Retour sur l’assemblée générale annuelle d’Alsace Nature, réunie le 4 MAI 2024 à Dorlisheim

Retour sur l’assemblée générale annuelle d’Alsace Nature, réunie le 4 MAI 2024 à Dorlisheim

La 59ème Assemblée Générale d’Alsace Nature s’est tenue le 4 mai dernier à Dorrlisheim dans le Bas-rhin.

Plus de 150 personnes ont participé tout au long de la journée, avec une très belle participation des membres lors de l’AG statutaire l’après-midi.

 

Moments conviviaux et de partage en marge de l’assemblée

Dès le matin, les membres de l’association avait le choix de participer à plusieurs sorties nature, dans une ambiance conviviale : une sortie sur « La trame verte et bleue à Dorlisheim », une sortie sur la « colline calcaire du Holiesel à Rosenwiller » et une autre sur les » Parcelles de compensations GCO : bilan et perspectives ». Une soixantaine de personnes ont participé à ces sorties, permettant ainsi de mieux connaitre les milieux naturels du secteur.

 

AG Statutaire : Bilan de nos actions 2023

Après l’ouverture de l’AG par la présidente Michèle Grosjean, M. Gilbert Roth, Maire de Dorlisheim, a pris la parole pour quelques mots de bienvenue.

Après la présentation des différents rapports d’activités et financiers de l’année écoulée, et le vote pour le renouvellement du conseil d’administration, Arnaud Schwartz, vice-président de France Nature Environnement, et représentant de FNE au BEE est intervenu pour nous présenter les enjeux environnementaux des élections européennes. Sans donner de consignes de vote, il a insisté sur l’importance d’analyser les votes passés et les programmes défendus sur les questions de nature et d’environnement par les différentes formations politiques. Une grande part des textes de loi qui régissent la prise en compte de l’environnement et la protection de la nature étant issue des règlements européeens.

 

Election du nouveau Conseil d’administration

L’AG a vu le renouvellement de ses instances dirigeantes comme cela est statutairement prévu tous les 2 ans.
Il n’y a pas eu de grand suspense sur l’élection étant donné que le nombre de candidats correspondait au nombre de postes disponibles.
Félicitations à tous les administrateurs !

Pour aller plus loin

123 membres individuels étaient présents ou représentés. 59 voix associatives étaient représentées. En vertu de l’article 6.3 de nos statuts qui stipule « Le résultat final est obtenu par addition des résultats des deux collèges après traitement par un facteur correctif donnant à chaque collège un poids égal dans le résultat final. », le nombre de voix exprimées pour cette assemblée générale était de 246.

234 votes ont été exprimés. 3 bulletins blancs et 2 bulletins nuls ont été dénombrés. Les résultats par collèges sont mentionnés ci-dessous.

Collège ASSOCIATIF % d’exprimés
ADRA 100,00 %
Alter Alsace Energies 100,00 %
ASTUS 100,00 %
ASVI 100,00 %
Atouts Hautes Vosges 100,00 %
BUFO 100,00 %
CAPS 100,00 %
CEN Alsace 100,00 %
HERON 100,00 %
LPO Alsace 100,00 %

 

Collège INDIVIDUEL % d’exprimés
AUBRY Angeline 100,00 %
CHRISTEN Guillaume 100,00 %
FORESTIER Nadine 100,00 %
GEORGET Christèle 96,52 %
GROSJEAN Michèle 99,57 %
HEIMLICH Christine 100,00 %
JAEGER Hubert 100,00 %
KUNTZMANN Maud 100,00 %
SCHORTANNER Michelle 100,00 %
ULRICH Bruno 100,00 %

 

Le 3ème collège qui est celui des Groupes Locaux n’est pas élu par l’assemblée générale. Il est présenté ci-dessous pour information.

Collège GL GL
FLORY Yann M2A
HULSKEN Alain Haguenau
LEDUNOIS Christian EMS
MARCHAL MINAZZI Martine Piémont
SCHMIDT Vincent Bruche Aval
UHRWEILLER Christian Jura
UHRWEILLER Jean Fech
VANDERMAKER Edwige Florival
WINTZ Maurice Kochersberg
ZEIGER Jean-Pierre Taennchel-HRN-Ribeauvillé

 

Comme c’est de coutume, la premier conseil d’administration réuni le 16 mai à Sélestat à procéder à l’élection de son Bureau. 24 membres étaient présents ou représentés lors de cette réunion.

Michèle Grosjean a, à cette occasion, été réélue à la Présidence à l’unanimité des présents et représentés.

Le reste du bureau a lui aussi été réélu à l’unanimité et se compose comme suit :

  • Christian UHRWEILLER : Vice-Président en charge de la coordination du 68 et en appui aux affaires courantes
  • Guillaume CHRISTEN : Vice-Président en charge de la coordination du 67
  • Bruno ULRICH : Vice-Président en charge du lien fédéral
  • Francis DOPFF : Vice-Président en charge de la montagne
  • Maud KUNTZMANN : Trésorière
  • Christian LEDUNOIS : Secrétaire

 

Nappe phréatique : plus polluée que jamais?

Nappe phréatique : plus polluée que jamais?

Invité sur le plateau de BFMTV Alsace, le 2 MAI 2024, Daniel Reininger, pilote du réseau thématique EAU d’Alsace Nature, a expliqué que l‘eau de la nappe d’Alsace a pu être consommée pure par la passé, jusqu’à l’installation de l’activité industrielle, notamment des mines, au début du XXe siècle.

Avec Philippe Schott, directeur de l’Aprona, invité également à cette émission, ils ont parlé de l’évolution de la qualité de l’eau dans le bassin rhénan.

 

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[Communiqué] Stocamine : La Cour Européenne des Droits de l’Homme contre l’infamie de l’État français

[Communiqué] Stocamine : La Cour Européenne des Droits de l’Homme contre l’infamie de l’État français

Alors que les recours se sont multipliés, que 12 magistrats se sont prononcés contre l’enfouissement définitif des déchets à Stocamine, l’Etat français et les MDPA profitent d’un arrêt du Conseil d’Etat pour se précipiter et couler le plus de béton possible sans attendre le jugement sur le fond qui va intervenir dans les semaines à venir. La politique des terres brulées qui est devenue la norme de gouvernance dans de trop nombreux dossiers est une nouvelle fois à l’œuvre dans notre pays.

Rappelons les tribunes et les appels de nombreux élus, tous favorables au déstockage, les 98 % d’avis défavorables au stockage définitif lors de l’enquête publique, et encore le le 14 avril dernier, la publication d’une tribune transpartisane de la part de dix parlementaires alsaciens, demandant à l’État de ne pas entamer les travaux tant que le tribunal administratif de Strasbourg n’a pas rendu son jugement au fond…

L’État pourtant, par une illustration réitérée de jacobinisme, mâtiné d’arbitraire (plusieurs tentatives de changement de la loi pour contourner les décisions de justice, dont une seule ayant prospéré – la suppression de l’obligation d’une tierce expertise) décide, depuis les bureaux dorés des ministères parisiens, de polluer la nappe d’Alsace, et de mépriser par là-même le droit des générations futures à bénéficier d’un environnement sain.

Décidé à ne pas laisser faire cela, notre association Alsace Nature, ainsi que 5 riverains du site et usager de l’eau, ont déposé mardi 23 avril 2024 au greffe de la Cour Européenne des Droits de l’Homme une requête en urgence de demande de mesures provisoires pour faire suspendre l’enfouissement définitif de déchets hautement toxiques sous la plus grande nappe phréatique d’Europe occidentale alimentant près de 6 millions de personnes en Alsace et en Allemagne.

La seule issue du confinement (solution de pure économie, alors que le doute sur la nature réelle des déchets demeure plus que jamais) est un risque que l’État français a choisi de prendre au détriment des générations futures et du peuple allemand voisin, en méconnaissance du principe de précaution. Le confinement ne fait que retarder la pollution, faisant ainsi supporter aux générations futures ces legs toxiques qu’ils ne pourront que constater sans pouvoir récupérer les déchets ensevelis sous plusieurs mètres de béton.

La Cour de Strasbourg est le dernier rempart juridique de protection de la vie, contre l’arbitraire du gouvernement français, au regard du droit à un recours effectif.

Le droit à un environnement sain perd toute portée et tout sens s’il est reporté sur les générations futures ou les peuples voisins. La nappe d’alsace est un support de vie indispensable, bien commun légué par des millions d’années d’éviction géologiques et hydrauliques.  Dans une course folle au « technologisme » le gouvernement français est prêt à la détruire à la seule aune de quelques intérêts économiques immédiats.

 

 

REVUE DE PRESSE

 

et aussi :

Enquête publique : réouverture d’un tronçon du canal du Rhône au Rhin à la navigation

Enquête publique : réouverture d’un tronçon du canal du Rhône au Rhin à la navigation

La préfecture de Bas Rhin a publié une enquête publique concernant la remise en navigation du canal Rhin Rhône entre Artzenheim et Friesenheim. Cette consultation concerne la phase de préparation du projet.
Dans l’état des connaissances et des documents, Alsace Nature demande de plus grandes garanties que nous détaillons ci-dessous. Dans le suivi de ce projet, nous serons particulièrement vigilants et exigeants dans les prochaines étapes de discussions. Cette consultation est ouverte jusqu’au 26 avril.

 

CONTRIBUTION D’ALSACE NATURE A L’ENQUETE PUBLIQUE :

Préambule

Depuis son déclassement en 1963, le canal du Rhône au Rhin, à l’origine totalement artificiel, a évolué vers un milieu naturel de grande qualité, bordée d’un large rideau arboré et abritant une faune et une flore riche et diversifiée dans une plaine aseptisée par l’agriculture intensive. Il constitue désormais un corridor majeur de la trame verte et bleue dans la plaine, qu’il convient de préserver.

Cette fonction écologique importante entre le Rhin et l’Ill est d’intérêt régional et est reconnue à travers un corridor prioritaire du SRCE,  renforcé par un zonage Espaces Naturels Sensibles (ENS)  dans la partie haut-rhinoise, exclue du projet.

Ce corridor écologique a déjà fait l’objet de travaux l’ayant amputé de près de 12 ha de boisements sur 23 km en 2009, pour la création de l’Eurovéloroute 15 en rive Ouest. Les associations de protection de la nature  avaient alors proposé un tracé alternatif permettant d’éviter les impacts qui n’avaient malheureusement pas été retenus. Les déboisements réalisés n’ont d’ailleurs jamais fait l’objet de mesures compensatoires laissant une dette environnementale importante.

Dans ce contexte, la réalisation du projet touristique soumis à consultation aujourd’hui ne peut qu’interpeller face à la nécessité de préservation et de restauration des milieux naturels fonctionnels pour répondre aux enjeux du dérèglement du climat et de la dégradation de la biodiversité.

Le projet de réouverture à la navigation risque encore d’affecter les valeurs écologiques et fonctionnelles de ces milieux naturels. Alsace Nature sera particulièrement attentive à ce que le projet n’affecte pas ces valeurs, mais au contraire, apporte des garanties quant au développement des fonctionnalités écologiques.

Sur la base des éléments actuellement portés à la connaissance du public, aucun élément ne permet d’assurer que l’impact sur les éléments écologiques est quantifié et maîtrisé.

Les travaux envisagés font courir un risque sur la capacité du patrimoine arboré à poursuivre son existence (dépérissement des arbres lié à la variation du niveau d’eau, étanchéification, etc.). A ce phénomène se combinera la perte de fonctionnalité écologique sur les zones humides et d’habitats pour les espèces : perte de gîtes/arbres pour de nombreux oiseaux protégés, chiroptères et amphibiens en phase terrestre, destruction de frayères, destruction d’habitat de la Crossope aquatique, dont la présence est avérée par Aquabio (sur le bief 74), destruction possible de la Mulette épaisse (bief 74), destruction d’habitats de Lézard des murailles et du Lézard agile (il a été observé par nos membres sur le bief 64 le 20/04/2024), potentiellement le dérangement du Castor (indices de présence relevés dans le bief 64), etc.

Malheureusement, les évaluations complètes qui seront réalisées pour la phase 2 arriveront a posteriori, et des destructions auront sans doute déjà eu lieu avec la mise en œuvre de la phase 1, et sans que la séquence Eviter-Réduire-Compenser (ERC) n’ait pu être conduite.

De plus, les impacts sur des habitats ou des individus de Crossope aquatique, de Castor d’Europe, du Brochet ou de Mulette épaisse relèvent de la dérogation à la protection des espèces.

Nous serons ainsi particulièrement vigilants à ce que la démarche ERC conduite sur l’ensemble du projet, incluant les effets indirects et cumulés, conduise à un bilan environnemental équilibré et ambitieux, et apporte des garanties fortes quant au maintien et à l’amélioration de la qualité environnementale du site.

Bien que le dossier présente quelques éléments de la seconde phase, nous regrettons que ce projet ait été scindé en 2 phases distinctes, ce qui ne permet pas une appréciation globale des enjeux.

Alsace Nature demande donc au maître d’ouvrage d’apporter davantage de précisions et de garanties quant à la prise en compte des valeurs et fonctions écologiques affectées par ce projet. Il devra démontrer plus clairement que la restauration des ouvrages, la protection des berges et la mise en place d’une activité nautique de loisir ne nuira pas aux zones humides et à leur fonctionnalité, au développement des habitats, à la capacité d’accueil des espèces et à la fonctionnalité des milieux naturels existants. De plus, nous demandons qu’en phase travaux, une étroite concertation avec les usagers et parties engagées soit conduite, par exemple avec des réunions de chantier en prévision des travaux et pendant les travaux pour valider ou rectifier les techniques et interventions.

 

Après avoir pris connaissance du dossier, Alsace Nature apporte les remarques et demandes détaillées ci-après :

Réalimentation de la nappe et des zones humides latérales

Le canal, bien qu’imperméabilisé et envasé, perd actuellement environ 1m3/s d’eau, principalement en raison de fuites au niveau des berges. Ces fuites alimentent des zones humides, permettent la présence de ligneux hygrophiles (Aulnes et Saules notamment) et le développement d’une riche biodiversité sur les marges du canal.

L’imperméabilisation des berges prévue par le projet, d’abord sur 2 biefs en phase 1 avant d’être généralisée à tout le linéaire en phase 2, risque de porter atteinte à ces milieux.

Le projet prévoit de maintenir l’alimentation de zones humides identifiées via une alimentation en eau ponctuelle et « maîtrisée ». Nous demandons à ce qu’une étude au cas par cas de chaque zone humide existante soit réalisée, pour étudier la possibilité de maintenir son alimentation actuelle par certaines fuites latérales, potentiellement compatibles avec l’usage futur du canal et sa stabilité.

Par ailleurs, nous serons particulièrement attentifs à l’évaluation des impacts du curage du canal prévu en phase 2 :

  • sur les fuites du fond (qui se produiront inéluctablement et qui mettront du temps à se colmater)
  • sur les risques de contamination de la nappe phréatique en cas de pollution.
  • sur la patrimoine arboré qui borde ce canal (risque d’atteinte au réseau racinaire avec incidences sur l’état sanitaire et la viabilité à terme)
  • sur la biodiversité, notamment sur des espèces sensibles comme la Bouvière et ses mollusques hôtes, mais aussi sur la Mulette épaisse (possiblement présente), le Brochet et ses frayères et de nombreuses plantes protégées ou non mais présentant un intérêt dans l’hydrosystème.

Nous demandons, par ailleurs, à ce que l’option de production hydroélectrique soit définitivement abandonnée. Il n’est clairement pas possible de concilier tous les objectifs. Les priorités se résument à la continuité hydraulique pour la faune aquatique et la circulation fluviale, la réalimentation des zones humides et de la nappe phréatique et le soutien d’étiage de l’Ill.

Concernant les aspects dérangement et quiétude, dès la première étude en 1990, il avait été convenu que la rive droite (Est) ne devait pas être accessible pas une voie de circulation, mais uniquement accessible à pied, notamment pour les pêcheurs. Nous demandons donc à ce que les interventions, accès et dérangements soient réduits à leur plus strict minimum sur cette berge.

 

Interventions et techniques

Concernant les techniques d’étanchéification et de protection des berges contre le batillage.

La mise en œuvre d’une tranchée étanche en rive ouest (sous la piste actuelle) ne devrait pas se faire de façon systématique. Il y a certainement des portions où le canal ne présente pas de risques de rupture de digue ni de fuites importantes ou des fuites existantes et non impactantes… Par ailleurs, il conviendra de trouver des techniques alternatives pour éviter le sectionnement des racines des arbres qui conduirait à la disparition du linéaire arboré et des habitats d’espèces associés.

Les palplanches ont pour caractéristiques de pouvoir être enfoncées à partir d’une barge flottante, ce qui évite le défrichage en rive Est du canal, mais si elles ne sont pas totalement enterrées, elles créent une barrière difficilement franchissable par la faune et une rupture entre le milieu aquatique et terrestre (sans parler de l’aspect totalement inesthétique). Nous demandons donc qu’elles soient totalement souterraines.

Les protections anti-batillage de type boudins d’hélophytes et d’autres techniques alternatives sont à privilégier. Le pétitionnaire s’attachera aussi à mettre en œuvre des mesures anti-noyade pour la faune tout du long du canal.

Aucune technique ne doit être mise en œuvre de façon systématique, et toutes devront être clairement justifiées dans le cadre d’une réelle prise en compte de la séquence Eviter-Réduire-Compenser (ERC) et des mesures de protection et de gestion des zones humides prévues par le code de l’environnement.

Aucun abattage d’arbres ne devra se faire avant un bilan des habitats à chauves-souris et oiseaux.

 

Dossier global de la seconde phase

A ce stade nous percevons mal comment le pétitionnaire va pouvoir, dans une seconde phase des interventions, conduire une séquence ERC sans avoir une vision globale des impacts et de la mise en œuvre des mesures d’évitement et de réduction dès le démarrage des phases de travaux. De plus, la compensation, pour pouvoir pleinement remplir son rôle, doit faire l’objet d’une mise en œuvre préalable aux impacts. Ainsi, la demande d’autorisation de la deuxième phase, devra tenir compte des espèces patrimoniales (chauves-souris, bouvière, crapauds, etc.) et des habitats d’intérêts communautaires ou régionaux, mais également faire le bilan et le retour d’expérience de la première phase.

La limitation de la hauteur d’eau à 1,80 m doit être confirmée et des bilans sur les débits, bief par bief, établis (essais après 1ère phase, pour voir les fuites et les caractériser.)

Le dossier doit également présenter un « Plan de gestion et d’entretien futur » qui sera primordial pour préserver les fonctionnalités biologiques et physiques résultants des travaux

Il paraît également souhaitable et nécessaire de matérialiser précisément le Domaine public et de le restaurer là où il a été « grignoté ».

 

Mesures d’accompagnement

L’engagement de ce projet à vocations touristiques par la Région, n’a de sens que si les milieux et habitats qui seront parcourus permettent une reconnexion avec des milieux naturels et des paysages restaurés. Ainsi, il convient  d’encourager les collectivités riveraines à adopter des mesures d’accompagnement du projet en développant des Trames Vertes et  Bleues (y compris dans les traversées urbaines). De plus, le déploiement de la trame noire est aujourd’hui un enjeu majeur qu’il convient de ne pas oublier. Il faudra en tenir compte dans les aménagements et d’inciter la restauration de cette dernière au niveau du canal (y compris dans les traversées urbaines).

L’ampleur du projet de restauration du canal doit permettre d’aboutir à un projet équilibré entre les enjeux de développement et la nécessaire protection de la nature.

Contribution d’Alsace Nature au format pdf

 

Pour participer à l’enquête publique

Pendant toute la durée de l’enquête, du 25 mars 2024 au 26 avril 2024, le dossier relatif à ce projet peut être consulté sur le site internet de la préfecture du Bas-Rhin à l’adresse électronique suivante : https://www.bas-rhin.gouv.fr/Actions-de-l-Etat/Environnement/Projets-divers/Projets-divers

Sous la rubrique Canal du Rhône au Rhin déclassé – Section Artzenheim/Friesenheim

Documents du dossier d’enquête publique

 

Pour donner votre avis : écrire à pref-enquetes-publiques@bas-rhin.gouv.fr en mentionnant comme objet « Enquête publique – remise en navigation canal du Rhône au Rhin ».

 

 

 

 

 

 

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Projet de ZAC à Odratzheim : Alsace Nature se mobilise pour empêcher la destruction des milieux naturels

Projet de ZAC à Odratzheim : Alsace Nature se mobilise pour empêcher la destruction des milieux naturels

Le groupe local Alsace Nature – Mossig organisait ce lundi 1er avril une sortie sur le site pressenti pour la construction d’une Zone d’Activité Concertée (ZAC) à Odratzheim. Malgré une météo exécrable, une bonne trentaine de personnes se sont déplacées pour voir, sur le site du projet de ZAC, les milieux naturels qui risquent d’être détruits.

Ce secteur vaut la peine d’être protégé et nous l’avons redit aux élus présents à l’entrée du site – mais qui n’ont pas suivi notre sortie guidée.

Une sortie avait déjà été organisée en juin 2023 et une rencontre avec les élus avait permis de leur faire part de nos arguments contre ce projet et pour la préservation de ce couloir de biodiversité. Malgré cela nos demandes n’ont pas été entendues.

Pour ceux qui ne l’ont pas encore fait, IL EST POSSIBLE DE CONTRIBUER A L’ENQUETE PUBLIQUE JUSQU’A CE VENDREDI 5 AVRIL A 12H :

Participer à l’enquête publique

 

Alsace Nature condamne ce projet d’artificialisation des espaces naturels et agricoles et demande expressément qu’au moins 2 hectares de ce réservoir de biodiversité soient préservés. Nous dénonçons la destruction de cet espace qui constitue à la fois une nature ordinaire de proximité pour les citoyens et un réservoir de biodiversité remarquable dans un secteur déjà fortement impacté par une supplication des milieux.

Lorsque les autorités et notamment le Maire de la commune concernée annoncent qu’une superficie de 1,5 hectares sera épargnée, seule 0,6 hectares le seront réellement. Le reste de la superficie étant consacré à une non-constructibilité dans la zone agricole, le long de la RD422 et le long du chemin agricole au nord. L’inquiétude déjà évoquée au printemps dernier par Alsace Nature, n’a pas été levée suite aux documents et zonages de l’enquête publique de révision du PLU actuellement en cours.

Malgré les sollicitations de l’association à deux reprises faisant suite à la rencontre avec les élus, Alsace Nature n’a pas été recontactée ou consultée pour améliorer le projet initial. Pourtant sa position a été renforcée par celle de l’Autorité Environnementale en lien avec les objectifs nationaux de neutralité carbone et de Zéro Artificialisation Nette (ZAN). L’Autorité Environnementale émet des recommandations similaires à celles de notre association pour la préservation des zones naturelles et la biodiversité qu’elles abritent. La Communauté de Communes Mossig Vignoble et la commune d’Odratzheim ont choisi d’ignorer l’avis de l’Autorité Environnementale alors qu’au même moment la Communauté de Communes Mossig Vignoble lance avec la Communauté de Communes du Pays de Saverne, une initiative pour mieux protéger la Trame Verte et Bleue (TVB).

Justement, le corridor écologique régional C099 couvre la zone du projet et la TVB passe sur la partie basse du site (voir plan ci-contre – Source : atlas cartographique du SRCE). Nous constatons qu’aucun effort de préservation de cette trame verte n’est effectué (à l’exception de la zone humide). On peut légitimement s’interroger quant à la fonctionnalité de ce zonage consacré à la TVB qui sera réduit à son strict minimum. Outre, l’insuffisance de surface, une ancienne décharge non dépolluée, sa proximité immédiate avec la zone industrielle réduira la fonctionnalité du site (habitat, quiétude, zone de nourrissage). Le premier objectif devrait pourtant être la préservation et consolidation des milieux existants, qui rappelons-le rendent des “services” éco-systémiques. Par ailleurs, les nouveaux maillons de TVB, créés à grand renfort d’argent public, mettront des dizaines d’années pour atteindre les mêmes niveaux fonctionnels.

cliquer sur l’image pour l’agrandir

Des mammifères protégés (muscardin et écureuil roux,….), de nombreux oiseaux (bruant jaune, pie grièche, alouette des champs, milan royal) ,des reptiles, des insectes verront leur habitat détruit et seront donc condamnés.