Depuis plusieurs semaines la profession agricole laisse entendre que les inondations de printemps que connait la plaine d’Alsace sont anormales et sollicite la Région pour remettre au goût du jour un projet vieux de presque 40 ans d’endiguement de l’Ill. Pourtant les inondations inondations d’aujourd’hui n’ont qu’une seule cause, celle de l’endiguement de l’Ill dans la partie haut-rhinoise.
Alsace Nature a tenu à rappeler l’histoire de l’Ill et expliquer pourquoi nous en sommes là aujourd’hui. ne nous trompons pas de solution c’est bien en rendant à la rivière son fonctionnement naturel que nous règlerons les problèmes. Les autres solutions ne conduiront qu’à aggraver et déplacer un peu plus en aval les problèmes.
https://alsacenature.org/wp-content/uploads/2016/05/160511-AGRICULTURE-La-réponse-des-naturalistes-aux-agriculteurs-1.pdf
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Tant qu’il y avait des prairies cela ne posait pas de problèmes, mais les inondations sont incompatibles avec la culture du maïs …
Le ried…née à Selestat, nous habitions en dehors de la ville car mon père s’occupait de la petite station d’épuration. Autour de nous des champs, un étang, des prés et la forêt du Ried. A perte de vue de la verdure. Au printemps, on pouvait voir les lièvres courir, les sangliers appraître à la lisière de la forêt, les daims apprécier l’herbe fraîche en clairière, et observer toute cette faune et flore si typique de cette petite région. Car de Markolsheim à Diebolsheim, jusqu’à Eschau en passant par Rhinau et tous ces petits villages entourés de leurs vergers, il y avait des prairies. Il y a quelques jours, je repris toutes les petites routes à partir de Strasbourg : mais, oh désolation, monoculture, monoculture, plus de jolies clairières, de prés verdoyants, ondulant sous la brise qui souffle le long du Rhin, plus de saules penchés sur les petits ruisseaux. Plus de la moitié des étendues sont devenus champs cultivés. C’était impensable il y a 40 ans. Il s’agit de notre région, c’est avec tristesse que je la vois se transformer ainsi. A l’époque tout le monde était un peu paysan, avec lapins et poules, parfois un cochon, des vergers et surtout, un état d’esprit différent. Nous étions proches de la nature, donc de sa préservation. Que laissons nous à nos enfants et à leurs enfants ? Le débat est vaste, mais le combat me semble juste. Alors merci Alsace Nature