vendredi 22 Avr 2022 | A la une, Eau et zones humides, Nappe phréatique, Pollutions et santé, Presse, Réseaux Thématiques, Revue de presse, Risques industriels
Un nouveau décret est paru juste avant le week-end de Pâques, permettant à certaines installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) d’être exemptées de constituer des garanties financières si elles ont déjà une garantie par l’Etat. Même si ce n’est pas écrit noir sur blanc, il s’agit d’un décret de « simplification » écrit tout particulièrement pour faciliter les opérations d’enfouissement de déchets à Stocamine !
Ce texte vient contrer l’arrêt de la cour administrative d’appel de Nancy, qui avait annulé l’arrêté préfectoral autorisant le confinement des déchets enfouis par Stocamine à Wittelsheim, au motif que les MDPA, filiale à 100 % de l’État, n’avaient pas de leur côté constitué des garanties financières.
En novembre, le gouvernement avait déjà fait voté un amendement pour que l’État se porte garant de la société.Il vient de compléter le dispositif pour que les déchets puissent être enfouis rapidement !
Comme le souligne rue89 Strasbourg, « sur le front judiciaire, le dossier Stocamine a pourtant suscité l’ouverture d’une enquête de la gendarmerie nationale spécialisée dans les atteintes à l’environnement pour vérifier la nature des déchets entreposés. D’importants soupçons de dissimulation ont entrainé une plainte suite à des témoignages publiés sur Rue89 Strasbourg et la Badische Zeitung. L’association Alsace Nature espère que des enquêteurs puissent descendre au fond de la mine afin d’inspecter le contenu des sacs et barils avant les premiers barrages en béton, irréversibles, et programmés en juin. Un temps de la justice que le gouvernement n’a visiblement pas envie de respecter. »
REVUE DE PRESSE :
jeudi 14 Avr 2022 | Communiqués de presse, Presse, Réseaux Thématiques
La presse régionale s’est fait l’écho récemment de la création d’un « Collectif pour la compétitivité de l’économie alsacienne » composé notamment du Medef, des entreprises du transport, de l’agriculture et de l’agroalimentaire. Alsace Nature constate que, malgré une dénomination passe partout, l’objectif de ce Collectif est clair : raboter le plus possible les mesures en faveur de l’environnement au nom de la sacro-sainte compétitivité. Où l’on constate une fois de plus comment les discours vertueux sur la transition écologique s’évaporent dès lors qu’il s’agit d’en assumer les implications concrètes.
Alsace Nature est consternée par cette attitude qui témoigne d’une remarquable obstination à ne pas prendre en compte la gravité et l’urgence des défis écologiques auxquels notre société est confrontée. Ces acteurs, qui se présentent volontiers comme responsables et rationnels, n’ont-ils pas lu le dernier rapport du GIEC qui nous donne en gros trois ans pour modifier radicalement notre modèle socio-économique ? Ces acteurs ne voient-ils pas que leurs plus fortes contraintes viennent d’une concurrence exacerbée dans un contexte mondialisé, et non pas des mesures environnementales qui protègent in fine leur cadre de vie et leur santé ?
Ils comprendront, peut-être trop tard, avec l’intensification des dérèglements climatiques et écologiques provoqués par le modèle économique actuel, que la nature, elle, ne négocie pas.
Les crises sanitaires et géopolitiques que nous sommes en train de vivre montrent pourtant la vulnérabilité de notre système, notamment quant à nos besoins matériels de subsistance (énergie, alimentation). Les réponses à ces vulnérabilités multiples ne sont pas dans une fuite en avant vers la compétitivité, mais dans une relocalisation, écologiquement et socialement soutenable, des productions essentielles. Or, dans ce contexte, les mesures environnementales n’ont jamais empêché de produire des biens essentiels, bien au contraire. Dans le domaine alimentaire par exemple, une agriculture écologique rend parfaitement compatible production et biodiversité, à l’inverse de l’agriculture industrielle dominante, destructrice et polluante. Ce sont bien la bétonisation pour des infrastructures inutiles, la pollution de l’eau et des sols par des décennies d’industrie et d’agriculture productivistes qui handicapent la production, pas les mesures environnementales.
Alsace Nature considère que la responsabilité sociale du monde économique est de s’engager enfin dans une transition écologique réelle et non pas de lutter contre des mesures d’intérêt collectif indispensables. Que cette transition comporte de nombreuses difficultés et de défis pour beaucoup d’acteurs, personne n’en doute. Alsace Nature est prête, dans le cadre d’un dialogue sincère, à s’impliquer dans la recherche de solutions, et soutient les efforts des collectivités dans ce sens.
dimanche 10 Avr 2022 | A la une, Aménagement du territoire, GL EMS, GL Kochersberg, Groupes Locaux, Nature, Réseaux Thématiques, Transports
Une nouvelle enquête publique et une consultation sont prescrites, suites aux études environnementales complémentaires demandées par le tribunal de Strasbourg en juillet 2021, avant la signature de nouveaux arrêtés préfectoraux.
Rappel de la procédure
En juin 2021, les magistrats du Tribunal Administratif avaient décidé l’annulation partielle des autorisations de construction de l’autoroute pour des insuffisances sur les études d’impacts et les mesures compensatoires pour la destruction d’espèces protégées [voir notre article détaillé ICI ]. Ils avaient exigé une nouvelle étude d’impact, une nouvelle enquête publique avec une nouvelle saisine de l’Autorité environnementale et du Conseil National de Protection de la Nature.
Même s’ils n’avaient pas été jusqu’à suspendre les travaux, ils avaient conditionné la mise en service du GCO à la mise en oeuvre de cette nouvelle étude d’impact et la publication d’arrêtés préfectoraux régularisant ceux de 2018 qui valaient autorisation de construire l’autoroute. La cour d’appel de Nancy a malheureusement accéléré les choses, en autorisant en décembre 2021, l’ouverture de l’autoroute avant la fin des études complémentaires.(voir ici).
L’enquête publique qui est organisée aujourd’hui intervient donc suite aux demandes complémentaires du tribunal administratif :
Dans le cadre du recours en plein contentieux porté par l’association Alsace Nature visant à obtenir l’annulation de cet arrêté, le Tribunal Administratif de Strasbourg a, dans son jugement avant-dire droit du 20 juillet 2021, sollicité au point 85 de sa décision « la production d’une étude d’impact complémentaire » et la présentation « d’une analyse de ce que les mesures de réduction et de compensation adoptées permettent le maintien, dans un état de conservation favorable des populations des espèces concernées par la demande, ou des cortège de ces espèces, dans leur aire de répartition naturelle ».
Le présent dossier a pour objet d’apporter les compléments sollicités par le Tribunal Administratif de Strasbourg au Dossier d’Autorisation Unique (DAU) présenté par ARCOS en 2018. Ces compléments portent sur les différents points suivants relevés par le jugement du 20 juillet 2021 :
- Point 21 : analyse complémentaire des impacts du projet sur les sols et les sous–sols, notamment en ce qui concerne les services écosystémiques apportés par les sols.
- Point 24 : analyse complémentaire des effets estimés du projet sur la qualité de l’air, notamment par la réalisation d’une projection à plus long terme et par l’actualisation des modèles d’émission des polluants utilisés.
- Point 25 : analyse complémentaire des effets estimés du projet sur la santé, sur la base des nouvelles simulations sur la qualité de l’air réalisées pour répondre au point 24.
- Point 29 : analyse complémentaire des effets du projet sur le développement de l’urbanisation, notamment en appliquant les préconisations méthodologiques des services ministériels publiées en fin d’année 2017.
- Point 33 : compléments sur le bien-fondé des hypothèses de trafic et sur l’analyse de l’évolution de la congestion de l’A35.
- Point 36 : effets cumulés des projets connexes, notamment sur le trafic, la qualité de l’air et le développement de l’urbanisation.
- Point 80 : compléments relatifs à l’analyse du maintien dans un état de conservation favorable des populations des espèces protégées dans leur aire de répartition naturelle.
Le tribunal se prononcera ensuite sur les raisons impératives d’intérêt public majeur, vraisemblablement aux alentours de mai 2022, nouvelle étape juridique du dossier.
COMMENT PARTICIPER
ACOS – enquête publique du 01/04/2022 au 16/04/2022
C’est la commune de Griesheim-sur-Souffel qui a été désigné comme le siège de l’Enquête publique qui se déroulera du 1er avril au 16 avril 2022 à 12h00.
Par ailleurs, la préfecture informe qu’elle n’organisera pas de réunion publique.
Le dossier d’enquête publique est assorti d’une étude d’impact soumise à l’avis de l’autorité environnementale ; ces documents peuvent être consultés selon les modalités ci-après.
Pendant la durée de l’enquête, le dossier d’enquête relatif à ce projet pourra être consulté par le public :
- en format papier dans les communes de GRIESHEIM-sur-SOUFFEL, KOLBSHEIM, ITTENHEIM, INNENHEIM et VENDENHEIM.
- sur un poste informatique, dans les 22 mairies susvisées, ainsi qu’au siège de l’Eurométropole de STRASBOURG (Centre administratif, Parc de l’Étoile), aux jours et heures habituels d’ouverture des bureaux ;
- sur le site internet de la préfecture du Bas-Rhin à l’adresse électronique suivante :
https://www.bas-rhin.gouv.fr/Publications/Consultation-du-public/ACOS
Pendant la durée de l’enquête, le public pourra consigner ses observations et propositions selon les modalités suivantes :
- par voie postale, à l’attention de la présidente de la commission d’enquête en mentionnant comme objet « Enquête publique complémentaire du COS», à la mairie de GRIESHEIM-sur-SOUFFEL, 1 Rue de la Mairie, 67370 GRIESHEIM-sur- SOUFFEL ;
- par courrier électronique à l’adresse mail dédiée :
pref-acos-arcos@bas-rhin.gouv.fr en mentionnant comme objet « Enquête publique complémentaire du COS».
Les observations et propositions du public transmises par voie postale ou reçues par l’un des membres de la commission d’enquête pendant les permanences prévues à l’article 6 de l’arrêté d’ouverture d’enquête publique complémentaire sont consultables au siège de l’enquête.
Les observations et propositions transmises par le public à la commission d’enquête sur l’adresse de messagerie dédiée seront accessibles et consultables sur le site internet de la préfecture du Bas-Rhin à la même adresse que celle mentionnée à l’article 4 de l’arrêté d’ouverture d’enquête publique complémentaire.
La commission d’enquête, représentée par un ou plusieurs de ses membres, se tiendra à la disposition du public pour recevoir ses observations, dans les mairies ci-dessous citées aux jours et heures suivants :
MAIRIE |
JOUR et DATES |
HORAIRES |
GRIESHEIM-sur-SOUFFEL |
mercredi 6 avril 2022 |
18h00 – 21h00 |
KOLBSHEIM |
samedi 9 avril 2022 |
09h00 – 12h00 |
ITTENHEIM |
lundi 11 avril 2022 |
18h00 – 21h00 |
INNENHEIM |
mercredi 13 avril 2022 |
15h00 – 18h00 |
VENDENHEIM |
samedi 16 avril 2022 |
09h00 – 12h00 |
À l’issue de l’enquête, le public pourra consulter le rapport et les conclusions de la commission d’enquête :
- dans chacune des 22 mairies citées à l’article 1 de l’arrêté d’ouverture d’enquête publique complémentaire, ainsi qu’à l’Eurométropole de STRASBOURG ;
- à la préfecture du Bas-Rhin (bureau n°107) ;
- sur le site internet de la préfecture du Bas-Rhin pendant une durée d’un an à compter de la clôture de l’enquête.
Des informations pourront être demandées auprès du maître d’ouvrage par courrier : société ARCOS, centre autoroutier de l’Ackerland 67117 ITTENHEIM, ou en utilisant le formulaire de contact sur le site du projet : contact-arcos@vinci-autoroutes.com.
Des informations relatives à l’enquête pourront être également consultées sur le site internet de la préfecture du Bas-Rhin.
SANEF – consultation publique du 01/04/2022 au 15/04/2022
SANEF – Complément à la demande de dérogation au titre des espèces protégées pour le raccordement de l’A4 à l’autoroute de contournement Ouest de Strasbourg (ACOS – ou GCO)
En application du L. 123-19-2 du code de l’environnement, une consultation du public est organisée du 1er au 15 avril 2022 sur le dossier de demande de dérogation à la législation sur les espèces protégées déposé par la SANEF.
Dans le cadre du plan de relance autoroutier, l’État a confié à la Sanef la reconfiguration d’une partie de l’échangeur existant entre l’A4 et l’A35, pour raccorder l’ACOS (GCO), ainsi que la construction d’un passage à faune sur l’autoroute A4 existante en forêt du Krittwald.
Ce dossier a fait l’objet d’une demande de dérogation à la législation sur les espèces protégées pour la réalisation des travaux préparatoires et les travaux de l’infrastructure sur la partie sous responsabilité de la SANEF, à savoir la modification du nœud autoroutier A4/A35 ainsi que la réalisation d’un passage à faune sur l’actuelle autoroute A4. Les mesures ont été traduites dans deux arrêtés, préfectoral et ministériel (en raison de la présence d’habitats d’espèces protégées favorables au Pélobate brun), valant dérogation au 4° de l’article L.411-2 du code de l’environnement, en date du 29 août 2018.
Le dossier actuel répond aux remarques soulevées par la décision du Tribunal administratif de Strasbourg en date du 20 juillet 2021, sur les points suivants :
- ajout de trois espèces d’oiseaux protégées dans la liste des espèces pour lesquelles la dérogation aux interdictions inscrites à l’article L.411-1 du code de l’environnement a été accordée ;
- présentation par la société Sanef d’une superficie complémentaire de boisement à créer, en compensation de l’insuffisance de la mesure d’évitement des surfaces boisées du sud de la forêt du Krittwald ;
- recensement supplémentaire d’arbres à réservoir de biodiversité dans le cadre de l’insuffisance de la mesure concernant l’abattage des quatre-vingt-onze arbres « favorables » aux chiroptères ;
- présentation par la société Sanef d’une analyse de ce que les mesures de réduction et de compensation adoptées, ainsi qu’exigé par le présent jugement, permettent le maintien, dans un état de conservation favorable des populations des espèces concernées par la demande, ou des cortèges de ces espèces, dans leur aire de répartition naturelle.
Le public est invité à envoyer ses observations à l’adresse suivante :
derog-esp-protegee.dreal-grand-est@developpement-durable.gouv.fr. Pour l’envoi de pièces jointes supérieures à 2Mo, il est nécessaire d’utiliser Melanissimo : (https://melanissimo.developpement-durable.gouv.fr)
Merci de bien vouloir préciser dans l’objet du courriel le nom du projet : ACOS/A4/A35 SANEF
Le dossier de demande à télécharger :
• Rapport annuel 2021
• Raccordement d’A4 à l’ACOS
• Cerfa n° 13 614*01
• Cerfa n° 13 616*01
• Boisement compensatoire
• Dossier loi sur l’eau zones humides
• Équivalences
• Suivi des abattages du 15/10/2018
• Arrêté préfectoral du 29/08/2018 – Mesure compensatoire 3
• Raccordement d’A4 au contournement Ouest de Strasbourg
Voir la CONTRIBUTION d’Alsace Nature et du collectif GCO NON MERCI
Télécharger ICI en pdf un MEMO avec quelques arguments pour construire VOTRE CONTRIBUTION à l’enquête publique
Une réunion publique d’information – à Kolbsheim le 6 avril 2022 – INFOS ICI
lundi 4 Avr 2022 | A la une, Agriculture et Alimentation, Aménagement du territoire, Eau et zones humides, Energies Climat, Groupes Locaux, Nature, Pollutions et santé, Réseaux Thématiques
Guerre en Ukraine, crises climatique et sanitaire, explosion des inégalités, montée des discours de haine, violences sexistes et de genres… Nombreuses sont les raisons du découragement et de la paralysie. À quelques jours de l’élection présidentielle, on veut nous faire croire que l’histoire est déjà écrite.
NOTRE FUTUR NOUS APPARTIENT !
Mais il ne tient qu’à nous de l’écrire. Le 9 avril, la veille du premier tour, nous nous rassemblerons par centaines de milliers. Pour faire des cinq prochaines années celles de la justice, du climat, de l’égalité et de la paix. Pour enfin nous retrouver et porter haut et fort nos valeurs, celles du monde de demain. Nous n’attendrons pas 5 ans de plus pour le bâtir.
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Marche Citoyenne et Pique-nique pour le Climat à Mulhouse
jeudi 31 Mar 2022 | Agriculture et Alimentation, Agriculture et nature vivante, GL Kochersberg, Groupes Locaux, Pollutions et santé, Réseaux Thématiques
Le groupe local Alsace Nature Kochersberg organisait le 30 mars dernier, un ciné-débat dans le cadre de la semaine des alternatives aux pesticides, qui a rassemblé un quarantaine de participants .
Après la projection du film « Le cri de l’abeille » de Cyril Romano, a eu lieu un débat avec la salle.
Les intervenants : Maurice Wintz pour Alsace Nature et Bernard Schneider et Isabelle Mey pour l’association Apikochersberg ont donné leurs impressions sur le film et répondu aux questions du public.
La plus grande partie des interventions allaient dans le même sens que les personnes interrogées dans le documentaire.
Afin d’éviter la disparition des abeilles domestiques mais aussi des autres insectes pollinisateurs, il est important de :
- Bien observer la nature pour mieux la protéger
- Planter des plantes mellifères
- Ne plus utiliser de produits nocifs (agriculteurs et particuliers)
- Défendre les abeilles au niveau juridique (ex avec pollinis) pour protéger le patrimoine génétique de l’abeille noire notamment
- Sortir du modèle de monoculture
- Modifier l’enseignement dans les formations agricoles > sensibilisation plus forte à la biodiversité
- Quand il y a diversité de pollinisateurs, les rendements sont plus importants dans les cultures
Bernard Schneider, président de Apikochersberg a témoigné : « cela fait 40 ans que j’ai des abeilles, … j’en ai à Strasbourg près du jardin botanique, et à la colline d’Oberhausbergen … depuis une quinzaine d’année mes abeilles de la ville se portant mieux que celles de la campagne ».
Paradoxalement, en ville il y a plus de diversité . A la campagne il y a trop de monoculture
Isabelle Mey, également apicultrice et membre de Apikochersberg, a rappelé que 80% de la biomasse a disparu :
https://www.ouest-france.fr/economie/agriculture/pesticides-en-france-un-rapport-accablant-mais-peu-d-ambition-5686165? >> rapport publié en 2018 d’une mission conjointe de sénateurs et de députés sur l’impact des pesticides sur la santé humaine et sur l’environnement en France
Une étude de la Krefeld Entomological Society parue le 18 octobre 2017 dans la revue PlosOne montre qu’en vingt-sept ans plus de 75 % de la biomasse des insectes volants a disparu au sein d’espaces pourtant protégés en Allemagne. » Cependant, le même constat est dressé de ce côté du Rhin. « Des travaux menés en France par V. Bretagnolle, notamment sur la Zone Atelier du CNRS Plaine et Val de Sèvre, démontrent le même déclin des insectes terrestres (80 %) en exploitant des données recueillies depuis vingt-cinq ans. Ils font supposer que cette évolution touche toute l’Europe. »
Elle a rappelé la toxicité des pesticides pour les insectes mais aussi pour les humains.
D’après des études récentes, les pesticides agiraient sur le microbiote aussi bien chez les insectes que chez les humains.
Maurice Wintz, d’Alsace Nature, a insisté sur la nécessité de changer les pratiques agricoles et notamment de faire évoluer les règles de la PAC (les agriculteurs ne pourront pas seuls changer les choses > il faut changer le système)
Il a aussi rappelé l’importance des milieux situés dans les « interstices » : bords de parcelles, de chemins etc … Il faut y planter des haies, pratiquer des fauches tardives.
Il a conseillé la lecture d’un livre très intéressant sur le sujet « réconcilier Nature et agriculture » de Vincent Bretagnolle, Vincent Tardieu, chercheurs au CNRS.
Dominique Daul, agriculteur, a dit qu’il était d’accord avec les interventions des autres participants. Il a donné des exemples de changements de pratiques agricoles qui se font tout doucement : mettre des plantes mellifères dans les zones de non traitement (ZNT) autour des villages par exemple.
Il reconnait que ce n’est pas suffisant mais le système économique est tel qu’il est difficile de changer rapidement les choses.
Jean-Charles Lambert, maire de Stutzheim-Offenheim a témoigné de quelques avancées sur le ban communal de sa commune, notamment pour ce qui concerne la trame verte et bleue où des travaux de renaturation ont été réalisés avec le SDEA le long de la SOuffel.
René Wunenburger, maire de Griesheim, a regretté que dans sa commune, il était plus difficile de convaincre les agriculteurs.
Enfin, il a été convenu que les agriculteurs et les apiculteurs devaient travailler ensemble (aux côtés des associations environnementales) pour faire émerger de nouvelles pratiques plus respectueuses de la biodiversité.