Participez au Nettoyage de l’Ill – édition 2021

Participez au Nettoyage de l’Ill – édition 2021

Durant le week-end de la “fête de l’eau”, Alsace Nature s’associe à de nombreux partenaires pour vous proposer une grande collecte de déchets sur les berges et dans le lit de l’Ill. Cette opération est ouverte à tous les citoyens (seuls, en famille, en groupes…).

L’objectif est de collecter un maximum de déchets au fond de l’Ill, sur les berges et dans les parcs et rues voisines. Des équipes de plongeurs exploreront les fonds de l’Ill pour y remonter les déchets immergés, tandis que des bénévoles à pied (Vous) ramasseront les détritus au sol. Le produit de la collecte sera évidemment trié avant d’être conduit en déchèterie.

Tout au long de l’après-midi, un village associatif d’activités et d’informations se tiendra quai des bateliers, à proximité du parcours de collecte.

Voir toutes les INFOS PRATIQUES

 

Des déchets, partout autour de nous !

Nos déchets continuent de s’amasser un peu partout sur notre planète par millions de tonnes. Inexorablement, chaque année, les plastiques (en particulier) et autres déchets en tout genre sont charriés par les vents jusque dans nos mers et océans. En effet pas moins de 80% des déchets marins sont issus de l’intérieur des terres et acheminés en grande partie par nos cours d’eau, même les plus petits proches de nos lieux de vie. Ainsi même éloignés de la mer, nous Alsaciens partageons cette responsabilité d’avoir des océans propres. Avec un cumul de 1800 milliards de déchets plastiques minimum rejeté au total dans nos océans, le 7ème continent (cet immense amas de déchets flottants, qui ont convergé dans le Pacifique Nord) grossit de jour en jour. C’est aujourd’hui plus de trois fois la taille de la France, une immense poubelle à ciel ouvert ! Tous issus des activités humaines, les déchets provoquent des ravages sur la biodiversité jusqu’à se retrouver dans nos assiettes et impacter notre santé.
[Pétition] Pour la sauvegarde des collines de Sierentz

[Pétition] Pour la sauvegarde des collines de Sierentz

En 2015, toute tentative de discussion avec la municipalité ayant été veine, Alsace Nature, en soutien à l’association locale CAPS 68, avait déposé un recours contre le Plan Local d’urbanisme de la commune de Sierentz, pour protéger la vingtaine d’hectares de collines constituant un corridor écologique abritant des espèces particulièrement riches et sensibles .

Le tribunal administratif de Strasbourg avait annulé la délibération approuvant le PLU de la commune de Sierentz dans un jugement du 29 septembre 2015, en fondant sa décision sur l’incompatibilité de ce PLU avec les principes d’équilibre et de gestion économe de l’espace prévus par les articles L.110-1 et L.121-1 du code de l’urbanisme. (cf infos ICI)

Malheureusement, nous avons perdu en appel et le PLU a été rétabli.

Depuis, les collines de Sierentz, inestimable écrin de verdure, indispensable poumon vert, précieux réservoir de biodiversité, sont restées, durant toutes ces années, très convoitées par les promoteurs.

En tant qu’association de défense de l’environnement, CAPS 68 a affirmé sa présence sur le terrain et sensibilisé la population sur la richesse des collines, informé sur les fonctionnalités du réservoir de biodiversité et du corridor écologique, exercé une vigilance sur les atteintes à la nature.

En 2014, une pétition « Contre l’urbanisation future des collines et pour leur classification en Espaces Naturels Sensibles » a été lancée. Cette pétition comptant 1092 signatures et a été déposée en mairie de Sierentz le 17 mai 2021.

Toutes ces actions ont porté leurs fruits puisque la nouvelle municipalité a fait la promesse de réviser le PLU (Plan Local d’Urbanisme) en vue de classer 20ha de collines en Espaces Naturels Sensibles.

Hélas ce n’est pas suffisant !

En effet, un projet immobilier d’ampleur couvrant 2,5 ha dans les collines est actuellement à l’étude. L’artificialisation des sols ainsi que la densité de population générées par ce lotissement (maisons individuelles et collectifs), porteront un coup fatal au réservoir de biodiversité, au corridor écologique ainsi qu’à une importante station d’ornithogale penché, fleur rare classée sur la liste rouge des espèces protégées d’Alsace.

La menace est imminente, il y a urgence à agir. Nous avons besoin de vous !

Rendez-vous sur la page facebook du CAPS pour vous renseigner sur le sujet, découvrir nos actions et nous soutenir : https://www.facebook.com/caps68510

Signez à la nouvelle pétition du CAPS

 

Rencontre avec la faune nocturne en forêt avec l’association HERON

Rencontre avec la faune nocturne en forêt avec l’association HERON

  Le 6 août dernier, l’association HERON (=groupe local Vosges du Nord) a initié son nouveau programme annuel (2021/22) de sorties nature par une immersion dans le monde obscur de la vie nocturne forestière.

Un pari risqué, quand on sait que la vue est de peu d’utilité et qu’on nous demande d’interpréter, d’identifier les bruits et sons par la seule écoute attentive. Mais la chose est possible, quand on a la chance d’avoir un guide expérimenté, compétent en la personne de Daniel Staub, secondé par son épouse Dominique, naturalistes, membres de l’association et de la Ligue pour la Protection de Oiseaux (LPO).

Daniel a choisi de présenter préalablement le déroulement de la promenade au groupe d’une trentaine de participants afin d’éviter des commentaires répétés lors de la promenade. En effet, le silence est d’or pour rencontrer la faune sauvage. Ce groupe multi générationnel, des séniors aux ados, a été d’une remarquable qualité, ce que notre guide n’a pas manqué de relever .

Avant le vif du sujet, Daniel, également passionné d’histoire locale, a souhaité rappeler que la date du 6 août 1870 a été un moment tragique pour la France, et particulièrement les Alsaciens, avec la défaite de l’armée française à Froeschwiller, Un épisode douloureux admirablement raconté par le frère de son aïeule, Georges Muller (Lembach) dans son livre publié en allemand en 1894, et traduit en français en 2020.

Le groupe a progressé lentement, en silence, en forêt, en observant régulièrement des points d’écoute. Le groupe a pu entrer dans le monde des chauves-souris, acteurs essentiels de la nuit, par l’intermédiaire de détecteurs d’ultrasons. Créatures invisibles, chassant dans la couronne des arbres, ou le long des lisières, il nous a été possible de les voir après les avoir repérées aux détecteurs. C’était l’occasion de nous faire connaître la biologie de ces mammifères si méconnus ou craints par simple ignorance. Silence, ce soir, du côté de la faune habituelle des chevreuils, sangliers, mais un couple de chouettes hulottes s’est manifesté bruyamment, avec le chant du mâle et la réponse de la femelle.

La soirée s’est achevée dans la bonne humeur et Claude Kieffer, représentant l’association, n’a pas manqué de rappeler l’importance de ces sorties proposées à tout public, et de remercier le groupe pour sa participation nombreuse et très sympathique .

 

GCO, l’imposture : un jugement accablant mais des travaux qui se poursuivent

GCO, l’imposture : un jugement accablant mais des travaux qui se poursuivent

Trois ans après le démarrage des travaux de construction du contournement ouest de Strasbourg (COS, A355 ou GCO), les questions cruciales de son utilité sont enfin analysées par la justice… et sévèrement mises en doute. C’est une petite victoire pour les opposants qui défendent depuis plus de 30 ans, preuves à l’appui, notamment que

  1. cette autoroute ne régulera pas le trafic autour de l’agglomération,
  2. ne réduira pas la pollution de l’air et
  3. qu’aucune mesure ne sera suffisante pour compenser la perte nette de biodiversité.

En face, toute la ligne de défense et la communication de l’État ainsi que du pétitionnaire Arcos (filiale de Vinci Autoroutes) a été de dire qu’ils avaient présenté un dossier exemplaire. Les magistrats du Tribunal Administratif ont donc suivi les recommandations de la rapporteur publique le 17 juin dernier, qui demandait l’annulation partielle des autorisations de construction de l’autoroute lors des audiences pour ces 6 recours portés par Alsace Nature contre le projet autoroutier [voir notre article détaillé]. Ils exigent une nouvelle étude d’impact, une nouvelle enquête publique avec une nouvelle saisine de l’Autorité environnementale. Durant cette période, la mise en service ne pourra pas se faire, même si les travaux ne sont pas suspendus. Le tribunal se prononcera sur les raisons impératives d’intérêt public majeur, vraisemblablement aux alentours de mai 2022, nouvelle étape juridique du dossier. L’Avocat d’Alsace Nature, Me François ZIND indique que « ce jugement ne révèle pas de simples irrégularités, mais d’insuffisances substantielles telles, qu’elles entrainent l’annulation des arrêtés préfectoraux » ! Il précise même que « dans un dossier « classique » qui aurait été jugé plus rapidement, le tribunal aurait annulé l’arrêté d’autorisation unique », entrainant l’abandon pur et simple du projet, ce qui aujourd’hui est impossible puisque les travaux sont près d’être achevés. Cette imposture, c’est ce qu’Alsace Nature et le collectif GCO NON MERCI ont toujours dénoncé : le passage en force des autorités pour démarrer le chantier et la lenteur de la justice pour juger le fonds du dossier. Pourtant, aux dires des promoteurs du GCO, soutenues par certaines collectivités publiques promouvant le greenwashing, ce projet, comme tant d’autres s’inscrirait parfaitement dans la transition écologique. Pour Alsace Nature, il est plus qu’urgent de changer de modèle, et d’arrêter l’hypocrisie actuelle. Depuis trois décennies, dans l’esprit des décideurs politico-économiques, le développement durable, la croissance verte, l’économie circulaire et maintenant la transition écologique n’ont été majoritairement qu’un moyen de faire perdurer un système foncièrement destructeur et inégalitaire.

Mulhouse  : Règlement local de la publicité intercommunal (RLPi), les associations dénoncent un projet timide et dangereux.

Mulhouse : Règlement local de la publicité intercommunal (RLPi), les associations dénoncent un projet timide et dangereux.

La m2a a entrepris l’élaboration d’un Règlement Local de la Publicité intercommunal (RLPi). Les discussions ont démarré fin 2019 et un projet a été présenté ce printemps aux associations. Un communiqué de presse a été co-signé par plusieurs associations (Paysages de France, Résistance à l’Agression Publicitaire, Alternatiba ANV-COP21, Alsace Nature et CADRes) dans lequel nous soulignons nos désaccords avec le projet proposé : https://paysagesdefrance.org/actualites/219/rlpi-mulhouse-une-reglementation-en-trompe-loeil/

Si chacun peut trouver la publicité plus ou moins gênante, il est important de rappeler que c’est de manière quasi systématique que l’affichage publicitaire va à l’encontre des actions de défense de la nature menées notamment par Alsace Nature.

La pub n’aime pas la nature

D’abord par le message véhiculé :

  • Beaucoup de publicités font la promotion de l’automobile, mais jamais du vélo et des transports doux. Les publicités poussent systématiquement à la surconsommation qui s’oppose à la sobriété nécessaire à la sauvegarde de notre environnement.
  • Beaucoup de publicités font la promotion des grandes surfaces et des centres commerciaux, souvent éloignés des centres-villes. Il n’y a jamais de publicités pour les commerces de proximité.
  • Beaucoup de publicités font la promotion de la nourriture industrielle (plats préparés, boissons, surgelés, fast-foods…), jamais pour les circuits courts.

Ensuite par les supports employés :

  • Affiches papiers remplacées toutes les semaines : consommatrices de papier,
  • Affiches rétro-éclairées, panneaux déroulants et panneaux numériques : grands consommateurs d’électricité. De plus, l’éclairage des affiches participe à la perturbation de la faune nocturne .

Alors agissons !

Ce mardi aura lieu la réunion publique organisée par la m2a. Son objectif est de présenter le projet de RLPi, de répondre aux questions posées et de recueillir les observations des habitants de Mulhouse Alsace Agglomération. Cette réunion est ouverte à toutes et à tous.

Mardi 6 juillet 2021, de 18h à 20h, au Parc des expositions de Mulhouse.

Venez nombreux et n’hésitez pas à faire circuler l’information !

Les informations sur le projet de RLPi : https://www.mulhouse-alsace.fr/agglo/urbanisme/reglement-local-de-publicite-intercommunal

Pour apporter votre contribution à l’élaboration du RLPi, écrivez à concertation.rlpi@mulhouse-alsace.fr

 

[conférence de presse ]Stocamine, la Ministre s’en lave les mains, les citoyens exigent la vérité !

[conférence de presse ]Stocamine, la Ministre s’en lave les mains, les citoyens exigent la vérité !

Vendredi 25 juin 2021, Alsace Nature et le collectif Destocamine avait convié la presse pour lui présenter les prochaines actions des associations qui se battent pour le déstockage des déchets de Stocamine.

Depuis de nombreuses années, le dossier de Stocamine occupe l’actualité de la région au regard du risque que fait courir cet enfouissement de déchets pour la nappe phréatique. Après les beaux discours et les visites éclairs, la sanction est tombée de la bouche de la Ministre « on confine ».

Or, si pour les états-majors parisiens cela revient à ranger un dossier dans l’armoire des choses faites, il n’en est pas de même pour les citoyens qui ne comptent pas laisser l’environnement de leurs enfants et petits-enfants se détériorer.

Les investigations de la presse ont mis en en lumière des pistes laissant planer des suspicions de fautes. Alsace Nature s’empare de ces éléments et va déposer une plainte au pénal contre cet enfouissement de déchets.

« Suite aux révélations des articles de Rue89 Strasbourg en avril et de la Badische Zeitung en juin, nous portons plainte contre X devant deux juridictions spécialisées, la juridiction interrégionale spécialisée de Nancy et le pôle régional environnement de Strasbourg. »

voir l’article de Rue89Strasbourg, du 19 avril 2021 : Les grandes lacunes de Stocamine : suspicion de déchets irréguliers sous la nappe phréatique

Le but de la plainte est d’obtenir des informations exactes sur l’origine, la nature, les caractéristiques et les quantités de déchets stockés. En effet, jusqu’à présent, il semble que l’administration se soit mis « volontairement dans l’impossibilité matérielle de fournir ces informations. » La peine encourue est de deux ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende et plus encore si les faits sont commis « en bande organisée ».

Selon les témoignages récoltés par les journalistes, il y aurait au fond de la mine de déchets non conformes à la réglementation.

François ZIND, avocat d’Alsace Nature s’interroge sur la décision de tout confiner prise par la ministre de l’environnement en janvier. Interrogé par Rue89, il précise :

« On n’est même pas sûrs de ce qu’il y a dans la mine alors comment peut-on affirmer que les impacts de la pollution ne seront pas graves ? Il y a tellement de mensonges et d’incertitudes dans ce dossier. On ne peut plus avoir confiance, l’enjeu est trop grand. »

Pour Alsace Nature, « l’objectif de cette nouvelle démarche est notamment qu’un juge d’instruction se saisisse du dossier ». Me François Zind estime qu’il serait alors possible « qu’un inventaire complet des déchets stockés au fond de la mine soit enfin réalisé ». Si les fraudes étaient avérées, « cela permettrait d’engager les responsabilités pénales et civiles des différents acteurs impliqués ». L’association se dit « prête à saisir le juge des Libertés d’un référé pénal environnemental, si les travaux de confinement venaient à démarrer, empêchant le déroulement de l’enquête ».

 

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