Le 26 juin, trois activistes ANV Action non-violente COP21/GCOnonmerci comparaissaient devant le tribunal pour avoir décroché le portrait du président Macron dans la mairie de Kolbsheim.
En laissant une place vide sur le mur la mairie, ils illustraient le vide de la politique climatique de notre gouvernement notamment en ciblant l’une des communes victimes du projet de grand contournement ouest de Strasbourg.
Rue89Strasbourg, 26 juin 2019 : “Relaxe pour les trois décrocheurs des portraits de Macron à Kolbsheim“
“Relaxe générale ! Mercredi 26 juin, le tribunal correctionnel de Strasbourg n’a pas suivi les réquisitions du procureur de Strasbourg qui demandait que trois militants écologistes soient condamnés à une amende avec sursis pour un « vol en réunion », pour avoir décroché le portrait d’Emmanuel Macron de la mairie de Kolbsheim. ”
DNA, 26 juin 20519 : “Procès des décrocheurs du portrait de Macron de Kolbsheim : les trois prévenus relaxés“
Extrait : “L’un des prévenus s’est exprimé au cours du procès: “Kolbsheim pour nous est un endroit hautement symbolique, c’est là où la lutte est là plus forte, le cœur du combat contre le GCO.” “Nous avons mentionné le projet au maire de Kolbsheim [Dany Karcher, NDLR] mais il ignorait que ce serait ce jour-là.” La jeune femme qui figurait parmi les prévenus a lu un plaidoyer en faveur du climat à la fin de l’audience: “J’ai décroché le portrait d’Emmanuel Macron pour dénoncer l’inaction climatique du gouvernement […] mais aussi car j’ai de l’espoir dans les valeurs profondes de l’être humain pour que les choses changent.” “
France 3 Alsace, 26 juin 2019 : “Procès des décrocheurs du portrait de Macron à Kolbsheim: “c’est une victoire” réagissent les trois militants relaxés“
“Une action commando et médiatique, menée sous l’œil de plusieurs caméras et photographes, pour laquelle le parquet avait requis un peu plus tôt, une amende proportionnelle aux revenus assortie du sursis. “C’est un grand soulagement et c’est une victoire pour nous. Ça donne raison à notre action, à notre combat” a réagi Michaël Kugler à l’issue de l’audience. Lui a également été dispensé de peine pour avoir refusé de se soumettre à un prélèvement biologique dans le cadre de la même affaire “
Le Point, 26 juin 2019 : “Des décrocheurs de portrait d’Emmanuel Macron relaxés”
“C’est dans ce contexte que s’est déroulé, ce mercredi, le procès de trois « décrocheurs » à Strasbourg, qui ont finalement été relaxés par le tribunal correctionnel de Strasbourg. Le 5 mars, dix militants s’étaient rendus à la mairie de Kolbsheim, bastion de la lutte contre le GCO, dans le Bas-Rhin. Parmi eux, Michael Kluger, 30 ans. Le jeune homme, qui vient de soutenir une thèse en biomécanique, revient sur le déroulement de cette journée : « Après avoir réquisitionné le portrait du président, nous nous sommes rendus sur le chantier de la future autoroute pour montrer la photo aux villageois. » Et le militant d’expliquer : « Nous l’avons emmené là-bas, car aucun représentant de l’État ne s’est jamais rendu sur le site. »“
Avant leur procès au Tribunal de Grande Instance de Strasbourg du 26 juin prochain, les militants expliquent leur démarche concernant l’action de décrochage du portrait présidentiel afin d’alerter sur l’urgence climatique.
Ils appellent les citoyens à les soutenir et s’engager pour dénoncer le manque d’ambition de la part du gouvernement pour lutter contre le changement climatique.
Comme cela était prévisible suite au rapport de la rapporteuse publique, le tribunal administratif de Strasbourg a rejeté les demandes d’Alsace Nature et des collectivités territoriales qui souhaitaient le déstockage total des déchets.
Le TA a motivé sa décision rendu publique le 5 juin 2019, par le fait que :
Concernant le moyen de l’insuffisance d’étude d’impact soulevé par Alsace Nature
« Il résulte de tout ce qui précède que le moyen tiré des insuffisances du dossier de demande d’autorisation, et, en particulier de l’étude d’impact figurant au bilan écologique de ce dossier, doit être écarté. L’arrêté litigieux n’a dès lors pas été pris en méconnaissance des dispositions du code de l’environnement citées aux points 8 et 9. »
S’agissant de la compatibilité de l’autorisation avec les schémas d’aménagement et de gestion des eaux du bassin Rhin Meuse et Ill Nappe Rhin :
« Alors que la requérante ne précise pas l’incompatibilité dont elle se prévaut et que l’éventualité d’une pollution de la nappe n’est pas envisagée avant un délai de mille ans, l’arrêté attaqué ne peut être regardé comme étant incompatible avec l’objectif de préservation et de reconquête de la qualité de la nappe rhénane du schéma d’aménagement et de gestion des eaux N° 1701939-1702675-1703732-1705267 23 Ill Nappe Rhin ni avec le schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux du bassin Rhin Meuse, dont l’échéance est fixée en 2027. »
« Alors que le ministre de la Transition écologique et solidaire, François de Rugy, a demandé une étude technique et financière de faisabilité de la poursuite du déstockage partiel des 41500 tonnes de déchets enfouis à Wittelsheim, cette décision conforte les MDPA, maison-mère et actionnaire unique de Stocamine, dans la réalisation des études et tests de mise en œuvre de barrage en vue d’un confinement définitif. »
« Il y a trois ans, une extraction de 93% des déchets mercuriels présents en profondeur a été réalisée par une entreprise allemande, faisant espérer aux défenseurs de l’environnement un début potentiel des actions de déstockage.
En 2018, les opposants ont cru apercevoir une nouvelle lueur d’espoir avec la décision de Nicolas Hulot, alors ministre de la Transition écologique et solidaire, de réaliser une étude de faisabilité du déstockage total. Et son successeur François de Rugy, après avoir fait marche arrière, a finalement annoncé être ouvert à l’étude de nouvelles extractions partielles. Mais la décision, mercredi, du tribunal administratif de Strasbourg de rejeter les recours portés par des associations comme Alsace Nature mais aussi des institutions (le conseil départemental du Haut-Rhin, la région Grand Est, la mairie de Wittelsheim, etc.), plombe de nouveau les attentes dans anti-Stocamine. » (…)
« Pour l’heure, l’enfouissement définitif des déchets semble donc suivre son cours. Des bouchons en béton sont d’ores et déjà en cours d’expérimentation afin d’organiser le confinement des déchets sous le sol. «Toutes les études montrent que le béton ne tiendra pas et que les produits entreront en contact avec la nappe phréatique à un moment donné», assure Stéphane Giraud, directeur d’Alsace Nature, persuadé que le coût du déstockage total joue dans les décisions de l’Etat. »
(…) Mais les défenseurs de l’environnement ne comptent pas pour autant baisser les bras en attentant ce scénario. «On a deux mois pour aller à l’appel, explique Stéphane Giraud, d’Alsace Nature. Il faut qu’on mobilise toutes nos ressources d’ici là.»
Il y avait comme un malaise vendredi, lorsque Roland Ries et Robert Herrmann présentaient la candidature de Strasbourg pour devenir la “capitale verte de l’Europe” lors d’une séance publique organisée dans le parc de l’Orangerie.
Dans la salle, des opposants au GCO présents en nombre, ont exprimé leur mécontentement face à l’hypocrisie de cette démarche. Au final, la totalité des interventions ont été réalisées par des militants écologistes.
Le président d’Alsace nature Daniel Reininger a de son côté déploré « un hiatus entre ce qui se fait dans la ville (..) et dès qu’on sort, il n’y a plus de cohérence ». (cf video et article DNA ci-dessous)
Cette vidéo rend compte de quelques-unes de ces interventions.
Il y avait comme un malaise vendredi, lorsque Roland Ries et Robert Herrmann présentaient la candidature de Strasbourg pour devenir la "capitale verte de l'Europe" lors d'une séance publique.Dans la salle, des opposants au GCO présents en nombre, ont exprimé leur mécontentement face à l'hypocrisie de cette démarche. Au final, la totalité des interventions ont été réalisées par des militants écologistes.Cette vidéo rend compte de quelques-unes de ces interventions. À la fin, le reporter d'Alsace Nature, qui s'est présenté comme tel à l'attachée de presse de Roland Ries, est empêché brutalement de poser une question au maire de Strasbourg, sous prétexte qu'il se serait présenté sous une fausse identité, ce qui est faux.
Les 11 et 12 mai 2019, à Triembach au Val, le groupe local Alsace Nature – Val de Villé invitait le public à une découverte des orchidées sauvages et à l’observation de papillons, pour mieux comprendre leur mode de vie et la nécessité de préserver ces espèces et leurs habitats.
Sous la conduite de Hubert Jaeger, naturaliste habitant le secteur, le public a parcouru un paysage de prairies, bosquets, propice à la diversité biologique.
Les conditions météorologiques n’ont pas permis l’observation en direct des papillons pourtant présents habituellement en cette saison dans le secteur, mais les photos présentées par le guide ont apporté des informations intéressantes aux participants.
Ceux-ci ont eu plus de chance avec la flore avec notamment l’observation des premières orchidées en fleurs (notamment l’orchis de mai, l’orchis brûlé dont le haut de la fleur a un aspect brûlé et l’orchidée verte, en pleine floraison à la mi-mai.) Un petit échantillon des vingt espèces présentes dans la vallée !
« Actuellement, le territoire présente, pour le plus grand plaisir de celui qui laisse voyager son regard, toute une mosaïque de milieux différents dès que l’on quitte les zones habitées : jardins, vergers, pâturages, zones humides, forêts… Un terrain propice à une biodiversité à la fois animale et végétale, même si on n’y rencontre pas de « raretés » comme sur certains sites protégés du Ried ou du Piémont, commente Hubert Jaeger. »
« « Les agriculteurs locaux sont sympas, la plupart jouent le jeu pour entretenir la biodiversité », explique Hubert Jaeger, d’Alsace Nature. Pratiquer la fauche tardive pour permettre aux fleurs de s’épanouir et d’attirer les insectes, éviter un amendement trop intensif, préserver une parcelle ‘‘sauvage’’ dans son jardin, autant de gestes qui favorisent le maintien d’un bon équilibre. « Toutes les parcelles intéressantes dans la vallée sont entretenues par des exploitants bio », affirme le guide. »
Suite à l’entrevue des élus alsaciens avec François de Rugy, qui avait débouché sur la promesse d’une ré-étude du dossier pour déstockage partiel (voir ICI), le collectif destocamine continue la mobilisation pour interpeller les élus, la population et rappeler haut et fort le danger qui pèse sur la plus grande nappe phréatique d’Europe si on laisse les déchets au fonds de l’ancienne mine.
Le 2 mars 2019, des opposants du collectif ont participé à un rassemblement à Mulhouse avec un die-in pour alerter sur les risques élevés de pollution. Ils ont martelé leur message : déstockage total, déstockage intégral !
Voir l’article des DNA du 2 mars 2019 « Le collectif Destocamine manifeste à Mulhouse » ; Lire l’article des DNA
Quelques jours avant, les militants de Destocamine avaient reçu le soutien du collectif ANV (Action Non-Violente) Cop21. Le vendredi 1er mars, ce collectif a décroché le portrait présidentiel d’Emmanuel Macron à la mairie de Wittelsheim (Haut-Rhin) , afin de « montrer le vide de l’action » de l’État pour le climat. Un militant a été placé en garde à vue en fin d’après-midi.
Voir l’article des DNA du 2 mars 2019 « Urgence climatique : ils décrochent le portrait de Macron à la mairie de Wittelsheim » ; Lire l’article des DNA du 2 mars