[Découverte de la semaine] – La Chevêchette d’Europe (Glaucidium passerinum)

[Découverte de la semaine] – La Chevêchette d’Europe (Glaucidium passerinum)

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La Chevêchette d’Europe est le plus petit rapace nocturne d’Europe avec sa longueur de 16 à 18 cm, et son envergure de 36 cm. Elle pèse de 60 g à 90 g.
Elle se nourrit de micro-mammifères et de petits oiseaux qu’elle attrape au vol et plus rarement de petits reptiles et insectes. La Chevêchette fait aussi des provisions dans son nid de petits animaux.*

Elle chasse à l’aube et au crépuscule, parfois la journée quand il y a des petits au nid. Elle guette sa proie à l’affût en hochant la queue en signe de nervosité, et dès qu’elle aperçoit, elle se jette sur elle et la saisit au vol.

Elle niche dans les creux d’arbres ou des nids de Pics. Son aire de répartition est plutôt continentale et nord-européenne. En France, on la rencontre surtout près des massifs en lisière des forêts de montagne (Alpes, Jura, Pyrénées, Vosges,…). La Chevêchette d’Europe affectionne les vieilles forêts clairsemées de résineux (épicéas et sapins surtout), parfois mélangées à des feuillus, avec des terrains de chasse favorable (petites clairières) et des cavités destinées à la reproduction et au stockage des proies.

La Chevêchette s’installe dans son nid en avril ou en mai et la femelle y pond 4 à 6 œufs qu’elle couve seule durant 28 jours, Elle nourrit ses petits avec des insectes, des passereaux, des petits mammifères. La Chevêchette fait deux parades nuptiales, une au printemps, une en automne.

Considérée « vulnérable » au niveau national, elle n’est présente en Alsace que dans le massif vosgien, et au sein de trois noyaux bien distincts : Les Vosges du Nord entre Lembach et la Petite Pierre, les Vosges moyennes dans le secteur du Donon, et les Hautes Vosges entre les cols de la Schlucht et de Bussang. La première nidification avérée en Alsace de ce rapace, longtemps resté mystérieux et secret, ne remonte qu’à 2007 ! Actuellement la population régionale est estimée entre 20 et 40 couples, ce qui lui a valu d’être classée comme espèce « en danger » en Alsace.

La Chevêchette d’Europe est bien davantage recherchée par les observateurs depuis une décennie, mais il semble également qu’elle soit en phase d’expansion dans l’ensemble du massif vosgien.
Les menaces qui pèsent sur l’espèce sont l’intensification des coupes forestières et la destruction des habitats favorables. L’espèce a besoin de vieilles forêts assez claires avec des arbres troués par les pics.

[Découverte de la Semaine] – Castor d’Europe (Castor fiber)

[Découverte de la Semaine] – Castor d’Europe (Castor fiber)

castorLe Castor d’Europe peut être confondu avec le ragondin. En France, un adulte pèse en moyenne 20 kg. Son poids varie saisonnièrement, augmentant en automne où des graisses sont stockées dans la queue. La queue du Castor, constituée de 24 vertèbres, est longue d’environ 30 cm, et large d’environ 15 cm. Recouverte d’écailles, elle sert d’outil au Castor, mais aussi de gouvernail, de réserve de graisse. Il mesure jusqu’à 1,35 m, il est le plus gros rongeur d’Eurasie.
En terme de régime alimentaire, il est exclusivement végétarien.
Le Castor a un comportement grégaire, monogame, il vit généralement en famille composée d’individus de plus d’un an et des jeunes de l’année. Animal semi-aquatique, il passe les deux tiers de son temps dans l’eau et peut faire des apnées d’environ 5 minutes. Il est principalement actif en début de nuit.
Il est capable de créer et améliorer son habitat, pour s’établir, il a besoin d’eau permanente, l’entrée de son gîte doit toujours être immergée et invisible, pour cela, lorsque le niveau de l’eau baisse, il construit une digue pour l’élever. Il a besoin de branches qu’il se procure sur les arbres, et buisson rivulaires des cours d’eau, lacs, étangs, ou zones humides boisées.
Ce rongeur nécessite un réseau hydrographique étendu sans obstacles infranchissables. La présence d’eau doit être permanente et la végétation bien pourvue en boisement tendre.
Très prisée pour sa chair, sa fourrure et son castoréum, l’espèce a été intensivement chassée et piégée, amplifiant progressivement son déclin jusqu’à la fin du XIXe siècle. Au début du XXe siècle, plusieurs pays européens on adopté des mesures de protection permettant au Castor d’Eurasie de recoloniser une partie de son ancienne aire de répartition. A partir des années 1960, l’ensemble du bassin rhodanien a ainsi été recolonisé et cette population naturelle a servi de source d’approvisionnement pour lancer 26 opérations de réintroduction dans 15 départements de France. Totalement éradiqué d’Alsace au XIXe siècle, le Castor d’Eurasie y a été introduit dès les années 1970 à partir de 51 individus prélevés dans la population de la vallée du Rhône.
L’espèce c’est bien implantée sur la Largue, la Doller, l’Ill, La Lauch, Le Giessen, La Bande Rhénane et la Moder. Néanmoins, l’espèce est classée « vulnérable » sur la Liste Rouge des espèces menacées au niveau régional, au vue d’une situation très contrastée des différents noyaux de population.
De nombreuses menace pèsent encore sur le développement des populations de castors dans la région, dont notamment, le trafic routier, les barrages ou seuils trop pentus infranchissables, le faible renouvellement naturel des salicacées et le développement de végétaux invasifs.

[Découverte de la semaine] Adonis de printemps (Adonis vernalis)

[Découverte de la semaine] Adonis de printemps (Adonis vernalis)

KM_C754e-20180227122640L’adonis de printemps est une espèce de plante herbacée vivace de la famille des Ranuncalaceae. Elle est présente ponctuellement en Alsace, notamment dans la Forêt du Hardtwald. Les fleurs, jaunes, apparaissent vers les mois de mars/avril en plaine et mai/juin en montagne. Larges de 4 à 7 cm, elles comptent entre 10 à 15 pétales. La face intérieure des pétales est très brillante et reflète la lumière. L’adonis de printemps est une plante des prairies et pelouses sèches pâturées aux sols basique. Elle apprécie aussi les terres calcaires. En automne, elle est plus difficile à trouver car elle est en repos.
Cette plante est très toxique, mais elle est néanmoins utilisée à des fins médicinales. Notamment pour la composition de remèdes homéopathiques.
Avec l’abandon progressif du pastoralisme en plaine, (élevage extensif pratiqué sur des pâturages et des parcours) ayant conduit au reboisement ou à la mise en culture de nombreuses terres calcaires, l’Adonis a disparu de beaucoup d’endroits, et ne subsiste plus dans certaines région qu’à l’état de relique.
Depuis 2000, L’adonis vernalis est inscrite à la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction. En effet, la plante fait l’objet de commerce international en raison de son usage médicinal, au risque d’entraîner sa surexploitation et le recul de l’espèce. Elle est aussi inscrite sur la liste des espèces végétales protégées sur l’ensemble du territoire français métropolitain.

[Pétition] Prison de Lutterbach sur zone humide : erreur environnementale. Exigeons des compensations !

L’emprise de la prison au Galgenhag,l’éclairage de la route d’accès et de l’enceinte constituent :

  1. une dangereuse menace pour la survie de cette zone humide exceptionnelle par sa riche flore protégée (ensemble de 60 plantes hygrophiles répertoriées, 170 points Znieff), zone inondable qui participe à la protection de la nappe phréatique rhénane.
  2. la disparition de terres agricoles de plaine (même surface que zoo de Mulhouse) et une grave atteinte au paysage (suppression de l’entrée verte de ville et de la vue sur les Vosges).

En regrettant que ce site naturel ait été retenu à la place des friches industrielles de Mulhouse et sa région au nom de l’utilité publique, nous, citoyens aux diverses sensibilités, considérons de notre devoir de demander à l’Etat et à son représentant dans le Haut Rhin, des compensations agro-environnementales ambitieuses (sur le reste du site et sur les zones humides en amont de la Doller).
Notre demande d’audience au préfet restée sans suite, nous en appelons à toutes les consciences citoyennes pour soutenir cette action et la relayer.

[Réunion publique] – construction d’un couvoir à Schwenheim

[Réunion publique] – construction d’un couvoir à Schwenheim

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Un collectif citoyen s’est créé à la suite de l’affichage le 19 octobre 2017, de l’autorisation d’urbanisme pour la construction d’un couvoir d’une emprise au sol de près de 10000 m2 à l’entrée de Schwenheim.
La réunion publique organisée le 19 décembre 2017 à la suite d’une pétition de plus de 130 signataires a permis d’écouter et d’échanger sur la nature du projet et ses enjeux. Nous remercions les élus, Monsieur Scherbeck (dirigeant des couvoirs de l’Est) et les 150 citoyens pour y avoir participé !
Cependant, le collectif citoyen et les personnes qui le soutiennent, sans être opposés à l’activité du couvoir, expriment leur désapprobation quant au choix du site en considération des impacts majeurs sur le cycle de l’eau et de l’atteinte au paysage.
En effet, réaliser le projet en l’état conduira immanquablement à :
– dénaturer un paysage remarquable par l’implantation d’un bâtiment industriel de 3000 m2 à l’entrée de Schwenheim;
– impacter une réserve de biodiversité pour la faune et la flore de 5 ha;
– endommager une partie de la zone humide du Kuhbach;
– imperméabiliser un terrain inondé plusieurs fois dans l’année, aggravant ainsi les inondations sur les terrains en aval;
– ajouter des eaux usées industrielles à une station d’épuration déjà saturée, aggravant la pollution récurrente du ruisseau.
Ces dégradations vont à l’encontre de toutes les préconisations environnementales et de développement durable.
Des recours ont été déposés, des demandes d’information et un appel au dialogue ont été adressés aux élus et décideurs (DDT et SDEA).
Une rencontre sur le terrain a eu lieu entre Monsieur Scherbeck et le collectif.
Mais toutes les autorisations ne sont pas acquises !
Afin de faire le point sur les démarches en cours et les enjeux liés à ce projet nous vous invitons à venir vous informer et échanger le 23 mars.
Préserver notre environnement et la qualité de vie de nos villages est une priorité et ne peut se faire qu’en se mobilisant collectivement avec toutes les parties prenantes du projet.
Les dés ne sont pas jetés !
Merci pour votre implication citoyenne.
Collectif citoyen
Association Le Bonheur est dans le pré
Groupe local Alsace Nature Mossig
Contacts : 03 88 70 26 33 ou lestdanslepre@yahoo.fr