Sortie d’automne dans le Niederwald, réserve biologique dirigée incluse dans la Zone Natura 2000 du Ried de Colmar

Sortie d’automne dans le Niederwald, réserve biologique dirigée incluse dans la Zone Natura 2000 du Ried de Colmar

Compterendu de la sortie d’automne dans le Niederwald
Jeudi 21 Octobre 2021



Cette sortie était organisée par le groupe local d’Alsace Nature – Colmar et environs.

En compagnie de Mr Muckensturm , forestier de l’ONF chargé du site, et de Daniel Reininger , président d’honneur d’ Alsace Nature et représentant de FNE Grand Est à l’agence RhinMeuse, les membres d’Alsace Nature se sont retrouvés sur le site de Natura 2000 Ried Colmar, pour cette sortie consacrés à son espace forestier.

Le Niederwald est une RBD, réserve biologique dirigée incluse dans la Zone Natura 2000 du Ried de Colmar, un rare espace français en protection forte.
Forêt de 545 ha, le Niederwald appartient à la commune de Colmar depuis le Moyen Âge .
Entre les cours de la Fecht et de l’Ill, elle est parcourue par de nombreux ruisseaux phréatiques. La nappe phréatique est à l’étiage à 1,5 m de la surface limoneuse. Les débordements de l’Ill affectent sa partie Est. Elle appartient aux écosystèmes alluviaux entre Colmar et Strasbourg des Rieds gris et bruns.

Sa population forestière

Les essences de feuillus ont été évolutives. L’orme très présent (15% en 1920) a été décimé fin du XXe par la graphiose (mycose disséminée par un scolyte), permettant la progression du frêne qui s’est imposé comme essence principale (40% en 1999) et qui, à son tour, est victime de la chalarose, mycose d’origine asiatique qui s’est propagée au nord de la France depuis 2005.

Les arbres atteints seront abattus, le bois de cœur (duramen) étant toujours utilisable. La sécurisation de la forêt est aussi en question.

Les essences majoritaires sont le frêne, l’aulne glutineux, les érables sycomores et champêtres, chênes pédonculés. Deux espèces exogènes, remarquables et bien adaptées ont été introduites au XIXe s. : le noyer noir d’Amérique et le Hickory (Carya) qui pourraient s’étendre sans la contrainte règlementaire.

Elle est traitée en futaie irrégulière permettant la régénération naturelle par bouquets.

Réserve Biologique Dirigée (RBD) et Zone Natura 2000 : une double protection

La gestion de la forêt est confiée à l’ONF qui établit des plans d’aménagements quinquennaux.

Depuis 2013 elle a été classée en RBD qui doit concilier des enjeux à la fois de préservation patrimoniaux et économiques.
Une RBD confère un statut de protection forte, spécifique aux espaces relevant du régime forestier c’estàdire, les forêts de l’Etat (domaniales), les forêts des collectivités ou d’établissements publics (communes, départements, Conservatoire du littoral…)

Rappelons que la France est à la traine en Europe avec moins de 2% de son espace en protection forte. Les ambitions présidentielles affirmées en 2019 sont de 10% en 2030.

Un premier plan de gestion 20092015 du Niederwald a été établi.
Il a été choisi de maintenir une sylviculture permettant de guider la tendance évolutive. La dynamique de croissance du frêne et de l’érable étant la plus forte elle aurait dominé la croissance d’autres espèces plus héliophiles. L’objectif est de garder la résilience de la forêt en favorisant des mélanges d’essences par une mise en lumière favorable, et développer une structure étagée laissant
de la place aux espèces de 2e ordre (chênes) ou arbustives (noisetiers, fusains, sureau).
Le niveau de protection de la RBD va audelà du plan d’action de la Zone Natura 2000 par la surface plus importante
d’arbres définitivement laissés en place :  2/ha (arbres biologiques), de 2 îlots de senescence de 28,3 ha au total soit 5 % de la surface de la foret ha en « libre évolution » par abandon définitif des bois pendant 30 ans, permettant aux arbres d’accomplir la totalité de leur cycle de vie et offrant des habitats propices aux espèces patrimoniales (pics , chauve-souris)


Faune (inventaire de 2001)

6 espèces de batraciens (2 de grenouilles, 2 de crapauds, absence du sonneur au ventre jaune,2 de tritons,)
47 espèces d’oiseaux nicheurs, dont les 6 espèces de pics de l’avifaune alsacienne (ex le rare Pic cendré)
9 espèces de chauvesouris
13 espèces de poissons dans les eaux pures (mais peu oxygénées) des ruisseaux phréatiques
La loutre a été réintroduite en 1998, son suivi a été arrêté en 2003.
Les ongulés : 30 chevreuils /100 ha en 1999, quelquess dizaines de daims (lâchés au XIX e s dans la forêt de l’Illwald), grosse population de sanglier. 
Lièvres, chats sauvages, renards, blaireaux, putois, rats musqués, ragondins complètent le cortège.


Flore (2001)

120 espèces ont été inventoriées, dont 4 en liste rouge Alsace.

 


Les ruisseaux phréatiques

Face au risque d’envasement par suite des inondations moins puissantes qui exerçaient un « effet de chasse », plutôt que de curer il a été choisi de creuser au niveau des exsurgences de la nappe .

 

La sylviculture : planter sans se planter. Questions à propos de la chasse.

Comme nous l’avons vu, la forêt est victime d’agressions fongiques telles que la chalarose du frêne ou la graphiose des ormes, ou d’invasion par les plantes exotiques envahissantes telles que la renouée du Japon ou la balsamine de l’Himalaya et doit pouvoir se renouveler pour assurer du bois d’œuvre de qualité (objectif secondaire ). Ainsi l’ONF prévoit de planter 2500 jeunes chênes de pépinières de la vallée de la Saône (dans quelques années nous aurons le climat de la vallée de Lyon selon les prévisions climatiques), qui devront être protégés de l’abroutissement par les ongulés, en installant de clôtures de 2 m de hauteur sur 1 Ha. 

Nous avons abordé la problématique de la chasse et de la question de la régulation des ongulés en l’absence de prédateurs naturels (plan de chasse pour les chevreuils avec des quotas maxi/mini, absence de plan pour les sangliers ). Pourquoi ne pas faire effectuer une régulation efficace par des agents? comme cela se pratique dans des cantons de Suisse ? Citons au passage la déclaration
récente du distingué président des chasseurs de France : « Les régulations ,je m’en fous ! » Les pesanteurs sociologiques (le plaisir de chasser, les relations sociales etc..) ou économiques par le revenu assuré à la commune d’environ 23.000 €/an ne permettront pas une remise en cause prochaine ….

Toujours sur le plan économique la forêt rapporte bon an mal an environ 150.000 € à la ville de Colmar. Des grumes partent directement en conteneur vers la Chine …

Il a été discuté de l’avenir des agents de l’ONF et de son rôle : voir les articles suivants de Reporterre : https://reporterre.net/VeilleedarmespoursauverlONF
et https://reporterre.net/ForetspubliqueslEtatreflechitaudemantelementdelONF
Cette évolution mettra en difficulté et est en contradiction avec la volonté de créer de nouvelles RBD et RBI (intégrale).

Mr Muckensturm et Max son chien devant le « Gros chêne » abattu par la tempête



Après avoir visité un ilot de sénescence, nous avons rendu visite aux arbres remarquables classés par le département du Haut Rhin et l’ONF tel le gros chêne abattu par la tempête du 27/02/2020 (25m3 au sol) ou le noyer noir et les caryas centenaires et hauts de plus de 35 m tout proches.

Voir aussi le communiqué d’Alsace Nature sur l’avenir des forêts

 

GCO : Retour sur la mobilisation du 13 novembre à Ittenheim

GCO : Retour sur la mobilisation du 13 novembre à Ittenheim

Le 13 novembre dernier, Alsace Nature, le collectif GCO NON MERCI, aux côtés d’autres organisations environnementales et citoyennes, appelaient à réagir aux opérations de « Greenwashing » de Vinci/ARCOS et à participer à un rassemblement à côté du péage d’Ittenheim.

Une centaine de militants se sont rassemblés malgré la pluie, dans un champ (amputé en partie par les mesures d’expropriation du GCO) situé à côté de l’aire de péage d’Ittenheim où se situait le village d’animation de Vinci.

Parmi eux, Germaine, 93 ans, figure emblématique du mouvement d’opposition, a tenu à participer à l’événement !

Bruno Dalpra, un des portes-paroles du collectif a rappelé l’inutilité de ce projet climaticide et écocide et le fait que l’Etat et Vinci avaient tout fait pour imposer ce projet par la force. Y compris avec cette opération de journée porte-ouverte organisée avant l’annonce de la décision de la Cour d’appel de Nancy qui doit annoncer si elle confirme ou non l’arrêt du tribunal administratif de Strasbourg qui avait conditionné l’ouverture de l’autoroute à la réalisation de nouvelles études et mesures complémentaires. (la décision de la CAA de Nancy doit être rendue le 16 novembre 2021)

Dany Karcher, ancien maire de Kolbsheim a également pris la parole :

« Quand j’ai réfléchi aux slogans et aux discours que je voulais faire aujourd’hui, je n’ai rien trouvé de nouveau à dire. En 20 ans, on a déployé tellement d’arguments. Tout a été dit maintes fois. La justice nous a donné raison le 20 juillet, alors que la route est quasiment prête. »

… suivi par François Giordani, président de la FNAUT Grand-Est, association des usagers des transports :

« J’espère que les magistrats sauront nous entendre. Nous les appelons à ne pas céder au discours de Vinci. L’autoroute ne permettra pas de répondre au problème des bouchons, et encore moins à celui de la qualité de l’air, c’est documenté par de nombreuses études. Cette autoroute est une aberration démocratique et écologique. »

Ludivine Quintallet, conseillère à la Collectivité européenne d’Alsace pour EELV, ainsi que Sandra Regol, porte parole nationale d’EELV étaient venues apporter leur soutien ainsi que des militants de partis de gauche. Mais ce sont surtout des citoyens, riverains ou non de l’autoroute, qui sont venus une nouvelle fois exprimer leur opposition à ce qui est un non-sens écologique.

Julien Haegy, maire de Duppigheim a rappelé également que le GCO allait entrainer le développement d’autres projets annexes tels que l’aire de service (sur le territoire de sa commune), la liaison GCO-Entzheim et autres projets d’aménagement à venir … intensifiant encore la bétonisation des terres.

 

 

 

Pendant ce temps là, un groupe d’une dizaine de militants a manifesté sur l’autoroute avec banderoles et s’est glissé au village de Vinci pour essayer de faire entendre une autre voie.

« Ainsi, la petite bande joyeuse est remontée en direction du festival Vinci dédié à son auto-promotion en déployant sa banderole « GCO, Alsace couloir à camion », peu fier de leur petit coup !
Arrivé au village des stands, le petit groupe est accueillis par Jean-Luc Fournier, le grand manitou de Vinci. Généreusement, il autorise les militants anti-GCO d’entrer, mais sans leur banderole. Sous l’oeil des vigils d’Arcos, leur chef prévient : « si vous fichez le bazar, j’appelle les gendarmes ». Dans l’attente du jugement de ce mardi, la petite troupe prend l’engagement de ne pas faire d’esclandre. »

Ils ont également échangé quelques arguments avec Robert Herrmann, abcien président de l’Eurométropole et fervent défenseur du GCO.

cf infos ICI

 

REVUE DE PRESSE :

rue89 Strasbourghttps://www.rue89strasbourg.com/manifestation-ecologistes-portes-ouvertes-gco-221101

DNA :

France Bleu Alsace :  https://www.francebleu.fr/infos/transports/les-deux-visages-des-portes-ouvertes-du-gco-se-font-face-a-ittenheim-1636878046

France 3 Alsace : https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/bas-rhin/strasbourg-0/gco-journees-portes-ouvertes-pour-decouvrir-la-nouvelle-route-les-opposants-denoncent-une-illusion-d-ecologie-2330725.html?

Eurojournalist : http://eurojournalist.eu/ce-week-end-le-vinci-greenwashing/

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DIRE NON au GREENWASHING de VINCI

ARCOS, filiale de Vinci,concessionnaire du GCO – la très controversée et écocide autoroute A355 de contournement Ouest de Strasbourg – organise durant le week-end des 13 et 14 novembre 2021, des journées portes ouvertes pour présenter au public son autoroute en mettant en avant les trois années de travaux «d’exceptions » (selon ses mots), ainsi que toutes les mesures entreprises en matière d’environnement : autant sur l’autoroute que pour les mesures compensatoires. Cette campagne de communication de VInci intervient alors que la Cour d’appel doit statuer sur la possibilité de mettre en service l’autoroute avant la fin de l’année (décision attendue le 16 novembre)   >> cf infos ICI

MAIS une autoroute ne sera jamais vertueuse en matière d’environnement, d’autant plus que ce contournement n’est pas destiné à désengorger le trafic pendulaire autour de Strasbourg mais à servir de couloir à camions entre l’Europe du Nord et l’Europe du Sud.  >> cf infos ICI

 

EN CONSEQUENCE,

Nous, militants et militantes anti-GCO, membres de GCO NON MERCI ou d’associations locales soutenant la lutte, ou habitants impactés, tous soucieux des enjeux climatiques et sociaux face au réchauffement climatique, appelons à un RASSEMBLEMENT SAMEDI 13 NOVEMBRE, à 14 h sur une parcelle privée appartenant à une militante anti-GCO et proche de la gare de péage du GCO à ITTENHEIM.

Notre objectif est de dénoncer le GREENWASHING de l’entreprise VINCI sur le contournement Ouest de Strasbourg qui ne sera JAMAIS une autoroute écologiquement vertueuse.

C’est pour le collectif GCO-Non-Merci l’occasion de montrer qu’il existe et existera toujours une voix discordante sur ce dossier. L’avenir n’est pas à plus de route, mais à des mobilités douces et alternatives afin de réduire le trafic routier pour diminuer la pollution de l’air et protéger la santé publique. NOUS NE VOULONS PAS QUE LA PLAINE D’ALSACE SE TRANSFORME EN COULOIR A CAMIONS.

LIEU DU RENDEZ-VOUS :

Indication : la parcelle a le pylône de la ligne électrique en tant que repère.
Stationnement : dans le village d’Ittenheim, proche et venir à pied.

EVENEMENT FACEBOOK :

facebook.com/events/298400858721622

Premiers signataires :

  • Collectif GCO non merci,
  • Alsace Nature
  • ZAD du Moulin / Grand Hamster – Non GCO
  • Le Chaudron des alternatives
  • Greenpeace, groupe local de Strasbourg
  • Strasbourg à vélo
  • Vélorution Strasbourg
  • Alternatiba ⋅ ANV ⋅ Strasbourg
  • Citoyen·ne·s Pour Le Climat · Strasbourg
  • ASTUS
  • Duppigheim Qualité de Vie (DQV)
  • FNAUT Grand Est (42 associations membres)
  • CADR67
  • les Fédinois contre le GCO
  • Collectif Montramjytiens
  • La Ruée VERT le Futur de Kolbsheim 
  • association MVPV (Molsheim)
  • la Réserve du Bishnoï
  • Association HERON
[GCO] APPEL à dénoncer l’écoblanchiment d’ARCOS/Vinci !

[GCO] APPEL à dénoncer l’écoblanchiment d’ARCOS/Vinci !

VINCI FAIT SON GREENWASHING SUR LE GCO ET PASSE OUTRE LES DECISIONS DE JUSTICE !

Ce week-end des voitures de collection ont roulé sur le GCO… Vinci & Co multiplient les opérations de communications pour faire la promotion de leur autoroute climaticide !

 

Pour Alsace Nature, la multiplication des opérations de Vinci est indécente et provocatrice.

  • Comment ARCOS a-t-il le droit de faire circuler des gens et organiser des évènements sur une route pour laquelle le Tribunal administratif a rejeté l’arrêté d’autorisation et demande des compléments d’études d’impact et de mesures compensatoires et ALORS QUE LA COUR d’APPEL de NANCY DOIT STATUER CETTE SEMAINE SUR L’OUVERTURE OU NON DE L’AUTOROUTE dès la fin des travaux. (le tribunal en première instance a notamment conditionné l’ouverture à la mise en oeuvre des études complémentaires)
  • Lors de leurs journées portes-ouvertes, ARCOS va jusqu’à proposer dans les lots à gagner de ses jeux concours la participation à un lâcher de Grand Hamster !! Cette instrumentalisation d’une espèce mise en danger par les projets d’urbanisation est sidérante et scandaleuse !
  • Que penser de la débauche de moyens de communication alors qu’ARCOS se plaint de ses difficultés financières si la cour d’appel valide la suspension de l’ouverture de l’autoroute tant que les études demandées par le tribunal ne sont pas disponibles ?
  • Nous estimons que la situation actuelle est de leur responsabilité et de celle de l’Etat qui, malgré les très nombreuses remarques que nous avons pu formuler, n’ont pas fait correctement leur travail concernant les études d’impact et sur les mesures compensatoires !

 

NOUS APPELONS TOUTES LES ASSOCIATIONS, COLLECTIFS, ELU·E·S et CITOYEN·NE·S qui nous soutiennent, à dénoncer ARCOS/VINCI dans son opération d’écoblanchiment et à BOYCOTTER les événements organisés par Vinci & Co sur le tracé du GCO

ET à donner votre avis sur cette autoroute destructrice, inutile, climaticide auprès de : contact-arcos@vinci-autoroutes.com

 


L’autoroute de Vinci ne sera jamais écologiquement vertueuse pour plusieurs raisons :

  • RAPPELONS QUE LE GCO A ETE IMPOSE !

Contre toute logique environnementale (7 avis négatifs d’organisme d’Etat), l’Etat a décidé de passer en force et d’imposer la construction du GCO en septembre 2018.

  • 11 Juillet 2017 : le Conseil National de Protection de la Nature (CNPN) formule un double AVIS DÉFAVORABLE sur le volet Vinci et Sanef du projet.
  • 15 décembre 2017 : le CNPN rend un deuxième AVIS DÉFAVORABLE
  • 21 Février 2018 : l’Autorité environnementale (Ae) rend un AVIS ACCABLANT pour ce projet (avis délibéré n° 2017-91).
  • 10 mars 2018 : l’Agence Française de la Biodiversité (AFB) rend un AVIS DÉFAVORABLE.
  • 25 juin 2018 : AVIS DÉFAVORABLE de la commission d’enquête sur le volet ARCOS.
  • 11 juillet 2018 : AVIS DÉFAVORABLE de la commission d’enquête sur le volet SANEF

 

  • LA CONSTRUCTION DU GCO, N’EN DEPLAISE A VINCI, EST UN DESASTRE ECOLOGIQUE

https://gcononmerci.org/vinci/gco-un-chantier-destructeur/

 

  • AUTOROUTE DU GCO : LA GRANDE ARNAQUE DES MESURES COMPENSATOIRES

 voir l’article sur Reporterre : « GCO la grande arnaque des mesures compensatoires »

 

Reportage par Thibault Vetter pour Reporterre

 

Marche climat à Issenheim et mobilisation contre la bétonnisation

Marche climat à Issenheim et mobilisation contre la bétonnisation

Le groupe local Alsace Nature Florival, avec le collectif Action pour le Climat Florival organisait ce 6 novembre, dans le cadre de la COP26, une manifestation à Issenheim.
Une centaine de participants ont répondu à l’appel de cette première Marche pour le Climat à Issenheim. D’autres suivront car nous sommes dans l’urgence au service de la résistance climatique.
Entre la zone commerciale et la mairie, cette marche joyeuse et solidaire aura permis de s’engager au service de la préservation des terres agricoles et contre les projets d’urbanisation des espaces cultivés du Daweid et de Pfleck. Les champs doivent servir à nourrir sainement les habitants du territoire et non à assouvir les ambitions des promoteurs ou à alimenter l’égo de certains élus…

Un courrier aux élus d’Issenheim a été lu devant la mairie et déposé dans la boîte aux lettres par la benjamine du défilé.

Une pétition a été diffusée et a déjà récolté plus de 150 signatures à travers le village.

Voici un résumé en images de la manifestation. Merci à Action climat Florival pour ce montage

Pour signer la pétition, télécharger le document pdf – à envoyer à la mairie de Issenheim

Projet de téléphérique au Mont Sainte Odile : nous restons vigilants

Projet de téléphérique au Mont Sainte Odile : nous restons vigilants

Que penser, quand aux détours d’une rue , lors du marché, la discussion s’engage avec un élu sur le projet Sainte Odile ? «  Il y une étude en cours, on n’a pas pris de décision! ».

En lisant les quelques pages (ironie) du projet de révision du scot du Piemont, à la page 267 du rapport de présentation :


« Au stade de la rédaction du diagnostic, les membres du comité de pilotage (collectivités territoriales, Evêché, Etat) ont décidé de réaliser une étude de faisabilité.

 

Cependant, l’hypothèse qui est retenue est de créer un transport téléporté et de réduire le nombre de places de stationnement au site. Il s’agira aussi de rendre le stationnement payant de sorte à ce que le TSP soit privilégié. Afin de rabattre les automobilistes vers le stationnement à Saint-Nabor, des panneaux judicieusement placés aux abords des routes accédant au site indiqueront le nombre de places restantes et des barrières seront alignées le long de la chaussée pour éviter les stationnements sauvages« 

Afin de montrer à nos décideurs que nous ne sommes pas dupes, nous avons lancé une pétition contre ce projet et démontrant son absurdité alors qu’il existe des solutions alternatives beaucoup moins impactantes pour la nature et certainement beaucoup moins chères.

De plus avec ce projet de transport par cables les élus souhaiteraient développer des activités nouvelles en totale opposition avec la motion prise par Alsace Nature lors de sa dernière Assemblée Générale, de ne pas transformer le massif vosgien en parc d’attractions

Si vous pensez que nos arguments sont recevables, nous vous engageons à signer la pétition ci-dessous et à la faire suivre à vos contacts.

SIGNER LA PETITION

Merci pour votre soutien

Le groupe local Alsace Nature – Piémont des Vosges et association Nature et Vie de Barr

 

[Communiqué de presse] VLIO : un projet daté et inadapté au nouveau contexte

[Communiqué de presse] VLIO : un projet daté et inadapté au nouveau contexte

Dans le cadre du débat en cours autour du projet de VLIO, Alsace Nature souhaite faire part des observations suivantes.

Le projet de VLIO se présente comme une réponse unique à un questionnement complexe et évolutif. Personne ne nie qu’il y ait un problème de saturation de certains axes de circulation pendant des périodes limitées, et de nuisances pour les riverains, ni que des solutions doivent être trouvées. Mais avant de s’engager dans une réponse ancienne, il s’agirait d’objectiver et de comprendre les besoins et pratiques réelles en termes de mobilités ainsi que leurs enjeux afin de pouvoir concevoir des réponses adaptées et inscrites dans un contexte en évolution.

Tout d’abord, les études justifiant le projet ont été faites dans un contexte qui a évolué depuis (pandémie, options politiques…) : par conséquent les prévisions de trafic prises en compte dans les études initiales méritent aujourd’hui d’être réinterrogées.

Par ailleurs, et plus important, divers dossiers de mobilité alternative sont annoncés :

  • le tram vers l’ouest qui va améliorer les capacités de desserte de l’ouest de l’EMS
  • le transport en site propre ouest (TSPO) qui vise à proposer une alternative à l’usage de la voiture individuelle
  • la prise en charge de la compétence mobilité par les collectivités voisines de l’EMS, qui ouvre des perspectives d’amélioration de l’offre en transports collectifs
  • le développement du transport à la demande (TAD)
  • la mise en place des zones à faibles émissions (ZFE)
  • le développement des pistes cyclables

Enfin, la crise sanitaire a été l’occasion de développer massivement l’usage du télétravail. La pérennisation au moins partielle de ce fonctionnement permettra de réduire la mobilité et donc la congestion et les émissions de CO2 (Etude ADEME de juin 2020).

La question n’est pas simplement d’absorber le trafic en créant une nouvelle route car il est apparu à de nombreuses reprises, et notamment dans les zones denses, qu’une nouvelle route générait aussi un nouveau trafic. Alors que l’amélioration significative de l’offre en transports « doux » favorise le transfert vers ces modes.

Ainsi, dans une logique purement routière, la VLIO pose un certain nombre de questions :

  • elle sera un barreau reliant le nord au sud de l’agglomération strasbourgeoise (Schiltigheim – Illkirch par exemple), rôle que tient aujourd’hui la M35. Plutôt que de simplement répartir le trafic existant localement, elle risquerait d’attirer un trafic nouveau lié à l’aménagement de la M35.
  • comme le GCO n’assurera pas ce barreau nord-sud (péage, détour), la VLIO risquerait aussi de tenter un certain nombre d’usagers qui voudront éviter le péage.

En résumé, sur la VLIO, comme d’ailleurs sur la M35, la régulation du trafic se fera par la saturation – et du coup la VLIO remplira mal son rôle de désengorgement des rues principales des villages de la deuxième couronne,
ce qui montre bien l’incohérence des logiques purement routières.

L’enjeu pour Alsace Nature est donc, sur la base d’une connaissance fine des motifs et circuits de déplacement sur le secteur concerné, de développer significativement les offres alternatives à la voiture, dont notamment les plans de déplacements dans les entreprises, les voies cyclables et leurs accessoires, le covoiturage…

Un impact trop important sur les milieux naturels

Par ailleurs, le tracé prévisionnel impacterait de nombreuses zones humides voire inondables classées ainsi que le Ried de la Bruche dans sa partie basse.

La route passerait à proximité directe d’un des méandres les plus actifs de la Bruche (Korngrutt) et à moins de 300 m d’un site du Conservatoire des Sites Alsaciens : le Brischaltarm (ancien bras mort de la rivière encore en eau et véritable refuge pour la faune aquatique).

Par ailleurs, le tracé impacterait les espaces forestiers et les prairies mésohygrophiles remarquables entre Eckbolsheim et Wolfisheim habitat d’espèces animales et végétales remarquables (Agrion de Mercure, Couleuvre helvétique, Lézard des murailles, Pulicaire vulgaire, Cerfeuil bulbeux, Isnardie des marais, Léersie faux riz, Erysimum fausse giroflée, Pesse d’eau…).

A l’heure où de plus en plus de communes de l’EMS se lancent dans la reconquête des corridors écologiques, il serait pour le moins paradoxal de prévoir un projet qui mettrait ainsi à mal des éléments de trame verte et bleue encore existants.