Y a-t-il du bonheur dans le pré ?

Y a-t-il du bonheur dans le pré ?

affiche-rencontre-conviviales-agriculture-3Alsace Nature et son groupe sectoriel Mossig vous proposent de participer à cette 3ème soirée conviviale, organisée dans le cadre de leur campagne pour « Des Prix Justes pour le Respect du Vivant ».
Une soirée de témoignages de la part des éleveurs laitiers et des professionnels ayant à faire aux débouchés du lait pour répondre à la question : quelle production et quel prix pour le lait : avec ou sans le respect du vivant ?

En effet, la fin des quotas laitiers risque de conduire à encore plus d’intensification. La pression sur le prix du lait favorise des usines à lait comme le projet des 1000 vaches en Picardie (auquel les associations s’opposent). D’autres élevages s’arrêtent. Pourtant beaucoup d’éleveurs aimeraient pouvoir vivre avec « seulement »  une cinquantaine de vaches. Et que deviendront les prairies ? Quel bien-être connaitront les vaches et les veaux ? Des éleveurs nous parleront de deux options : conversion à l’agriculture biologique ou intensification. Quels peuvent être leurs choix ? Où se trouvent les responsabilités ?

Rendez-vous à La Charrue à Marmoutier le vendredi 11 avril de 18h30 à 22h. Cocktail dinatoire bio (16 € boissons comprises).

Renseignements et inscription obligatoire Alsace Nature au 03 88 37 07 58.

Plus qu’une journée internationale, nous voulons des forêts !

Plus qu’une journée internationale, nous voulons des forêts !

daniele-Foret-en-dangerAlors qu’en ce 21 mars la journée internationale des forêts va permettre de mettre la lumière sur la destruction de la forêt amazonienne, les programmes de reforestation,…il est peu probable qu’on parle de la forêt de proximité, celle au bout du chemin, celle où vous allez promener vos enfants…
Depuis les années 1990, la gestion de nos forêts a connu une évolution plutôt positive, notamment dans les forêts publiques, avec le développement d’une sylviculture plus proche de la nature. Mais les orientations plus récentes ne cessent pas de nous inquiéter dans la mesure où il existe une volonté affirmée d’augmenter la pression de prélèvement sur les forêts. L’usage du bois entre de plus en plus dans une logique industrielle et spéculative dans laquelle on demande à la forêt de s’adapter à l’industrie et non pas l’inverse.
Les conséquences déjà visibles de cette tendance sont le développement des pistes forestières (surdimensionnées), de la surmécanisation de la récolte avec des machines de plus en plus imposantes qui justifient des cloisonnements ajoutant à l’artificialisation des milieux.
Ceci est d’autant plus inquiétant que la future programmation des crédits FEADER (Fonds européen agricole pour le développement rural) qui est en cours de discussion actuellement en Alsace, tend à valider cette orientation. Les 1,5 millions d’euros pour des nouvelles dessertes et 1,3 millions d’euros pour la mécanisation de la récolte sont à mettre en perspective avec les 0,4 millions d’euros pour les plans de gestion ou les 0,5 millions d’euros pour les contrats NATURA 2000.
Il est encore temps d’agir pour que notre forêt ne subisse pas ce que nous avons fait subir à notre agriculture avec tous les “dommages collatéraux” que nous connaissons aujourd’hui (régression de la biodiversité, pollution de l’eau, des sols, de l’air, spéculation sur les céréales,…).
Alsace Nature estime que la pérennité de la forêt passe par un respect de ses fonctionnements écologiques, ce qui suppose, au contraire de l’artificialisation croissante qui se dessine, une réduction de l’artificialisation des forêts (en termes de gestion forestière, mais aussi de gestion des ongulés).
Nous pouvons tous agir dans ce sens : http://foretsebouger.tumblr.com/

Pollution atmosphérique : à quand des solutions efficaces ?

Alors que l’épisode de pollution atmosphérique semble s’achever dans notre région dans l’indifférence quasi générale, il serait temps de tirer les enseignements de ce phénomène qui, sous des formes diverses (particules, oxydes d’azote, ozone…) touche régulièrement notre région et ses habitants. Les causes principales sont connues de longue date, il s’agit de la circulation automobile, et en particulier des motorisations diesel en ce qui concerne les particules. Les conditions météorologiques rendent la pollution plus visible mais en aucun cas ne la génèrent ! Les discours qui se réfugient derrière les apports polluants externes sont purement irresponsables, car même si c’est en partie le cas, cela montre simplement que le problème est de grande ampleur et qu’il justifie encore plus des mesures d’envergure et radicales.
Or que proposent les pouvoirs publics ? Soit des mesurettes ponctuelles comme la circulation alternée, qui si elles présentent une certaine utilité, ne règlent rien dans la perspective des prochains et inévitables épisodes de pollution. Soit, dans le cas régional, de poursuivre les aménagements routiers tels que le GCO pour favoriser encore davantage la circulation automobile ! On a bien vu que le phénomène de pollution, même s’il était un peu plus concentré sur certaines agglomérations, a été d’ampleur régionale.
Alsace Nature estime qu’il ne sert donc à rien de déplacer les axes de circulation car ils continueront à générer une pollution globale dans l’ensemble de la région. Et dans le cas du GCO, il ne permettra même pas une diminution de la pollution à Strasbourg (soulagement du trafic de moins de 4% sur l’actuelle A35, de surcroît transformée en boulevard urbain, ce qui augmentera mécaniquement les bouchons ; induction de trafic venant du GCO sur l’autoroute de Hautepierre de 14 000 véh/jour). Il s’agirait enfin de viser une politique cohérente et coordonnée entre les différentes collectivités visant à réduire significativement le recours aux déplacements automobiles, quitte à déplaire à certains lobbies du BTP. Par exemple :
– gratuité des transports collectifs. On peut s’étonner qu’en Alsace aucune grande ville n’ait pris des mesures de ce type. Cela aurait pourtant eu une double vertu, celle de diminuer le nombre d’autosolistes d’une part et pédagogique d’autre part en montrant que d’autres modes de déplacements sont possibles.
– fiscalisation du diesel
– mettre enfin en place l’écotaxe. Cette initiative vertueuse, servant à financer des transports collectifs a certes fait l’objet d’une opposition féroce par l’agro-alimentaire breton[1]. Mais il s’agit d’un enjeu de santé publique. Et en Alsace, nous avons une de fois de plus loupé le coche d’une mise en œuvre anticipée de l’écotaxe.
Les pouvoirs publics n’ont pas nécessairement montré ce type de courage ces derniers mois… Tant pis pour la santé des Alsaciens et la qualité des écosystèmes.
[1] L’agriculture selon le modèle breton, non contente d’avoir pollué les nappes phréatiques, s’oppose maintenant à l’amélioration de la qualité de l’air !

Relance du GCO : des conclusions dictées par un lobby et contradictoires avec l'expertise du CGEDD*

Vendredi 7 mars 2014, Alsace Nature membre du « Collectif GCO NON MERCI » a tenu une conférence de presse afin de montrer la réalité des chiffres de l’expertise du CGEDD et constater que ce qui est proposé comme « la solution » pour Strasbourg n’est qu’un leurre.

En novembre dernier, suite à la restitution de l’expertise confiée au CGEDD, le projet GCO était relancé sous forme d’un scénario « GCO+PDU » soutenu aujourd’hui par les exécutifs du Conseil régional d’Alsace, du Conseil général du Bas-Rhin et de la Communauté urbaine de Strasbourg et ce malgré les déclarations antérieures de Roland Ries et Jacques Bigot estimant le GCO « inutile » et étant « une mauvaise réponse à un vrai problème ».
Et si cette résurrection du GCO n’était due qu’à l’effet d’un lobbying, aussi puissant et effréné qu’aveugle ?
En effet, la CCI (Chambre de Commerce et d’Industrie), poussée par le BTP, n’a jamais accepté l’arrêt du GCO en juin 2012, pourtant lié à l’impossibilité pour Vinci de boucler le montage financier du fait du risque de non-rentabilité. La même CCI a mené une intense campagne de lobbying pro-GCO (rédaction à grands frais d’une brochure « GCO 2016, tous gagnants », achats de pleines pages dans la presse locale pour diffuser des communiqués mensongers,…). C’est toujours la CCI qui a obtenu l’expertise du CGEDD et on peut se demander si ce n’est pas la même CCI qui a dicté les conclusions aux deux experts, ingénieurs des ponts, et imprégnés d’une culture du routière. Alors même que nous étions associés à la CCI lors de la rédaction du livre sur les mobilités en 2010, nous regrettons aujourd’hui son obstination. Après avoir rédigé et promu la brochure ‘GCO 2016, tous gagnants », elle refuse aujourd’hui tout échange public et médiatique avec nous sur la question. Pourtant, l’enjeu de la mise en place des bonnes solutions pour Strasbourg devrait réunir tous les acteurs.
Nous avons pris le temps d’étudier le rapport d’expertise, principalement alimenté par une étude commandée au CETE* de l’Est, et les chiffres qui y figurent démontrent l’inutilité du GCO et l’impuissance du scénario « GCO+PDU » à améliorer la situation, au contraire, elle sera pire qu’aujourd’hui. En 2005, l’expertise TTK avait déjà étudiée un scénario identique et conclu qu’il était irréaliste, notamment la partie consistant à transformer l’actuelle A35 en boulevard urbain.
 
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Alsace Nature répond à la FDSEA*

A l’assemble générale de la FDSEA du Bas-Rhin il a été question d’« arrêter de céder au discours d’une petite frange extrémiste écologique », et qu’il serait temps d’intégrer dans le 2ème pilier de la PAC « autre chose que les papillons et les petits oiseaux ». Aussi, les éleveurs français craignent une montée en puissance de la protection des animaux**, au point que Christine Lambert dise « heureusement nous avons changé de gouvernement », et ceci parce que Carla Bruni avait « tenté de convaincre Nicolas Sarkozy » d’accorder un statut juridique d’êtres sensibles aux animaux. Triste compliment pour le gouvernement socialiste !
Alsace Nature est d’accord avec la FDSEA sur certains points. Mais Alsace Nature ne tolère pas des propos démagogiques. La FDSEA prétend « porter les valeurs d’une agriculture (…) qui répond aux attentes de la société ». C’est faux. Les nombreux poulaillers industriels en Alsace, la pérennisation de la production d’œufs en cages batteries,  une filière porcs même pas aux normes minimales, des vaches définitivement en zéro pâturage, une régression constante de la biodiversité avec la disparition de certains papillons et oiseaux, des pesticides qui polluent l’eau, l’incompréhension de la valeur qu’ont les zones humides pour la collectivité, une mobilisation irrationnelle contre le Schéma Régional de Cohérence Ecologique, ce sont  autant d’affronts aux attentes sociétales. Les Alsaciens ne veulent pas voir la plaine transformée en un monotone océan de maïs de Lauterbourg à Altkirch !
Il règne à la FDSEA exactement la même désinformation que nous trouvons dans la grande distribution qui, elle aussi, ne connait que le prix. L’information est en effet une priorité. Surtout, il ne peut pas y avoir de « juste prix » sans juste respect de la nature, des animaux et du travail. C’est justement le rôle de la PAC d’aider les exploitations à aller dans ce sens.
Jean-Paul Bastian, vice-président de la FNSEA a dit : « En France, nous avions l’habitude de passer un coup de fil à Jacques Chirac pour régler un dossier agricole. Mais cela ne se passe plus comme cela. Il faut construire une politique agricole qui tienne la route. » Cela montre d’où viennent les décisions du passé et leurs conséquences économiques actuelles. Alsace Nature sait bien que tous les agriculteurs alsaciens ne partagent pas les pratiques et les discours de leurs dirigeants. Il est temps de le montrer par des négociations et des projets concrets, car si rien ne bouge, le pouvoir de l’agro-cratie alsacienne dans les villages et dans les instances publiques risque de s’opposer une fois de plus aux attentes de notre société.
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* Cette réponse se base sur le compte-rendu détaillé de l’Assemblée générale de la FDSEA dans l’Est agricole et viticole du 24 janvier 2014.
** La FDSEA utilise le terme « welfaristes » pour faire croire à une sorte d’intrigue anglo-saxonne contre les intérêts français ; en réalité il s’agit d’une prise de conscience mondiale qui fait le lien entre la compassion pour les animaux et la science du bien-être animal.

 

La croisière oiseaux 2014 dans les médias

La croisière oiseaux 2014 dans les médias

pierre-hieber-alsace-matinUne croisière oiseaux c’est quoi ? qu’est ce qu’on y voit ?

Pierre Hieber, guide nature sur la croisière oiseaux organisée le 26 janvier par Alsace Nature et la Ligue de protection des oiseaux, vous raconte pourquoi en Alsace, nous trouvons des oiseaux migrateurs venant des pays scandinaves.
http://pluzz.francetv.fr/videos/alsace_matin_,95851153.html
(source : France 3 Alsace)