[mobilisation] 30 sept. 2017 : Manifestation pour un avenir sans GCO

[mobilisation] 30 sept. 2017 : Manifestation pour un avenir sans GCO

 
Il y a bientôt un an, le 15 octobre 2016, plus de 3500 personnes et 80 tracteurs ont défilé dans les rues de Strasbourg pour dire NON au GCO, OUI aux alternatives.
Plus que jamais, nous ne voulons pas voir disparaitre 350 hectares de terres et de forêts pour un projet pensé dans les années 70, mais qui ne résoudra pas les problèmes de circulation de l’Eurométropole, et qui est en incohérence totale avec la crise climatique actuelle. Aujourd’hui, c’est un moratoire que demandons, pour un avenir sans GCO, et la mise en oeuvre d’alternatives cohérentes.
NON, le but du GCO n’est pas le désengorgement des accès à Strasbourg.
NON, le contournement de détournera pas la circulation de manière significative.
NON, l’interdiction du transit ne fera pas disparaitre les camions.
NON, la pollution ne diminuera pas !
Le véritable but du GCO est de créer un couloir à camions Nord/Sud – avec un nouveau raccordement autoroutier au nord de Lauterbourg en Allemagne – Cela veut dire plus de camions traversant l’Alsace, et plus de pollution !

Et ça, nous n’en voulons pas !

Ce n’est pas parce que c’est signé, que c’est plié !

affiche_20170930_grande-manif-strasbourgv4-724x1024Le samedi 30 septembre 2017,

rendez-vous à 14h,

PLACE DE BORDEAUX à STRASBOURG.

Nous marcherons dans les rues de la capitale alsacienne pour réclamer un moratoire avec une réelle remise à plat du dossier…

L’AVENIR SANS GCO EST POSSIBLE,

MOBILISEZ… MOBILISONS-NOUS !
Il n’est pas trop tard, ensemble nous pouvons encore arrêter le projet !

Vinci n’a pas les autorisations pour démarrer les travaux..
Même s’il peut poursuivre les travaux préparatoires, il n’est pas certain que le projet ira à son terme. Suite aux deux avis négatifs prononcés par le Conseil National de Protection de la Nature, la procédure est loin d’être terminée pour que Vinci ait toutes les autorisations nécessaires pour le lancement du chantier de construction.
TOUTES et TOUS dans les rues de Strasbourg le samedi 30 septembre – POUR UN AVENIR SANS GCO – Réclamons la mise en place d’un moratoire pour une remise à plat du dossier et une vraie étude des alternatives.

Faites passer le mot !

Infos pratiques ICI

[revue de presse] En Alsace, la plus grande nappe phréatique d’Europe est menacée par les « déchets ultimes » de Stocamine

[revue de presse] En Alsace, la plus grande nappe phréatique d’Europe est menacée par les « déchets ultimes » de Stocamine

Le site reporterre.net, dans un article daté du 13 mars 2017, fait l’état des lieux de la situation du site de Stocamine, depuis la dernière enquête publique datant de 2016.
https://reporterre.net/En-Alsace-la-plus-grande-nappe-phreatique-d-Europe-est-menacee-par-les-dechets
 
Extraits :

Le site de Stocamine. Reporterre

« Dans le Haut-Rhin, 500 mètres sous terre, les galeries s’effondrent lentement sur les 44.000 tonnes de déchets hautement toxiques du centre de stockage Stocamine. Les habitants se mobilisent pour que ces rebuts soient extraits avant qu’ils ne contaminent la plus grande nappe phréatique d’Europe. Mais la préfecture pourrait prochainement autoriser leur ensevelissement définitif.

Sous plusieurs centaines de mètres de marnes et de sel, plusieurs dizaines de mineurs s’activent. Silhouettes revêtues d’épaisses combinaisons blanches, visages dissimulés sous des masques filtrants, ils arpentent sans trêve les quelque cent kilomètres de galeries où dorment arsenic, amiante, cyanure et mercure. 44.000 tonnes de ces déchets industriels dits ultimes, impossibles à recycler et d’une extrême dangerosité, sont entreposées dans ce centre de stockage unique en France. Son nom : Stocamine. »
La question récurrente qui se pose est  « faut-il extraire tous les sacs – appelés « big bags » – et fûts de déchets avant de condamner le site, ou peut-on enfouir ces rebuts toxiques 500 mètres sous terre ? »

Le Ministère de l’environnement a ordonné la déstockage de 93  des déchets mercuriels et le confinement des 42 000 tonnes de déchets restants. C’est sur cette base que se déroule le chantier actuel.
Mais « lors de la dernière enquête publique, organisée du 7 novembre au 15 décembre 2016, seules trois personnes parmi les 297 qui ont participé à l’enquête se sont montrées favorables à l’enfouissement. Les neuf communes riveraines y sont opposées, de même que le conseil départemental, le conseil régional et les députés et sénateurs locaux. »

Les commissaires enquêteurs, dans leur rapport, ont soulevé un certain nombre de problèmes : « des promesses fallacieuses, des engagements non tenus, des fautes techniques indiscutables et une très longue inaction dommageable. Et ils indiquent « que le déstockage doit être accéléré et concerner tous les déchets comportant des fractions solubles, pas seulement les déchets mercuriels ». Malgré cela, ils ont rendu un avis favorable à l’ensevelissement des rebuts. Même si cet avis est assorti de conditions : (retrait des déchets les plus polluants, mise en place d’un système de surveillance, etc.), cela fait craindre une avis favorable du Préfet.

Le collectif Destocamine qui réunit 14 associations et organisations syndicales est depuis longtemps opposé à l’enfouissement. Sa principale crainte et la contamination de la plus grande nappe phréatique d’Europe. En effet, et tout le monde le reconnait, l’ennoiement de la mine est inévitable. « « De l’eau va s’infiltrer dans les galeries, se mélanger aux déchets toxiques et envahir toute la mine. Ensuite, cette eau polluée va remonter jusqu’à la nappe phréatique située au-dessus », prédit Étienne Chamik, mineur retraité à qui trente-deux années de fond ont conféré une connaissance intime de Joseph-Else. » […] « Pour Étienne Chamick, ça ne tient pas : « Tout le monde admet qu’il y aura pollution tôt au tard. Que vont dire de nous les générations futures ? Je ne comprends pas pourquoi l’on ne prend pas une décision de bon sens — tout sortir et être tranquille pour toujours ! » »

« Seulement, très vite, cette promesse s’est révélée fallacieuse. « Notre mine ne se prêtait pas au stockage, car elle est creusée dans des terrains friables, sédimentaires, souligne Étienne Chamik. J’ai tout de suite dit que les galeries ne tiendraient pas. Mais les promoteurs assuraient le contraire, qu’on pourrait sortir tous les déchets les doigts dans le nez pendant cent, voire mille ans. Résultat, aujourd’hui, au bout de même pas dix-huit ans, les cavités se cassent la gueule » sur les sacs de déchets. Un membre de la CFDT (Confédération française démocratique du travail) qui souhaite rester anonyme abonde dans ce sens : « Au début, quand nous stockions les déchets, nous laissions de l’espace sur les côtés pour la réversibilité. Mais, au bout d’un moment, on nous a fait empiler les ’big bags’ sur toute la hauteur de la galerie, et nous avons bien vu que cela rendrait le déstockage très difficile. Nous avons compris que l’objectif du centre était l’enfouissement définitif des déchets et nous l’avons ressenti comme une trahison. » »

Remise d’une pétition, le 7 juillet 2011, demandant au préfet le déstockage total lors d’une réunion de la Clis. photo : collectif destocamine
[…] Que faire de tous ces déchets dangereux s’ils étaient finalement retirés ? « Aujourd’hui, nos déchets dits ultimes vont en Allemagne, qui dispose d’une mine aux galeries bien plus stables que les nôtres, indique Yann Flory. Mais, globalement, on ne pense pas que le stockage souterrain soit souhaitable : une fois que les déchets sont enfouis, on ne contrôle plus rien. »« Pour ce qui est des déchets de classe 1 — déchets amiantés et résidus d’épuration des fumées d’incinération des ordures ménagères —, on peut très bien les garder dans des centres de stockage en surface prévus pour ça »
Les opposants n’entendent pas baisser les bras et réfléchissent aux recours possibles si le préfet se déclarait favorable à l’enfouissement.

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