Confondre vitesse et précipitation… bel exemple à la Sommerau

Confondre vitesse et précipitation… bel exemple à la Sommerau

Dans un article paru le 6 mai 2014 dans les Dernières Nouvelles d’Alsace (DNA), le Golf de la Sommerau est présenté comme un projet acté et dont la réalisation ne fait plus aucun doute.
Or, c’est sans compter sur la détermination des opposants qui, contrairement aux allégations du Syndicat mixte, se pourvoiront en cassation contre ce projet de DUP le moment venu.

Certes pour motiver les futurs concessionnaires il est toujours plus simple d’expliquer que les recours sont purgés…nous ne pouvons qu’inviter ces derniers à la prudence car le dossier est loin d’être clos.
Après cette mise au point nécessaire à la bonne information des lecteurs il paraît important de revenir sur le fond de ce dossier et sur les récents arbitrages.
Après un appel d’offre infructueux (et pour cause la rentabilité de ce projet est très loin d’être acquise), les promoteurs du projet saucissonnent ce dernier entre la partie aménagement et la partie exploitation. En termes plus clairs et compréhensibles, on va construire un golf sans être certain d’avoir un exploitant… Curieuse démarche pour le moins. Mais qu’arrivera-t-il si aucun exploitant ne se porte candidat ? Ce seront les collectivités publiques qui hériteront du « bébé » inutile et une fois de plus  (des précédents existent…), c’est l’argent public qui sera mobilisé pour maintenir le malade en vie…
De l’aveu même du vice-président du Syndicat mixte, il convient d’ores-et-déjà de rallonger la note (malgré les 3,5 millions d’euros déjà mobilisés).
Il n’est certes jamais simple de définir des priorités pour les dépenses publiques, tant les besoins et les demandes sont nombreux et variés, mais on peut quand même se demander si ce projet de golf justifie de tels investissements quand on sait combien des besoins sociaux et environnementaux urgents ont du mal à être financés…
Plus que jamais l’opposition à cette gabegie économique, naturaliste, agricole… continue ; n’en déplaise au Syndicat mixte.

En souvenir de Jean-Pierre STOLL

Jean-Pierre STOLL – Crédit Photo : L’ALSACE

A l’occasion de l’inauguration d’un lieu de souvenir dédié à Jean-Pierre STOLL, décédé il y a un an, l’Association des Amis de la Station Biologique du Moulin de la Chapelle vous invite le dimanche 27 AVRIL 2014 à 11h00 au Moulin de la Chapelle à SELESTAT.
Après un moment de recueillement consacré à celui qui, pendant plusieurs décennies, a animé au cœur de la prestigieuse Forêt de l’Ill ce creuset de la conscience écologique en Alsace, nous souhaitons vous présenter le travail entamé par notre association pour sauvegarder le patrimoine immatériel lié à cette épopée régionale.
En effet, l’association a pour objet, sur la base des très nombreux documents  que Jean-Pierre STOLL avait accumulés au sein du Moulin pendant près de cinquante ans, de faire mieux comprendre la construction de la pensée écologiste en Alsace et mettre en perspective la place que la station biologique a occupée pendant tout ce temps en terme d’éveil des conscience mais aussi d’actions de protection.
Un casse-croûte sous forme d’échange et une promenade dans l’Illwald prolongeront cette journée pour ceux qui le désirent.
Nous comptons sur votre présence !

Y a-t-il du bonheur dans le pré ?

Y a-t-il du bonheur dans le pré ?

affiche-rencontre-conviviales-agriculture-3Alsace Nature et son groupe sectoriel Mossig vous proposent de participer à cette 3ème soirée conviviale, organisée dans le cadre de leur campagne pour « Des Prix Justes pour le Respect du Vivant ».
Une soirée de témoignages de la part des éleveurs laitiers et des professionnels ayant à faire aux débouchés du lait pour répondre à la question : quelle production et quel prix pour le lait : avec ou sans le respect du vivant ?

En effet, la fin des quotas laitiers risque de conduire à encore plus d’intensification. La pression sur le prix du lait favorise des usines à lait comme le projet des 1000 vaches en Picardie (auquel les associations s’opposent). D’autres élevages s’arrêtent. Pourtant beaucoup d’éleveurs aimeraient pouvoir vivre avec « seulement »  une cinquantaine de vaches. Et que deviendront les prairies ? Quel bien-être connaitront les vaches et les veaux ? Des éleveurs nous parleront de deux options : conversion à l’agriculture biologique ou intensification. Quels peuvent être leurs choix ? Où se trouvent les responsabilités ?

Rendez-vous à La Charrue à Marmoutier le vendredi 11 avril de 18h30 à 22h. Cocktail dinatoire bio (16 € boissons comprises).

Renseignements et inscription obligatoire Alsace Nature au 03 88 37 07 58.

Plus qu’une journée internationale, nous voulons des forêts !

Plus qu’une journée internationale, nous voulons des forêts !

daniele-Foret-en-dangerAlors qu’en ce 21 mars la journée internationale des forêts va permettre de mettre la lumière sur la destruction de la forêt amazonienne, les programmes de reforestation,…il est peu probable qu’on parle de la forêt de proximité, celle au bout du chemin, celle où vous allez promener vos enfants…
Depuis les années 1990, la gestion de nos forêts a connu une évolution plutôt positive, notamment dans les forêts publiques, avec le développement d’une sylviculture plus proche de la nature. Mais les orientations plus récentes ne cessent pas de nous inquiéter dans la mesure où il existe une volonté affirmée d’augmenter la pression de prélèvement sur les forêts. L’usage du bois entre de plus en plus dans une logique industrielle et spéculative dans laquelle on demande à la forêt de s’adapter à l’industrie et non pas l’inverse.
Les conséquences déjà visibles de cette tendance sont le développement des pistes forestières (surdimensionnées), de la surmécanisation de la récolte avec des machines de plus en plus imposantes qui justifient des cloisonnements ajoutant à l’artificialisation des milieux.
Ceci est d’autant plus inquiétant que la future programmation des crédits FEADER (Fonds européen agricole pour le développement rural) qui est en cours de discussion actuellement en Alsace, tend à valider cette orientation. Les 1,5 millions d’euros pour des nouvelles dessertes et 1,3 millions d’euros pour la mécanisation de la récolte sont à mettre en perspective avec les 0,4 millions d’euros pour les plans de gestion ou les 0,5 millions d’euros pour les contrats NATURA 2000.
Il est encore temps d’agir pour que notre forêt ne subisse pas ce que nous avons fait subir à notre agriculture avec tous les “dommages collatéraux” que nous connaissons aujourd’hui (régression de la biodiversité, pollution de l’eau, des sols, de l’air, spéculation sur les céréales,…).
Alsace Nature estime que la pérennité de la forêt passe par un respect de ses fonctionnements écologiques, ce qui suppose, au contraire de l’artificialisation croissante qui se dessine, une réduction de l’artificialisation des forêts (en termes de gestion forestière, mais aussi de gestion des ongulés).
Nous pouvons tous agir dans ce sens : http://foretsebouger.tumblr.com/

Pollution atmosphérique : à quand des solutions efficaces ?

Alors que l’épisode de pollution atmosphérique semble s’achever dans notre région dans l’indifférence quasi générale, il serait temps de tirer les enseignements de ce phénomène qui, sous des formes diverses (particules, oxydes d’azote, ozone…) touche régulièrement notre région et ses habitants. Les causes principales sont connues de longue date, il s’agit de la circulation automobile, et en particulier des motorisations diesel en ce qui concerne les particules. Les conditions météorologiques rendent la pollution plus visible mais en aucun cas ne la génèrent ! Les discours qui se réfugient derrière les apports polluants externes sont purement irresponsables, car même si c’est en partie le cas, cela montre simplement que le problème est de grande ampleur et qu’il justifie encore plus des mesures d’envergure et radicales.
Or que proposent les pouvoirs publics ? Soit des mesurettes ponctuelles comme la circulation alternée, qui si elles présentent une certaine utilité, ne règlent rien dans la perspective des prochains et inévitables épisodes de pollution. Soit, dans le cas régional, de poursuivre les aménagements routiers tels que le GCO pour favoriser encore davantage la circulation automobile ! On a bien vu que le phénomène de pollution, même s’il était un peu plus concentré sur certaines agglomérations, a été d’ampleur régionale.
Alsace Nature estime qu’il ne sert donc à rien de déplacer les axes de circulation car ils continueront à générer une pollution globale dans l’ensemble de la région. Et dans le cas du GCO, il ne permettra même pas une diminution de la pollution à Strasbourg (soulagement du trafic de moins de 4% sur l’actuelle A35, de surcroît transformée en boulevard urbain, ce qui augmentera mécaniquement les bouchons ; induction de trafic venant du GCO sur l’autoroute de Hautepierre de 14 000 véh/jour). Il s’agirait enfin de viser une politique cohérente et coordonnée entre les différentes collectivités visant à réduire significativement le recours aux déplacements automobiles, quitte à déplaire à certains lobbies du BTP. Par exemple :
– gratuité des transports collectifs. On peut s’étonner qu’en Alsace aucune grande ville n’ait pris des mesures de ce type. Cela aurait pourtant eu une double vertu, celle de diminuer le nombre d’autosolistes d’une part et pédagogique d’autre part en montrant que d’autres modes de déplacements sont possibles.
– fiscalisation du diesel
– mettre enfin en place l’écotaxe. Cette initiative vertueuse, servant à financer des transports collectifs a certes fait l’objet d’une opposition féroce par l’agro-alimentaire breton[1]. Mais il s’agit d’un enjeu de santé publique. Et en Alsace, nous avons une de fois de plus loupé le coche d’une mise en œuvre anticipée de l’écotaxe.
Les pouvoirs publics n’ont pas nécessairement montré ce type de courage ces derniers mois… Tant pis pour la santé des Alsaciens et la qualité des écosystèmes.
[1] L’agriculture selon le modèle breton, non contente d’avoir pollué les nappes phréatiques, s’oppose maintenant à l’amélioration de la qualité de l’air !

Relance du GCO : des conclusions dictées par un lobby et contradictoires avec l'expertise du CGEDD*

Vendredi 7 mars 2014, Alsace Nature membre du « Collectif GCO NON MERCI » a tenu une conférence de presse afin de montrer la réalité des chiffres de l’expertise du CGEDD et constater que ce qui est proposé comme « la solution » pour Strasbourg n’est qu’un leurre.

En novembre dernier, suite à la restitution de l’expertise confiée au CGEDD, le projet GCO était relancé sous forme d’un scénario « GCO+PDU » soutenu aujourd’hui par les exécutifs du Conseil régional d’Alsace, du Conseil général du Bas-Rhin et de la Communauté urbaine de Strasbourg et ce malgré les déclarations antérieures de Roland Ries et Jacques Bigot estimant le GCO « inutile » et étant « une mauvaise réponse à un vrai problème ».
Et si cette résurrection du GCO n’était due qu’à l’effet d’un lobbying, aussi puissant et effréné qu’aveugle ?
En effet, la CCI (Chambre de Commerce et d’Industrie), poussée par le BTP, n’a jamais accepté l’arrêt du GCO en juin 2012, pourtant lié à l’impossibilité pour Vinci de boucler le montage financier du fait du risque de non-rentabilité. La même CCI a mené une intense campagne de lobbying pro-GCO (rédaction à grands frais d’une brochure « GCO 2016, tous gagnants », achats de pleines pages dans la presse locale pour diffuser des communiqués mensongers,…). C’est toujours la CCI qui a obtenu l’expertise du CGEDD et on peut se demander si ce n’est pas la même CCI qui a dicté les conclusions aux deux experts, ingénieurs des ponts, et imprégnés d’une culture du routière. Alors même que nous étions associés à la CCI lors de la rédaction du livre sur les mobilités en 2010, nous regrettons aujourd’hui son obstination. Après avoir rédigé et promu la brochure ‘GCO 2016, tous gagnants », elle refuse aujourd’hui tout échange public et médiatique avec nous sur la question. Pourtant, l’enjeu de la mise en place des bonnes solutions pour Strasbourg devrait réunir tous les acteurs.
Nous avons pris le temps d’étudier le rapport d’expertise, principalement alimenté par une étude commandée au CETE* de l’Est, et les chiffres qui y figurent démontrent l’inutilité du GCO et l’impuissance du scénario « GCO+PDU » à améliorer la situation, au contraire, elle sera pire qu’aujourd’hui. En 2005, l’expertise TTK avait déjà étudiée un scénario identique et conclu qu’il était irréaliste, notamment la partie consistant à transformer l’actuelle A35 en boulevard urbain.
 
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