lundi 21 Oct 2024 | Agriculture et Alimentation, GL Piémont, Groupes Locaux, Réseaux Thématiques
Le Groupe Local Alsace Nature du Piémont a organisé une visite de la ferme du Kapelfeld à VALFF, le samedi 12 octobre 2024
La ferme du Kapelfeld développe, sur 4 hectares, une activité de maraîchage ainsi qu’un atelier de poules pondeuses (en liberté dans le verger) et de porcs élevés en plein air et nourris aux grains de la ferme et reliquats de légumes. Elle vend ses fruits, légumes et produits animaux transformés en circuit court (marchés et AMAP).
Cette micro-ferme bio et biodynamique a été créée en 2021 par Pierre-Henri Lenormand (ancien associé d’Antoine Fernex pendant 20 ans à la ferme de Truttenhausen, en charge du maraîchage) et par Marc Le Monies de Sagazan.
Leur volonté est de faire de cette ferme une oasis de biodiversité par la mise en place de haies, de bandes fleuries au sein du maraîchage, d’un bassin-étang qui récupère les eaux de lavage des légumes, et cela dans un environnement au départ peu favorable, à proximité d’une agriculture conventionnelle et de champs de maïs. L’idée est aussi de créer un lieu de vie, de partage et de transmission des savoirs, pour permettre d’offrir une alimentation plus saine aux générations futures.
Pendant deux heures, Pierre-Henri Lenormand a détaillé le fonctionnement de la ferme, les pratiques culturales mises en oeuvre, les principes de la biodynamie, et répondu aux nombreuses questions sur l’origine des semences, la biodiversité du sol, la fertilisation naturelle, la gestion de l’eau, la nourriture des animaux, etc.
Cela a été l’occasion aussi pour un participant, Christian Braun, ancien directeur de la LPO, de proposer une solution de lutte contre les campagnols (aujourd’hui assurée par les chats de la ferme) avec l’installation de nichoirs à chouette effraie, qui est un prédateur naturel et très efficace des rongeurs.
L’échange a porté aussi sur la situation difficile du bio aujourd’hui, due à plusieurs facteurs : un désengagement de la France avec la suppression de l’aide au maintien en bio et une PAC basée aujourd’hui sur des aides à l’hectare qui défavorise les petites exploitations, cumulés avec une baisse de la consommation de produits bio, en plus des aléas climatiques compliqués cette année qui ont impacté la production de certains légumes.
Pour Alsace Nature, il est essentiel de promouvoir une agriculture respectueuse de la nature et de montrer à travers des expériences concrètes que c’est possible !
De nouveaux projets sont en cours, tels que la culture de plantes aromatiques et médicinales, l’ouverture d’ici la fin d’année d’un point de vente à la ferme, mais aussi l’organisation de journées d’accueil à la ferme pour des groupes, des entreprises…
jeudi 17 Oct 2024 | Vie associative
Alsace Nature, Association fédérative régionale de protection de la nature en Alsace, a la grande tristesse de faire part du décès de Monsieur Bernard SIGRIST, survenu le 15 octobre 2024, dans sa 93e année.
Bernard Sigrist, s’est, dès le plus jeune âge intéressé aux fleurs, aux plantes, aux arbres, aux animaux. Infatigable défenseur de la Nature, il s’est engagé rapidement au sein de plusieurs associations.
Dans les années 1960, il a encadré des groupes au sein des « Jeunes amis des animaux de Mulhouse ». Naturaliste passionné, il a animé de nombreuses visites guidées, participé à la créations de mares pédagogiques etc…
Il a été président de la section haut-rhinoise d’ALSACE NATURE de 1987 à 1992.
Dans les années 1990, il s’est beaucoup investi, avec les Amis du Moulin de Lutterbach pour faire de cette ancienne savonnerie, un Centre d’Initiation à la Nature et à l’Environnement, « le Moulin Nature », dont il était encore vice-président engagé jusqu’à la fin de sa vie.
Son engagement s’est porté parallèlement au niveau régional au sein de l’ARIENA, réseau alsacien d’éducation à la nature.
Il a aussi fortement contribué à la création du Centre d’Initiation à la Nature et à l’Environnement de Hirtzfelden.
Alsace Nature lui restera reconnaissante pour son engagement. Bernard part en laissant derrière lui un grand vide…
Une cérémonie à sa mémoire aura lieu à PFASTATT le Jeudi 24 Octobre à 14H30 en l’église St-Maurice.
mercredi 2 Oct 2024 | A la une, Déchets, Nucléaire, Réseaux Thématiques
Nous comptons sur votre présence,
lundi 14 octobre à Fessenheim !
SOYONS NOMBREUX POUR DIRE NON AU TECHNOCENTRE !
A partir de 18h Rassemblement devant l’Escale à Fessenheim
A 18h30, participation au Débat public,
organisé, par la Commission Nationale du Débat Public
à l’Escale – Salle Fess’tival
6 rue des Seigneurs à Fessenheim
Comme vous le savez peut-être, EDF a l’intention de construire à Fessenheim son “Technocentre”. Derrière ce nom délibérément trompeur, se cache en réalité le projet d’une usine destinée à refondre des métaux radioactifs provenant de la France entière et, à terme, d’autres pays européens : des conduites, tuyauteries, pompes ou générateurs de vapeurs (longueur 20m / diamètre 4m) etc… tous radioactifs.
À l’issue du processus de refonte envisagé, l’acier serait séparé en deux parties :
- d’une part le métal chargé d’impuretés (dit le “laitier”) dans lequel se retrouverait piégée une part importante de la radioactivité. Cette partie serait évacuée pour stockage par l’ANDRA (dans l’Aube).
- d’autre part, la partie la plus importante en volume de l’acier, qu’EDF prétend “valoriser” : celle-ci serait tout simplement revendue par EDF sous forme de lingots sur le marché de l’acier… sans aucune traçabilité !
Or, bien que “très très peu radioactif”… cet acier serait quand même radioactif !
EDF minimise délibérément les risques réels des “faibles doses”.
À quand des casseroles radioactives, des fourchettes radioactives, des sommiers radioactifs ou des caddies radioactifs ?
Nous dirons NON à ce projet de dissémination radioactive délibérée !
Le Débat public devra nous permettre :
- de dénoncer la communication mensongère d’EDF et… de certains élus complices (dont certains sont adhérents d’associations pro-nucléaires).
- de pointer la mise en danger de l’environnement (air, nappe phréatique, ressource eau…)
- d’exiger une réelle transparence relative aux radionucléides persistants, des expertises scientifiques indépendantes…
- d’alerter sur les problèmes liés à l’acheminement (convois exceptionnels nombreux, transports radioactifs, non respect du droit européen etc…) et à l’encombrement des routes
- de faire le bilan entre “emplois créés” et la réalité des emplois d’ores et déjà déjà perdus pour le territoire par effet repoussoir
- de questionner les bilans énergétiques et de comparer les bilans CO2 (et autres gaz à effet de serre) avec le simple stockage en sub-surface
- de dénoncer la gabegie économique du projet
- d’alerter sur le non respect du Projet de Territoire, du Traité d’Aix la Chapelle, de la Parole de la France…
- de nous interroger sur l’image d’une Alsace productrice d’acier radioactif “made in Fessenheim”
- de rappeler la Déclaration de Fessenheim déjà co-signée par 48 organisations qui refusent ce “Technocentre” et toute nouvelle installation nucléaire en Alsace
- d’exiger la prise en compte d’une “option Zéro” : l’abandon total de ce projet FOU de “Technocentre”
Nous savons d’ores et déjà que le lobby nucléaire sera entièrement mobilisé pour orchestrer le retour du nucléaire en Alsace.
Déjà, des associations pro-nucléaires sont annoncées, des élus proches du lobby invités !
Rappelons-nous : il y a 50 ans, la Chemische Werke München prévoyait d’installer une usine de stéarates de plomb à Marckolsheim. Le refus des populations alsacienne et badoise réunies a conduit à l’abandon du projet. C’est également la lutte qui a permis l’abandon des 3ème et 4ème réacteurs de Fessenheim, ceux de Wyhl, ceux de Gertstheim… et plus récemment (2020) la fermeture définitive de la centrale nucléaire grabataire de Fessenheim.
Aujourd’hui, nous participerons au dialogue, car la Commission Particulière du Débat Public portant sur le _“ Technocentre – projet d’usine de recyclage de métaux très faiblement radioactifs”_ nous a assurés de veiller à l’équilibre des débats. Et parce que nous avons des arguments sérieux pour refuser ce projet. Mais nous ne baisserons en aucun cas les bras. Car nous sommes déterminés. Pour réussir, votre présence nous est INDISPENSABLE.
Notre mot d’ordre restera
STOP À L’INDUSTRIE NUCLÉAIRE – COMBAT POUR LA VIE+
+ d’INFOS sur le site : https://stop-fessenheim.org
jeudi 26 Sep 2024 | A la une, Aménagement du territoire, GL M2A, Groupes Locaux, Nature, Réseaux Thématiques
Alsace Nature, accompagnée de la LPO, du comité des sciences de la Société industrielle de Mulhouse, de l’association Buffo, de l’association Imago, a organisé une conférence de presse, le mercredi 18 septembre 2024, pour montrer aux journalistes le sort réservé aux espaces naturels du Moos à Wittelsheim.
En effet, l’expansion économique du territoire reste l’unique et obsédante vision des décideurs. De centrales solaires en Giga-Factory, les projets se multiplient toujours et encore, au détriment des espaces naturels et de leur biodiversité.
Alors que un français sur deux considère la sauvegarde de la biodiversité comme un « enjeu crucial » et « deux Français sur trois estiment que l’érosion de la biodiversité peut conduire à un changement drastique de la qualité de vie des générations futures », il est grand temps de repenser nos modes d’aménagement du territoire en cessant nos impacts dévastateurs sur ces milieux riches.
Concernant le site Moos à Wittelsheim, situé au pied du terril Amélie 1 des anciennes mines de potasse, la nature y avait repris ses droits, constituant un site d’une cinquantaine d’ha refuge pour la faune et la flore, très riche en biodiversité. Ce site a été classé « ZNIEFF 1 » (zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique).
Or, 5 ha ont été défrichés et rasés par un agriculteur, qui s’était vu octroyé ce terrain par la mairie de Wittelsheim en compensation de la perte d’un de ces autres terrains pour y installer une centrale photovoltaïque.
Pour Stéphane Giraud, directeur d’Alsace Nature, il y a là l’exemple typique d’un projet industriel aux conséquences en cascades. « On a un projet de développement d’un parc photovoltaïque qui va consommer de l’espace, lequel va priver un agriculteur d’une surface dont il disposait. L’agriculteur va se retourner contre le maire, le maire va lui mettre à disposition un terrain communal. Au final, on se rend compte qu’on avait un habitat d’une richesse exceptionnel qui a disparu ».
Il précise : « Nous souhaitons montrer qu’avec le dialogue on peut s’éviter des situations de tension. Il y a nécessité d’équilibrer les rapports entre ce que la nature nous offre gratuitement, et l’économie, notamment agricole, comme on le voit avec la maïsiculture en Alsace. Qu’un agriculteur cherche à compenser des terres perdues, ce n’est pas illégitime, mais il ne peut pour autant se dédouaner de la destruction d’espèces protégées. »
Les associations de protection de la nature sont intervenues auprès de la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL), la Direction départementale des Territoires (DDT), l’OFB (office français pour la biodiversité), et la commune de Wittelsheim. Devant le refus de dialogue, elles exigent désormais la remise en état du site et envisagent pour cela de mener une action en justice.
REVUE DE PRESSE
mercredi 25 Sep 2024 | A la une, Aménagement du territoire, GL EMS, Groupes Locaux, Réseaux Thématiques, Transports
Le 17 décembre 2021, le Conseil de l’Eurométropole a approuvé le projet de création d’une nouvelle liaison tramway pour la desserte des communes Nord (Schiltigheim-Bischheim) par l’avenue du Général De Gaulle et la réalisation d’une liaison tramway gare centrale-institutions européennes passant par la place de la République et l’avenue des Vosges.
Une enquête publique a été ouverte qui se déroule entre le 9 septembre et le 18 octobre 2024, permettant aux citoyens d’exprimer leur avis sur ce projet.
Alsace Nature a rejoint le Collectif CAP Tram Nord (collectif de 27 associations favorables au projet) dès le mois de mai 2024 afin d’apporter son soutien à ce projet d’avenir pour l’Eurométropole de Strasbourg. Une forte mobilisation contre le projet s’étant manifestée, il apparaît nécessaire de faire entendre notre voix afin de permettre que ce dernier se réalise aussi rapidement que possible.
Voir la contribution d’Alsace Nature à l’enquête publique
La position d’Alsace Nature sur le projet
Alsace Nature soutient les objectifs majeurs du projet : adapter le nord de l’agglomération aux incidences du changement climatique et lutter contre la pollution atmosphérique et sonore. Ce projet va dessiner la ville de demain un peu à l’image de l’arrivée du tram dans l’agglomération dans les années 80.
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Réduire la place de la voiture en ville
Après des années « tout voiture », il devient vital de repenser le rapport à la mobilité et de reprendre la place qu’occupe la voiture dans la ville.
La baisse du trafic automobile est un impératif pour agir sur les émissions de CO2 et de particules fines. De plus, l’empreinte de la voiture sur l’espace urbain conduit non seulement à l’artificialisation accrue des sols, mais aussi à l’impossibilité de végétaliser la ville pour lutter contre le changement climatique.
Pour réduire la place de la voiture dans les mobilités de demain, il est indispensable de soutenir et développer l’usage des transports en commun (train, tram et bus) et des modes actifs, vélo et marche à pied.
Le projet actuel du « Tram Nord » s’inscrit dans la perspective plus globale de développement du Réseau Express Métropolitain Européen (REME) visant à massifier l’offre de trains et de cars express. Il favorise en effet la liaison entre la gare de Strasbourg, le nord de l’agglomération et le secteur des institutions européennes comme du campus universitaire.
Le projet développe un nouvel axe vers le nord jusqu’à Bischheim pour desservir 46.000 nouveaux habitants grâce à 5 km de voies nouvelles et 9 nouvelles stations, complétant l’offre de transport en commun actuelle du tram B qui ne couvrait pas la partie ouest de Schiltigheim.
Le projet permet de desserrer le nœud de la place de l’Homme de Fer en évitant le transit par le Centre-Ville, permettant ainsi le développement futur du réseau et l’augmentation de sa fréquentation.
5,4 km d’itinéraire cyclable sont créés au moyen de pistes séparées de la chaussée donc sécurisées. Les cyclistes pourront relier Strasbourg à Schiltigheim par la place de Haguenau grâce à une voie bidirectionnelle. Ils pourront de la même manière circuler en toute sécurité à Schiltigheim, sur l’axe central de la route du Général de Gaulle, ainsi que de la route de Bischwiller. Ces aménagements favoriseront l’usage du vélo.
il sera possible de rejoindre Schiltigheim à pied dans des conditions agréables, la circulation routière étant supprimée sur toute la partie Est de la place de Haguenau. Les voies piétonnes seront élargies sur des axes actuellement inadaptés aux piétons, tels que l’avenue des Vosges, la route de Bischwiller ou encore le boulevard Wilson.
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Donner toute sa place de la nature en ville
Le projet actuel répond à l’impératif d’adaptation de l’urbanisme aux enjeux climatiques et environnementaux grâce au développement de la végétalisation et notamment de la surface arborée, la diminution des surfaces artificialisées, l’amélioration de l’infiltration des eaux de pluie, permettant de lutter contre les îlots de chaleur. Il contribue aussi à rétablir des continuités écologiques en favorisant la trame verte et en soutenant ainsi la biodiversité en milieu urbain.
- Création d’un parc urbain de 16 ha place de Haguenau. La suppression des bretelles d’autoroute situées à l’Est de la place ainsi que du grand viaduc permettent d’étendre le parc de Haguenau actuel en direction de Schiltigheim. Situé au cœur de la ceinture verte, ce parc urbain constituera un poumon vert permettant d’améliorer la qualité de l’air dans une zone faisant partie des plus polluées de l’agglomération. Il offrira aux habitants une zone de détente et de promenade appréciable et permettra de soutenir la biodiversité en ville.
- Transformation d’axes routiers majeurs actuels en coulées vertes. La piétonisation de la partie sud de la route de Bischwiller et les aménagements de l’avenue des Vosges devrait réduire les émissions globales de polluants liées à la circulation routière de 18% d’ici 2027. La végétalisation de ces axes favorisera le rétablissement de continuités écologiques en milieu urbain.
- Plantation de 600 arbres supplémentaires et végétalisation de 60% de la plateforme tram
- Lutte contre les îlots de chaleur. Le projet doit réduire de 2,6°C en moyenne la température au sol sur l’emprise du projet, allant sur certains tronçons urbains comme l’avenue des Vosges jusqu’à -6 °C, ou -4.8 °C sur la Place de Haguenau
- Amélioration de l’infiltration des eaux pluviales. La désimperméabilisation de 12 % de la surface totale du projet permettra de gagner une surface perméable supplémentaire de plus de 4,5 ha.
Où trouver le dossier d’enquête et de présentation du projet ?
en ligne sur le site : https://www.registre-enquete-publique-tram-nord.fr/documents?box=5583
Comment donner son avis ?
- Par courrier à l’adresse : Centre Administratif de Strasbourg – direction des mobilités – A l’attention de la commission d’enquête Tram Nord – Parc de l’Etoile – 67076 STRASBOURG
- Sur les registres d’enquêtes dans les mairies de Strasbourg, Schiltigheim, Bischheim et Hoenheim
Pour que votre avis soit pris en considération, il est déterminant de l’argumenter et de le rédiger de manière personnalisée. Vous pouvez pour cela retenir les arguments qui vous paraissent les plus pertinents parmi ceux énoncés ci-dessus.
A quoi sert l’enquête publique ?
> La commission d’enquête fera la synthèse de toutes les contributions dans un rapport argumenté rendu public.
> Elle donnera un avis (favorable/défavorable/avec réserves).
> La collectivité doit en tenir compte avant de prendre la décision d’engager le projet.
Voir la contribution d’Alsace Nature à l’enquête publique
Et après ?
- Février 2025 : Objectif d’obtention de la Déclaration d’Utilité Publique.
- 1er trimestre 2025 : Début des travaux
- Fin 2027 : Fin des travaux