[presse] « GCO : une trahison en béton ! »

 

Suite à la demande, par courrier au ministre des Transports, de Messieurs Herrmann et Ries d’accélérer la procédure pour le GCO, le collectif « GCO non merci » (dont fait partie Alsace Nature) a envoyé à la presse une réponse, reprise dans le courrier des lecteurs des DNA, le 5 septembre 2014.

« GCO : une trahison en béton ! »

Luc Huber, maire de Pfettisheim, et Dany Karcher, maire de Kolbsheim, pour Le collectif « GCO : Non merci ! »
« Nous avons pris connaissance de l’article du 3 septembre consacré à la rentrée politique du président de la CUS. Ainsi donc, MM. Herrmann et Ries ont écrit au ministre pour donner un coup d’accélérateur au GCO. Ils estiment que le GCO serait un “ballon d’oxygène” pour les entreprises. C’est quand même, particulièrement pour Roland Ries, pousser la trahison jusqu’à l’écœurement. Le même Roland Ries qui disait, au temps de sa lucidité : “Le GCO conduira les Alsaciens à reprendre leur voiture” ; “Le contournement est une solution archaïque, en trompe-l’œil, fondée sur un pseudo-bon sens” ; “Le transfert de nuisances n’est plus possible dans des territoires comme le nôtre”. Bref, ce GCO, qui était “une mauvaise solution à un vrai problème”, relooké et savamment renommé “scénario GCO + PDU”, serait maintenant paré de toutes les vertus. Mais ce n’est qu’un copier-coller remis au goût du jour par des groupes de pression très puissants.
Toutes les études, y compris la dernière expertise, le montrent : le GCO, à péage, ne soulagera pas le trafic dans l’agglomération strasbourgeoise. Pour qu’il soit rentable, il faut au contraire augmenter encore les bouchons en transformant l’actuelle A35 en boulevard urbain. Avec le GCO, le trafic global – et notamment de camions en transit – augmentera, et donc la pollution !
Alors oui, on peut “aimer l’entreprise” sans se coucher devant un lobbying aveugle, on peut “aimer l’entreprise” sans renier ses engagements antérieurs, on peut “aimer l’entreprise” sans souhaiter l’activité pour l’activité et se poser la question de l’utilité d’un projet. Car à ce compte-là, il suffit de construire le GCO, et une fois qu’on se sera rendu compte de facto qu’il n’a fait qu’aggraver les problèmes, le démolir, puis le reconstruire et ainsi de suite… N’y a-t-il pas assez de projets utiles, qui rendent service à la société, pour qu’il faille, au nom de l’emploi dans le BTP, se lancer dans des projets inutiles, qui seront des impasses énergétiques, écologiques et financières ?
Et pourquoi M. Herrmann dans son interview ne demande-t-il pas la mise en place d’une éco-redevance à la hauteur des vrais enjeux (et pas le placebo qui nous est aujourd’hui proposé) ? Un tel outil permettrait de décourager une partie du transit poids lourds tout en ramenant de l’argent dans les caisses, argent permettant des investissements cohérents avec les enjeux actuels. Avec le GCO, un projet archaïque, ce sera tout le contraire : davantage de camions, de bouchons et de pollution !
Non, nous ne pouvons accepter le sacrifice inutile de 300 hectares de nos terres fertiles, nous ne pouvons accepter le sacrifice inutile de la qualité de vie dans nos villages – mais aussi de la ceinture verte autour de Strasbourg, véritable poumon de l’agglomération -, nous ne pouvons accepter de subir la loi du mensonge triomphant, et nous sommes résolus à nous battre jusqu’au bout contre cette aberration. Et les lobbies, et ceux qui se prosternent devant eux, ne font que renforcer notre résolution. Rendez-vous le samedi 27 septembre à 11 h 30 à Kolbsheim où nous allons inaugurer notre deuxième cabane anti-GCO, une cabane qui restera sur place cette fois-ci, signe de notre motivation à occuper le terrain. »
 

[Presse] FORET – Francis Dopff, débardeur à cheval dans les Vosges

Madi 12 août, Denis Cheissoux dans l’émission « Un bol de nature » sur France Inter, nous emmène dans les Vosges à la rencontre de Francis DOPFF, débardeur à cheval de profession et membre d’Alsace Nature.
Entre sa passion pour les chevaux et ses convictions naturalistes, Francis travaille dans la gestion forestière en collaboration avec l’animal et avec le plus grand respect pour cet écosystème.
Un grand bol de nature mais cette fois-ci à cheval avec cet homme qui murmure à l’oreille des chevaux.

[dossier] Stocamine : Ségolène Royal envisage de faire retirer plus de déchets que prévu mais le compte n'y est pas

[dossier] Stocamine : Ségolène Royal envisage de faire retirer plus de déchets que prévu mais le compte n'y est pas

En juin, la Cour des comptes avait dénoncé l’inertie des pouvoirs publics et chiffré à 45 millions d’euros le coût de « l’absence de décision de l’Etat » sur le traitement final des déchets stockés dans l’ancienne mine de potasse de Wittelsheim (Haut-Rhin).
Ségolène Royal, ministre de l’Ecologie, a demandé fin août, à l’exploitant de Stocamine de retirer « un maximum » des déchets dangereux enfouis, jusqu’à 93% du mercure, sauf à ce que les difficultés techniques soient trop importantes.
« Pour tenir compte des attentes exprimées par les élus et la population, j’ai décidé de retenir un scénario prévoyant un retrait plus important que celui arrêté en décembre 2012, qui consistera à retirer un maximum de déchets mercuriels et arséniés soit jusqu’à 93% du mercure contenu », a indiqué la ministre.
Cependant, cette « ambition »est vite rabaissée puisque la ministre précise ensuite qu’« il sera néanmoins demandé à l’exploitant, compte tenu des incertitudes et aléas techniques précités, d’inclure également dans son dossier de fermeture un scénario de repli en envisageant l’hypothèse d’un retrait moindre, mais d’au moins 56% du mercure contenu dans les déchets ».
Or, il faut le rappeler, 44.000 tonnes de déchets dangereux ont été stockés dans l’ancienne mine et on ne trouve pas que du mercure dans les produits toxiques : déchets cyanurés, arséniés, chromiques, mercuriels ou amiantés et des résidus de galvanisation et du traitement de fumées d’incinération ont été accumulés dans des galeries souterraines entre 1999 et 2002.
La solution présentée par Mme Royal ne concerne que 11% des déchets enfouis ce que dénonce le collectif Destocamine qui a toujours plaidé pour le retrait total des déchets.
« L’État demande à l’exploitant de retirer 93 % du mercure contenu dans les déchets ce qui consiste en réalité à retirer 11 % des 44 000 tonnes stockées sous nos pieds. Les 89 % restants seront définitivement confinés par de la bentonite qui ne fera que retarder la pollution inéluctable de la nappe phréatique. La nappe phréatique la plus importante d’Europe sera donc polluée, les experts sont unanimes, par 39 160 tonnes de déchets hautement toxiques même dissous dans l’eau.
Au cours de la concertation publique diligentée par le ministère, la quasi-totalité de la population concernée se prononçait pour le déstockage des 44 000 tonnes, c’est-à-dire pour la remontée de la totalité des déchets.
Il est scandaleux que l’État fasse si peu de cas des souhaits des citoyens et de leurs élus ! Le collectif Destocamine n’accepte pas cette décision et fera valoir ce droit à la préservation de notre nappe devant la juridiction adéquate. »
plus d’infos sur : http://destocamine.jimdo.com/
 

GCO : une première cabane inaugurée le 28 juin et une mobilisation qui se prépare

GCO : une première cabane inaugurée le 28 juin et une mobilisation qui se prépare

Le projet de Grand Contournement Ouest  a été relancé il y a quelques mois et récemment la presse a fait état de la validation des candidatures des concessionnaires pressentis pour la réalisation de cet ouvrage. (voir l’article des DNA du 19 juin).
Le Collectif GCO Non Merci composé d’associations, d’élus (dont une dizaine de Maires), d’agriculteurs et de personnes individuelles a décidé d’entamer de nouvelles actions pour bien montrer l’inutilité de ce projet vieux de 20 ans et qui ne servira pas à réduire les problèmes de circulation autour de Strasbourg. (voir le dossier de presse que nous avions publié le 11 mars 2014)
Il a été décidé de montrer notre contestation en mettant en place des cabanes sur le tracé prévu pour le GCO. Samedi 28 juin une première cabane a été inaugurée symboliquement (démontée pour des raisons de faisabilité sur ce terrain) mais d’autres sont à venir. Nous avons aujourd’hui 3 ou 4 sites pour accueillir des cabanes qui seront implantées plus durablement.
   
GCO-cabane-28juin-2

Nous avons lancé une campagne d’appel à dons pour financer les cabanes et les actions à venir,… si vous souhaitez participer, c’est ICI
 
Articles de presse sur notre action :
140625-GCO-les-cabanes-de-la-colère-Page19-DNA
140626-Kolbsheim-GCO-les-anti-sur-le-qui-vive-Page_37-edition-de-molsheim-DNA
140628-convergence-GCO-NDDL-Page_18-edition-de-strasbourg-DNA
140629-Cabane-anti-GCO-premiere-de-serie-DNA
 
 
 

Désert vert toxique

Comme l’année dernière en juillet et cette année en ce moment nous avons  droit aux épandages de pesticides et d’engrais. Les épandages de juillet 2013 ont été suivis  de nombreux orages et de coulées de boues dans le Sundgau. Cette année pas encore de coulée de boues mais pour les pesticides rien  n’a changé
Après l’averse la vapeur d’eau est chargée d’émanation des produits de traitement et l’ensemble de la population est exposé. Pour une promenade dans la campagne ou un tour en vélo une combinaison étanche et masque à gaz s’avèrent  nécessaires,  au risque de vomissements ou pire hospitalisation suite à l’inhalation de l’atmosphère toxique.
Combien de temps allons- nous encore subir ces traitements empoisonnés, de plus en plus puissants, de nos campagnes ?
Et dire qu’en ce moment on fait la promotion du tourisme vert et du vélo dans la Sundgau. ?!
L’usage de ces produits qui tuent toutes faunes et flores ainsi que tous les insectes, peut induire des maladies graves sur de la population ; cancer de la prostate, du sein, du système lymphatique (lymphome non hodgkinien), mélanome multiple, maladie de parkinson, leucémie, tumeur cérébrale, malformations génitales, hypersensibilité chimique multiple (MCS)……
Combien de temps encore les utilisateurs eux même veulent-ils prendre ces risques sur la santé ??
Est-ce que l’assurance maladie pourra encore longtemps fermer les yeux sur  ces poisons qui s’accumulent dans la nature et tous les organismes et par conséquent dans le corps humain?
 
Jean Pluskota
Pour Alsace Nature Sundgau,
 
 

Stocamine : La cour des comptes critique sévèrement l'inaction de l'Etat

Stocamine : La cour des comptes critique sévèrement l'inaction de l'Etat

La presse a fait echo d’un rapport de la Cour des Comptes, publiée le 16 juin, concernant les opérations de déstockage de déchets dangereux sur le site de Stocamine.
 
Dans ce rapport, la Cour des comptes critique ouvertement l’inaction de l’Etat et estime que le manque de réactivité a déjà coûté 45 millions d’euros.
 » L’Etat qui n’a toujours pas pris de décision dans ce dossier a relancé en novembre 2013 une nouvelle procédure de consultation publique, qui porte sur cinq options de fermeture définitive du centre de stockage souterrain, d’un coût compris entre 84 et 150 millions d’euros. Ces options vont du retrait d’une partie des déchets les plus risqués pour l’environnement à l’extraction de la quasi-totalité des 44.000 tonnes de déchets entreposées. Selon la Cour des comptes, « il serait très regrettable » que cette nouvelle concertation « retardât encore le traitement d’un dossier dont les aspects environnementaux, techniques et sanitaires des différentes options n’ont pas changé depuis la précédente concertation ». La Cour des comptes a insisté sur « l’urgence de prendre une décision ». »
De plus, le retard dans les opérations de déstockage rend plus difficile les conditions d’accès et présente des risques d’accident accrus pour les personnes qui devront procéder aux travaux.
« De plus, cette attitude a « accru la difficulté des travaux et les aléas techniques », car « la convergence des terrains et la vétusté de la mine rendent plus délicat l’accès au stockage, la détérioration du conditionnement des déchets rend leur extraction plus délicate ». Ce qui présente des « risques d’accident corporel ou d’exposition chimique pour les personnels qui en seront chargés ». »
 
Lire les articles de presse ci-dessous :
140616-Stocamine-la-Cour-des-Comptes-épingle-sévèrement-l-attentisme-de-l-Etat-Journal de lEnv
140616-Cour-des-comptes-l-inaction-de-l-Etat-dans-le-dossier-Stocamine-a-déjà-coûté-45M-DNA-et-France3Alsace