lundi 9 Nov 2020 | A la une, Aménagement du territoire, GL M2A, GL Piémont, Groupes Locaux, Pollutions et santé, Réseaux Thématiques, Urbanisme
Invité de BFM TV, le directeur général d’Amazon France a assuré, jeudi 5 novembre, que sa société n’avait pas de projet en Alsace. Une information reprise rapidement par les médias Alsaciens face à la contestation en cours contre les projets d’entrepôt géant à Ensisheim (68) et Dambach-la-Ville (67).
Victoire pour les opposants au projet d’Amazon à Dambach-la-Ville
Un article des DNA est venu confirmer rapidement cette annonce, avec l’annonce du président de la Communauté de communes du Pays-de-Barr, Claude Hauller : la firme américaine ne souhaite plus installer d’entrepôt sur la commune de Dambach-la-Ville. Pour le maire de la commune de centre Alsace, « la complexité du dossier administratif et les oppositions locales ont fait renoncer Amazon. » rapporte le journal. Une information reprise ensuite et traitée par plusieurs médias, notamment par Rue89Strasbourg.
Cette nouvelle a été accueillie avec joie de la part des opposants au projet, aussi bien chez Alsace Nature que chez ses partenaires du Chaudron des alternatives soutenu au niveau national par les Amis de la Terre.
Interrogé par Pokaa (cf article ICI), Pascal Lacombe, porte-parole du collectif « le Chaudron des alternatives » et membre d’Alsace Nature, souligne l’importance de cette mobilisation : « On a réussi à détecter Amazon assez tôt pour avoir un impact. Nous avons alors harcelé les élus concernés, en leur demandant quels arguments ils avaient en faveur de cette entreprise. Ce qui est terrible, c’est qu’aucun n’a répondu. Ils ont refusé le dialogue. On a aussi envoyé des courriers à 250 conseillers municipaux de la zone pour les sensibiliser. Il y a eu une grosse manifestation à Barr qui a rassemblé 500 personnes. On avait un très fort écho médiatique avec de nombreux articles sur le sujet. Des recours juridiques allaient être entamés, ce qui allait faire perdre du temps à Amazon. Ils préfèrent avancer dans l’ombre. Là, ça devenait trop compliqué. »
Qu’en est-il pour le projet d’implantation à Ensisheim ?
Si l’on en croit le directeur d’Amazon France, Amazon ne s’implanterait pas à Ensisheim.
Alors que le préfet était prêt à signer l’autorisation, après la réunion du CODERST (Conseil Départemental de l’Environnement et des Risques Sanitaires et technologiques) prévue le 5 novembre 2020 à Colmar, les opposants avaient maintenu la pression en manifestant devant la préfecture, malgré le report de la réunion.
Une bonne centaine de personnes étaient présentes malgré les restrictions de circulation liées au COVID-19 ; parmi elles de nombreux militants associatifs mais aussi une quinzaine d’élus alsaciens.

Lors de cette manifestation, Christian Uhrweiller, vice-président d’Alsace Nature, avait annoncé son intention de formuler plusieurs recours en justice après l’éventuelle autorisation du projet. «Dans notre démocratie, si on veut s’opposer à un projet, il faut le faire en justice après l’autorisation, il n’y a pas d’autre moyen», a-t-il déclaré, regrettant «l’absence de possibilité offerte aux citoyens et aux corps intermédiaires de dire non à un projet».
Cf compte-rendu complet de cette manifestation sur le site du chaudron des alternatives : https://chaudrondesalternatives.fr/rassemblement-du-5-11-2020-prefecture-de-colmar/
La Ville et L’Eurometropole de Strasbourg avaient affirmé leur soutien aux élu·e·s, citoyen·ne·s et associations locales qui dénoncent les impacts négatifs directs qu’un tel projet engendrerait. Eric Piolle maire écologiste de Grenoble a également soutenu les militants.
Même si son directeur déclare qu’Amazon ne s’installera pas dans la région, des questions restent ouvertes vis-à-vis du projet à Ensisheim : qu’en est-il du permis de construire qui avait été déposé et accordé ? Si Amazon ne s’y installe pas, qui d’autre ? y-aura-t-il un aménagement et un entrepôt sur le site prévu ?
Autant de questions qui n’ont pour l’instant pas de réponse… Dossier à suivre donc …
Et si nous nous réjouissons de l’abandon d’Amazon pour les sites alsaciens, se pose toujours la question du moratoire sur l’implantation des méga-entrepôts d’e-commerce promis cet été par la ministre de l’écologie, Barbara Pompili, moratoire qu’il est urgent de mettre en place, dans le contexte d’urgence climatique.
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REVUE DE PRESSE :
DNA, le 05/11/2020 : la firme américaine ne souhaite plus installer d’entrepôt sur la commune de Dambach-la-Ville
Rue89Strasbourg, le 05/11/2020 : https://www.rue89strasbourg.com/amazon-abandonne-son-projet-dentrepot-a-dambach-la-ville-193539
L’alterpresse68, le 06/11/2020 : https://www.alterpresse68.info/2020/11/06/videos-manifestation-devant-la-prefecture-du-haut-rhin-a-colmar-contre-limplantation-damazon/
Libération, le 06/11/2020 : https://www.liberation.fr/france/2020/11/06/entrepot-geant-amazon-lache-l-affaire-en-alsace_1804812
Pokaa, le 08/11/2020 : https://pokaa.fr/2020/11/08/les-projets-dentrepots-geants-amazon-sont-abandonnes-en-alsace-les-opposants-triomphent/
Reporterre.net, le 10/11/2020 : https://reporterre.net/Premiers-coups-durs-pour-Amazon-en-France-et-a-Bruxelles
vendredi 6 Nov 2020 | Aménagement du territoire, GL EMS, Groupes Locaux, Nature, Réseaux Thématiques
La nature en ville est un des « outils » à notre disposition pour construire une ville résiliente aux changements climatiques et favorable à la biodiversité. Penser la nature en ville c’est un travail de terrain et aussi une révolution culturelle.
L’élection d’une majorité écologiste à Strasbourg et l’EMS, laisse espérer une prise en compte importante de la nature en ville sur le domaine public. Mais qu’en est il réellement de la situation sur les espaces privés ou gérés par des administrations ?
Au cours des 6 derniers mois plusieurs projets aménagements sont à l’origine de l’abattage d’ espaces arborés ou alignement d’arbres.
- En mai un alignement d’une dizaine de peupliers a disparu à Fegersheim sur une zone d’activité. Sur ce projet, à notre connaissance les associations environnementales n’ont pas été consultées.
- En août des arbres ont été abattus par l’université de Strasbourg pour le projet du planétarium. Ici le groupe Local d’Alsace Nature a été tenu informé mais très en aval des décisions.
- En novembre un parc arboré situé dans la cité administrative Gaujot est en partie détruit pour un projet d’extension. Une fois de plus les associations environnementales ne sont pas consultées. Cependant des agents de la cité administrative, anticipant une éventuelle atteinte à l’ environnement, souhaitent exercer une veille sur le projet. Malheureusement,d’après des retours que nous avons de la part d’agents, il apparaît assez rapidement que la concertation manque de transparence. Même les syndicats qui auraient put être des observateurs et des acteurs privilégiés n’étaient pas invités aux réunions.
Quels enseignements tirer de ces trois cas ?
- Même si la ville de Strasbourg s’engage au travers des nombreuses chartes environnementales, de plans (climat, grandeur nature, Unis pour la biodiversité… ), nous constatons au regard de ces exemples que cette nature en ville, si précieuse, continue de subir la pression des aménagements urbains.
- Ces engagements pris par la ville de Strasbourg doivent dès aujourd’hui prendre ancrage dans tout le territoire de l’EMS.
- Plus d’acteurs devraient être incités à signer la charte «Tous unis pour la biodiversité», notamment les gestionnaires des zones d’activités.
- Notre maillage, nos relais, restent insuffisants. Nous arrivons le plus souvent, trop tard et dans l’incapacité d’intervenir en amont des projets.
- Les salariés ou agents peuvent devenir, si ce n’est des lanceurs d’alerte, au moins des relais pour l’environnement ; encore faut-il qu’ils soient (dans le cadre du RSE par exemple) instruits des projets et engagés dans les prises de décisions.
Nous, bénévoles associatifs tentons en ces temps difficiles de faire notre part (information, éducation, sensibilisation aux enjeux environnementaux). Cependant un engagement de tous les acteurs (politiques, économiques, sociaux etc..) de la cité est plus que jamais nécessaire pour la ville de 2050.
Vous êtes témoin d’une dégradation de l’environnement ou vous assistez ou participez à une action en faveur de l’environnement rendez vous ICI, sur notre site « Sentinelles de la Nature » pour partager vos observations.
Vous habitez l’ EMS et en tant que membre d’Alsace Nature, vous souhaitez vous engager rejoignez le Groupe Local EMS, contactez-nous via : ems@alsacenature.org
Groupe Local Alsace Nature – Eurométropole de Strasbourg
vendredi 30 Oct 2020 | Aménagement du territoire, GL M2A, Groupes Locaux, Pollutions et santé, Réseaux Thématiques, Transports, Urbanisme
DERNIERE CHANCE !
L’implantation d’un entrepôt Amazon à Ensisheim dans le Haut-Rhin risque d’être définitivement validée dans les prochains jours. Le permis de construire de l’entrepôt susceptible d’accueillir Amazon a déjà été signé.
Seule manque l’Autorisation environnementale qui validerait définitivement la possibilité de mettre en route le chantier du plus grand centre logistique d’Amazon en France. Elle pourrait être signée par le préfet dans les prochains jours suite au CODERST (Conseil Départemental de l’Environnement et des Risques Sanitaires et technologiques) qui se tiendra le 5 novembre 2020 à la préfecture de Colmar.
Parce qu’il y a urgence nous faisons appel à vous pour interpeller tous ensemble le préfet du Haut-Rhin, Louis Laugier, et Michel Habig maire d’Ensisheim, en leur demandant d’abandonner ce projet.
Merci de prendre quelques minutes pour appuyer notre action ce week-end et jusqu’au 4 novembre en :
– interpellant Louis Laugier le préfet du Haut-Rhin par mail
– interpellant Michel Habig le maire d’Ensisheim par mail
Pour cela, vous trouverez toutes des informations sur le site du Chaudron des alternatives : https://chaudrondesalternatives.fr/
et aussi https://chaudrondesalternatives.fr/le-chaudron-des-alternatives-interpelle-par-courriel-tous-les-elu-e-s-territoriaux-des-cd-68-et-67-et-du-crge-ainsi-que-les-depute-e-s-et-senateure-trice-s-alsaciens/
Pour interpeller par email le préfet du Haut-Rhin,
ouvrez votre messagerie mail, puis :
• Personnalisez l’objet de votre message afin de lui assurer davantage de visibilité. L’objet doit faire apparaître le thème de la demande l’abandon du projet d’implantation d’Amazon à Ensisheim.
• Adressez le mail à : pref-cabinet@haut-rhin.gouv.fr
• Signez le mail par votre nom et prénom.
Voir ICI le texte que vous pouvez mettre dans le corps du mail, ou tout autre écrit personnalisé de votre choix
Pour interpeller par email le maire d’Ensisheim,
ouvrez votre messagerie mail puis :
• Personnalisez l’objet de votre message afin de lui assurer davantage de visibilité. L’objet doit faire apparaître le thème de la demande l’abandon du projet d’implantation d’Amazon à Ensisheim.
• Adressez le mail à : habig.elu@haut-rhin.fr, à contact@ville-ensisheim.fr et à michel.habig@wanadoo.fr
• Signez le par votre nom et prénom
Voir ICI le texte que vous pouvez mettre dans le corps du mail, ou tout autre écrit personnalisé de votre choix
Merci à vous
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REVUE DE PRESSE
–rue89STrasbourg – 02/11/2020 – Amazon à Ensisheim : 5 dérogations à la protection incendie et un fluide « inconcevable en 2020 » : https://www.rue89strasbourg.com/amazon-ensisheim-derogations-protection-incendie-fluide-inconcevable-193247
-Rue89 Strasbourg – 26/10/2020 – Les voix et les visages de l’opposition à Amazon en Alsace – https://www.rue89strasbourg.com/opposition-amazon-alsace-192273
-article DNA : un manque de communication des élus – https://ged.fne.asso.fr/silverpeas/Ticket?Key=0bfe340e-bd3b-4220-b2c1-cbe9c7c44852
– article Alter presse 68 : https://www.alterpresse68.info/2020/10/22/soiree-debat-sur-amazon-michel-habig-maire-densisheim-choisit-la-politique-de-la-chaise-vide-face-aux-questions-des-associations-et-citoyens/
jeudi 15 Oct 2020 | Aménagement du territoire, Groupes Locaux, Nature, Réseaux Thématiques, Urbanisme
Alors que le déclin de la biodiversité est plus que jamais d’actualité et que l’artificialisation des terres se poursuit à vitesse grand V, le président de la communauté de communes de la Vallée de Villé a déposé l’été dernier une demande de permis d’aménager pour agrandir la zone industrielle de Neuve-Eglise, dans un site à enjeux écologiques très forts. Ce projet aurait pour impact de détruire 3 ha de prairies fleuries, exploitées en « bio » depuis près de 40 ans ! Alsace Nature, qui suit le dossier depuis quelques années, a demandé à plusieurs reprises à la com com de renoncer au projet d’aménagement sur ce site.
Rappel Chronologique
11 décembre 2015 : début de la procédure d’élaboration du PLUi (accompagnement ADEUS)
Etant donné que le territoire comprend une partie d’un site Natura 2000, l’élaboration de son PLUi a du faire l’objet d’une Evaluation environnementale (Etude naturaliste : Diagnostic d’Incidence Natura 2000).
6 décembre 2016 : publication de l’Etude naturaliste (Diagnostic d’Incidence Natura 2000)… qui rappelle que les enjeux écologiques dans le secteur sont « très forts » et donne un « avis négatif« . Cette étude n’a pas été diffusée !
Mai 2017 : cadrage de la MRAe (Mission régionale d’autorité environnementale) : celle-ci estime qu’ « il serait préférable de préserver cette zone »
27 novembre 2018 : Rendez-vous entre Alsace Nature et le président de la Com Com (+ courrier du 6 déc 2018)
– demande d’accès à l’étude naturaliste → refus du président !
– demande de modification du projet de zonage en vue de préserver un site naturel exceptionnel d’intérêt européen (extension de la ZI sur le ban communal de Neuve-Eglise) → refus du président !
Mars 2019 : Une partie de l’Etude naturaliste (Diagnostics d’Incidence Natura 2000) est (enfin !) rendue publique sur le site internet de la Com Com.
Mai 2019 : Avis délibéré MRAe (Mission régionale d’autorité environnementale)
Juillet 2019 : Enquête publique du PLUi
12 décembre 2019 : le conseil communautaire approuve le PLUi (qui ne tient pas compte de l’avis d’AN)
10 mars 2020 : Alsace Nature adresse un recours gracieux auprès du président de la Com Com → réponse négative !
4 et 13 août 2020 : nouvelles rencontres entre les représentants d’Alsace Nature (président régional d’AN puis représentant local) et le nouveau président de la Com Com (pas d’avancée significative et présentation du plan d’aménagement pour l ‘extension de la Zone Industrielle de Neuve-Eglise…)
5 octobre 2020 : Alsace Nature rappelle au président de la com com sa position et demande que la zone naturelle ne soit pas aménagée.
Selon l’étude naturaliste (Diagnostic d’incidences Natura 2000), Le secteur concerné par le projet d’extension de la ZI est un secteur à enjeu écologique « très fort »
L’étude a été réalisée en 2016, et remise à la Com Com le 6 décembre 2016. Or, elle n’a été communiquée à Alsace nature qu’en mars 2019 (suite au refus de l’ancien président de la Com Com !).
43 secteurs ont été étudiés sur 18 communes.
Selon cette étude, un secteur présente un « Enjeu très fort »… celui concernant la zone d’extension de la ZI sur le ban communal de Neuve-Eglise.
En pages 67 et 68 de cette étude, il est mentionné « un intérêt écologique et des enjeux très forts pour un site et une biodiversité parfaitement remarquables, avec de nombreuses espèces protégées et patrimoniales (Damier de la succise, Azurés des paluds et de la Sanguisorbe, Pie-grièche écorcheur…). » Cette même étude donne un avis très défavorable sur l’aménagement et conclut par des impacts particulièrement élevés pour l’ensemble des thématiques liées aux milieux naturels : destruction de zones humides, destruction d’une sous-population de Damier de la succise (avec possible enjeu notable sur la ZSC proche), perte d’effectif des Azurés…. »
Des documents complémentaires (1.2 Etat initial de l’environnement du Dossier arrêté de janvier 2019, page 173 à 177 sur 273 ou page 67 à 71 de l’étude CLIMAX) proposent par ailleurs un évitement complet de la zone IAUx.
La MRAe (Mission Régionale d’Autorité environnementale), consultée sur le dossier, estime également qu’il « serait préférable de préserver cette zone »
→ Dans le document de cadrage de mai 2017 :
L’autorité environnementale rappelle le principe d’évitement, de réduction et, en dernier ressort, de compensation (ERC) des impacts environnementaux. Elle demande que le dossier fasse « bien apparaître les enjeux environnementaux majeurs et les traite en priorité » (p6), et qu’il soit porté une « attention particulière aux prairies (biodiversité intéressante…)« .
→ Avis délibéré de mai 2019 :
Dans cet avis, elle rappelle les grands enjeux de biodiversité, consommation d’espace, paysage… La MRAe précise que les zones présentant les enjeux les plus forts devraient être préservés en priorité (p. 3) et qu’il serait important d’anticiper l’application des règles du SRADDET (Schéma Régional d’Aménagement et de Développement Durable et d’Egalité du Territoire)(p. 4).
Concernant « le secteur IAUx Neuve-Eglise 4 est potentiellement humide, ce site présente par ailleurs un intérêt écologique très fort en raison de la présence d’espèces remarquables et d’habitats en bon état de conservation, et en raison de son rôle dans les continuités écologiques en lien avec le site Natura 2000 proche ; il serait préférable de préserver cette zone » (p. 7)
Alsace Nature renouvelle sa demande de retrait du projet d’aménagement sur ce secteur sensible
Après plusieurs rencontres avec les élus de la communauté de communes de la Vallée de Villé, qui n’ont pu déboucher sur un accord, Alsace Nature a de nouveau sollicité le nouvel exécutif de la com com en octobre 2020.
S’il est vrai que la communauté de communes a déjà fait pas mal de démarches en faveur de l’environnement, il n’en reste pas moins que le déclin de la biodiversité est un enjeu très important actuellement. De nombreux scientifiques tirent régulièrement la sonnette d’alarme, mais les élus ont du mal pour l’instant à intégrer la gravité de la situation et à adapter suffisamment leurs politiques publiques.
Dans le « Plan Biodiversité » publié par le Ministère de la Transition Ecologique en date du 4 juillet 2020, il est rappelé que : « Depuis de nombreuses années maintenant, la nature nous lance un appel à l’aide. Plus près de nous, le silence des oiseaux surprend, le déclin des insectes inquiète dans les villes comme dans les campagnes… Il est grand temps d’inverser la tendance et d’avoir une impulsion forte pour préserver… Il est urgent d’agir au cœur de nos politiques publiques, dans nos territoires, avec l’ensemble des acteurs… « .
Alsace Nature, en demandant le renoncement à tout aménagement dans la zone sensible de Neuve-Eglise, ne fait que jouer son rôle d’alerte et de sentinelle de la Nature et demande l’application des textes de protection existants pour les espèces naturelles menacées. Nous espérons que les élus de la com com auront également à cœur d’entendre nos arguments.
VOIR L’ARTICLE DES DNA du 3 septembre 2020

lundi 5 Oct 2020 | Aménagement du territoire, Energies Climat, GL M2A, Groupes Locaux, Pollutions et santé, Réseaux Thématiques, Transports
Ce 3 octobre 2020, plus de 1500 citoyens et citoyennes ont marché sur les aéroports dans toute la France pour demander la réduction du trafic aérien, la reconversion du secteur aéronautique et le gel des extensions d’aéroports.
En Alsace, nous étions plus de 200 personnes, petits et grands, à marcher sur l’aéroport de Bâle-Mulhouse avec le collectif Climat 3f, Alsace Nature, RUCSSA (Réseau Urgence Climatique et Sociale Sud Alsace), Alternatiba Mulhouse, ANV-COP21, l’ADENAH, l’APDCV et les jeunes de Greenpeace Regionalgruppe Basel, Klimabewegung Basel et les associations de riverains de Suisse et d’Allemagne. Ils sont même venus de Lure nous soutenir (Extinction Rebellion).
L’aéroport de Bâle-Mulhouse ne remet pas en cause son modèle de développement, basé sur le low-cost et le fret express. L’urgence climatique voudrait qu’on fixe des limites et qu’on se donne un plan pour une transition écologique. A l’opposé, l’Euroairport souhaite revenir en 2-3 ans à la situation de 2019, voir la dépasser. Ce faisant il pèse grandement sur l’environnement (bruit, pollution) et s’appuie sur un modèle économique fragile, qui met en danger les emplois (comme lors de la crise Swissair/Crossair en 2002). Par ailleurs les mesures prévues dans le Plan de Prévention du Bruit dans l’Environnement, PPBE 2018-2020, sont minimes et n’empêcherons pas que les nuisances subies par les riverains atteignent les niveaux de 2019 et les dépassent.
Alsace Nature soutien l’ADRA (Association de Défense des Riverains de l’Aéroport de Bâle-Mulhouse) et demande la mise en oeuvre d’une politique volontariste concernant l’avenir de l’aéroport :
➡ Abandonner les projets d’extension de l’aéroport induisant une croissance du trafic. Plafonner le trafic aérien, préparer la décroissance,
➡ Donner la priorité aux voyages et au transport de fret vraiment nécessaires. Eviter les vols qui ne sont pas indispensables, mais qui impactent fortement l’environnement,
➡ Abandonner la Nouvelle Liaison Ferroviaire, NLF, qui n’est pas prioritaire (250 million pour financer la croissance du trafic aérien !),
➡ Fermer les lignes aériennes intérieures pour lesquelles une alternative en train existe en moins de 3-4 heures. Développer les trains de nuit,
➡ Définir un plan climat comportant une trajectoire carbone conforme à l’Accord de Paris (-50% de CO2 en 2030). pour le développement de toute activité aéronautique à Bâle-Mulhouse,
➡ Instaurer un couvre-feu entre 23h – 6h à Bâle-Mulhouse, aéroport inséré dans le tissu urbain ➡ Supprimer les trajectoires bruyantes et polluantes au décollage et à l’atterrissage.
➡ Réorienter les aides pour le financement de la reconversion des emplois et la sécurisation des parcours professionnels des salariés de la filière aérienne.
Voir le Communiqué de presse de l’ADRA à l’occasion de la marche du 3 octobre.
photos: ADRA
REVUE DE PRESSE
Deux cents manifestants pour « voler avec raison »
L’Alsace du 4.10.2020
Photos et vidéo du Journal L’Alsace
Protestmarsch zum Euroairport gegen Fluglärm und für Nachtruhe
Badische Zeitung, Annette Mahro, 4.10.2020
Demonstration gegen Flugverkehr am EuroAirport
Voir la vidéo de l’interview ici :Tele Basel, 03.10.2020, Christian Steinemann
La cartographie des marches ici.
lundi 5 Oct 2020 | A la une, Aménagement du territoire, Energies Climat, Groupes Locaux, Pollutions et santé, Réseaux Thématiques, Transports, Urbanisme
Plusieurs événements ont été organisées récemment par les opposants aux projets d’installations de méga entrepôts en Alsace. Plusieurs représentants d’Alsace Nature ont participé à ces actions.
Rassemblement le 30 septembre 2020 au champ de Mars à COLMAR
Ce mercredi 30 septembre, le Conseil départemental de l’environnement et des risques sanitaires et technologiques (CODERST) s’est réuni à la préfecture de Colmar. A l’ordre du jour figurait initialement, le dossier le projet d’installation d’un projet d’entrepôt géant pour le commerce en ligne à Ensisheim ; l’avis du CODERST sur ce dossier étant la dernière étape avant l’autorisation du Préfet du Haut-Rhin permettant le démarrage des travaux, puisque le permis de construire a déjà été délivré par la mairie d’Ensisheim.
Pour protester contre l’installation de ce type d’entrepôt qui promeut un type de consommation non compatible avec les enjeux climatiques et sociaux, plusieurs associations* appelaient à un rassemblement devant la préfecture du Haut-Rhin au moment où se tenait la réunion du CODERST.
Une soixantaine de personnes ont répondu à l’appel, pour attirer l’attention des élus et des citoyens sur ce projet. En clair, ils demandent au préfet du Haut-Rhin, Louis Laugier, de stopper ce projet qui contribuerait grandement à détruire des emplois, dégrader le climat et la qualité de vie dans notre territoire.
Le sujet de l’entrepôt Amazon ne figurait finalement pas à l’ordre du jour du CoDERST. Le préfet, nouvellement nommé, a préféré reporter ce point (cf article Rue89 Strasbourg ci-dessous)
*Les citoyen·ne·s engagé·e·s du RUCSSA -Réseau d’Urgence Climatique et Sociale du Sud Alsace qui regroupe actuellement Alsace Nature, Alternatiba Soultz, l’Association de Défense des Riverains de l’Aéroport, Attac 68, Climat 3 Frontières, la Confédération du Logement et du Cadre de Vie de Wittelsheim et environs, l’Institut de la transition écologique, citoyenne et sociale d’Ungersheim, le Mouvement pour une Alternative Non-violente Centre Alsace -, du Chaudron des Alternatives et d’Extinction Rébellion Strasbourg et Colmar
En savoir + : https://chaudrondesalternatives.fr/la-prefecture-du-haut-rhin-doit-faire-un-choix-pour-le-climat/

images : le chaudron des alternatives
Revue de presse :
– DNA , le 2 octobre 2020 : « Les opposants à l’implantation d’Amazon mettent le préfet sous pression » https://www.dna.fr/environnement/2020/09/30/les-opposants-mettent-la-pression-au-prefet
– Article Rue89 Strasbourg : « Entrepôt type-Amazon à Ensisheim, la préfecture temporise, les recours se préparent » du 6 octobre 2020 : https://www.rue89strasbourg.com/entrepot-amazon-ensisheim-prefecture-temporise-recours-191148
Le 2 octobre : conférence de presse et plantations d’arbres
Le chaudron des alternatives a organisé ce vendredi 2 octobre une conférence de presse concernant les futures implantations éventuelles d’entrepôt logistique Amazon à Ensisheim et Dambach-la-ville en présence des élus parlementaires européens qui soutiennent cette opposition.
Mme Leila Chaibi s’est déplacée spécifiquement ce jour. Mmes Manon Aubry députées européennes, Mathilde Panot députée dans le val-de-Marne ainsi que Monsieur Damien Carême, député européen, quant à eux nous ont assuré leur soutien et leur solidarité mais leur calendrier ne leur permettait pas d’être présents.
Le programme de cette journée s’est déroulé en 2 temps :
D’abord à Ensisheim de 10h45 à 11h45 avec une description de la situation actuelle et une visualisation de la zone concernée suivies par la plantation d’un alisier des bois pour marquer symboliquement et pacifiquement leur opposition à ce projet d’entrepôt de 190 000 m², sur 24 mètres de haut. Ensuite un temps de prise de paroles était organisé devant la mairie de Ensisheim où un arbre plus petit, un sorbier des oiseleurs, a été offert de manière symbolique à M. Habig maire d’Ensisheim et président de la communautés de communes d’Ensisheim, lui rappelant ainsi la réalité de l’urgence climatique.
images : le chaudron des alternatives
Ensuite, un autre temps a été dédié au site de Dambach-La-Ville de 12h30 à 13h30.
Ici c’est un prunus domestica (Quetsch d’Alsace) qui a été choisi pour être planté aux alentours de la zone artisanale concernée. A suivi une conférence de presse dans le but d’interpeller M. Hauller, maire de Dambach-la-Ville et président du pays de Barr, favorable au projet.
Les opposants ont rappelé que des alternatives existent et que le chaudron a déjà envoyé aux élus une ébauche de réflexion sur les alternatives créant des emplois pérennes et positifs pour l’économie circulaire en rapport avec les besoins de la population.


Le vice président d’Alsace Nature Christian Uhrweiller est revenu sur les recours juridiques portés par les Amis de la Terre et Alsace Nature
+ d’infos sur le site du Chaudron des alternatives : https://chaudrondesalternatives.fr/plantons-des-arbres-pas-des-entrepots-action-du-2-10-2020-en-presence-de-leila-chaibi-depute-europeenne/
Revue de presse :
– DNA , 2 octobre 2020 : « Un arbre planté contre un entrepôt d’e-commerce » : https://www.dna.fr/economie/2020/10/02/un-arbre-plante-contre-un-entrepot-d-e-commerce
– DNA, le 2 octobre 2020, « Une action contre l’implantation d’Amazon » : https://www.dna.fr/economie/2020/10/02/une-action-contre-l-implantation-d-amazon
– France3 Grand-Est / Alsace , le 2 octobre 2020: « Ensisheim/Dambach : les anti-Amazon plantent des arbres pour dénoncer les risques pour l’environnement » : https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/bas-rhin/selestat/ensisheimdambach-anti-amazon-plantent-arbres-denoncer-risques-environnement-1880022.html