vendredi 5 Juil 2013 | Agriculture et Alimentation, Eau et zones humides, Nature, Pollutions et santé
Le Comité de bassin a consulté les habitants du bassin du Rhin et de la Meuse (partie française) sur l’avenir de l’eau et des milieux aquatiques de leur territoire du 1er novembre 2012 au 30 avril 2013.
La consultation montre clairement le soutien des participants aux enjeux communs à tous les bassins.
Rappelons ces enjeux :
- Garantir une eau potable en quantité et de qualité suffisantes, en particulier vis-à-vis des pollutions diffuses agricoles
- Retrouver les équilibres écologiques, restaurer la biodiversité, véritable patrimoine naturel
- Anticiper pour mieux s’adapter au changement climatique
- Eliminer les substances dangereuses dans l’eau
- Replacer la gestion de l’eau dans l’aménagement du territoire
Les enjeux proposés sont prioritaires ou importants pour au moins 9 personnes sur 10 s’étant exprimées. L’élimination des substances dangereuses dans l’eau et la garantie d’une eau potable sont même prioritaires pour plus de 8 personnes sur 10.
Garantir une eau potable en quantité et de qualité suffisantes, en particulier vis-à-vis des pollutions diffuses agricoles, est moins prioritaire aux yeux des moins de 25 ans ainsi que des agriculteurs. Les cadres et professions libérales jugent au contraire cet enjeu plus prioritaire. Les Alsaciens y sont également plus sensibles.
Retrouvez l’ensemble des résultats ici.
mercredi 3 Juil 2013 | Communiqués de presse, Energies Climat, Nucléaire, Presse
COMMUNIQUE DE PRESSE de Jean-Marie Brom et du réseau « Sortir du Nucléaire »
Comme d’habitude, avec quelques heures de retard, EDF a annoncé que
« Le 2 juillet à 9h10, l’arrêt d’une pompe du circuit primaire de la centrale nucléaire de Fessenheim a entraîné un arrêt automatique de l’unité de production n° 2 ». Et comme d’habitude, sans même savoir à quoi était dû cet arrêt de pompe, EDF a annoncé que cet incident était « sans conséquence pour l’environnement ou la sécurité ». Voire…
Il faut savoir qu’une pompe primaire est un monstre de près de 100 tonnes, fonctionnant à très haute vitesse (près de 1500 tours/minutes), pompant une eau à haute pression (plus de 50 bars), chaude (260°C) et très chargée en radioactivité.
Il faut savoir que l’arrêt brutal d’une pompe primaire induit un déséquilibre dans la température du réacteur (1/3 du volume n’est plus refroidi), ce qui peut provoquer un vieillissement accru du métal du réacteur dans la zone incriminée.
Il faut savoir que l’arrêt brutal d’une pompe tournant à 1500 t/mins n’est pas sans conséquences sur la robustesse future de cette pompe.
Que cette pompe se soir arrêtée à cause d’une défaillance d’alimentation ou en raison de son vieillissement, il est en tout cas bien trop tôt pour affirmer quoi que ce soit.
A peine un an après la visite décennale de ce même réacteur, cette panne sur un élément essentiel rappellera peut-être à l’Autorité de Sûreté Nucléaire qu’il y aura toujours un risque à vouloir prolonger au-delà du raisonnable cette centrale prévue pour fonctionner une trentaine d’années. Cette panne donnera peut-être à réfléchir à EDF qui se gobergeait il y a peu des excellent résultats financiers de Fessenheim pour l’année 2012.
Pour les associations qui suivent cette centrale depuis sa première divergence, la cause est entendue :
– Il ne doit pas être question d’envisager un quelconque redémarrage du réacteur n°2 avant que toute la lumière n’ait été faite sur les causes de cet arrêt de pompe, sur le déroulement précis de l’arrêt automatique, et surtout sur les conséquences potentielles de cette panne sur la robustesse du matériel, et sur son impact économique (tant les réparations que le manque à gagner).
– Compte-tenu des travaux exigés par l’ASN (radier et source froide) et de leur coût, et de la fermeture prochaine de la centrale (pour autant que l’on puisse croire aux promesses de François Hollande), la sagesse la plus élémentaire impose que ce réacteur soit mis immédiatement à l’arrêt de manière définitive.
Pour reprendre les termes même d’EDF, cela n’aura aucune « conséquence » : les deux réacteurs de la centrale de Fessenheim sont désormais à l’arrêt, sans aucun inconvénient pour l’Alsace, ou même la France. Et ce n’est pas la première fois (3 mois en 2011…).
Jean-Marie Brom (06 08 98 79 40)
mercredi 3 Juil 2013 | Presse, Revue de presse
Les représentants des ONG ont réagi suite au renvoi de la ministre de l’environnement qui avait dénoncé les coupes budgétaires dans le budget du ministère de l’environnement.
Communiqué de presse de France Nature Environnement : mardi 2 juillet 2013
« La France, nation de l’excellence environnementale : deux ministres virés, un budget amputé
Lors de la conférence environnementale, le président de la République avait déclaré que la France était une « nation de l’excellence environnementale ». En pleine réunion du Conseil National de la Transition Ecologique, les représentants des ONG environnementales ont appris avec stupeur le limogeage de la ministre de l’environnement en raison de sa position visant à défendre le budget de son ministère.
Les ONG sont scandalisées alors même qu’elles s’étaient engagées avec les divers partenaires dans un travail visant à évaluer la conférence environnementale de 2012 et à préparer celle de septembre 2013. Cette concertation s’inscrit au cœur des transitions énergétiques et écologiques. Elles regrettent que le gouvernement n’ait pas compris l’opportunité économique et sociale que représente l’environnement comme l’avait d’ailleurs affirmé le président de la République et le Premier ministre en septembre 2012. Les ONG environnementales s’interrogent sur la véritable volonté du gouvernement d’engager la transition écologique.
Par ailleurs, elles s’étonnent de la nomination précipitée de monsieur Philippe Martin dont les positions exprimées dans le rapport Gestion quantitative de l’eau en agriculture sont pour le moins discutables. Quel Philippe Martin aurons nous, celui qui s’oppose aux gaz de schistes et aux OGM ou celui qui défend l’extension de l’irrigation ?
Les ONG attendent une réponse et demandent à être reçues par le Premier ministre pour obtenir des explications. »
Dans un article intitulé « Batho est une victime collatérale de l’absence d’ambition écologique du gouvernement« , Le Monde daté du 2 juillet 2013 reprend aussi les avis des ONG sur ce sujet :
« Ce n’est pas un bon signal de virer encore la ministre de l’écologie », a déclaré à le porte-parole de France Nature Environnement (FNE), Benoît Hartmann. Il faisait allusion au départ en juin 2012 de l’ancienne titulaire du poste, Nicole Bricq, un mois après sa nomination. Selon les ONG, elle avait payé ses positions défavorables à un permis pétrolier de Shell en Guyane. « On ne peut pas dire que l’écologie est une priorité si on renvoie les ministres les uns après les autres », a ajouté M. Hartmann.
Lire l’article en entier
vendredi 28 Juin 2013 | Aménagement du territoire, Communiqués de presse, Presse, Transports
La commission présidée par Philippe DURON vient de rendre son rapport Mobilité 21 « Pour un schéma national de mobilité durable ». Ce rapport passe au crible les besoins de transports en France et les projets existants ou à venir.
Pour l’Alsace, deux projets sont mentionnés et proposés au report : le GCO et la LGV Rhin-Rhône.
Avant même le rendu du rapport, de nombreuses voix se faisaient entendre pour critiquer ce travail. A entendre les décideurs publics et privés, on pourrait croire que l’Alsace est une des régions les plus inaccessibles au monde ! C’est pourtant l’inverse qui se passe : nous croulons sous un trafic non maîtrisé avec comme réponse une course sans fin aux infrastructures.
Certes l’Alsace traverse une crise économique mais nombreux sont ceux qui oublient que les maux d’aujourd’hui trouvent leur genèse dans le modèle économique des dernières décennies, et que cette crise est aussi une crise écologique. Continuer dans cette logique, et chercher le salut dans la course aux infrastructures, c’est croire que la poursuite des mêmes recettes qui ont conduit à la crise va comme par enchantement permettre de sortir de la crise. Cette logique a créé toutes les conditions de la tension sur notre petit territoire. Régression des zones agricoles, défrichement forestier, perte de la biodiversité, dégradation des cadres de vie… On ne peut pas d’un côté vouloir poursuivre une croissance infinie et de l’autre déplorer la régression de la biodiversité comme si les deux étaient indépendantes !
Un soulagement pour des écosystèmes malmenés
Pour Alsace Nature, le report de ces deux projets constituerait d’abord un soulagement pour des écosystèmes déjà très malmenés, et ensuite une formidable opportunité pour repenser l’Alsace de demain. Plutôt que de se lamenter sur la perte de projets, qui au fond sont inutiles, il serait temps de réfléchir collectivement à la construction d’une ligne de développement qui rende à l’Alsace ses capacités d’articuler à la fois les enjeux sociaux et écologiques.
C’est dans cette voie, loin des débats partisans, et dans une démarche tournée vers le bien être dans notre région que doit s’engager l’Alsace. Les énergies mises en œuvre au cours de la dernière décennie pour lutter «pour» ou «contre» les projets sont autant d’énergies que nous aurions pu mobiliser pour une Alsace plus respectueuse de ses habitants et de son environnement. C’est dans ce sens qu’Alsace Nature organise le 5 octobre prochain une journée d’études et d’action sur le thème de la consommation d’espace.
Contacts :
Stéphane Giraud – Directeur Régional : 06 84 94 97 26
Maurice Wintz – Président Régional : 06 48 91 87 56
vendredi 28 Juin 2013 | Aménagement du territoire, Nature
A un moment décisif pour le sort du tronçon LGV entre Petit-Croix et Lutterbach et alors qu’une campagne coûteuse est lancée par les promoteurs de cette liaison, pour obtenir le soutien de la population, Alsace Nature souhaite faire connaitre publiquement les raisons de son désaccord au projet lors d’une
conférence de presse
mardi 2 juillet 2013 à 11H00,
dans les locaux d’Alsace Nature Haut-Rhin, 1 rue de Thann à Mulhouse.
Dès la Consultation publique en 2000, lors de l’enquête DUP en 2003 et lors de l’Assemblée Générale à Lutterbach en 2010, Alsace Nature avait contesté cette liaison, surtout à cause des énormes dégâts environnementaux.
L’opposition d’Alsace Nature à ce bout de LGV, d’un coût énorme et disproportionné pour un faible gain de temps, se trouve renforcée. En effet l’Etat est fortement endetté, l’argent disponible des Collectivités se fait rare. Il faut donc le consacrer aux réalisations locales les plus indispensables et les plus utiles.
Contacts :
Jean-Paul LACOTE – Président Départemental • Haut-Rhin : +4916097335575
Daniel RENINGER : 06 72 08 10 79