[Communiqué de presse] GCO : un nouvel avis défavorable !

Et de 7 ! Si on cumule les avis des instances indépendantes concernant les parties Vinci et SANEF, on arrive aujourd’hui à 7 avis formels défavorables. Ainsi, l’enquête publique « loi sur l’eau » du volet SANEF vient d’être conclue par un avis défavorable..

Cela commence à faire beaucoup pour un projet censé être indispensable et bien maîtrisé. En réalité, le projet GCO commence à ressembler de plus en plus à une mauvaise farce dont il est urgent de sortir. Jusqu’où les autorités publiques vont-elles s’obstiner à vouloir faire passer en force un projet qui cumule autant de handicaps ? Jusqu’à friser le ridicule ?
Nous savons qu’en haut lieu, et pour l’instant en privé, les élus reconnaissent que le GCO ne résoudra pas les problèmes, ni de santé publique, ni d’accessibilité à Strasbourg. Leurs arguments se limitent aujourd’hui à considérer que le projet est trop engagé pour que l’on puisse y renoncer. D’une part, reconnaître que l’on s’est fourvoyé n’est pas un signe de faiblesse mais au contraire de courage. Quand ces élus auront-ils le courage de dire en public ce qu’ils disent en privé ? D’autre part, il n’est pas trop tard pour éviter qu’une erreur ne se transforme en faute. Par ailleurs, quand il s’est agi de renoncer à l’écotaxe, alors que tout était prêt, il n’y a pas eu autant de tergiversations.
Quant à l’attitude de l’Etat, en particulier au niveau local, le fait qu’il soit juge et partie commence à se voir de manière trop insistante. Il est évident que le préfet privilégie la réalisation du GCO au détriment du respect de la loi et de l’expression démocratique. Ni les experts, ni le public, ni les commissaires enquêteurs, sollicités dans le cadre des procédures de concertation, n’ont été convaincus pas l’intérêt public majeur du projet, ni par la qualité des mesures d’évitement de réduction et de compensation présentés par les deux concessionnaires. Que faut-il de plus pour considérer que ce projet est inopportun et inadéquat ? Comme le préfet n’est pas en mesure d’en tirer les conséquences, nous demandons au ministre de l’écologie de se saisir directement du dossier en introduisant le recul nécessaire.
 
 
Pour aller plus loin : Rapport, avis et conclusions de la commission d’enquête

[Communiqué de presse] Convictions ou subventions : faut-il choisir ?

[Communiqué de presse] Convictions ou subventions : faut-il choisir ?

Suite à l’éclairante prise de position, aujourd’hui mercredi 6 juillet 2018, de 22 élus de la Commission Permanente de l’Eurométropole de Strasbourg qui ont choisi l’abstention lors du vote de la subvention à Alsace Nature tout en menaçant de voter contre la prochaine fois si l’association ne changeait pas d’attitude dans son opposition au GCO, Alsace Nature tient à faire part de sa bonne compréhension du message.

Ainsi, nous nous retirons de suite du combat contre le GCO et admettons que les 300 ha de terres agricoles consommées ont bien vocation à accueillir du béton, que la biodiversité est fleurissante et qu’il ne faudrait pas qu’elle vienne entraver notre développement économique sous peine de rentrer dans un système décroissant, que les décès prématurés ne sont pas liés à la pollution de fond et que la part du transport routier dans cette pollution reste minime (nous ne parlons pas assez des particules fines issues de l’usure des freins de vélo dans ce débat…), que le désengorgement de Strasbourg sera totalement assuré quand on aura construit une autoroute supplémentaire, que l’Ecotaxe est une très mauvaise idée pour la compétitivité de nos entreprises et que la mise en oeuvre du couloir à camions européen nord-sud sera bénéfique pour l’économie et l’emploi en Alsace.
Nous espérons que cette mise au point salvatrice lèvera toute ambiguïté entre l’association  et les 22 professeurs de démocratie qui ont exprimé leur mécontentement ce matin.
Alsace Nature a 53 ans de militantisme à son actif… et ne compte pas s’arrêter là !
Si d’aventure d’aucuns souhaitent connaitre l’utilisation des fonds qui sont alloués à Alsace Nature par l’EMS, sachez que ceux-ci servent à la collaboration avec les élus et les services de la collectivité dans le cadre de dossiers d’importance tels que le PLUi ou la reconversion de la raffinerie de Reichstett, la Trame verte et bleue, le programme « Tous ensemble pour plus de biodiversité », etc. En aucun cas ce ne sont des fonds de fonctionnement et ne sont absolument pas liés au militantisme de l’association.

[Communiqué de presse] Grand Contournement Ouest : Avis défavorable de la Commission d’Enquête

[Communiqué de presse] Grand Contournement Ouest : Avis défavorable de la Commission d’Enquête

La commission d’enquête, après avoir reçu le public vient de rendre son rapport. Outre l’avis défavorable qu’il prononce, il met en perspectives, tout au long des 68 pages de l’avis, l’ensemble des failles de ce dossier si souvent dénoncées par les opposants.

Il faut louer le travail et le courage de la commission d’enquête qui, au-delà des aspects politiques du dossier et des pressions que l’ensemble des acteurs ont subi, a bien pris en compte l’ensemble du périmètre du dossier là où l’opérateur n’a vraisemblablement eu de cesse de tenter de restreindre ce dernier.
Ainsi, l’Intérêt public majeur du dossier est mis en questionnement.
Par ailleurs une large place est faite aux recommandations qu’avaient édictées l’Autorité environnementale et le Conseil National de Protection de la Nature et qui ne sont absolument pas traitées dans le dossier mis à l’enquête publique. On peut y lire «  Aussi la commission d’enquête considère-t-elle qu’en l’état du dossier, se pose la question de sa recevabilité par le service instructeur, et par l’autorité organisatrice de l’enquête publique ».
C’est donc un véritable camouflet pour le gouvernement qui pensait que l’enquête publique allait être une simple formalité et qui avait annoncé dès le mois de janvier qu’il autorisera les travaux, en dépit des avis défavorables du CNPN et d’un avis au vitriol de l’Autorité environnementale.
A l’heure où le pétitionnaire accélère l’ensemble des procédures sur le terrain, où les réunions des instances de concertations sont menées au pas de course par des services de l’Etat qui semblent vouloir aller très vite, Alsace Nature ne peut que noter les lourdes défaillances de ce dossier et appelle à revoir le fondement même de ce dernier.
L’Etat et le pétitionnaire se sont dotés d’une prorogation de la Déclaration d’Utilité Publique et rien ne justifie alors cet empressement. Passer outre cet avis serait une faute lourde portant à conséquences et ferait dérailler totalement le fonctionnement démocratique déjà plus que vacillant dans ce dossier et appellerait, de la part des associations de protection de la nature une réponse à la hauteur des enjeux.
La commission d’enquête permet de repositionner les problématiques strasbourgeoises dans une réelle perspective du futur et de remettre notre démocratie sur les rails. Ne ratons pas cette occasion !
 
 

[Communiqué de presse] Coulées de boues : des catastrophes naturelles ?

[Communiqué de presse] Coulées de boues : des catastrophes naturelles ?

coulees-boues

Ces derniers jours, l’Alsace, et d’autres régions, ont subi de gros dégâts suite à des orages et des pluies torrentielles. La boue et autres matériaux ont envahi routes, villages, maisons. Comme tout le monde, nous déplorons tous ces sinistres et ces malheurs provoqués chez les victimes.

Mais aujourd’hui il est temps d’analyser les causes de ces désastres et d’en rechercher les responsabilités.

Car il n’y a pas de fatalité. On peut évoquer la fréquence grandissante de ces phénomènes qui nous ramène aux changements climatiques, on peut parler de la brutalité de ces intempéries mais de mémoire d’homme, il y a toujours eu de violents orages et pluies.
La cause principale, mainte fois évoquée après chaque épisode, et vite remise aux oubliettes, est l’artificialisation des sols, la disparition des zones humides et inondables remplacées par des constructions, des routes, des chemins bétonnés, des parkings, des cours pavées, etc., ne permettant plus aucune infiltration. L’eau n’a qu’un seul exutoire, celui de couler vers l’aval.
Mais cette artificialisation concerne aussi, et surtout même, les immenses terres agricoles qui entourent les villages. Accueillant majoritairement de la monoculture, le sol très rapidement gorgé d’eau, car dépourvu de tout couvert végétal et de son système racinaire facilitant l’infiltration dans les couches inférieures, se comporte comme une surface imperméable et engendre les coulées de boue. Notons au passage que cette boue est la partie utile des champs et chaque lessivage engendre une perte de fertilité.
Ces torrents de boue ne trouvent aucun obstacle sur leur passage, plus une haie, plus un bosquet ou un arbre, pas même un pré, qui pourrait entraver leur progression. Tous ces dispositifs, que cultivaient nos ancêtres avec soins, n’ont plus leur place dans notre agriculture industrielle. Saurons-nous les rétablir pour limiter les risques et les dégâts mais aussi pour diversifier notre nature et nos paysages ?
Enfin, notre aménagement du territoire ne prend que trop rarement en compte les risques de phénomènes naturels extrêmes. Les reliefs sont modifiés, les écoulements naturels perturbés, les zones humides sacrifiées.
Alors non, il ne s’agit en aucun cas de catastrophes naturelles car tous les outils pour éviter ces coulées de boues sont à notre disposition et faciles à mettre en œuvre. Il faut simplement faire preuve de volonté pour prendre ce problème à bras-le-corps.
Comme d’habitude, la collectivité prendra en charge la réparation des dégâts au travers des aides publiques ou des primes d’assurances. Nos alertes, nos demandes, nos préconisations pourraient faire économiser beaucoup d’argent public, tout en embellissant notre environnement.
A l’heure de l’adaptation au changement climatique, il est temps d’agir.

Vidéo France Télévisions – 09/06/2018

Vidéo France Télévisions – 05/06/2018

Vidéo BFM TV – 04/06/2018 – Dans le Haut-Rhin, une coulée de boue inonde l’A36 après les orages

Vidéo France 3 Grand Est – 01/06/2018 – Truchtersheim : coulée de boue et dégâts importants

[Communiqué de Presse] Sentinelles de la nature : une nouvelle application mobile pour protéger l’environnement

[Communiqué de Presse] Sentinelles de la nature : une nouvelle application mobile pour protéger l’environnement

Journée mondiale de la biodiversité le 22 mai, journée mondiale des geeks le 25 mai : deux excellentes occasions pour télécharger la toute nouvelle application « Sentinelles de la nature ». Avec elle, participer à la protection de l’environnement devient (presque) un jeu d’enfant. Grâce à cette appli, France Nature Environnement et ses associations fédérées complètent le site sentinellesdelanature.fr, une plate-forme numérique de signalement des atteintes à la nature et des initiatives favorables à l’environnement.

Un site et une application pour une action citoyenne environnementale

Qui ne s’est pas senti un jour démuni en découvrant de ses yeux une décharge sauvage, une destruction de zone humide ou encore un cours d’eau pollué ? Qui n’a jamais voulu faire connaître au monde entier la belle idée en faveur de la nature et l’environnement développée à côté de chez elle ? Avec le projet Sentinelles de la Nature, chacun dispose désormais d’un moyen d’agir facilement en quelques clics. Le site sentinellesdelanature.fr et son application mobile fraîchement lancée (disponible sur Google Play et Apple Store) permettent de signaler des actions favorables à l’environnement et des dégradations environnementales, mais également d’agir main dans la main avec les autorités compétentes et les associations du mouvement France Nature Environnement pour prévenir ou résorber ces atteintes.

Comment agir sur le territoire ?

Le site internet et l’application des Sentinelles de la nature permettent aux utilisateurs de contribuer à la préservation de la planète en signalant directement les atteintes ou initiatives favorables à l’environnement sur une carte participative. Ces informations sont transmises aux référents associatifs de la région pour revue et éventuelle proposition d’action lorsqu’il s’agit d’une atteinte à l’environnement. Le but : prévenir et résorber les atteintes à l’environnement et faire connaître des initiatives positives.
Les citoyens deviennent alors « Sentinelles » et peuvent, grâce à un système de suivi, connaître l’état d’avancement des démarches entreprises et modifier leur signalement en apportant par exemple de nouveaux éléments. Les « Sentinelles » qui le souhaitent peuvent donc rester des contributeurs actifs pour mettre fin aux atteintes à l’environnement.

Les Sentinelles de la nature : un projet fédéral de grande ampleur

La petite graine ne cesse de croître. Né en Auvergne Rhône Alpes, à l’initiative de la FRAPNA, puis de la FRANE, le projet a été repris par France Nature Environnement pour le déployer à l’échelle nationale. 9 Fédérations régionales associatives, qui couvrent différents territoires, ont aujourd’hui rejoint le projet : l’Auvergne-Rhône-Alpes, la Bourgogne Franche-Comté, la Bretagne, le Grand Est, le Limousin et la Normandie. Cet outil permet au mouvement France Nature Environnement de renforcer sa veille écologique en sensibilisant et mobilisant largement les citoyens et les acteurs du territoire. Gratuit et sans publicité, l’initiative embrasse la volonté collective, toujours plus prégnante dans notre société, d’agir concrètement pour l’environnement.
« Agir pour un monde vivable passe par des actions à tous les niveaux. Contribuer à révéler des irrégularités ou mettre en valeur des initiatives favorables est particulièrement important pour la préservation de notre environnement. L’application Sentinelles de la nature permet à chacun, en quelques clics, de devenir acteur d’un environnement plus sain et d’une nature plus belle, près de chez soi ou sur son lieu de vacances. A l’aide de cet outil, le temps est venu pour les hommes et femmes de bonne volonté de se prendre en main et de construire ensemble une vigie collective et citoyenne au service d’un avenir désirable », précise Arnaud Schwartz, pilote du projet au sein de France Nature Environnement.
 

[Communiqué de presse] Fermeture de la ligne train Sélestat-Lièpvre : une erreur pour Alsace Nature

[Communiqué de presse] Fermeture de la ligne train Sélestat-Lièpvre : une erreur pour Alsace Nature

Alsace Nature souscrit entièrement à la motion adoptée lors de la réunion du Pôle d’équilibre territorial et rural d’Alsace Centrale ainsi qu’au contenu du  communiqué des associations Trajets et Adeap.

La fermeture de la ligne entre la gare de Sélestat et la zone d’activité de Bois l’Abbesse à Lièpvre n’est pas seulement une erreur dans le domaine du transport de marchandises, mais impacte aussi l’avenir économique et écologique du Centre Alsace, les deux vallées de Villé et Sainte-Marie-aux-Mines incluses. Une ligne ferroviaire qui a fonctionné jusqu’à ce jour et dont l’entreprise Hartmann aimerait continuer à se servir ne doit pas disparaître pour une simple considération de coût immédiat. La dépense externe du trafic routier (la construction, la gestion et l’entretien des routes) est largement prise en charge par le contribuable ce que diminue considérablement son coût kilométrique au détriment du transport ferroviaire auquel n’est accordé qu’un rôle marginal. Mais ces données pourront changer et changeront certainement dans l’avenir. Évolution climatique, affaiblissement des ressources et augmentation du coût du pétrole, possibilité d’une éco-taxe, tous ces facteurs peuvent intervenir dans ce déséquilibre artificiellement maintenu jusqu’à ce jour.
Certains élus et institutions commencent à s’intéresser d’ailleurs à des modes alternatifs et les subventions au transport routier pourraient bientôt se voir affectées à d’autres formes de déplacement plus respectueuses de l’environnement mais aussi de la qualité de vie et de la santé des riverains.
D’ici là il faudrait trouver des solutions rapides pour ce petit axe Sélestat-Lièpvre. Faudrait-il changer l’opérateur privé, ou modifier le statut de la ligne (en la faisant sortir par exemple du réseau SNCF afin d’en faire un embranchement industriel) ? Il faut espérer en tout cas que des industriels tel que Hartmann, connus pour leur sensibilité aux problèmes environnementaux, trouveront une solution adaptée pour sortir de cette impasse.
Il nous semble enfin indispensable que l’avis d’Alsace Nature, comme celui des autres associations issues de la société civile soit pris en compte dans ce débat.
Alsace Nature Groupe Local Lièpvrette, Val de Villé et Alsace Centrale.