[Sorties nature] Balades nature dans l’Eurométropole 2018

[Sorties nature] Balades nature dans l’Eurométropole 2018

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De juillet à octobre2018

Dans le prolongement des balades nature de 2017, Alsace Nature propose de vous guider sur des itinéraires proches de ces circuits et d’y découvrir l’incroyable diversité des milieux, leur richesse faunistique et floristique, que nous côtoyons chaque jour sans vraiment y porter attention.
– Durée des balades : environ 2h00
– Inscription obligatoire auprès du guide d’Alsace Nature au 06 08 62 69 71 ou par mail animation@alsacenature.org.
– Se munir pour les balades de chaussures confortables et de vêtements de saison.


Neuhof-Illkirch – Réserve naturelle

Pénétrons une forêt du Rhin classée en réserve naturelle. Un espace forestier remarquable, à présent protégé. Pourquoi une réserve ? Partons à la découverte de ce milieu, ses habitants et leur équilibre.
Mardi 31 juillett 2018 de 9h30 à 12h environ


Ostwald – Au cœur d’une forêt humide

Nous irons à la découverte des différents milieux que nous pouvons rencontrer. Au plein cœur de l’été, la nature est luxuriante est prend des aspects de jungle.
Jeudi 31 aout 2018 de 9h30 à 12h


Robertsau – Au plein cœur d’une forêt rhénane

Nous partirons aux origines de ce milieu. Une lecture de paysage permettra de repérer les transformations de ce lieu au fil du temps.
Mercredi 5 septembre 2018 de 9h30 à 12h environ


Lipsheim – Entre champs et bosquets

Nous partirons à la découverte des espèces végétale et animales qui peuplent nos campagnes. L’euro-métropole offre des lieux de nature de son hyper-centre à sa périphérie.
Mardi 11 septembre 2018 de 9h30 à 12h


Vendenheim – Entre mares et clairières d’une forêt humide

De bonnes chaussures, des vêtements adaptés et c’est parti ! Venez découvrir une forêt humide, entre mares et clairières nous observerons les différents milieux qui composent ce territoire.
Jeudi 20 septembre 2018 de 9h30 à 12h environ


Du Neuhof au Neudorf

Dans ces quartiers très denses, découvrez une coulée verte le long du Ziegelwasser et du Rhin Tortue. Une intéressante façon de découvrir ces quartiers au sud de Strasbourg et d’y rencontrer la vie dans tous ses aspects.
Lundi 24 septembre 2018 de 9h30 à 12h


Les étangs de Schiltigheim

Au nord de Schiltigheim, autour des étangs et gravières bordant terres agricoles et îlots résiduels de forêt rhénane, prenez le temps d’un parcours bucolique, la tête dans les branches et les yeux à la surface de l’eau. Comme il est agréable d’observer cette nature diversifiée à deux pas de la ville. Pas besoin d’aller bien loin pour se sentir loin de tout…
Vendredi 28 septembre 2018 de 9h30 à 12h


La wantzenau – Dans une forêt Rhénane

Nous partirons à la découverte des richesses que nous propose ce milieu. Au détour d’un chemin, ici une plante comestible, là une plante invasive, là un insecte… Découvrez la forêt sous un autre angle.
Lundi 1 octobre 2018 de 9h30 à 12h environ


Mundolsheim – Sur la route des forts

Nous partirons à la rencontre des espèces végétales et animales qui peuplent ces vestiges du passé. Comment la nature se réapproprie nos constructions.
Mardi 16 octobre 2018 de 9h30 à 12h environ


Wolfisheim – Entre champs et bosquets

Nous partirons à la découverte des espèces végétales et animales qui peuplent nos campagnes. L’Eurométropole offre des lieux de nature de son hyper-centre à sa périphérie.
Vendredi 19 octobre 2018 de 9h30 à 12h environ


Eckbolsheim – Entre Bruche et canal, entre nature et culture

Venez découvrir les populations qui peuplent nos campagnes. Au fil de l’eau, la vie suit son cour.
Lundi 22 octobre 2018 de 9h30 à 12h environ


[Découverte de la semaine] –  Voici Colletes hylaeiformis

[Découverte de la semaine] – Voici Colletes hylaeiformis

Colletes-hylaeiformis
Le genre Colletes est un large groupe d’abeilles nichant au sol. On les trouve principalement dans l’hémisphère nord. Elle sont solitaire, mais peuvent nicher en groupe. Cette abeille oligolectique, elle collecte exclusivement le pollen du Panicaut champêtre (Eryngium campestre) et niche dans le sol à des emplacements secs et dans une végétation discontinue.
Elle n’a été observée que dans le Haut-Rhin. Cette abeille hautement spécialisée est une habituée des pelouses sèches pâturées des anciennes fortifications de Neuf-Brisach, du terrain militaire désaffecté de Volgelsheim, de Sainte-Croix-en-Plaine, du Bollenberg à Rouffach, de Westhalten et d’Orschwihr.
L’espèce est un témoin du pâturage ovin pratiqué jadis à grande échelle dans la plaine de la Hardt et sur les collines sous-vosgiennes, et qui est à l’origine de la présence du Panicaut, sa plante-hôte.

Actuellement, cette abeille est fortement menacée par l’isolement de ses populations résiduelles, la réduction de ses habitats remplacés par la maïsiculture (Volgelsheim), ou bien l’impact sur les pelouses sèches des retombées d’insecticides et de fertilisants provenant de la viticulture intensive environnante.
[Réunion publique] – construction d’un couvoir à Schwenheim

[Réunion publique] – construction d’un couvoir à Schwenheim

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Un collectif citoyen s’est créé à la suite de l’affichage le 19 octobre 2017, de l’autorisation d’urbanisme pour la construction d’un couvoir d’une emprise au sol de près de 10000 m2 à l’entrée de Schwenheim.
La réunion publique organisée le 19 décembre 2017 à la suite d’une pétition de plus de 130 signataires a permis d’écouter et d’échanger sur la nature du projet et ses enjeux. Nous remercions les élus, Monsieur Scherbeck (dirigeant des couvoirs de l’Est) et les 150 citoyens pour y avoir participé !
Cependant, le collectif citoyen et les personnes qui le soutiennent, sans être opposés à l’activité du couvoir, expriment leur désapprobation quant au choix du site en considération des impacts majeurs sur le cycle de l’eau et de l’atteinte au paysage.
En effet, réaliser le projet en l’état conduira immanquablement à :
– dénaturer un paysage remarquable par l’implantation d’un bâtiment industriel de 3000 m2 à l’entrée de Schwenheim;
– impacter une réserve de biodiversité pour la faune et la flore de 5 ha;
– endommager une partie de la zone humide du Kuhbach;
– imperméabiliser un terrain inondé plusieurs fois dans l’année, aggravant ainsi les inondations sur les terrains en aval;
– ajouter des eaux usées industrielles à une station d’épuration déjà saturée, aggravant la pollution récurrente du ruisseau.
Ces dégradations vont à l’encontre de toutes les préconisations environnementales et de développement durable.
Des recours ont été déposés, des demandes d’information et un appel au dialogue ont été adressés aux élus et décideurs (DDT et SDEA).
Une rencontre sur le terrain a eu lieu entre Monsieur Scherbeck et le collectif.
Mais toutes les autorisations ne sont pas acquises !
Afin de faire le point sur les démarches en cours et les enjeux liés à ce projet nous vous invitons à venir vous informer et échanger le 23 mars.
Préserver notre environnement et la qualité de vie de nos villages est une priorité et ne peut se faire qu’en se mobilisant collectivement avec toutes les parties prenantes du projet.
Les dés ne sont pas jetés !
Merci pour votre implication citoyenne.
Collectif citoyen
Association Le Bonheur est dans le pré
Groupe local Alsace Nature Mossig
Contacts : 03 88 70 26 33 ou lestdanslepre@yahoo.fr

Bonjour à tous ! Petit écho de notre refuge LPO !

Bonjour à tous ! Petit écho de notre refuge LPO !

Troglodyte mignon © Marc Solari
Il y a quelques matins encore, les pattes figées dans la neige, transies par le froid, frigorifiées, gelées, de petites pelotes de plumes ébouriffées, parsemées tout autour de la maison, posées à même le sol, s’impatientaient de voir s’ouvrir nos volets. Les merles du meyersbuhl attendaient… Pour quelques uns, sans doute, il s’agissait d’être nourris au plus vite. Ne pas mourir.
J’exagère, penseront certains.
J’exagère ?! En hiver, ai-je appris naguère, un oiseau peut perdre, en une seule nuit glaciale, 10% de son poids. Les dépenses énergétiques nocturnes, perdues, assurent le maintien d’une des plus hautes températures corporelles du monde animal : 40° à 44,4° ! Bien entendu, plus le volume de l’oiseau est réduit, plus le froid pénètre, plus le combat est âpre. Ainsi, si une mouette peut tenir plusieurs jours avec un poisson dans le ventre, une mésange bleue ne pourra se passer de sa becquée quotidienne.
Notre refuge, en hiver, est un camp animalier de migrants, un havre pour réfugiés : des sous-bois environnant, nombreux sont ceux qui nous rejoignent, afin d’obtenir pour pitance, le nécessaire de leur survie. D’aucuns diront : « pas besoin de nourrir, faut laisser faire les choses, c’est la nature ». De telles pensées ne sauraient chez nous germer : nous nous sentons missionnés !
Quelques degrés de plus. Voilà nos mangeoires déjà moins prisées ! Bouvreuils, sittelles, gros becs, verdiers, pinsons, Rouges-gorges (…), se font plus rares, reste surtout les mésanges, les moineaux, quelques bruants et tarins… Nous avions, cette année, qui fréquentaient nos points de nourrissages, près d’une dizaine de mâles bouvreuils. Du jamais vu à nos mangeoires !
Celle qui est installée le long de notre façade nord, cadeau et souvenir de notre ami Jean Marc, qui nous a quitté l’année dernière, a transformé nos fenêtres en chouette écran-télé. Installés dans les fauteuils du salon, bien au chaud, nous savourons, dès que nous le pouvons, le spectacle ! ( Bon en vérité, nous y sommes peu souvent assis : la gestion du refuge ne nous laisse guère ce temps !
Ce sont nos chats, Clarence, Misty et Louve, qui surtout s’y installent : la fenêtre-télé n’a qu’une seule chaîne, mais c’est une chaîne de qualité qu’il ne faut point rater ! )
Le premier papillon citron a enfin montré le bout de ses antennes, les tritons ont rejoint la mare, les pics épeiches martèlent les bois morts, nous avons bu nos premiers verres de sève de bouleau, bref, malgré quelques souffles encore gélifs : c’est mars, tout repart, et là, pause, il me faut vous parler de l’oiseau-poids-mouche qui nous fréquente, il pèse 9 grammes à tout casser, seul le roitelet
le détrône : peluche rondelette, boulette nerveuse, une queue hérissée telle une plume d’indien, le troglodyte mignon figure parmi mes protégés !
Les effectifs de cet oiseau, comme chaque année, auront été sévèrement touchés, tant par le froid, que par nos satanés quinze chats ! Il faut dire, pour leur défense, que lorsqu’un troglodyte se faufile dans le fouillis des taillis, fouine les tas de bois, il facilite la confusion d’avec une petite souris ! Cela, forcément, captive nos bouffeurs de rongeurs !
Fouinant dans les innombrables cavités de nos murets, arpentant le bord des mares à la recherche de quelque insecte à se mettre dans le bec, l’incessante mobilité du troglodyte m’amuse !
Et il chante le bougre, une voix de ténor : forte, claire, surprenante pour un si petit gabarit ! Un fort en gueule aurais-je tendance à dire ! Car, voyez-vous, ce que chante notre ami et qui s’adresse aux camarades qui partageaient, hier encore, son dortoir de survie hivernale*, pourrait bien souvent s’apparenter à : « Ici c’est chez moi ! Je suis le seul tôlier du coin, terrain miné, propriété privée, du balai ! ».
Autant vous le dire : en mars, il « trille » sec !
La saint-Valentin pour le « troglo » ça commence après la sainte-Mathilde. Monsieur, pour les prochaines semaines à venir, sera dorénavant fort occupé à construire, ( place aux amours ! ), il est grand temps de concocter, préparer, ébaucher, l’ossature de plusieurs nids… Après avoir joué les compagnons bâtisseur, notre mâle arpentera son territoire, plus fébrile qu’à l’accoutumée, il
serait sot d’avoir oeuvré en vain : en aucun cas il ne faut louper les dames errantes que Cupidon envoie !
Et le manège commence, il suffit qu’une belle se pointe : ça chante, ça jacasse, ça tente d’attirer la convoitée vers le lit le plus proche ! Il rentre dans le nid, ressort, clame la ritournelle ! Il re-rentre sur un air : ah, tu verras, tu verras, chez moi c’est très sympa… Bref, ça gazouille, ça invective, aussi gouailleur qu’un napolitain noceur ! Et si ce nid-là ne plaît pas ? Pas de problème ma bonne dame ! J’en ai plein d’autres, suivez-moi !!! Et hop, un petit coup d’aile, on passe au pavillon suivant !
Quand l’un des nids enfin convient, madame s’y installe. C’est elle qui terminera la déco. Monsieur est rarement monogame, dans la plupart des cas, cependant que la dulcinée fécondée s’installe, comme il a de l’amour à revendre, des pavillons vides à remplir, il repartira plein d’ardeur se trouver une autre âme soeur. Son grand coeur d’artichaut est aussi fondant qu’un camembert, pour
chacune qui se présente, il s’époumone : I fall in love !
Il arrive parfois que la belle fasse la fine mouche : sur l’ensemble des loges présentées, rien ne sied. En tel cas elle rejoindra le territoire du troglodyte voisin, tout est à recommencer : on revolette et on guette, posté, perché, aux aguets, sifflant tel un vendeur à la sauvette !
Si vous voulez vous amuser en famille, que vous habitiez au bord de la mer ou en montagne, voici un jeu très printanier : sortez, et tentez de retrouver dans l’avifaune
qui vous entoure le seul représentant de la famille troglodytidé ! Je vous joins pour faciliter vos recherches un aperçu de l’oiseau !
Quand les petits seront autonomes, dans quelques mois, une niche non occupée leur sera offerte. J’ai découvert, en automne, l’année dernière, et pour la première fois, l’un de ces dortoirs juvéniles ! Pensant à l’époque tant aux insectes qu’aux chauves-souris, aux mulots, souris, salamandres et tritons, j’avais laissé, à l’ombre de quelques prunelliers et d’un charme, quelques stères de tilleuls bien rangées sur deux rangs, bâchées.
Les troglodytes semblent y avoir trouvé gîte et couvert : c’est là dedans que se logeait la nichée !
Si vous avez un grand terrain, et si tout comme nous, vous souhaitez profiter de la présence sympathique de notre ami, prévoyez quelques niches empierrées, un bucher, de vieilles souches émoussées, laissez pourrir quelques fagots ici et là, puis, à proximité d’un couvert végétal, bien abrité, creusez une cuvette. Ce trou rempli d’un mélange cendreterre-sable servira aux « bains de poussière »…

Clôturons par un « Le saviez vous » ?

Il y a plus petit que le troglodyte que le roitelet : le plus petit oiseau au monde n’est pas plus gros qu’un bourdon !
Le « zunzuncito », le colibri-abeille, ou colibri d’Hélène, pèse moins de 2 grammes et habite l’île de Cuba !
Allez je vous laisse partir à la chasse au troglodytidé !
Rdv au prochain écho ! A très bientôt !!!

* Les troglodytes sont d’ordinaire aussi bagarreurs que le rouge-gorge (lui aussi insectivore), mais ils peuvent avoir recours, afin de survivre à l’hivers, au réchauffement corporel de groupe ! Le record, cité par Tony Soper, dans son livre « the bird table book », serait un essaim de 61 individus, agglutinés dans un nichoir à mésange ! Qui dit mieux !
La pollution numérique

La pollution numérique

 
À longueur de journée, de plus en plus de gens envoient des mails, font des recherches sur le Net, Skypent, Twittent, Facebookent, Instagramment, Snapchatent, Whatsappent, Linkedlnent – pour ne citer que les plus connus – utilisent une foule d’applications, regardent des vidéos en streaming… en un mot vivent pleinement leur monde numérique fabuleux. Il suffit d’appuyer sur une touche et tout est à portée de la main dans des connexions avec le monde entier.
Or cette magie invisible entraîne une des pollutions les plus concrètes et les plus inquiétantes pour le devenir de l’humanité. Dans ce premier article, nous ferons le tour des grandes problématiques avant de consacrer d’autres articles plus précis à chaque point en particulier. Il est à noter que d’un site à l’autre les chiffres peuvent varier mais que les constats sont les mêmes. Et les chiffres sont vertigineux !
 
Envoyer des messages…
En 2017, chaque jour, 269 milliards de mails ont été échangés et l’on prévoit que ce chiffre passera à près de 320 milliards en 2021[1]. Je vous laisse calculer – ou imaginer – le chiffre annuel ! Or chaque mail représente en moyenne 20g d’équivalent CO². Et un mail que l’on laisse dormir pendant un an dans sa messagerie génère quand même 10g de plus.[2]
Chaque mail parcourt en moyenne…15 000 km [3] et sollicite des « data centers » constitués de multiples serveurs. Et ces data centers -puisqu’il faut constamment les climatiser, les refroidir – sont de véritables ogres énergétiques ! En Amérique, en 2013, ils ont consommé 91 milliards de kWh, en Europe 51 milliards de kWh. Avec, pour l’Europe, une prévision de 104 milliards pour 2020.[4] Chaque data center consomme en moyenne autant que 30.000 habitants européens. Et il y en aurait plus de 4000 répartis dans 118 pays.[5] D’où ce constat : Les milliards de mails envoyés chaque heure à travers le monde sont responsables d’une production électrique équivalant à plusieurs centrales nucléaires pour la même durée. Dans son émission « Internet, la pollution cachée » de 2013 – des chiffres donc qu’il faudrait actualiser, si on les trouvait…-  France 5 avançait que la production électrique de 15 centrales nucléaires pendant une heure équivalait à l’envoi seulement de…10 milliards de mail [6]!
 
Faire une recherche sur le Net 
            C’est par ces mêmes serveurs que transitent aussi nos recherches sur internet. Et là encore, on cherche et on cherche, passant d’un site à un autre sans savoir qu’à chaque fois nous alourdissons notre bilan carbone. Car chaque recherche correspond à 7g équivalent CO² et rien qu’en France les émissions à effets de serre liées à ces recherches représentent plus de 450.000 tonnes équivalent CO² (voir en note 2). Je n’ose imaginer le chiffre au niveau mondial…
 
            Regarder une vidéo en streaming  
            Citée par l’Institut National de la Consommation[7] une étude récente révèle que 82% du trafic internet mondial concerne le streaming vidéo ! Or ce chiffre n’aurait dû être atteint qu’en 2020. Et les gros serveurs utilisés par les géants du streaming utilisent encore et toujours des énergies sales comme le charbon.
En septembre 2015, un article de l’Obs[8] estimait à  219 millions de tonnes de CO² émis par le seul biais de Youtube.
 
Bitcoin et autres monnaies virtuelles  
            Pour crypter ces monnaies et sans cesse faire les vérifications nécessaires, ce sont des dizaines de milliers d’ordinateurs qui sont en permanence sollicités. Un expert [9]a calculé que chaque nouvelle transaction était l’équivalent de la consommation d’électricité d’un ménage français pendant deux semaines. Et combien de ces transactions par jour ? En 2017…300.000 !
 
Nos si chers téléphones portables et le gravissime problème de leur fabrication
            Utiliser son téléphone portable – son smartphone – 10 minutes par jour, c’est comme, sur une année, parcourir 80 km en voiture. Dérisoire pourrions-nous nous dire. Mais il faut multiplier ce chiffre par sept  milliards de portables (2014). Et chaque seconde, il se vend  54 de ces téléphones.
Mais ces smartphones, en plus, nécessitent des métaux rares – au total 60 métaux différents dans nos appareils !Les experts du groupe EcoInfo du CNRS dans leur ouvrage Impacts écologiques des Technologies de l’Information et de la Communication (2012) expliquent par exemple que l’extraction du silicium demande tellement d’eau que les riverains des mines de ces pays en développement sont obligés d’aller chercher l’eau de plus en plus loin. Or la production des mini-barres de silicium ne cesse de croître, et passera  de 24,5 milliards de cm² (1998) à plus de 130 milliards en 2020. Dans un ouvrage tout récent La guerre des métaux (janvier 2018) Guillaume Pitron soulève ainsi le problème brûlant de « la face cachée de la transition énergétique et numérique ».
Et  la construction de nos « joujoux modernes » , pour reprendre une expression des médias, n’épuise pas seulement les ressources naturelles, mais condamne aussi des populations à l’esclavage, et provoque des conflits guerriers. Lire par exemple les précisions de  Michel Duchaine[10] (mai 2017). Et nous n’avons pas oublié la campagne d’Amnesty International Ils meurent pour nos smartphones en 2016[11]
 

Les objets connectés 

            A l’horizon 2020, selon les sources et les estimations, entre 20 et 80 milliards d’objets connectés. Or, selon l’ AIE (Agence Internationale de l’Energie) les objets connectés, en 2013, ont consommé  616 Twh (se dit TeraWhattheure , un Twh = 1000 miliards de whattheures). A titre de comparaison, à la même époque, la production annuelle de nos 58 réacteurs nucléaires «  n’était que » de 405 Twh. Et toujours selon l’AIE les objets connectés en 2025  devraient consommer… 1140 Twh !
Et ce que cette agence souligne, c’est que 80% de cette consommation provient du fait que ces objets restent en permanence connectés au réseau.
 

Mais alors que faire ?

            Nous pourrions encore multiplier les chiffres (Ex : 63% de l’énergie totale liée à un ordinateur est consommée pour le construire) mais la prise de conscience est faite. Certes,  personne n’a jamais arrêté le progrès. Et plus personne ne pourrait imaginer notre monde sans tous ces appareils et toutes ces facilités de communication. Et le numérique, dans de nombreux domaines, nous permet d’économiser de l’énergie. Cet aspect mériterait un article à lui tout seul.
Mais globalement, vu le comportement du plus grand nombre, cette pollution numérique – qui est déjà supérieure à la pollution liée à tout le trafic aérien mondial ! – devrait encore s’accentuer. Il faut donc agir et bien sûr commencer par soi-même. « Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde » (Gandhi).
Du choix de l’ordinateur à la gestion de son imprimante ; de la bonne manière d’écrire et d’envoyer un mail à celle de faire une recherche sur le Net ; des moteurs de recherche écoresponsables au nettoyage efficace de votre boîte mail ; de l’achat et de l’utilisation de votre smartphone à vos implications dans le mode de visionnage des vidéos ou face à la séduction des objets connectés, nous pouvons toutes et tous nous efforcer de modifier nos habitudes et nos gestes quotidiens. Autant de sujets qui pourront faire l’objet d’articles ultérieurs.
 
N.B. :  Si vous avez des compétences dans un des domaines évoqués et si vous êtes prêt(e) à rédiger un article sur ce domaine, n’hésitez pas à nous contacter.
[1]https://fr.statista.com/statistiques/583905/nombre-d-e-mails-par-jour-dans-le-monde–2019/
[2]https://www.consoglobe.com/un-email-une-recherche-internet-cest-combien-de-co2-cg/2
[3]https://rslnmag.fr/innovation/e-mail-environnement-consommation/
[4]https://www.planetoscope.com/electronique/230-energie-consommee-par-les-data-centers.html
[5]http://www.leparisien.fr/economie/business/data-centers-mais-ou-se-trouvent-vos-donnees-20-02-2017-6694767.php
[6]https://mrmondialisation.org/le-cout-ecologique-dinternet-est-astronomique/
[7]https://www.inc-conso.fr/content/quels-sont-les-impacts-du-streaming-video-sur-lenvironnement-avec-lademe
[8]https://www.nouvelobs.com/les-internets/20150930.OBS6808/les-videos-de-chat-polluent-plus-que-les-avions.html
[9]https://lexpansion.lexpress.fr/high-tech/energie-et-pollution-les-couts-caches-du-bitcoin_1964881.html
[10]https://michelduchaine.com/2017/05/21/le-vrai-cout-de-fabrication-de-nos-smartphones-pollution-esclavage-conflits-armes/
[11]https://www.amnesty.fr/responsabilite-des-entreprises/actualites/les-enfants-qui-travaillent-pour-nos-smartphones