Pour la 3e année consécutive, Alsace Nature et ses partenaires invitent les citoyens à réaliser une grande opération de collecte de déchets sur berge et fond de rivière au centre de Strasbourg.
Des équipes de plongeurs bénévoles exploreront les fonds pour y remonter les déchets immergés et des kayakistes sillonneront la surface de la voie d’eau. Les citoyens bénévoles à pied sont attendus en nombre pour collecter les détritus au sol. Ils seront regroupés en plusieurs équipes pour sillonner une large zone autour de la Presqu’île Malraux. Le produit de la collecte sera évidemment trié avant d’être conduit en déchèterie. Le matériel de collecte (gants, sacs..) sera prêté pour l’occasion. Un moment convivial clôturera l’après-midi. Un village de stands associatifs d’animation et d’information sera ouvert toute l’après-midi.
Rendez-vous samedi 16 novembre 2019 à partir de 13h30, au niveau des stands installés devant la médiathèque de la Presqu’île André Malraux.
Alors venez nombreux, seuls, en famille, entre amis ou avec vos collègues !
Programme de l’événement
Un village de stands d’information se tiendra sur le parvis de la médiathèque Malraux tout l’après-midi pour proposer des activités et des animations au grand public et aux familles.
13h30 Ouverture des stands parvis de la médiathèque
14h00 Consignes de collecte et distribution du matériel
14h30 Départ de la collecte !
16h30 Fin de la collecte – tri et comptage des déchets
17h00 Moment convivial
CHASSE – Schéma Départemental de Gestion Cynégétique du Haut-Rhin
LA BIODIVERSITÉ EN ALSACE SACRIFIÉE SUR L’AUTEL DE LA CHASSE ?
Alors que le Gouvernement prépare une série de textes en faveur de la chasse, au détriment de la nature (après une première série de cadeaux aux chasseurs, notamment la réduction de 400 à 200 euros/an du prix du permis national) le Conseil national de la chasse et de la faune sauvage (CNCFS) composé majoritairement de représentants du monde de la chasse, de l’agriculture et de l’Etat, a donné le 2 juillet 2019, un avis favorable à la plupart de ces mesures.
Le 13 août s’est tenue dans le Haut-Rhin, la Commission départementale de la chasse et de la faune sauvage (CDCFS) dont la composition est sensiblement la même. A l’issue de cette réunion qui a adopté le Schéma Départemental de Gestion Cynégétique du Haut-Rhin 2019-2025 par 16 voix contre 8, document approuvé dès le lendemain par arrêté préfectoral, nous pouvons considérer le 13 août 2019 comme un jour de deuil pour la biodiversité alsacienne.
A la lumière des résultats catastrophiques affichés par la version 2014-2019, certains indices laissaient entrevoir une évolution positive dans la version finale de ce nouveau schéma.
Malheureusement, une série de volte-face surprenantes a conduit à l’approbation d’un texte totalement inadapté aux enjeux.
Les lois mises en place au cours des dernières années accordent au monde de la chasse de nombreuses prérogatives qui débordent du cadre de la gestion du gibier ; le schéma présenté n’assume pas la contrepartie de ces responsabilités.
Les errements dans la gestion des grands herbivores (chevreuil, cerf, chamois) conditionnent toute la gestion forestière, aussi bien les forêts de production que les forêts multifonctionnelles ou les réserves naturelles. Les chasseurs ne peuvent pas se cacher derrière leur petit doigt et rejeter leurs obligations envers les autres volets de la biodiversité. La régénération naturelle de la forêt, actée de haute lutte lorsqu’il a fallu tirer les conséquences de la tempête de 1999, ne fonctionne pratiquement plus, car tout finit sous la dent des cervidés; si bien qu’aujourd’hui on ne parle plus que d’engrillagements et de plantations d’essences exotiques pour renouveler la forêt mise à mal, en plus, par le changement climatique.
Si l’on rajoute le volet des dégâts, jamais vus, commis aux prairies de montagne par les sangliers depuis que l’agrainage s’est généralisé, il semblait évident que supprimer l’essentiel des distributions de maïs en zone de montagne était la seule mesure radicale à la hauteur des enjeux. Malheureusement, avec la version finale du schéma, le nourrissage pourra continuer sous un autre nom, dans des quantités peu différentes les premières années, avec parfois un nombre de postes d’agrainage plus élevé et des règles complexes ne permettant aucun contrôle efficace par les agents chargés de la police de la chasse. La réduction progressive annoncée, même si elle était scrupuleusement appliquée, mettra encore les nerfs des éleveurs de montagne à rude épreuve.
Et si l’on ne parle pudiquement que du sanglier à propos de la distribution de maïs, il est notoire que les cerfs sont également consommateurs. Nos espoirs de voir la chasse enfin redevenir une gestion de la faune sauvage et non la poursuite de l’élevage de certaines espèces de gibiers choisies, sont une nouvelle fois déçus.
En tant que fédération regroupant des dizaines d’associations de protection de la nature, Alsace-Nature est prête à travailler avec les chasseurs car ils ont, comme les grands prédateurs, un rôle à jouer pour rétablir la biodiversité dans notre région, mais pour y parvenir, la démarche qui a conduit à la rédaction de ce document n’est pas la bonne.
Ce schéma a été élaboré par les chasseurs, pour les chasseurs, sans concertation avec les associations représentatives de protection de la nature et sous couvert de « scientifiques » soigneusement sélectionnés et aux références parfois douteuses. » Il est, par conséquent, très éloigné de certains objectifs énoncés dans le rapport de présentation, à savoir organiser une chasse durable, économiquement viable, socialement équitable et écologiquement responsable…
Hormis les points de gouvernance sur lesquels nous ne reviendrons pas, le refus même du débat sur un jour sans chasse par semaine, pourtant très demandé par le grand public, représente un signe d’intransigeance de nature à heurter une partie considérable des autres usagers des milieux naturels.
En ce qui concerne la recherche de solutions que l’urgence impose à tous les partenaires, nous demandons la mise en place d’un suivi rigoureux et transparent de l’évolution de la situation, tel que suggéré par Monsieur le Directeur Départemental des Territoires lors de cette réunion, et que tout état des lieux ne manifestant pas une réelle amélioration soit considéré comme un élément d’alerte entrainant une réponse immédiate !
Nous demandons au Gouvernement de prendre enfin la mesure de l’effondrement de la biodiversité attesté par les scientifiques et de revoir la composition et le fonctionnement du CNFCS et des CDCFS, chambres d’enregistrement des doléances cynégétiques.
Se détendre en famille dans son jardin, respirer l’air frais de la campagne… puis être aspergé d’un pesticide qui pique les yeux et gratte la gorge. Cette situation, des milliers de Français·es l’ont déjà vécue car ils et elles vivent à côté de champs traités. Aucune distance minimale ne les sépare de ces traitements et pourtant…
Pourtant, l’utilisation de pesticides est à la hausse depuis plus de 10 ans en France (+12,4 %) et les preuves de leurs impacts toxiques sur la santé ne cessent de s’accumuler.
Pourtant, une étude récente de France Nature Environnement Tarn et Garonne, organisée par un ancien chef de service en hématologie, révèle que, sur les deux communes de l’enquête, les riverains de vergers ont davantage de cancers que la moyenne nationale.
Pourtant, le scandale du métam-sodium, pesticide hautement toxique, a conduit récemment à l‘intoxication de 80 personnes près d’Angers.
Pourtant, il est attesté que les agriculteurs et agricultrices épandant des pesticides ont davantage de risques de développer certaines pathologies cancéreuses ou neurologiques telles que la maladie de Parkinson.
Pourtant, des centaines de milliers de personnes ont rejoint l’Appel des coquelicots pour demander une sortie rapide des pesticides.
Il est temps d’exiger le droit de vivre #LoinDesPesticides : signez la pétition pour que soient enfin définies des Zones de Non Traitement de pesticides à proximité des habitations qui permettent réellement de protéger la santé des voisin·es des parcelles traitées.
Avant leur procès au Tribunal de Grande Instance de Strasbourg du 26 juin prochain, les militants expliquent leur démarche concernant l’action de décrochage du portrait présidentiel afin d’alerter sur l’urgence climatique.
Ils appellent les citoyens à les soutenir et s’engager pour dénoncer le manque d’ambition de la part du gouvernement pour lutter contre le changement climatique.
Suite à l’appel international lancé par Greta Thunberg, des jeunes de plus de 43 pays feront grève le vendredi 15 mars. Dans plusieurs pays européens, ils invitent l’ensemble de la société à leur emboîter le pas. Des centrales syndicales, des chercheurs, des ONG, de nombreuses personnes soutiennent déjà cet appel.
À Munich, Berlin, Zurich, Lausanne ou encore Hambourg, ces jeunes se sont retrouvés dans la rue pour manifester et réclamer de la part de leur gouvernement de plus fortes mesures contre le changement climatique.
Le 15 mars, la « grève scolaire mondiale » est annoncée. Il nous faut la soutenir pour ne pas passer pour des parents indignes et résignés ayant oublié que l’utopie pouvait encore déboucher sur de vrais changements portés par la jeunesse.
En tant qu’actrices et acteurs de la société civile et des mouvements sociaux, il est de notre responsabilité de répondre à cet appel des jeunes !
Chacun avec nos spécificités, nous tentons depuis des décennies d’alerter les gouvernements successifs sur la capacité que nous aurons demain à survivre sur notre planète. Les actions que nous menons sur la connaissance, l’éducation à l’environnement, la préservation de la nature n’ont de sens que si la lutte contre le changement climatique devient un vrai projet politique prioritaire. En soutenant l’appel des jeunes à la grève, les associations de protection et d’éducation à l’environnement rappellent que l’Etat et les puissances économiques portent la responsabilité de l’(in)action climatique. Les mesures à prendre, sans tarder, doivent être à la hauteur des menaces que les dérèglements climatiques font peser. Les solutions fondées sur la nature sont l’un des leviers permettant de relever le défi des changements globaux.
Faisons du 15 mars 2019 un jour historique pour le climat et l’environnement !
Nous appelons également à participer aux actions et marches pour le climat, comme celle du 16 mars 2019 ou l’affaire du siècle !
Signataires :
France Nature Environnement Grand Est
Alsace Nature
Conservatoire des Sites Alsaciens
Ligue pour la Protection des Oiseaux Alsace
Association pour la Protection des Amphibiens et Reptiles d’Alsace (BUFO)
Groupe d’Etude et de Protection des Mammifères d’Alsace (GEPMA)
Thur Ecologie Transport (TET)
Strasbourg Initiation Nature Environnement (SINE)
Nature & Vie
Office des Données Naturalistes Grand Est (ODONAT Grand Est)
Alternatiba Strasbourg
Association pour le Protection de l’Environnement de la Sommerau (APES)
Il faut réformer les procédures d’autorisation des élevages industriels.
Les cages-batteries devraient toutes être converties en élevages en plein air. Ce serait trop beau. Et ce serait encore mieux en l’absence de dérives.
En Alsace du Nord, 40 000 poules dites en plein air accèdent à l’essentiel de leur parcours… par une passerelle ! L’immense parcours présente quelques non conformités. Ni le législateur ni le consommateur ne peuvent se satisfaire d’un plein-air-de-façade qui bénéficie au mieux à un très petit nombre de poules (les plus téméraires), sans tenir suffisamment compte de la nature des poules.
Hélas, la procédure d’autorisation environnementale ne se prononce pas sur la protection animale. Les autorités pourtant compétentes ne semblent pas savoir si l’installation et l’étiquetage ‘plein air’ des œufs sont conformes, et demandent des instructions. Pourtant l’installation fonctionne avec l’accord du Préfet. Elle a été subventionnée. La distorsion de concurrence et la pression sur les prix sont dommageables pour les élevages qui pratiquent du plein air plus sincère.
Alsace Nature constate : les procédures d’autorisation et d’enregistrement des élevages industriels ont besoin d’être réformées.
DOSSIER
Plein-air-de-façade pour poules pondeuses. Comment des Préfets autorisent la dérive. Ce que la Région Grand Est soutient avec 1,35 M € et 99 999,89 €.
Comment de tels élevages industriels peuvent-ils encore exister au 21 ième siècle ? Comment la souffrance de millions d'animaux peut-elle être tolérée par nos institutions ?Voici quelques éléments de réponse qui montrent à quel point les autorités ne font pas le nécessaire, y compris pour réprimer des fraudes graves, pour améliorer les conditions d'élevage des animaux.En Alsace comme ailleurs, des tricheries existent en ce qui concerne le bien-être animal et les consommateurs sont trompés.
Publiée par Alsace Nature sur Vendredi 15 février 2019