Sundgau : Alerte sur un dépotoir non autorisé à Steinsoultz

Sundgau : Alerte sur un dépotoir non autorisé à Steinsoultz

Le groupe local Alsace Nature – Sundgau a été contacté par une habitante de Steinsoultz en début d’été 2020 concernant un véritable dépotoir situé dans sa commune.

Lors d’une visite sur les lieux le 29 juin, le responsable du groupe local a effectivement constaté une véritable décharge, semble-t-il non autorisée. Elle est constituée d’une cinquantaine de carcasse de voitures, camionnette, chaudières, poutres, futs, gouttières, tous matériels de travaux publics, pneus usagés, tôles ondulées, tuyaux,  batteries etc…

Un courrier a ensuite été envoyé au maire de Steinsoultz avec copie à la sous-préfecture d’Altkirch, demandant le déblaiement total du site, notamment en raison des risques de pollution du ruisseau Gersbach, situé en bordure.

Suite à cela, une réunion avec différents interlocuteurs,  conciliateur de justice s’est tenue à la sous préfecture en juillet.

Mais pour l’instant, aucune action concrète n’a été engagée par les élus ou l’administration. Le groupe local relancera pour trouver une issue à ce dossier.

Affaire à suivre donc …

Marche et Festival pour le Climat

Marche et Festival pour le Climat

Alsace Nature participera à la marche et au festival pour le climat à Strasbourg, initiés par les Citoyens Pour Le Climat

🌍 Rejoignez-nous le samedi 12 septembre à partir de 14h, Place de l’Université à STRASBOURG pour la marche et le festival Climat de la rentrée ! 🌍

⭐ La marche aura lieu de 14h à 16h et un festival de musiques et d’ateliers de formations aux solutions écologiques se tiendra ensuite, place de l’Université.
Pourquoi se mobiliser ?
Parce que le réchauffement de la planète est annoncé à +7°C si on ne change rien.
Pourtant les conséquences du réchauffement actuel sont réelles : des millions de réfugiés climatiques, plus d’1 million d’espèces menacées d’extinction, 60% des populations de vertébrés ont disparu. Chaque dixième de degré gagné compte !
La convergence et la mobilisation 
Nous n’avons qu’un seul espoir : l’union de toutes les forces écologiques pour mettre fin au massacre en cours.
Des victoires sont déjà réelles, dans d’autres villes, d’autres pays. Victoires obtenues grâce à la pression et la mobilisation des citoyen.ne.s !
75% des solutions sont au niveau local
Nous avons le pouvoir de faire changer les choses ! Après la pandémie de Coronavirus que nous venons de traverser, rappelons aux décideur.euse.s et aux industriel.le.s l’urgence climatique et la nécessité d’enrayer le changement climatique avant qu’il ne soit trop tard.
Nous revendiquons notre droit à un avenir heureux ! 
Nous appelons tous les collectifs, toutes les associations, toutes les organisations écologiques et sociales à nous rejoindre, pour montrer que de multiples actions à l’échelle locale sont possibles pour faire changer les choses.
Si pas vous, qui ?
Si pas maintenant, quand ?
 Rejoignez-nous le 12 septembre !

Et si vous souhaitez donner un coup de main pour l’organisation en amont, le jour J ou même pour un prochain évènement, n’hésitez pas à remplir le formulaire ci-dessous : https://framaforms.org/benevolat-festival-et-marche-climat-1596640308

+ d’INFOS : https://www.facebook.com/events/914273649064000/?

 

Florival : Réduire l’impact des microplastiques…

Florival : Réduire l’impact des microplastiques…

Depuis le mois de janvier, trois associations locales se sont unies à l’initiative du groupe local Alsace-Nature Florival pour mener une vaste opération de nettoyage des bords de rivière et de lacs du Haut-Florival. Cette implication s’intègre aux travaux de recherche de la jeune biologiste Julia DUSAUCY, 25 ans, qui conduit une thèse de doctorat à l’Université de Savoie Mont Blanc, consacrée à « L’impact des microplastiques sur les lacs de montagne ». L’émission « Des Racines et des Ailes », diffusée le 5 février sur France 2, avait d’ailleurs consacré un reportage à l’équipe scientifique qui entoure la doctorante alsacienne au sein du projet « Plastilacs ». Ce programme d’études doit notamment permettre d’identifier le degré de contamination des écosystèmes par les micro-particules de plastique, d’étudier leur processus de transfert et de dégradation, et surtout de déterminer leurs effets toxiques sur la faune piscicole et sur la santé humaine.

Tout au long de cette année, des équipes de bénévoles ramassent les détritus le long de la Lauch et de ses affluents, ainsi que sur les berges du Lac de la Lauch, en partenariat avec les pêcheurs de l’AAPPMA de Lautenbach-Zell, avec le soutien technique des municipalités et du service Environnement de la Communauté de Communes de la région de Guebwiller. Les déchets sont ensuite pesés en séparant le plastique des autres matériaux. Au total, ce sont déjà 1354,50 kg d’ordures qui avaient été collectés fin juin entre le vallon du Murbach et le lac de la Lauch, dont 333 kg de plastique (avec notamment 711 bouteilles !) et 620 canettes en verre… Lors du déconfinement, les volontaires ont été confrontés à une multiplication de dépôts sauvages sur les rives (mobilier, gravats, pneus…), hélas localisés essentiellement en amont de la prise d’eau de Linthal qui alimente la vallée en eau potable.

Originaire de Lapoutroie, passionnée de plongée sous-marine, diplômée en biotechnologie et en biologie marine, Julia Dusaucy s’est engagée très tôt dans la protection des milieux aquatiques confrontés au réchauffement climatique, au Svalbard puis en Islande, avant de participer à l’expédition maritime des « Earthship Sisters », en septembre 2019 en Méditerranée. Un documentaire, « Le Chant des Cachalots », relatera cet automne l’aventure militante de ces quatorze femmes passionnées de nature et engagées dans la protection de l’eau. En octobre, Julia viendra sur le terrain, à la rencontre des équipes de bénévoles, pour présenter l’avancée de ses travaux ainsi que son initiative citoyenne et solidaire « Takapoka », soutenue par la Région Grand Est. Son enthousiasme et sa force de conviction auront réussi à impulser une dynamique citoyenne exemplaire dans la vallée…

(contacts : florival@alsacenature.org et  https://www.facebook.com/Takapoka.TKPK/).

 

 

Le combat contre l’implantation d’Amazon à Dambach-la-ville se poursuit …

Le combat contre l’implantation d’Amazon à Dambach-la-ville se poursuit …

Des habitant.es et membres du Chaudron des alternatives, d’Alsace Nature, d’ANV-COP21 et d’Extinction Rebellion Strasbourg ont dénoncé ce 20 juin, le projet d’installation d’un énorme entrepôt Amazon au coeur du Pays de Barr.

🗞 COMMUNIQUÉ : https://bit.ly/3cRCa3z

La journée a commencé par une distribution de tracts auprès des habitant⋅es de Barr et Dambach-la-Ville. Plus tard, des cyclistes ont effectués des tours de ronds points au rythme des centaines de camions qui passeront à cet endroit.

💲 Amazon : championne de l’évasion fiscale
👩‍🌾 Disparition de terres agricoles
👨‍🔧 Conditions de travail indignes dans les entrepôts
🏭 Destruction de l’économie et de l’emploi local
🚛 Hausse du trafic routier
♻️ Modèle consumériste

Retour en images sur cette action (merci à J. Gries pour les photos) :

—————

Le conseil communautaire local a les cartes en main pour stopper ce projet destructeur. Une mobilisation aura lieu le 11 JUILLET à l’occasion de sa prochaine réunion !

Organisé par le collectif contre l’implantation d’Amazon en Alsace formé de plus de 50 organisations.

>> LE PROGRAMME <<

Début des animations à 14h avec :
– un temps d‘information sur le modèle Amazon (programme à venir) et les projets prévus en Alsace
– un temps de co-construction et de réflexion autour des alternatives possibles
– la remise officielle de la pétition

Et bien sûr de la musique, à manger et à boire sur place

>> VENIR A BARR <<

Le rassemblement aura lieu devant la communauté de communes (57, rue de la Kirneck, Barr )

Pour venir :
– en train : depuis Strasbourg et Mulhouse via Sélestat : https://www.ter.sncf.com/grand-est/horaires
– en covoiturage : événement de covoiturage en cours d’implantation
– et pourquoi pas à vélo ?

>> NOUS AIDER <<

Pour faire de cet événement un succès, tous les coups de main sont bons :
> pour s’engager dans l’équipe, envoyez un mail à contact@chaudrondesalternatives.fr

Florival : Extension de l’Aire d’Activités de la communauté de communes de la Région de Guebwiller

Florival : Extension de l’Aire d’Activités de la communauté de communes de la Région de Guebwiller

Le groupe local Alsace Nature – Florival, dans un courrier adressé le 11 juin 2020 au président de la communauté de communes de la Région de Guebwiller (CCRG), a rappelé son opposition à l’extension Aire d’Activités CCRG- Soultz et les arguments contre ce projet.

  • Incidences territoriales : La destruction programmée de 449 ares de terres à vocation agricole, au profit d’un projet d’urbanisation à vocation industrielle, est en totale contradiction avec la teneur des lois ALUR n° 2014-336 du 24 mars 2014 et ELAN n° 2018-1021 du 23 novembre 2018. Cette législation impose en effet la préservation des terres agricoles et s’oppose, dans la lettre et dans l’esprit, à l’artificialisation des espaces naturels. Le Président de la République lui-même s’était prononcé contre toute nouvelle forme d’aménagements dans des zones dédiées à l’agriculture. La récente crise sanitaire nous a rappelé l’importance cruciale de l’autonomie alimentaire et la nécessité impérieuse de favoriser une agriculture vivrière de proximité, grâce aux circuits courts et à l’économie circulaire. Le projet de la CCRG s’inscrit hélas dans une posture idéologique d’extension vers le « toujours plus d’artificialisation », déconnectée des réalités contemporaines et rendue totalement obsolète par la nouvelle conjoncture sanitaire.
  •  Impacts environnementaux : La poursuite du bétonnage des terres agricoles réduit encore davantage les capacités de fixation du carbone dans le sol et, au contraire, accentue de manière dramatique l’imperméabilisation de ces mêmes sols qui permettent pourtant l’alimentation de la nappe phréatique. L’espace ainsi sacrifié accentuera encore la chute de la biodiversité, avec la disparition de toutes les espèces faunistiques et floristiques des biotopes de la roselière et de la lande (oiseaux d’eau, faisans…). La fréquentation automobile et l’aménagement d’aires de stationnement entraîneront irrémédiablement la diffusion et l’infiltration d’hydrocarbures et de métaux lourds par les eaux de ruissellement. Le projet d’extension est donc en opposition flagrante avec tous les engagements publics de préservation de la biodiversité, de restauration des écosystèmes endémiques et de protection des eaux (Loi Biodiversité du 20 juillet 2016).
    Alsace Nature – Association fédérative régionale pour la protection de la nature est membre de France Nature Environnement et est reconnue d’utilité publique.
    L’association est habilitée à percevoir des legs et des produits d’assurance vie. Il n’est jamais trop tôt pour préparer sa succession !
  •  Incidences sanitaires : l’extension de l’Aire d’Activités de la Communauté de Communes induira sans aucun doute une augmentation de la pénétration automobile dans un espace péri-urbain encore relativement préservé. Dans un bassin rhénan déjà fortement impacté par de fortes pollutions atmosphériques, générant de nombreuses pathologies respiratoires, il serait irresponsable et même suicidaire de vouloir encore augmenter de manière délibérée les émissions de gaz à effet de serre (GES). La pandémie du Covid 19 a particulièrement affecté les deux départements alsaciens et notamment les personnes vulnérables souffrant d’asthme chronique et d’insuffisance respiratoire. Augmenter consciemment et volontairement les GES constituerait une intolérable mise en danger de la santé et de la vie d’autrui, susceptible d’aboutir à des dépôts de plainte de patients. N’avons-nous rien retenu de cette pandémie mondiale ? Souhaitons-nous vraiment aggraver de manière préméditée la situation sanitaire et mettre encore davantage en péril les populations les plus fragiles ? Toute forme d’accroissement de l’urbanisation irait assurément à l’encontre des impératifs de précaution exigés par la santé publique.
  • Nuisances olfactives, sonores et visuelles : Les pollutions atmosphériques produites par le fonctionnement de cette nouvelle zone et par les intrusions automobiles s’accompagneront, comme toujours, de nuisances olfactives qui, outre leur impact sur la santé et leur caractère répulsif, auront un effet dissuasif sur l’attractivité de l’habitat. L’augmentation du trafic routier générera des nuisances sonores en continu, insupportables pour les plus proches riverains comme pour les employés potentiels. Les nouveaux bâtiments imposeraient en outre une pollution visuelle qui desservira lourdement les quartiers nord-est de Soultz, déjà impactés par les différentes verrues architecturales de la zone existante. L’extension de l’Aire d’Activités constituerait donc une source de nuisances multiples et une forte dégradation paysagère qui ne manquerait pas de pénaliser l’attractivité résidentielle du territoire et la valorisation touristique du Pays d’Art et d’Histoire de la région de Guebwiller-Soultz.
  • Déficit démocratique : Nous regrettons beaucoup que les associations de protection de l’environnement ne soient ni consultées, ni écoutées, alors que l’urgence climatique est aujourd’hui le principal enjeu de survie planétaire. Nous déplorons l’indifférence de l’équipe dirigeante de la CCRG face aux véritables problématiques vitales qui devraient guider chaque décision avant d’engager durablement l’avenir de notre territoire. Les situations d’incertitude et d’inquiétude qui émergent de la crise sanitaire du Covid 19 nous invitent à construire tous ensemble un « monde d’après » à visage plus humain, plus écologique, plus solidaire et plus responsable. L’amplification de l’urgence climatique nous rappelle au quotidien que les préoccupations environnementales doivent impérativement motiver la pertinence et la priorité de nos choix.

« Au nom de l’intérêt général et du bon sens, le groupe Florival d’Alsace-Nature vous demande avec insistance de renoncer à toute nouvelle extension de l’Aire d’Activités et d’interrompre sans tarder les travaux en cours. Ce projet est en totale contradiction avec les objectifs d’un monde plus juste et plus respectueux de la Planète, sa concrétisation serait particulièrement préjudiciable à la santé publique, à la transition écologique et au respect de la biodiversité. Nous demandons également un moratoire sur toute nouvelle installation industrielle et une renaturation des parcelles encore disponibles. »

 

 

La nature en ville : réflexion post confinement

La nature en ville : réflexion post confinement

Nous savions que le modèle de développement issu des valeurs du XXème siècle devait se reformer en raison de ses impacts néfastes sur l’ environnement. (postulat de la croissance économique, accaparement illimité des ressources naturelles…)
La crise sanitaire récente a marqué un arrêt brutal à cette fuite en avant de nos comportements individuels et collectifs.
Elle aura probablement favorisé, espérons-le du moins, une prise de conscience pour beaucoup  de l’idée tant de fois reprise par les écologistes, que nous allions “droit dans le mur.”
Aujourd’hui cette phase d’arrêt doit nous conduire à exercer enfin un virage salvateur dans nos modes de production et de consommation et à renoncer à notre attitude prédatrice vis-à-vis des ressources que nous offre la planète.
L’OMS  annonce que le virus pourrait persister plusieurs années; il est donc illusoire de penser reprendre le même modèle de développement basé sur une mondialisation effrénée.
Il paraît de plus en plus clair en outre que la destruction des écosystèmes contribue, parmi ses nombreuses conséquences dramatiques pour l’environnement et donc pour l’Humanité, à multiplier les épisodes d’épidémies.

 

Cependant pour que ce changement de cap soit vraiment significatif, nous, Association de Protection Nature Environnement (APNE), avons un rôle majeur à jouer.
Ce travail nous l’avons commencé depuis bien longtemps, mais nos propositions n’ont pas suffisamment été prises en compte par les décideurs politiques.
En tant groupe local de EMS, nous avons souhaité réagir à partir de nos premières impressions “post-confinement”.

 

Quels constats après deux mois de confinement?

Parmi les mesures prises durant le confinement par les pouvoirs publics à Strasbourg pour contrer la propagation du virus, figure la fermeture des parcs, espaces verts publics et berges de l’Ill. La limitation des déplacements à 1km autour de son domicile a interdit par ailleurs de se rendre en forêt ou en montagne.
Ces mesures ont accentué l’effet de stress occasionné pour un grand nombre personnes par la disparition du rythme de vie habituel, l’impossibilité de sortir librement, la limitation des contacts humains. Nombreux sont ceux qui ont réclamé la réouverture des parcs et la possibilité d’aller marcher à la campagne. Les agents immobiliers ont paraît-il reçu de très nombreuses demandes de personnes souhaitant déménager hors des villes, « se mettre au vert » !
L’expérience que nous venons de vivre aura mis en évidence l’utilité pour les citadins de l’accès à la nature pour leur santé physique et mentale.

 

De nombreux témoignages et articles ont montré partout dans le monde des animaux sauvages s’approprier en quelques temps des espaces jusqu’alors occupés ou visités par l’Homme.
Tous peuvent ont pu constater l’amélioration de la qualité de l’air et le bénéfice que procure la baisse de la pollution sonore.
Cela démontre que si nous voulons reconquérir de la biodiversité dans nos villes, la place de l’humain sera à redéfinir dans certains espaces… en apprenant par exemple à respecter les habitats, périodes de reproduction de la faune locale.
Le rôle des APNE est certes de sensibiliser le grand public par la connaissance de ces enjeux.
Nous devons en outre être en mesure, même sur un territoire densément peuplé comme l’Eurométropole de Strasbourg (EMS), d’identifier des espaces qui doivent rester indemnes de toute activité humaine. (réserves intégrales dans les forêts urbaine,des TVB protégées etc…)

 

Lire Le communiqué de presse de FNE :

 

En raison d’une gestion des espaces verts en sursis, chacun a pu constater que la nature pouvait à nouveau s’exprimer plus librement.
Dans les jours mêmes qui ont suivi le dé-confinement, les machines “d’entretien” des espaces verts ont cependant rapidement fait disparaître ce foisonnement si réjouissant.a
Cela pose-t-il finalement un problème à la sécurité des citoyens que les herbes folles s’expriment, est ce à ce point intolérable qu’ un gazon devienne une prairie accueillante pour de nombreuses espèces?
Alsace Nature et ses associations fédérées font un travail d’information et de formation du grand public, mais apportent aussi aux élus et services des propositions pour une gestion vertueuse des zones herbeuses (https://ftp.alsacenature.org/COM/RESEAUX-THEMA/agri/10Principes-gestion-herbe-WEB.pdf)
 Parce que la crise du Covid nous rappelle qu’une autre crise plus grave encore nous menace, celle du changement climatique et de la chute de la biodiversité.

 

Pourquoi préserver et favoriser la nature en ville?

Toute la végétation et en particulier les arbres avec leur cortège d’espèces animales associées fournissent à la société des services dits « éco-systémiques » tels que:
  • la capture du dioxyde de carbone et donc l’atténuation du changement climatique,
  • l’absorption des particules fines et donc une contribution à l’amélioration de la qualité de d’air,
  • la régulation thermique grâce à « l’évapo-transpiration » des arbres permettant de lutter contre les «îlots de chaleur »,
  • la lutte contre l’érosion des sols et les risques d’inondation
  • l’amélioration de la qualité de l’eau par le rôle de filtrage
La présence de la nature offre de plus des bienfaits considérables pour l’équilibre psychologique de chacun, qui sont de mieux en mieux documentés.
Elle représente des lieux de convivialité et de sociabilité, de support à l’éveil de la curiosité des enfants et à l’apprentissage par tous des sciences de la vie.
La « nature en ville », ce sont aussi tous les espaces de jardins ouvriers, de jardins partagés, de jardins privés, les sites de compost, qui sont indispensables pour permettre aux citadins de cultiver un esprit de curiosité vis-à-vis du vivant.
Les bailleurs privés et sociaux ont donc également  rôle à jouer dans la reconquête de la biodiversité en favorisant la nature en ville.
Avec la rédaction de chartes environnementales, la ville de Strasbourg (récompensée au niveau national) et d’autres ont amorcé un changement de vue et de pratiques envers la nature en ville; d’autres communes restent en revanche peu concernées par ces engagements.
De plus, de nombreux projets validés par les collectivités  (routiers, urbain, zones commerciales, artisanales) entament régulièrement le capital vert, agricole, voire forestier du territoire EMS.

 

Repenser la métropole en repensant la nature en ville

Des ambitions plus grandes doivent guider les élus municipaux afin de franchir un seuil qualitatif nécessité par les enjeux environnementaux actuels et futurs.
  • La nécessité de préserver les arbres anciens lors de projets d’aménagement urbain doit devenir une priorité, la compensation avec de nouveaux arbres plus jeunes étant impossible.
  • Le choix des espèces à privilégier au vu de l’évolution des contraintes climatiques doit faire l’objet d’une étude attentive.
  • La sanctuarisation de la trame verte et bleue existante doit devenir contraignante
  • Les trames vertes et bleues inscrites dans les documents d’urbanisme doivent être réalisées en urgence
  • la notion de “trame marron” doit être consacrée afin de reconquérir la qualité des sols
  • L’Objectif “Zéro artificialisation nette” doit être consacré par les municipalités (Inscrit dans la loi de Biodiversité en 2018 et réaffirmée en juillet 2019 par le gouvernement) afin de permettre la “dés-imperméabilisation” des sols
  • les efforts en faveur d’une “trame noire” doivent être renforcés dans l’objectif de protection de la faune en ville – la règlementation sur l’éclairage de nuit par les enseignes privées doit être rendue effective.

 

 Repenser la métropole en repensant l’alimentation des citadins

Ce confinement à été un marqueur fort en faveur d’une alimentation saine, simple et locale.
Est ce que tendre vers une autonomie alimentaire est envisageable au niveau de l’Alsace ?
En attendant, cette crise montre la nécessité de renforcer les circuits de proximité, respectueux des écosystèmes et des animaux.
Le développement de fermes urbaines, vecteurs non seulement d’autonomie alimentaire, mais aussi de réinsertion sociale, devrait être largement étudié et mis en œuvre.
Cette alimentation en circuits de proximité (vente directe par les producteurs locaux, AMAP) doit être rendue accessible à tous par le biais d’aides et subventions publiques.