L'écho des terriers de Jojo le blaireau – Septembre 2013

L'écho des terriers de Jojo le blaireau – Septembre 2013

Bonsoir à tous !

Il est 23:00.

L’encrier céleste disperse au sol une bruine fine, froide et noire. Flaques de tristesse et de mélancolie : mers de détresse pour les uns, océans de tendresse pour d’autres selon l’humeur blues ou jazzy du scribouillard qui s’y moire ondoyants.

C’est l’automne qui s’annonce

Sortant sans grand enthousiasme de la « gueule » de mon antre, sous une lune cachée tel cet ami pierrot dont je porte les couleurs, je vais de mon ursidé pas y tremper l’extrémité d’un coussinet, le bout d’une griffe et de ma plume-pinceau vous gribouiller quelques mots, un écho

Ah mes amis !

L’aube frissonnante va au cours des prochaines semaines revêtir les arbres des ces somptueux feux rouge et or-orangé : ces chatoiements qui rendent nos été si courts mais nos forêts si belles.

Eh oui, déjà !

Et cependant que se préparent en plaine et sur les coteaux les réjouissances des vendanges et du vin nouveau, certains de mes comparses, loirs, lérots, muscardins, prêts à s’enfouir le nez sous l’édredon de leur panache, dans le creux d’un terrier, la cavité d’un vieux tronc, l’anfractuosité d’un pierrier, vont se soustraire au temps, jusqu’au printemps.

La fleur rose de la colchique qui perce les sols détrempés a bel et bien donné le « la » !

Les feuilles qui légères rejoignent le sol vont enterrer, recouvrir d’une épaisse couverture molletonnée les « gnomes » des sous bois : les rampants qui froissent, qui fouillent, qui grouillent…

Hormis le sphinx colibri, ex papillon de nuit, dont le mode de réchauffement est particulier, les papillons du jour avec le soleil s’en sont allés !

L’un de ces noctambules reconvertis pompait hier encore, fébrile, dans les dernières corolles d’un phlox dépérissant.

Qu’il semblait solitaire ! Ils étaient cinq ou six il y a quinze jours à peine à s’enivrer goulûment de la sorte !

Au creux des vallons humides, surplombant les villages minuscules, toitures étroites, cheminées serrées frileusement les unes contre les autres, le grand cerf lancera cette nuit telle une corne de brume son brame puissant…

A mi hauteur niché entre frênes et tilleuls mon bistrot préféré, le refuge de Pascal et Viviane, tiendra compte des difficultés saisonnières, heureusement !

Voici à ce propos quelques fraîches nouvelles du lieu.

Un nouveau muret de pierres sèches se prépare à accueillir ces hôtes à qui l’hiver fait peur.

L’alyte minuscule et la salamandre tachetée s’y sont déjà installés !

(Un nouveau site de chant donc en perspectives pour nos amis crapauds accoucheurs !)

Les chrysopes ont hérités au jardin d’une nouvelle résidence : un simple bidon de 5lt de savon noir aménagé de fibres de bois et ouvert latéralement attend ses locataires suspendu dans l’abri à outils.

Nos deux « Sylvain, Sylvette » ont récolté leurs premières récoltes de morelles de balbis : excellentes petites tomates-cerises au goût de litchis acidulés et finement sucrés. (Qui veut des graines?).

Ce petit fruitier extraordinaire exerce un tel attrait sur les doryphores qu’il ne peut que rejoindre l’arsenal naturel de lutte active contre les ravageurs casqués-rayés jaune et noir de l’oncle Sam.

Elle secondera l’année prochaine la phacélie, cette dernière attirant les carabes qui en règle générale dévorent les espèces les plus nuisibles du jardin, comme les larves de hannetons (dont je me régale moi aussi!), les chenilles, les limaces, les escargots (maints autres espaces leurs étant dédiés !)…

Et c’est sur les carabes que je finirais ce courriel…

Véritables sérial killers, les carabus granulatus et carabus cancellatus intéressent plus particulièrement Pascal : ils sont spécialisés dans la traque aux larves de doryphores.

Si vous projetiez d’utiliser votre nouveau caméscope-microscope numérique pour filmer la scène d’un carabe qui se restaure, je vous préviens, c’est plutôt gore !

Les carabes ont pour la plupart une digestion « extra-corporelle » : ils projettent sur leur proie des sucs digestifs : les chairs de la victime (non étourdie ni anesthésiée !) vont se liquéfiées.

Au stade « yoplait », Monsieur est servi !

En raison des modifications des cultures cet auxiliaire dans les carrés de légumes se fait malheureusement de plus en plus rare. Les pesticides répandus sur les lieux de chasse ou ingérés par

les insectes chassés l’éliminent.

Vivant au sol, il est de plus très sensible aux outils rotatifs comme la fraise ou le motoculteur qui le transformant en soupe le réduit, chacun son tour me direz vous, à l’état de consommable prêt à boire.

Pour favoriser sa venue, il faut opter pour le bio, bannir labour et fraisage au profit de la grelinette ou de la fourche bêche et disposer quelques pierres plates ou une vieille souche de bois à défaut de pouvoir border les plates bandes potagères d’une haie enherbées, l’idéal !!!

Quoiqu’il en soit si vous vous décidez comme Pascal de faire appel à ces mercenaires pour sauver vos monalisas, pompadours ou autres charlottes, une petite visite en Loire atlantique s’impose. Le site d’André Lecquet, « insecte.net » vous ravira !

A bientôt !

Votre poto pataud, Jojo !

27 septembre – VEILLEE RAMSAR

daubensand-web-2013Venez partager, écouter, raconter, la richesse des histoires du Rhin, vendredi 27 septembre 2013 à Daubensand.
Le Professeur Roland CARBIENER nous racontera son parcours d’un initié à la vie d’un fleuve déchu,
Bruno JÄGER fera mention de la diversité piscicole au fil des âges et Laurent SCHMITT, des travaux de restauration du Rhin supérieur.
RDV à 19H30 Salle communale, 6 Rue Principale à Daubensand. Entrée libre

27 septembre – SOIREE RIED avec pierre Hieber

27 septembre – SOIREE RIED avec pierre Hieber

En compagnie de Pierre Hieber, vidéaste amateur et guide nature, l’association Alsace Nature vous invite à découvrir le Ried, milieu souvent mal connu et qui renferme une faune et flore spécifique d’une incroyable richesse grâce à son film.
RDV vendredi 27 septembre 2013 à 20H00 à la Médiathèque de Benfeld. ENTRÉE LIBRE

L'après-GCO – Courrier au Président du Conseil Général de l'Environnement et du Développement Durable

Alsace Nature vient d’envoyer, avec le soutien du collectif GCO NON MERCI, de la FNAUT et d’ASTUS, un courrier au Président du Conseil Général de l’Environnement et du Développement Durable, rappelant que le GCO ne ferait qu’empirer la situation des mobilités et de la pollution sur Strasbourg et sa périphérie.
Cinq points sont détaillés pour démontrer que le GCO serait, selon le cas, inefficace ou contre-productif.
L’invitation est faite à tous les acteurs concernés par ces sujets de ne plus attendre pour mettre en place collectivement l’après-GCO.
Lien pour télécharger le courrier ci-dessous
http://ftp.alsacenature.org/PUBLIC/PRESSE/G4133-SSi-41-MW-2013.pdf

7 septembre : table ronde sur l'agriculture en ville "Une agriculture en ville, de l'utopie à la réalité"

7 septembre : table ronde sur l'agriculture en ville "Une agriculture en ville, de l'utopie à la réalité"

Une agriculture en ville, de l’utopie à la réalité
Samedi 7 septembre à 11 heures

Quelles places et quels moyens pour une agriculture en ville ? Une agriculture de proximité peut-elle reprendre place autour et au sein de la cité ? La Ville de Strasbourg et la Chambre d’Agriculture se sont associées pour construire ensemble une stratégie de développement durable de l’agriculture locale en respectant l’équilibre entre les enjeux économiques, environnementaux et sociaux. Où en sommes-nous aujourd’hui ? Comment gérer le foncier, valoriser les pratiques agricoles respectueuses de l’environnement et aller dans le sens d’une proximité avec les habitants ?
Françoise Buffet, adjointe au Maire de Strasbourg en charge de l’environnement, Hélène Clerc, agronome et chargée de mission à l’Organisation Professionnelle de l’Agriculture Biologique en Alsace et Jacques Gratecos, président de l’ADIR engagé dans un projet d’agro-quartier à la Robertsau répondront à toutes vos questions, Guy Wach, journaliste à France Bleu Alsace animant cet échange.

Modalités pratiques

De 11h à 12h30, entrée libre.
A l’issue de la table ronde, les participants pourront déguster les bonnes tartes flambées de Bussierre, bio et de proximité !

Contacts presse

Bernard IRRMANN
Vice-Président de SINE
Centre d’Initiation à la Nature et à l’Environnement de Bussierre
Tél. 03 88 31 63 65
bernard.irrmann@laposte.net
Elisabeth Kulus
Directrice de SINE
Centre d’Initiation à la Nature et à l’Environnement de Bussierre
Tél. 03 88 31 63 65
bernard.irrmann@laposte.net
Centre d’Initiation à la Nature et à l’Environnement de Bussierre
155 rue Kempf
67000 STRASBOURG
Tél 03 88 35 89 56
www.sinestrasbourg.org