Retour sur les Activ’été 2018

Retour sur les Activ’été 2018

Le 1er juillet dernier 132 coureurs dont 27 enfants et près d’une vingtaine d’associations et autant de bénévoles du groupe jeunes d’Alsace Nature se sont réunis au CINE de Bussierre pour les Activ’été 2018. Depuis l’édition 2017, le festival a grandi s’est enrichi. Cette journée, dédiée au sport en pleine nature et à la sensibilisation aux causes environnementales, s’est déroulée dans une ambiance familiale et décalée. 

Pedro, le speaker survolté, a su changer de d’uniformes pour chaque course ! Déguisé en minion pour les enfants, il a su faire face à un faux départ et relancer la course de 1 km pour les parents et leurs enfants. Déguisé en touriste hawaïen, il a ensuite animé l’échauffement des coureurs du 5 km puis en entraîneur de foot allemand pour la course des 11 km. Bien échauffés, quelques coureurs se sont néanmoins égarés dans la forêt de la Robertsau.

Valentin Sprauel ne s’est pas perdu et rafle tout, il remporte la course de 5 km puis de 11 km. Et comme si ça ne suffisait pas, il remporte un prix au tirage au sort des dossards et le remet en jeu. Le tirage a d’ailleurs été réalisé par les enfants qui ont couru. Un podium peu conventionnel attendait les vainqueurs. En effet, lors de son assemblage, un bénévole en a traversé le plancher et les autres marches étaient toutes aussi fragiles. Nous avons donc décidé de mettre les coureurs dans des boîtes en renversant les cagettes.
Autre surprise, le groupe du musique présent lors de l’évènement s’est uni à la démonstration de capoeira et à leurs musiciens de manière spontanée pour nous offrir une initiation enjouée.

Le classement des coureurs :

Les chiffres en bref :

– Nous avons accueilli, 132 coureurs, soit 45 de plus que l’an dernier, dont 27 enfants !
– Environ 2000 € de cadeaux ont été distribués grâce à nos partenaires.
– 30 litres de bière, 40 de jus de pomme et de citronnade et 15 litres de pâte à crêpes ont été engloutis…
– Tous comptes faits, grâce aux inscriptions des courses, aux ateliers et à la vente de boissons et de crêpes, et aux dons, cette journée aura permis de récolter environ 700 € pour la protection de la nature en Alsace ! Merci encore à vous tous d’avoir couru et participé aux ateliers.

Merci aux bénévoles d’avoir consacré autant de temps à l’organisation de cette journée.
Merci à toutes les associations et à Pedro et qui ont mis l’ambiance toute la journée et enfin, merci à tous les partenaires qui ont offert les lots avec lesquels vous êtes repartis ! ?

Les Activ’été en images :

Voici les albums photos complets des courses de 5 et de 11 km:

[Découverte de la semaine] La Loche d'étang (Misgurnus fossilis)

[Découverte de la semaine] La Loche d'étang (Misgurnus fossilis)

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La loche d’étang, nommée « Misgurnus fossilis » et décrite par Linné en 1758, est un petit poisson serpentiforme qui vît dans les eaux calmes et peu profondes des étangs, des mares, des fossés et des rivières à cours lent avec un développement important de végétation aquatique. Elle affectionne particulièrement les fonds recouverts de vases très organiques dans lesquelles elle est enfouie durant la journée et la période froide. La loche d’étang ne sort que la nuit. Le jour, elle reste enfouie dans la vase. Elle s’agite considérablement lorsque la pression atmosphérique baisse, ce qui explique son surnom : le « poisson du temps ». Il peut coloniser de nouveaux sites grâce aux crues qui créent des ponts éphémères entre les milieux.
La découverte d’une population de Loche d’étang est souvent le fruit du hasard. Ce petit poisson discret et peu recherché peut passer inaperçu et la connaissance de sa répartition est bien souvent partielle. Plusieurs bassins de présence de l’espèce ont été répertoriés, principalement dans les cours d’eau du delta de la Sauer, du cours inférieur de la Moder, de la forêt de la Robertsau, de la Schernetz et du bassin de l’Ill. Aujourd’hui, une seule population est connue en Alsace. Elle a été découverte au nord de Strasbourg, dans un ancien bras du Rhin déconnecté, ce qui a motivé une campagne de recherche, sans pour autant permettre la découverte de nouveaux bassins de présence.
Fait étonnant, elle peut survivre dans une eau dénuée d’oxygène. La Loche d’étang, tout comme celle des rivières, remonte alors à la surface et avale littéralement de l’air afin d’en absorber l’oxygène par l’intestin. Ce poisson produit donc des bulles, car l’air ressort ensuite par son anus. Près de 50 % de l’oxygène de l’air qu’il avale passe ainsi dans son sang. Pour comparaison seuls 24 % du dioxygène contenu dans l’air est absorbé par nos poumons. Des observations attestent aussi de sa survie dans les boues humides d’une mare asséchée. Lorsque l’étang se dessèche, elle se loge dans un tube en forme de « U » et tombe dans un état léthargique, durant lequel toutes les fonctions vitales sont réduites au minimum en attendant le retour de l’eau. Elle peut ainsi survivre à une année entière d’assèchement !
La raréfaction de cette espèce en France, inscrite comme « en danger » sur la Liste Rouge nationale, est due à la suppression ou à l’artificialisation, vers le milieu de XXe siècle, des milieux aquatiques favorables à sa survie. Sur les 96 départements de la France métropolitaine, seuls 14 accueillent le poisson du temps. Cette espèce a déjà disparu d’une dizaine de départements, de la Vendée, de Charente ou encore du Var, du Vaucluse et de la Saône-et-Loire. L’assèchement des marais et la pollution des étangs l’ont fait disparaître de régions entières. Sa quasi-disparition en Alsace, où elle est considérée comme « en danger critique », est liée aux déconnexions des bras par la canalisation du Rhin, au curage des fossés et à la pollution des sédiments.
Les mesures favorables à sa conservation résident dans la protection du dernier bassin de présence connu et la restauration de bras et annexes hydrauliques en aval du cours d’eau. Une recolonisation naturelle étant peu probable, des opérations de réintroduction pourraient être envisagées dans ces milieux restaurés.
 
Crédit photo: Jelger Herder
Sources :
– livre rouge des espèces menacées en Alsace – ODONAT –
– IPNP 2017
– pnr-foret-orient.fr
 

[Découverte de la semaine] Grand Brochet (Esox lucius)

[Découverte de la semaine] Grand Brochet (Esox lucius)

Esox lucius
Le Brochet ou Grand Brochet est un poisson prédateur commun en eaux douces.
Sa taille à l’âge adulte varie de 30 à 110 cm et son poids entre 2 et 10 kg. Il a les flancs de couleur verdâtre qui deviennent jaunâtre vers le dos, et blancs vers le ventre. Les nageoires sont de couleur rouge-orange et portent des rayures noires. Ce poisson possède environ 700 dents.
Le Brochet adulte affectionne les milieux lentiques, c’est-à-dire, les rivières à courant lent, les bras morts, fleuves, étangs, et lacs riches en végétation. On le rencontre dans les cours d’eau et plan d’eau de la plaine d’Alsace riches en végétation aquatique et peu turbulents. Il colonise également certains cours d’eau à truite et des lacs de montagne.
C’est un chasseur habituellement sédentaire et solitaire, mais il vit parfois temporairement en groupe de 2 ou 3. Dans les grands lacs, on le trouve en bancs, surtout quand il s’agit de jeunes. Le Brochet peut vivre plus de 20 ans.
Son alimentation évolue avec l’âge, Il commence par se nourrir de zooplanctons et d’insectes lorsqu’il est alevin. Adulte il consomme principalement diverses espèces de poissons, les plus commune de son milieu de vit. Il peut aussi consommer des écrevisses, des amphibiens, des canetons ou encore des rongeurs. Il chasse principalement en embuscade ; il se camoufle dans les herbes aquatiques et attend qu’une proie passe à sa portée. Son corps élancé n’est pas adapté à de longues poursuites mais bien aux accélérations brusques et en ligne droite.
Le frai du Brochet survient de Février à Mai dans une eau dont la température est comprise entre 5 et 12 °C ; à cette période les géniteurs peuvent parcourir une dizaine de kilomètres pour rejoindre les frayères, les plus belles zones se trouvant actuellement dans le Ried du Centre Alsace et l’Illwald.. Le femelle pond entre 15 000 et 20 000 œufs par kilogramme de son poids. Aucun nid n’est construit, les œufs semblent éparpillées au hasard dans des herbes situés près des berges. Les œufs sont ambre clair de 2,5 à 3,0 mm et se fixent sur la végétation.
Il a besoin pour sa reproduction de sites annexes connectés temporairement au lit mineur (prairies inondables) ou de zones peu profondes et végétalisées en bordure des plans d’eau. La ponte a lieu sur la végétation herbacée qui doit rester submergée pendant au moins deux mois entre Février et Mai.
Dans le monde, l’habitat du brochet tend souvent à se dégrader, ou a été très dégradé. S’il peut profiter d’anciennes gravières ou carrières inondées qui lui offrent des habitats de substitution, son biotope naturel est la plus souvent négativement affecté par les activités humaines (pollution de l’eau, pêche abusive, drainage, ou comblement de zones inondables, …)
La principale menace qui pèse sur ce poisson, à savoir la disparition de ses zones de reproduction, est liée à la rectification et l’endiguement des cours d’eau (Ill et cours aval des rivières vosgiennes) qui ont notablement réduit les surfaces de prairies humides inondables et la fréquence des inondations. Cette perte de fonctionnalité des meilleures zones de reproduction couplée à une fragmentation des noyaux de population, explique la déclin de cette espèce encore abondante dans la région, ainsi que son classement en tant qu’espèce « vulnérable » sur la liste rouge régionale.