Pétition : interdisons l’épandage de pesticides à côté des habitations

Pétition : interdisons l’épandage de pesticides à côté des habitations

Se détendre en famille dans son jardin, respirer l’air frais de la campagne… puis être aspergé d’un pesticide qui pique les yeux et gratte la gorge. Cette situation, des milliers de Français·es l’ont déjà vécue car ils et elles vivent à côté de champs traités. Aucune distance minimale ne les sépare de ces traitements et pourtant…

Pourtant, l’utilisation de pesticides est à la hausse depuis plus de 10 ans en France (+12,4 %) et les preuves de leurs impacts toxiques sur la santé ne cessent de s’accumuler.

Pourtant, une étude récente de France Nature Environnement Tarn et Garonne, organisée par un ancien chef de service en hématologie, révèle que, sur les deux communes de l’enquête, les riverains de vergers ont davantage de cancers que la moyenne nationale.

Pourtant, le scandale du métam-sodium, pesticide hautement toxique, a conduit récemment à l‘intoxication de 80 personnes près d’Angers.

Pourtant, il est attesté que les agriculteurs et agricultrices épandant des pesticides ont davantage de risques de développer certaines pathologies cancéreuses ou neurologiques telles que la maladie de Parkinson.

Pourtant, des centaines de milliers de personnes ont rejoint l’Appel des coquelicots pour demander une sortie rapide des pesticides.

Il est temps d’exiger le droit de vivre #LoinDesPesticides : signez la pétition pour que soient enfin définies des Zones de Non Traitement de pesticides à proximité des habitations qui permettent réellement de protéger la santé des voisin·es des parcelles traitées.

 

Les “décrocheurs” du portrait présidentiel témoignent avant leur procès du 26 juin 2019 à Strasbourg

Les “décrocheurs” du portrait présidentiel témoignent avant leur procès du 26 juin 2019 à Strasbourg

Avant leur procès au Tribunal de Grande Instance de Strasbourg du 26 juin prochain, les militants expliquent leur démarche concernant l’action de décrochage du portrait présidentiel afin d’alerter sur l’urgence climatique.

Ils appellent les citoyens à les soutenir et s’engager pour dénoncer le manque d’ambition de la part du gouvernement pour lutter contre le changement climatique.

 

 

voir aussi :

DNA, le 20/06/19 : https://www.dna.fr/faits-divers/2019/06/20/les-decrocheurs-de-portraits-expliquent-leur-action?

Grève scolaire pour le climat : les associations soutiennent les jeunes

Grève scolaire pour le climat : les associations soutiennent les jeunes

Suite à l’appel international lancé par Greta Thunberg, des jeunes de plus de 43 pays feront grève le vendredi 15 mars. Dans plusieurs pays européens, ils invitent l’ensemble de la société à leur emboîter le pas. Des centrales syndicales, des chercheurs, des ONG, de nombreuses personnes soutiennent déjà cet appel.

À Munich, Berlin, Zurich, Lausanne ou encore Hambourg, ces jeunes se sont retrouvés dans la rue pour manifester et réclamer de la part de leur gouvernement de plus fortes mesures contre le changement  climatique.

Le 15 mars, la « grève scolaire mondiale » est annoncée. Il nous faut la soutenir pour ne pas passer pour des parents indignes et résignés ayant oublié que l’utopie pouvait encore déboucher sur de vrais changements portés par la jeunesse.

En tant qu’actrices et acteurs de la société civile et des mouvements sociaux, il est de notre responsabilité de répondre à cet appel des jeunes !

Chacun avec nos spécificités, nous tentons depuis des décennies d’alerter les gouvernements successifs sur la capacité que nous aurons demain à survivre sur notre planète. Les actions que nous menons sur la connaissance, l’éducation à l’environnement, la préservation de la nature n’ont de sens que si la lutte contre le changement climatique devient un vrai projet politique prioritaire. En soutenant l’appel des jeunes à la grève, les associations de protection et d’éducation à l’environnement rappellent que l’Etat et les puissances économiques portent la responsabilité de l’(in)action climatique. Les mesures à prendre, sans tarder, doivent être à la hauteur des menaces que les dérèglements climatiques font peser. Les solutions fondées sur la nature sont l’un des leviers permettant de relever le défi des changements globaux.

Faisons du 15 mars 2019 un jour historique pour le climat et l’environnement !
Nous appelons également à participer aux actions et marches pour le climat,  comme celle du 16 mars 2019 ou l’affaire du siècle !

Signataires :

  • France Nature Environnement Grand Est
  • Alsace Nature
  • Conservatoire des Sites Alsaciens
  • Ligue pour la Protection des Oiseaux Alsace
  • Association pour la Protection des Amphibiens et Reptiles d’Alsace (BUFO)
  • Groupe d’Etude et de Protection des Mammifères d’Alsace (GEPMA)
  • Thur Ecologie Transport (TET)
  • Strasbourg Initiation Nature Environnement (SINE)
  • Nature & Vie
  • Office des Données Naturalistes Grand Est (ODONAT Grand Est)
  • Alternatiba Strasbourg
  • Association pour le Protection de l’Environnement de la Sommerau (APES)
  • Mutzig Cité Nature

 

[Communiqué] Plein-air-de-façade pour poules pondeuses

[Communiqué] Plein-air-de-façade pour poules pondeuses

Il faut réformer les procédures d’autorisation des élevages industriels.

Les cages-batteries devraient toutes être converties en élevages en plein air. Ce serait trop beau. Et ce serait encore mieux en l’absence de dérives.

En Alsace du Nord, 40 000 poules dites en plein air accèdent à l’essentiel de leur parcours… par une passerelle ! L’immense parcours présente quelques non conformités. Ni le législateur ni le consommateur ne peuvent se satisfaire d’un plein-air-de-façade qui bénéficie au mieux à un très petit nombre de poules (les plus téméraires), sans tenir suffisamment compte de la nature des poules.

Hélas, la procédure d’autorisation environnementale ne se prononce pas sur la protection animale. Les autorités pourtant compétentes ne semblent pas savoir si l’installation et l’étiquetage ‘plein air’ des œufs sont conformes, et demandent des instructions. Pourtant l’installation fonctionne avec l’accord du Préfet. Elle a été subventionnée. La distorsion de concurrence et la pression sur les prix sont dommageables pour les élevages qui pratiquent du plein air plus sincère.

Alsace Nature constate : les procédures d’autorisation et d’enregistrement des élevages industriels ont besoin d’être réformées.

DOSSIER

Plein-air-de-façade pour poules pondeuses. Comment des Préfets autorisent la dérive. Ce que la Région Grand Est soutient avec 1,35 M € et 99 999,89 €.

Télécharger le dossier – PDF

 

Règles non respectées pour des oeufs de poules élevées en plein air

Comment de tels élevages industriels peuvent-ils encore exister au 21 ième siècle ? Comment la souffrance de millions d'animaux peut-elle être tolérée par nos institutions ?Voici quelques éléments de réponse qui montrent à quel point les autorités ne font pas le nécessaire, y compris pour réprimer des fraudes graves, pour améliorer les conditions d'élevage des animaux.En Alsace comme ailleurs, des tricheries existent en ce qui concerne le bien-être animal et les consommateurs sont trompés.

Publiée par Alsace Nature sur Vendredi 15 février 2019

[Communiqué] Grand débat et bien-être animal : moins de mépris et plus d’efficacité !

[Communiqué] Grand débat et bien-être animal : moins de mépris et plus d’efficacité !

Un succès et des attentes

En novembre 2017, un colloque sur le bien-être des animaux d’élevage avait été organisé à Obernai par l’Etat  dans le cadre de la Conférence du Rhin supérieur qui est une instance transfrontalière tripartite (FR, DE, CH). C’était un beau succès, avec un fort intérêt tant de la part des professionnels que des ONG, et des échanges qui mettaient bien le doigt sur les besoins.

Exclusion des ONG

Les propositions du colloque étaient sensées remonter au Ministère et peut-être même à Bruxelles ! et surtout, il devait y avoir une suite. Hélas, cette suite prometteuse s’est faite attendre. Les ONG qui pourtant avaient contribué dans un esprit très constructif, en insistant sur l’indispensable viabilité économique du bien-être animal, ont été exclues (pas les agriculteurs !) des éventuelles discussions au sein de la Conférence du Rhin supérieur.

Evincement des questions prioritaires identifiées et sensibles

Résultat : une nouvelle journée sur le bien-être animal a lieu hier en Allemagne le 26 février 2019, consacrée uniquement à l’attache des vaches. Cette journée a été préparée sans associer les ONG. Le thème choisi préoccupe surtout les Allemands, qui semblent être confrontés à une demande de la part de la distribution de ne plus garder les vaches à l’attache.

Que deviennent les autres questions prioritaires identifiées en 2017 ? Aujourd’hui, les truies passent encore couramment plusieurs mois par an dans une cage où elles ne peuvent même pas se retourner. Chez les petits veaux les bourgeons des cornes sont brûlés au fer chaud générant une douleur extrême, alors qu’une anesthésie locale est parfaitement faisable, l’éleveur pouvant se faire accompagner par son vétérinaire. Les porcelets, ruminants et chapons sont castrés à vif. Les critères pour les aides de la Politique Agricole Commune dans la Région Grand Est comme ailleurs permettent de financer le meilleur et le pire en termes de systèmes d’élevage.

Moins de mépris et plus d’efficacité !

Comment les ONG pourraient-elles cautionner cette débandade face aux problèmes à prendre en charge?  En pleine phase de Grand Débat National, Alsace Nature met le doigt sur ce qui ressemble à un mélange de mépris et d’inefficacité de la part des pouvoirs publics et demande une réforme au niveau de la méthode, et de l’efficacité quant aux résultats sur le terrain. Assez de temps perdu !

[communiqué] Grand Débat : oui ! Grand Enfumage : non !

[communiqué] Grand Débat : oui ! Grand Enfumage : non !

A l’heure précise où certains se félicitent, et remercient le Gouvernement de l’opportunité laissée au peuple de pouvoir s’exprimer dans le cadre du « Grand Débat National », les arbres continuent de tomber et le terrassement progresse sur le chantier du projet de Grand Contournement Ouest (GCO), la décision d’enfouir les 42 000 tonnes de déchets toxiques à StocaMine est arbitrairement prise d’en haut, des centaines de projets néfastes et fortement contestés par la population poursuivent leur petit bonhomme de chemin, en Alsace et ailleurs… Et si finalement le temps ne s’était pas suspendu pour laisser place au débat qui nous a été promis ?

Alors  que  le  président  de  la  République  a  précisé   « je  veux  que  cette consultation  soit  organisée  en  toute indépendance et soit encadrée par toutes les garanties de loyauté et de transparence » nous constatons amèrement, que les enjeux majeurs sont une fois de plus simplement omis. Pour commencer, le pilotage est réalisé par les membres du Gouvernement : exit l’indépendance. Ensuite, l’état des lieux n’est pas objectif et aucun sujet n’est réellement mis en pause le temps de recueillir les avis de nos chers concitoyens : auf wiedersehen la loyauté. Pour finir, dans la fiche de cadrage relative à la transition écologique, la formulation des questions n’est ni ouverte ni neutre : ciao transparence… Donc pour résumer, nous serions aujourd’hui exceptionnellement sollicités dans le cadre du Grand Débat National pour exprimer nos requêtes au gouvernement, mais surtout pas celles qui ont été écartées d’office du débat et de toutes manières sans ralentir la course effrénée des projets et réformes, qui en toute logique devraient attendre les conclusions de cette grande consultation… Et ce n’est là que la partie immergée de l’iceberg (qui en attendant, fond inexorablement, du fait des graves manquements de nos politiques, quels qu’ils soient, du Champion de la Terre jusqu’au niveau le plus local, devant le plus grand défi de notre époque : le dérèglement climatique !). Qui connait les modalités de réponses du gouvernement ? Vont-ils piocher dans la Grande Boite à dée Nationale ce qui leur semble juste et nécessaire pour l’humanité ? Malheureusement on ne connait que trop bien cette mélodie : c’est celle du « Cause toujours », où à la fin les mêmes décident pour les autres en faisant croire que le « débat » a trouvé consensus.

Ce Vaste Enfumage National suscite une certaine défiance chez une partie de la population, que nous partageons au sein de notre association. Mais comment une fédération comme Alsace Nature, qui rassemble avec son mouvement France Nature Environnement plusieurs centaines de milliers de sympathisants au niveau national, peut s’abstenir de participer à une telle consultation ? qui d’autre porterait la voix de la transition écologique sur notre territoire ? les risques de régression ne sont-ils pas trop forts ?

Alsace Nature a vu passer des gouvernements qui font, d’autres qui défont, les suivants qui font et qui défont dans la même année… toujours avec des manières de faire innovantes et pleines de promesses, pour au final piétiner toujours pareillement la représentativité citoyenne, augmenter les inégalités ou toutes autres formes d’injustices, au détriment des plus faibles, de l’environnement… et surtout du bon sens.

Sans garanties de bonne volonté de la part de l’Etat, Alsace Nature ne servira donc pas de faire-valoir dans le Grand Débat National, ni en tant qu’organisateur, ni en tant que participant. Avant tout positionnement de notre part et pour retrouver confiance dans toutes les formes d’instances de consultation du public, nous attendons un geste qui soit à la hauteur de ce qui est annoncé dans ce Grand Débat. Cela passe pour nous par la suspension des projets en cours très impactant pour l’environnement, et qui ont fait l’objet d’une expression citoyenne forte contre leur mise en œuvre, notamment un moratoire sur les projets de GCO et d’enfouissement à Stocamine. Nous attendons donc un message positif et tangible avant toute forme d’engagement et n’encourageons pas à répondre dans le cadre trop réducteur du formulaire mis à disposition.

Toutefois, nous nous engageons à poursuivre sans relâche les missions que nous confèrent nos statuts et plus que jamais à défendre l’environnement dans tous les lieux et à toute les occasions où notre voix pourra être entendue comme c’est le cas depuis près de 55 ans.

La situation planétaire et les enjeux qui sont face à nous, ne trouveront de solution que dans un sursaut démocratique et un changement profond de notre société. Les associations y sont prêtes et elles se tiennent à disposition, à ce dessein, de tous ceux qui souhaiteront prendre réellement en main le destin de l’homme sur cette planète.