Golf de la Sommerau : recours devant le Conseil d'Etat

Golf de la Sommerau : recours devant le Conseil d'Etat

Lors d’une conférence de presse le 10 juin 2014, Alsace Nature et l’APES ont  rappelé qu’elles  contesteront l’utilité publique du golf de la Sommerau devant le Conseil d’État. Après avoir obtenu satisfaction auprès du tribunal administratif, les associations avaient été condamnées par la cour d’appel à verser des indemnités au syndicat mixte.
Alsace Nature a décidé d’aller jusqu’au bout des possibilités de recours juridique et fera appel devant le Conseil d’Etat, en rappelant l’impact du projet sur l’environnement et son inutilité et son coût (en grande partie financé par des fonds publics).
voir l’article des DNA à ce sujet
 
 

La biodiversité rend des services à l’ensemble de l’économie

Maurice Wintz, président régional d’Alsace Nature a été interrogé par le journal L’Alsace, sur le rôle de l’Europe pour la biodiversité.
 
Une partie de cet entretien a été repris dans un article paru le 21 mai 2014, sous le titre  : L’Europe et nous « La biodiversité rend des services à l’ensemble de l’économie« . En voici des extraits :
Perçue souvent comme une contrainte, la politique européenne de l’environnement est, de l’avis de nombre d’acteurs de terrain, une chance pour la région et le pays.
« L’Union européenne est un moteur, elle pousse les États à mettre en œuvre des mesures », confirme Maurice Wintz, président d’Alsace Nature.  Si les directives européennes sur l’eau, l’air, la faune, la flore, les déchets, ne sont pas respectées, la Cour de justice européenne peut condamner les États à de lourdes amendes.
« S’il n’y avait pas eu Natura 2000, il n’est pas sûr qu’on aurait aujourd’hui des réseaux et des espèces relativement préservés, en Alsace et dans toute l’Europe , confirme Maurice Wintz. Mais la politique agricole commune reste assez défavorable à l’environnement, notamment sa traduction par la France qui maintient une orientation industrielle de l’agriculture. »
Autres facteurs négatifs, selon Alsace Nature : « Le néolibéralisme, avec la marchandisation de tous les biens et services, l’ouverture des associations au marché concurrentiel. En les assimilant à des prestataires de services, l’Europe remet en cause leur plus-value sociale et leur rôle de contre-pouvoir nécessaire au fonctionnement démocratique de notre société. Si la protection de la nature existe en Europe, et non en Chine ou en Inde, c’est parce que des associations de citoyens l’ont demandée et ont le droit d’expression. »
Alsace Nature s’inquiète aussi du traité de libre-échange (Tafta) en cours de négociation entre l’Europe et les États-Unis : « Il risque d’ouvrir la porte aux OGM en Europe, à la possibilité pour des multinationales d’attaquer des États, sans jamais tenir compte de l’intérêt collectif. L’Europe montre là qu’elle est aussi un frein à la protection de l’environnement. Ses politiques ne sont pas toujours cohérentes. Il faut que les contre-pouvoirs puissent s’exprimer face aux résistances fortes des grands groupes industriels et du syndicat agricole majoritaire. Il y a à Bruxelles 15 000 lobbyistes. Parmi eux, une centaine seulement du monde de l’environnement, qui ont très peu de moyens financiers pour influer sur les politiques publiques. »
Lire l’article en entier
 

Les anti-golf ne désarment pas

Une douzaine de manifestants ont accueilli les membres du syndicat mixte du golf de la Sommerau mardi soir à Allenwiller.  PHOTO DNA – G.B.

Une douzaine de manifestants ont accueilli les membres du syndicat mixte du golf de la Sommerau mardi soir à Allenwiller. PHOTO DNA – G.B.

Avant l’assemblée générale du syndicat mixte du golf de la Sommerau mardi soir, lors de laquelle le maire de Saverne Stéphane Leyenberger a été élu président, les opposants au golf ont donné de la voix à la mairie d’Allenwiller.

« On ne baisse pas les bras. Et nous mènerons d’autres actions par la suite », prévient déjà François Cenkis, de l’association pour la protection de l’environnement de la Sommerau (APES). La dernière en date : une manifestation devant la mairie d’Allenwiller, mardi soir, au moment où les membres du syndicat mixte du golf de la Sommerau y tenaient leur assemblée générale.
Une douzaine d’opposants à ce projet les ont donc accueillis, banderoles et pancartes revendicatives en main, afin de manifester leur mécontentement suite au récent lancement d’appel d’offres pour la construction de ce golf ( DNA du 6 mai ). Une démarche rendue possible suite à la décision, prise par la cour administrative d’appel de Nancy le 14 février, d’annuler le jugement du tribunal administratif, remettant ainsi d’actualité l’utilité publique du golf.

« Gaspillage d’argent public »

Dernier espoir pour les anti-golf, le recours envisagé par Alsace Nature auprès du Conseil d’État ( DNA du 7 mai ). Car pour l’APES comme pour les quelques représentants d’Europe Écologie présents à Allenwiller, ce projet est « un gaspillage énorme d’argent public et de terres agricoles ». Ils préféreraient donc le voir se concrétiser sur une ancienne friche industrielle « pour valoriser un site dégradé ». Des arguments qu’ils comptent répéter à Stéphane Leyenberger, élu président du syndicat lors de la réunion, succédant ainsi au maire d’Allenwiller Roger Muller. Ce dernier s’est engagé à recevoir certains membres de l’APES pour échanger avec eux. En leur rappelant qu’il reste persuadé que « touristiquement, nous avons besoin de ce golf ».
Confondre vitesse et précipitation… bel exemple à la Sommerau

Confondre vitesse et précipitation… bel exemple à la Sommerau

Dans un article paru le 6 mai 2014 dans les Dernières Nouvelles d’Alsace (DNA), le Golf de la Sommerau est présenté comme un projet acté et dont la réalisation ne fait plus aucun doute.
Or, c’est sans compter sur la détermination des opposants qui, contrairement aux allégations du Syndicat mixte, se pourvoiront en cassation contre ce projet de DUP le moment venu.

Certes pour motiver les futurs concessionnaires il est toujours plus simple d’expliquer que les recours sont purgés…nous ne pouvons qu’inviter ces derniers à la prudence car le dossier est loin d’être clos.
Après cette mise au point nécessaire à la bonne information des lecteurs il paraît important de revenir sur le fond de ce dossier et sur les récents arbitrages.
Après un appel d’offre infructueux (et pour cause la rentabilité de ce projet est très loin d’être acquise), les promoteurs du projet saucissonnent ce dernier entre la partie aménagement et la partie exploitation. En termes plus clairs et compréhensibles, on va construire un golf sans être certain d’avoir un exploitant… Curieuse démarche pour le moins. Mais qu’arrivera-t-il si aucun exploitant ne se porte candidat ? Ce seront les collectivités publiques qui hériteront du « bébé » inutile et une fois de plus  (des précédents existent…), c’est l’argent public qui sera mobilisé pour maintenir le malade en vie…
De l’aveu même du vice-président du Syndicat mixte, il convient d’ores-et-déjà de rallonger la note (malgré les 3,5 millions d’euros déjà mobilisés).
Il n’est certes jamais simple de définir des priorités pour les dépenses publiques, tant les besoins et les demandes sont nombreux et variés, mais on peut quand même se demander si ce projet de golf justifie de tels investissements quand on sait combien des besoins sociaux et environnementaux urgents ont du mal à être financés…
Plus que jamais l’opposition à cette gabegie économique, naturaliste, agricole… continue ; n’en déplaise au Syndicat mixte.

En souvenir de Jean-Pierre STOLL

Jean-Pierre STOLL – Crédit Photo : L’ALSACE

A l’occasion de l’inauguration d’un lieu de souvenir dédié à Jean-Pierre STOLL, décédé il y a un an, l’Association des Amis de la Station Biologique du Moulin de la Chapelle vous invite le dimanche 27 AVRIL 2014 à 11h00 au Moulin de la Chapelle à SELESTAT.
Après un moment de recueillement consacré à celui qui, pendant plusieurs décennies, a animé au cœur de la prestigieuse Forêt de l’Ill ce creuset de la conscience écologique en Alsace, nous souhaitons vous présenter le travail entamé par notre association pour sauvegarder le patrimoine immatériel lié à cette épopée régionale.
En effet, l’association a pour objet, sur la base des très nombreux documents  que Jean-Pierre STOLL avait accumulés au sein du Moulin pendant près de cinquante ans, de faire mieux comprendre la construction de la pensée écologiste en Alsace et mettre en perspective la place que la station biologique a occupée pendant tout ce temps en terme d’éveil des conscience mais aussi d’actions de protection.
Un casse-croûte sous forme d’échange et une promenade dans l’Illwald prolongeront cette journée pour ceux qui le désirent.
Nous comptons sur votre présence !

La ville en débat GCO : « Des remèdes qui sont pires que le mal »

Luc Huber (*) réagit aux propos du Dr Schmoll, médecin ORL, concernant la pollution de l’air et le GCO (courrier des lecteurs du 6 avril 2014).
« Dans son courrier des lecteurs du 6 avril 2014, le Dr Schmoll exige le GCO, estimant qu’il serait la solution « miracle » aux problèmes de santé liés à la pollution atmosphérique dans l’agglomération strasbourgeoise. Ce médecin est certainement un bon spécialiste des problèmes respiratoires, mais pour le reste, il est victime de la désinformation que les puissants lobbies pro-GCO entretiennent depuis des années. Mentir aux gens pour satisfaire des intérêts particuliers, comment un médecin peut-il se laisser prendre à ce piège grossier ?
Tout d’abord, au nom de quelle éthique, de quelle déontologie, un médecin peut-il demander d’exporter une part de la pollution ailleurs, tout en augmentant la pollution globale ? Car c’est bien ce qui se passe quand on demande de régler par un aménagement routier des problèmes qui ont pour cause l’excès de trafic routier.

« Bouchons permanents garantis… »

Concernant le GCO, c’est encore pire, puisqu’il ne permettra même pas de diminuer la pollution dans l’agglomération strasbourgeoise. En effet, l’étude des tableaux du rapport du Conseil général de l’environnement et du développement durable nous montre que la soi-disant meilleure solution (nommée GCO + PDU) et qui a été relancée en novembre dernier ne ferait baisser le trafic sur l’actuelle A35 que de 3,8 % par rapport au trafic de 2010 et l’augmenterait aux heures de pointe.
Cette A35 serait transformée en boulevard urbain, ce sera donc des bouchons permanents garantis. C’est d’ailleurs la condition même de la rentabilité du GCO : Strasbourg doit rester engorgé pour inciter les véhicules à emprunter par dépit un contournement à péage. Si on ajoute à cet accroissement prévisible de la congestion sur l’actuelle A35, le fait que le GCO induira un trafic de 14 000 véhicules/jour supplémentaires sur l’autoroute de Hautepierre, déjà saturée aux heures de pointe, on ne voit vraiment pas comment le GCO pourrait diminuer la pollution dans l’agglomération. D’ailleurs, les organismes spécialisés sur la pollution atmosphérique (Aspa, Appa) n’ont jamais soutenu que le GCO réduirait celle-ci.
Quand allons-nous arrêter de fantasmer sur des pseudo-solutions, sur des remèdes qui sont pires que le mal, et mettre en place les solutions efficaces, qui agissent vraiment sur la cause du problème ? Elles sont connues, elles s’appellent « diminution de la part du diesel », « écoredevance poids lourds en Alsace », « diminution du trafic auto-soliste des usagers pendulaires domicile-travail aux heures de pointe » et également aménagements de génie civil sur l’A35 pour empêcher le trafic radial de venir cisailler le trafic de passage, causant ainsi les bouchons. C’est pour le moins étonnant que le Dr Schmoll ne demande aucune de ces mesures efficaces face au problème sanitaire qu’il soulève et que nous partageons tous.
Oui, le Kochersberg serait prêt à un sacrifice s’il permettait vraiment de soulager l’agglomération strasbourgeoise et d’améliorer la qualité de vie de ses habitants. Non, le Kochersberg ne peut accepter le sacrifice inutile de 280 ha de ses terres fertiles, pour réaliser un aménagement qui ne ferait qu’aggraver les problèmes qu’il est censé résoudre. »
(*) Luc Huber est animateur du collectif GCO Non Merci, maire de Pfettisheim.
par Luc Huber, publiée le 08/04/2014 – DNA