Alsace Nature a été sollicitée récemment par des habitants de Hohatzenheim qui s’inquiètent des nuisances que pourraient provoquer l’installation d’un poulailler industriel à 300 mètres du village.
Alsace Nature suit de près ce dossier, d’autant plus que le nombre de projet d’installation de poulaillers industriels semble en augmentation actuellement dans le Bas-Rhin.
Nos représentants participeront à la réunion publique d’information
prévue le 26 septembre dans la salle communale de Hohatzenheim à 20 heures.
Celle-ci est destinée, en présence du maire et de l’exploitant à l’origine du projet, à informer tous les concitoyens concernés par l’enquête publique et/ou le plan d’épandage du future poulailler industriel de 44 000 poulets à chair.
Je vous prie de faire suivre cette intervention aux associations locales concernées de Hohenatzenheim et environs.
Je suis membre d’Alsace Nature et de l’association affiliée LIEN de Lipsheim.
Pendant plus de dix ans nous avons du nous battre contre un poulailler existant de 16000-20000 poulets ou coquelets à 200 m des habitations. Ces pauvres créatures ont certainement vécu l’enfer. En ce qui me concerne, je peux témoigner de l’enfer qu’ont vécu les pauvres créatures humaines habitant à 500 m à la ronde. Au prix de plus de 10 ans de souffrances, de combat et de changement de maires, nous avons enfin réussi d’arriver à la fermeture de cette usine de la mort.
Je ne peux que vous conseiller de vous battre jusqu’au bout contre cette installation, avec tous les moyens. L’année prochaine, vous aurez aussi la possibilité de changer de majorité municipale s’il faut. N’hésitez pas, les élections sont fait pour cela.
Une fois le poulailler installé, vous ne vous en débarrassez plus. Vous ne respirez plus, vous n’aérez plus vous maisons, y compris toilettes et cuisines, je n’exagère pas. Vous êtes en permanence aux guets, pour surveiller l’arrivée du nuage de « Tchernopoule », vous sursautez en panique dès les premières effluves remarquées, vous courez fermer vos fenêtres, trop tard, la merde du poulailler a déjà pénétré dans vos salons, dans vos lits, vous êtes asphyxiés par une puanteur indescriptible, acide, perçante, qui immerge tout, qui couvre tout. À moins qu’un bon vent se lève dans la bonne direction, vous en avez pour des heures, des jours, voir des semaines en été, quand les airs stagnent sous la chaleur, quand le nuage fatidique s’installe, s’incruste, fluctue juste un peu sous l’influence de petits courants d’airs incalculables. Parfois, il y a des petits nuages qui se détachent du grand, qui restent accrochés à une ou deux maisons, ou à toute un quartier, selon les aléas des fluctuations minimales des airs. Le nuage oscille légèrement d’est à ouest, vous pensez être libéré, vous ouvrez enfin les fenêtres, vous croyez le nuage parti vers la droite, il revient aussi vite, ou il vous prend à revers par le coté gauche. Et vous continuez à étouffer…
Vous vous retirez de vos jardins, vous fuyez vos terrasses, vous n’allez plus oser inviter des amis chez vous. Si une fois, vous avez osé quand même, au milieu du repas, vous levez précipitamment la table, vous fuyez à l’intérieur, hélas, déjà envahi par les effluves du poulailler. Cette puanteur insupportable passe par les moindres interstices, même des fenêtres isolées, et à défaut par les trous d’aération, ou par la cheminée, que vous n’osez plus allumer, car lui aussi a besoin d’air frais pour fonctionner.
Ce fléau n’a rien de comparable avec ce que vous pouvez connaître (élevage de vaches, épandage de purin occasionnel …), non, ce n’est pas la campagne, c’est l’industrie chimique à grande échelle devant vos portes. Ne vous laissez pas compter d’histoires pour enfants sages. On vous mentira pour mieux vous endormir, vous asphyxier. L’argument de l’emploi a bon dos, on peut justifier tout avec cela. Le trafic de drogue crée aussi des emplois. Ah oui, mais « on ne peut pas empêcher les gens de travailler ». Mais si, s’il vous empoisonnent avec leur « travail », s’ils détruisent votre vie… s’ils détruisent les bases de notre existence, s’ils détruisent les habitats, naturels et culturels, s’ils détruisent la nature, localement et globalement. Le profit de l’un ne peut pas justifier la destruction de l’autre.
Vous avez un droit à la résistance, résistez sans vaciller, jusqu’au bout, après il sera trop tard …
Bonjour, Un permis de construire a été déposé pour la construction d’une telle horreur dans notre petit village de Bourgogne (30000 poules). Le maire a émis un avis défavorable mais cela va t-il suffire. Que peut-on faire ? Merci pour vos conseils.
Nous sommes un petit hameau de Moselle bientôt concerne par un tel projet…. à proximité des habitations… nos maisons, rêve d’une vie, seront réduit à néant , juste pour un paysan qui refuse de s’installer sur un autre terrain car il devrait effectuer 1 km pour s’y rendre!!
Mer REIF, bonjour,
Nous sommes confrontés depuis 3 mois à un projet similaire à celui subit par vous, sauf que la mairie parait plutôt opposante.
Pouvez vous me dire comment vs avez pu stopper ce tcherno-poulet chez vous.
tous mes remerciements anticipés.
Etienne MAURICE,charbuy, Yonne 03/86/92/34/07 après 20H
Merci pour cet article que j’ai remis en mains propres à la sous-préfète de Sarrebourg 57