Le site du Champ du Feu est un site important pour le Bas-Rhin, riche d’une biodiversité remarquable. Il est aussi le lieux de nombreux projets de développement touristique de nature à porter atteinte à l’équilibre de cette chaume fragile et des milieux environnants.
Une partie du site fait l’objet d’un classement en Réserve Naturelle Biologique et est intégré au réseau Natura 2000.
Les enjeux climatiques et la perte de biodiversité sont dans toutes les têtes aujourd’hui et cela impose par conséquent de réfléchir autrement les lieux de promenade et de ressourcement.
Depuis des décennies Alsace Nature tente de mettre en œuvre cet équilibre au travers du comité de pilotage Natura 2000 et du comité de suivi de la Réserve Biologique, malheureusement sans effet face aux projets conduits jusqu’alors, abîmant voire détruisant totalement des milieux d’une richesse exceptionnelle.
L’année passée l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature a attribué au site du Champ du Feu le label « Liste verte » le plaçant ainsi au 46ème rang des sites à travers le monde détenant ce label. Mais en cas d’aménagements en inadéquation avec les principes de préservation de la biodiversité, ce label pourrait être retiré.
Les 3 millions d’Euros programmés par le Conseil Départemental pour le Champ du Feu visent à développer un modèle touristique d’autrefois.
Ce ne sont pas un nouveau stade de biathlon, ses piste macadamisées, son bâtiment de stockage et les raccordements aux réseaux d’eau et d’électricité qu’il faut mettre en place mais plutôt la restauration à moindre coût – tant financier qu’environnemental – de l’ancien pas de tir de la Charbonnière.
Face à l’absence d’enneigement, ce ne sont pas des canons à neige et leur corollaire de problème sur la ressource en eau qu’il s’agit de mettre en place, mais un autre regard qu’il faut porter sur ce site, regard basé sur la découverte et le respect de ces milieux fragiles qu’il convient impérativement de protéger.
Nul ne peut croire que ce qui se passe au Champ du Feu n’est pas en lien avec l’ensemble du massif Vosgien. La préservation de ses milieux naturels qui sont l’un des atouts de l’Alsace, mérite une réflexion bien plus décloisonnée et large qu’aujourd’hui, à l’échelle de l’ensemble du massif vosgien.
Il n’est plus possible de penser l’accueil du public sans ouvrir la focale en prenant en compte les aménagements présents ou à venir tant sur le piémont des Vosges, sur les Vosges du Nord, que sur les Hautes-Vosges.
Alsace Nature invite donc les porteurs de projets et notamment le Conseil Départemental du Bas-Rhin porteur du projet de stade de biathlon à éviter toute précipitation dans ce dossier sensible. Il convient d’inviter l’ensemble des parties prenantes à un tour de table.
En 2020, face aux enjeux climatiques et de régression de la biodiversité, il n’est plus pensable de poursuivre l’artificialisation de ce secteur naturel.
Ce serait là non seulement une atteinte inacceptable à la biodiversité et aux paysages, mais de plus les investissements d’aujourd’hui seraient rapidement rattrapés par raréfaction de la neige et de l’eau dont nous pouvons mesurer d’ores et déjà les effets dans le département du Bas-Rhin.
L’association humanitaire « Les Enfants de Tchernobyl » recherche des familles d’accueil pour des enfants ukrainiens invités pour la première fois en France durant 3 semaines en juillet et août 2020.
Plus de 31 ans après l’explosion du réacteur de Tchernobyl, l’association humanitaire alsacienne « Les Enfants de Tchernobyl » continue de présenter les preuves de la poursuite de la catastrophe et de l’intérêt des séjours en France des enfants de Tchernobyl.
Le 26 avril 1986, à 1h24, le réacteur n°4 de la centrale nucléaire Lénine de Tchernobyl explose. Plus de 30 ans plus tard, les habitants du nord de l’Ukraine, du sud de la Russie et du Bélarus sont contraints de vivre dans un environnement radioactif et en raison d’une alimentation contaminée, les radioéléments (et tout particulièrement le césium 137) s’accumulent, jour après jour, dans l’organisme des enfants. Les principaux responsables sont les produits de la cueillette (baies, champignons…), de la chasse et de la pêche qui constituent une partie notable de leur régime alimentaire quotidien.
L’irradiation permanente de leurs cellules, en particulier celles du cœur, de la thyroïde et du cerveau, provoque d’innombrables lésions qui sont à l’origine de pathologies très graves, liées notamment à l’atteinte des défenses immunitaires et des organes vitaux. Les examens et travaux du professeur Youri Bandajevsky ont démontré une corrélation entre le taux de césium 137 accumulé dans l’organisme des enfants et les anomalies révélées par leurs électrocardiogrammes.
Le césium 137 n’existe pas à l’état naturel. Celui que l’on met en évidence ne peut provenir que des activités humaines : installations nucléaires, essais atmosphériques, pollutions et catastrophes nucléaires.
Une alimentation « propre » durant quelques semaines permet à ces enfants d’éliminer plus rapidement le césium radioactif contenu dans leurs organismes et donc de réduire les risques sanitaires. Pour cette raison, l’association française « Les Enfants de Tchernobyl », comme d’autres associations occidentales (en Allemagne, Italie, Espagne, Belgique, Irlande, mais aussi au Canada et aux Etats-Unis), invite chaque année des enfants qui continuent d’habiter sur des territoires contaminés par les retombées radioactives de Tchernobyl, à séjourner en été dans notre pays.
Durant leurs vacances françaises en 2017, les enfants ukrainiens et russes invités par l’association alsacienne « Les Enfants de Tchernobyl » ont réduit leur charge corporelle en césium radioactif de manière très importante uniquement par une alimentation « propre ». Ces résultats sont remarquables et prouvent l’intérêt de ces projets.
Plus de 31 ans après l’explosion, la catastrophe de Tchernobyl se poursuit. L’association humanitaire « Les Enfants de Tchernobyl » lance un appel aux familles d’accueil bénévoles de 6 départements de l’est de la France : 25, 67, 68, 70, 88 et 90. Elle organise, pendant 3 semaines en juillet et août 2020, l’accueil en France d’enfants ukrainiens originaires de ces régions. Les enfants sont issus de milieux défavorisés et sont sélectionnés par les soins de l’association en ce sens.
Renseignements :
Email : lesenfantsdetchernobyl@gmail.com Contacts téléphoniques (en soirée) : Cathy au 06 73 15 15 81 ou Régine au 06 89 84 62 01 www.lesenfantsdetchernobyl.fr
Pour la 3e année consécutive, Alsace Nature et ses partenaires invitent les citoyens à réaliser une grande opération de collecte de déchets sur berge et fond de rivière au centre de Strasbourg.
Des équipes de plongeurs bénévoles exploreront les fonds pour y remonter les déchets immergés et des kayakistes sillonneront la surface de la voie d’eau. Les citoyens bénévoles à pied sont attendus en nombre pour collecter les détritus au sol. Ils seront regroupés en plusieurs équipes pour sillonner une large zone autour de la Presqu’île Malraux. Le produit de la collecte sera évidemment trié avant d’être conduit en déchèterie. Le matériel de collecte (gants, sacs..) sera prêté pour l’occasion. Un moment convivial clôturera l’après-midi. Un village de stands associatifs d’animation et d’information sera ouvert toute l’après-midi.
Rendez-vous samedi 16 novembre 2019 à partir de 13h30, au niveau des stands installés devant la médiathèque de la Presqu’île André Malraux.
Alors venez nombreux, seuls, en famille, entre amis ou avec vos collègues !
Programme de l’événement
Un village de stands d’information se tiendra sur le parvis de la médiathèque Malraux tout l’après-midi pour proposer des activités et des animations au grand public et aux familles.
13h30 Ouverture des stands parvis de la médiathèque
14h00 Consignes de collecte et distribution du matériel
14h30 Départ de la collecte !
16h30 Fin de la collecte – tri et comptage des déchets
17h00 Moment convivial
Dans le cadre de la consultation publique lancée par le gouvernement sur un projet de décret et d’arrêté relatifs « aux mesures de protection des personnes lors de l’utilisation des produits phytopharmaceutiques à proximité des zones d’ habitation», Alsace Nature a développé son point de vue lors d’une conférence de presse le 25 septembre 2019.
Alors que le ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume, plaidaient pour instaurer une zone de « 3 à 5 mètres » entre zones traitées et les zones d’habitations, les associations environnementalistes ont soutenu la demande du maire de Langouët de mettre en place des bandes de 150 mètres. Contrairement à ce qu’affirme le ministre, définir une zone de + de 100 mètres sans pesticide ne constitue pas « une menace pour l’autonomie alimentaire française« .
Même si Alsace Nature soutient la demande d’une bande de 150 mètres, Anne Vonesch, vice-présidente de l’association estime qu’ « Il n’existe aucune preuve scientifique que ces distances protègent la santé des personnes« . D’autant plus que sur ces espaces sont préconisées « des chartes d’engagement disparates et incompréhensibles, qui n’ont aucune valeur contraignante. »
Pour se faire une idée plus précise, les représentants d’Alsace Nature ont examiné les étiquettes et les conseils d’utilisation des pesticides et herbicides actuellement sur le marché.
Concernant l’herbicide Casper (dicamba et prosulfuron), il y est écrit que « pour protéger les organismes aquatiques », il faut « respecter une zone non traitée de 5 m par rapport aux points d’eau » et « pour protéger les arthropodes et les plantes non-cibles », il faut « respecter une zone non traitée de 20 m par rapport à la zone non cultivée adjacente ». Quid des être humains alors ?
Anne Vonesch est stupéfaite par « les conditions et risques » apparaissant dans les données de vente de pesticides dans le département du Bas-Rhin.« Très toxique pour les organismes aquatiques, entraîne des effets néfastes à long terme. Mais aucune ZNT (zone de non-traitement) », peut-on lire en face du Belem (époxicona-zole), un insecticide. On découvre également que le fongicide pour betterave, Resonance, a été retiré du marché au printemps dernier.
Daniel Reininger, président d’Alsace Nature, considère que la sortie des pesticides est possible. « La solution vient de l’intérieur, des paysans eux-mêmes qui découvrent tous les jours qu’on peut produire sans« , D’ailleurs il ne s’agit pas d’incriminer les agriculteurs qui sont le plus souvent « des victimes » mais plutôt le système qui conduit à industrialisation de l’agriculture et à l’utilisation de toujours plus d’intrants chimiques.
Contrairement à Didier Guillaume qui soutient que l’instauration d’un cordon de 150 m autour des habitations « serait la plus grosse artificialisation des terres jamais obtenue« , Alsace Nature réplique : . » Il ne s’agit pas de stériliser des terres mais de les flécher vers des productions bio, du maraîchage, des îlots de fraîcheur, des prés vergers… « . Cela représente une opportunité de mettre en place des ceintures vertes pour atténuer le changement climatique et améliorer le cadre de vie.
« Ces zones de non-traitement sont une opportunité et un levier pour changer de système. Il y a pléthore de solutions » conclut Anne Vonesch.
Pour plus d’informations, télécharger les documents :
Stéphane Giraud, Directeur d’Alsace Nature, faisait le point sur le dossier du Grand Contournement Ouest de Strasbourg au micro de RCF dans l’émission « Le grand invité » vendredi 13 septembre 2019.
Un an après l’évacuation de la ZAD de Kolbsheim par les forces de l’ordre, Alsace Nature reste mobilisée dans l’opposition à ce projet autoroutier au sein du collectif GCO NON MERCI.
CHASSE – Schéma Départemental de Gestion Cynégétique du Haut-Rhin
LA BIODIVERSITÉ EN ALSACE SACRIFIÉE SUR L’AUTEL DE LA CHASSE ?
Alors que le Gouvernement prépare une série de textes en faveur de la chasse, au détriment de la nature (après une première série de cadeaux aux chasseurs, notamment la réduction de 400 à 200 euros/an du prix du permis national) le Conseil national de la chasse et de la faune sauvage (CNCFS) composé majoritairement de représentants du monde de la chasse, de l’agriculture et de l’Etat, a donné le 2 juillet 2019, un avis favorable à la plupart de ces mesures.
Le 13 août s’est tenue dans le Haut-Rhin, la Commission départementale de la chasse et de la faune sauvage (CDCFS) dont la composition est sensiblement la même. A l’issue de cette réunion qui a adopté le Schéma Départemental de Gestion Cynégétique du Haut-Rhin 2019-2025 par 16 voix contre 8, document approuvé dès le lendemain par arrêté préfectoral, nous pouvons considérer le 13 août 2019 comme un jour de deuil pour la biodiversité alsacienne.
A la lumière des résultats catastrophiques affichés par la version 2014-2019, certains indices laissaient entrevoir une évolution positive dans la version finale de ce nouveau schéma.
Malheureusement, une série de volte-face surprenantes a conduit à l’approbation d’un texte totalement inadapté aux enjeux.
Les lois mises en place au cours des dernières années accordent au monde de la chasse de nombreuses prérogatives qui débordent du cadre de la gestion du gibier ; le schéma présenté n’assume pas la contrepartie de ces responsabilités.
Les errements dans la gestion des grands herbivores (chevreuil, cerf, chamois) conditionnent toute la gestion forestière, aussi bien les forêts de production que les forêts multifonctionnelles ou les réserves naturelles. Les chasseurs ne peuvent pas se cacher derrière leur petit doigt et rejeter leurs obligations envers les autres volets de la biodiversité. La régénération naturelle de la forêt, actée de haute lutte lorsqu’il a fallu tirer les conséquences de la tempête de 1999, ne fonctionne pratiquement plus, car tout finit sous la dent des cervidés; si bien qu’aujourd’hui on ne parle plus que d’engrillagements et de plantations d’essences exotiques pour renouveler la forêt mise à mal, en plus, par le changement climatique.
Si l’on rajoute le volet des dégâts, jamais vus, commis aux prairies de montagne par les sangliers depuis que l’agrainage s’est généralisé, il semblait évident que supprimer l’essentiel des distributions de maïs en zone de montagne était la seule mesure radicale à la hauteur des enjeux. Malheureusement, avec la version finale du schéma, le nourrissage pourra continuer sous un autre nom, dans des quantités peu différentes les premières années, avec parfois un nombre de postes d’agrainage plus élevé et des règles complexes ne permettant aucun contrôle efficace par les agents chargés de la police de la chasse. La réduction progressive annoncée, même si elle était scrupuleusement appliquée, mettra encore les nerfs des éleveurs de montagne à rude épreuve.
Et si l’on ne parle pudiquement que du sanglier à propos de la distribution de maïs, il est notoire que les cerfs sont également consommateurs. Nos espoirs de voir la chasse enfin redevenir une gestion de la faune sauvage et non la poursuite de l’élevage de certaines espèces de gibiers choisies, sont une nouvelle fois déçus.
En tant que fédération regroupant des dizaines d’associations de protection de la nature, Alsace-Nature est prête à travailler avec les chasseurs car ils ont, comme les grands prédateurs, un rôle à jouer pour rétablir la biodiversité dans notre région, mais pour y parvenir, la démarche qui a conduit à la rédaction de ce document n’est pas la bonne.
Ce schéma a été élaboré par les chasseurs, pour les chasseurs, sans concertation avec les associations représentatives de protection de la nature et sous couvert de « scientifiques » soigneusement sélectionnés et aux références parfois douteuses. » Il est, par conséquent, très éloigné de certains objectifs énoncés dans le rapport de présentation, à savoir organiser une chasse durable, économiquement viable, socialement équitable et écologiquement responsable…
Hormis les points de gouvernance sur lesquels nous ne reviendrons pas, le refus même du débat sur un jour sans chasse par semaine, pourtant très demandé par le grand public, représente un signe d’intransigeance de nature à heurter une partie considérable des autres usagers des milieux naturels.
En ce qui concerne la recherche de solutions que l’urgence impose à tous les partenaires, nous demandons la mise en place d’un suivi rigoureux et transparent de l’évolution de la situation, tel que suggéré par Monsieur le Directeur Départemental des Territoires lors de cette réunion, et que tout état des lieux ne manifestant pas une réelle amélioration soit considéré comme un élément d’alerte entrainant une réponse immédiate !
Nous demandons au Gouvernement de prendre enfin la mesure de l’effondrement de la biodiversité attesté par les scientifiques et de revoir la composition et le fonctionnement du CNFCS et des CDCFS, chambres d’enregistrement des doléances cynégétiques.