!!

Je clos ma missive, retourne à l’ouvrage, vous promettant d’être plus bavard en juillet et vous laisse sur ces deux de ces « images » qui ont ravi en ce beau mois de juin mes rétines, mes pupilles !

1er cliché, celui de Maman hérisson déménageant sa progéniture. Elle avait choisi au printemps l’annexe de notre cuisine pour mettre au monde ses petits !!! Les quatre marmots couverts de leurs bonnets à piquants sont à présent a priori assez grands pour affronter les dangers et les périls environnants.
Comme le dirait le chroniqueur de Thalassa : « Bons vents » !!!

2nd cliché, celui d’un grand dix-cors ! Il vient régulièrement et majestueusement brouter près de la maison. Sympa !

Alsace Nature répond à la FDSEA*

A l’assemble générale de la FDSEA du Bas-Rhin il a été question d’« arrêter de céder au discours d’une petite frange extrémiste écologique », et qu’il serait temps d’intégrer dans le 2ème pilier de la PAC « autre chose que les papillons et les petits oiseaux ». Aussi, les éleveurs français craignent une montée en puissance de la protection des animaux**, au point que Christine Lambert dise « heureusement nous avons changé de gouvernement », et ceci parce que Carla Bruni avait « tenté de convaincre Nicolas Sarkozy » d’accorder un statut juridique d’êtres sensibles aux animaux. Triste compliment pour le gouvernement socialiste !
Alsace Nature est d’accord avec la FDSEA sur certains points. Mais Alsace Nature ne tolère pas des propos démagogiques. La FDSEA prétend « porter les valeurs d’une agriculture (…) qui répond aux attentes de la société ». C’est faux. Les nombreux poulaillers industriels en Alsace, la pérennisation de la production d’œufs en cages batteries,  une filière porcs même pas aux normes minimales, des vaches définitivement en zéro pâturage, une régression constante de la biodiversité avec la disparition de certains papillons et oiseaux, des pesticides qui polluent l’eau, l’incompréhension de la valeur qu’ont les zones humides pour la collectivité, une mobilisation irrationnelle contre le Schéma Régional de Cohérence Ecologique, ce sont  autant d’affronts aux attentes sociétales. Les Alsaciens ne veulent pas voir la plaine transformée en un monotone océan de maïs de Lauterbourg à Altkirch !
Il règne à la FDSEA exactement la même désinformation que nous trouvons dans la grande distribution qui, elle aussi, ne connait que le prix. L’information est en effet une priorité. Surtout, il ne peut pas y avoir de « juste prix » sans juste respect de la nature, des animaux et du travail. C’est justement le rôle de la PAC d’aider les exploitations à aller dans ce sens.
Jean-Paul Bastian, vice-président de la FNSEA a dit : « En France, nous avions l’habitude de passer un coup de fil à Jacques Chirac pour régler un dossier agricole. Mais cela ne se passe plus comme cela. Il faut construire une politique agricole qui tienne la route. » Cela montre d’où viennent les décisions du passé et leurs conséquences économiques actuelles. Alsace Nature sait bien que tous les agriculteurs alsaciens ne partagent pas les pratiques et les discours de leurs dirigeants. Il est temps de le montrer par des négociations et des projets concrets, car si rien ne bouge, le pouvoir de l’agro-cratie alsacienne dans les villages et dans les instances publiques risque de s’opposer une fois de plus aux attentes de notre société.
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* Cette réponse se base sur le compte-rendu détaillé de l’Assemblée générale de la FDSEA dans l’Est agricole et viticole du 24 janvier 2014.
** La FDSEA utilise le terme « welfaristes » pour faire croire à une sorte d’intrigue anglo-saxonne contre les intérêts français ; en réalité il s’agit d’une prise de conscience mondiale qui fait le lien entre la compassion pour les animaux et la science du bien-être animal.

 

La croisière oiseaux 2014 dans les médias

La croisière oiseaux 2014 dans les médias

pierre-hieber-alsace-matinUne croisière oiseaux c’est quoi ? qu’est ce qu’on y voit ?

Pierre Hieber, guide nature sur la croisière oiseaux organisée le 26 janvier par Alsace Nature et la Ligue de protection des oiseaux, vous raconte pourquoi en Alsace, nous trouvons des oiseaux migrateurs venant des pays scandinaves.
http://pluzz.francetv.fr/videos/alsace_matin_,95851153.html
(source : France 3 Alsace)