mercredi 30 Mai 2018 | Nature

Plante herbacée annuelle, appartenant à la famille des gentianacées. Elle a une hauteur moyenne de 15 cm, couverte de pruine, elle à des corolles jaune clair.
Elle affectionne les milieux humides, notamment les zones temporairement humide voire partiellement inondées par des flaques lors d’épisodes pluvieux.
Elle peut pousser en grandes populations, sur des sols découverts et non cultivables, notamment sur les surfaces graveleuses d’alluvions calcaires liées aux travaux de creusement du canal d’Alsace. On la rencontre plus rarement dans les gravières.
La période de floraison s’étend de juillet à septembre. La Centaurée jaune tardive à une floraison matinale et les fleurs s’ouvrent seulement au soleil. Les tiges mesurent entre 2 et 7 cm. La couronne mesure habituellement de 8 à 10 millimètres de long et se compose de 6 à 8 pétales jaunes.
Sa répartition est dite euryméditerranéen, mais elle est présente dans la bande rhénane de Huningue à Lauterbourg, surtout dans le Bas-Rhin, comme par exemple en val des usines hydroélectriques du Rhinau et de Gerstheim, à Erstain-Krafft, Auenheim, Fort-Louis ou encore Neuhaeusel.
La destruction de ses biotopes par des activités humaines (décharges, dépôts divers, activités humaines), l’embroussaillement, la colonisation par des ligneux (Salix purpurea, argousiers, etc.) par le Solidage géant (Solidago gigantea) et la Calmagrostide commune (Calmagrostis epigejos), constituent les principales menaces pesant sur cette fleur.
Sa préservation passe par le maintien d’une végétation basse et ouverte, le débroussaillage, l’interdiction des dépôts et décharges, et d’activités humaines.
Si vous êtes les témoins d’une atteinte à l’environnement, ayez le réflexe :

jeudi 24 Mai 2018 | A la une, Communiqués de presse
Journée mondiale de la biodiversité le 22 mai, journée mondiale des geeks le 25 mai : deux excellentes occasions pour télécharger la toute nouvelle application « Sentinelles de la nature ». Avec elle, participer à la protection de l’environnement devient (presque) un jeu d’enfant. Grâce à cette appli, France Nature Environnement et ses associations fédérées complètent le site sentinellesdelanature.fr, une plate-forme numérique de signalement des atteintes à la nature et des initiatives favorables à l’environnement.
Un site et une application pour une action citoyenne environnementale
Qui ne s’est pas senti un jour démuni en découvrant de ses yeux une décharge sauvage, une destruction de zone humide ou encore un cours d’eau pollué ? Qui n’a jamais voulu faire connaître au monde entier la belle idée en faveur de la nature et l’environnement développée à côté de chez elle ? Avec le projet Sentinelles de la Nature, chacun dispose désormais d’un moyen d’agir facilement en quelques clics. Le site sentinellesdelanature.fr et son application mobile fraîchement lancée (disponible sur Google Play et Apple Store) permettent de signaler des actions favorables à l’environnement et des dégradations environnementales, mais également d’agir main dans la main avec les autorités compétentes et les associations du mouvement France Nature Environnement pour prévenir ou résorber ces atteintes.
Comment agir sur le territoire ?
Le site internet et l’application des Sentinelles de la nature permettent aux utilisateurs de contribuer à la préservation de la planète en signalant directement les atteintes ou initiatives favorables à l’environnement sur une carte participative. Ces informations sont transmises aux référents associatifs de la région pour revue et éventuelle proposition d’action lorsqu’il s’agit d’une atteinte à l’environnement. Le but : prévenir et résorber les atteintes à l’environnement et faire connaître des initiatives positives.
Les citoyens deviennent alors « Sentinelles » et peuvent, grâce à un système de suivi, connaître l’état d’avancement des démarches entreprises et modifier leur signalement en apportant par exemple de nouveaux éléments. Les « Sentinelles » qui le souhaitent peuvent donc rester des contributeurs actifs pour mettre fin aux atteintes à l’environnement.
Les Sentinelles de la nature : un projet fédéral de grande ampleur
La petite graine ne cesse de croître. Né en Auvergne Rhône Alpes, à l’initiative de la FRAPNA, puis de la FRANE, le projet a été repris par France Nature Environnement pour le déployer à l’échelle nationale. 9 Fédérations régionales associatives, qui couvrent différents territoires, ont aujourd’hui rejoint le projet : l’Auvergne-Rhône-Alpes, la Bourgogne Franche-Comté, la Bretagne, le Grand Est, le Limousin et la Normandie. Cet outil permet au mouvement France Nature Environnement de renforcer sa veille écologique en sensibilisant et mobilisant largement les citoyens et les acteurs du territoire. Gratuit et sans publicité, l’initiative embrasse la volonté collective, toujours plus prégnante dans notre société, d’agir concrètement pour l’environnement.
« Agir pour un monde vivable passe par des actions à tous les niveaux. Contribuer à révéler des irrégularités ou mettre en valeur des initiatives favorables est particulièrement important pour la préservation de notre environnement. L’application Sentinelles de la nature permet à chacun, en quelques clics, de devenir acteur d’un environnement plus sain et d’une nature plus belle, près de chez soi ou sur son lieu de vacances. A l’aide de cet outil, le temps est venu pour les hommes et femmes de bonne volonté de se prendre en main et de construire ensemble une vigie collective et citoyenne au service d’un avenir désirable », précise Arnaud Schwartz, pilote du projet au sein de France Nature Environnement.
mercredi 23 Mai 2018 | Nature

Le Lynx Boréal est une espèce de félin facilement reconnaissable. Comme tous les Lynx, ses oreilles triangulaires sont surmontées d’une touffe de poils noirs qui mesurent jusqu’à 4,5 cm de long. Le revers des oreilles est marqué par une tâche blanche. Des rayures verticales lui barrent le front, et une marque noire par du coin externe de l’œil jusqu’aux joues. Il possède aussi un collier de poils long autour du cou. Le Lynx Boréal n’a que 28 dents au lieu des 30 habituelles chez les félins. Sa queue, courte, se termine par un manchon noir. Ses pattes sont longues et les pieds volumineux en comparaison du reste du corps. Cela lui permet de se déplacer plus facilement dans la neige. La couleur de sa fourrure est la plus variable du genre Lynx. Elle varie du blanc crème au brun foncé, avec plus ou moins de tâches noires sur le corps, qui peuvent être pleines ou en rosettes. Il à une fourrure particulièrement dense, notamment sur le dos où la concentration de poils atteint 9000 poils/cm² contre 4600 sur le ventre.
Le Lynx Boréal est deux fois plus gros que les trois autres espèces de lynx. Il pèse de 9 à 35 kg et mesure de 65 à 75 cm au garrot. Sa longueur est de 77 à 135 cm. Les mâles sont en moyenne un quart plus gros que les femelles.
Le temps de gestation est de 63 à 68 jours, les portées sont composées de un à quatre jeunes qui quitterons leurs mère vers dix mois. La maturité sexuelle est atteinte à 30 mois pour les mâles et 20 à 24 mois pour les femelles. Un Lynx peut vivre jusqu’à 15 ans.
Le Lynx Boréal est un prédateur solitaire, actif du crépuscule au lever du soleil. Le territoire du mâle recouvre celui d’une ou plusieurs femelles. Le lynx mâle est intolérant envers les autres mâles traversant son territoire, mais ce sont les femelles qui restent les plus vindicatives entre elles. Les territoires comportent cependant des « zones neutres » où il est possible de circuler sans qu’il y ait affrontement ; il s’agit fréquemment des limites du territoire.
Chaque adulte a un territoire de 11 à 100 km² selon l’abondance des proies. Lorsqu’elles sont rares, le territoire est plus grand. Il préfère les zones forestières avec des sous-bois denses et couverts. Le Lynx Boréal est le seul Lynx à s’attaquer préférentiellement aux petits ongulés comme le chevreuil ou le chamois. C’est un superprédateur, qui consomme d’autres prédateurs, notamment le renard roux.
Son aire vitale est de plus en plus morcelée par la fragmentation forestière et plus généralement par le réseau routier (60 % environ des causes de mortalités connue de cet animal dans les Vosges et le Jura sont dues au collision avec des véhicules.)
Le Lynx Boréal est une espèce dont l’aire de répartition française est principalement cantonnée au Jura. Ce noyau de population jurassien, avec ses prolongations sur le versant suisse, est le plus dynamique d’Europe occidentale. Elle colonise lentement, via la Suisse, une zone d’habitat favorables d’environ 200 km² située sur les premiers contreforts du Jura alsacien.
Dans la massif vosgien, les Lynx réintroduits entre 1983 et 1993 n’ont pas trouvé les conditions optimales au développement d’une population pérenne.
En Alsace, le félin est classé « En Danger critique » sur la nouvelle Liste rouge régionale et est considéré, comme étant « En danger » à l’échelle nationale. Même si les conditions d’habitats sont favorables à l’espèce et que les ressources alimentaires existent en effectifs importants, le petit noyau d’animaux fondateurs de la population vosgienne (dix individus) isolé géographiquement, a très vite été exposé à des facteurs de mortalité d’origine humaines (collision, braconnage, etc..)
La conservation du Lynx implique de maintenir ou de restaurer des continuités naturelles suffisamment vastes pour permettre des échanges entre les massifs, notamment dans le Jura et les Vosges.
mercredi 16 Mai 2018 | Nature

Le genre Colletes est un large groupe d’abeilles nichant au sol. On les trouve principalement dans l’hémisphère nord. Elle sont solitaire, mais peuvent nicher en groupe. Cette abeille oligolectique, elle collecte exclusivement le pollen du Panicaut champêtre (Eryngium campestre) et niche dans le sol à des emplacements secs et dans une végétation discontinue.
Elle n’a été observée que dans le Haut-Rhin. Cette abeille hautement spécialisée est une habituée des pelouses sèches pâturées des anciennes fortifications de Neuf-Brisach, du terrain militaire désaffecté de Volgelsheim, de Sainte-Croix-en-Plaine, du Bollenberg à Rouffach, de Westhalten et d’Orschwihr.
L’espèce est un témoin du pâturage ovin pratiqué jadis à grande échelle dans la plaine de la Hardt et sur les collines sous-vosgiennes, et qui est à l’origine de la présence du Panicaut, sa plante-hôte.
Actuellement, cette abeille est fortement menacée par l’isolement de ses populations résiduelles, la réduction de ses habitats remplacés par la maïsiculture (Volgelsheim), ou bien l’impact sur les pelouses sèches des retombées d’insecticides et de fertilisants provenant de la viticulture intensive environnante.