mardi 26 Mai 2020 | A la une, Aménagement du territoire, Groupes Locaux, Pollutions et santé, Réseaux Thématiques, Urbanisme
54 organisations luttent contre un projet d’implantation d’AMAZON à Dambach-la-ville dans le Bas-Rhin. Parmi elles France Nature Environnement, ATTAC , Les Amis de la Terre, la Confédération des commerçants de France, Alternatiba et de nombreuses associations locales dont Alsace Nature.
La communauté des communes du Pays de Barr compte autoriser l’implantation du plus grand centre logistique d’Amazon sur 150 000m2 situés sur le territoire de Dambach-la-Ville, en centre Alsace (Bas-Rhin).
Le collectif d’opposants a envoyé un courrier au président de la communauté de communes le 19 mai 2020. En voici quelques arguments :
- Encourager le développement d’Amazon reviendrait à encourager la destruction d’emplois dans les commerces locaux et entreprises artisanales.
Nous souhaitons des centres villes vivants avec des commerces et des emplois gratifiants.
- Ce projet de plus grand entrepôt de France sur une surface de 18ha attirera indiscutablement un énorme trafic de camions supplémentaire et accroîtra les problèmes de pollution atmosphérique dans la région. L’ouverture de l’entrepôt provoquera une augmentation du trafic routier journalier dans la Communautés de communes d’environ 1000 poids lourds et 4500 utilitaires !
- Cet entrepôt, sur 3 niveaux, atteindrait une hauteur supérieure à 18m soit le double des constructions existantes à proximité. Une installation aussi massive, visible depuis les vignobles, les châteaux et la plaine, enlaidirait gravement le territoire et réduirait son attractivité touristique.
- Le modèle économique d’Amazon est l’incitation à la consommation de masse d’objets jetables produits à l’autre bout du monde au plus bas coût. Nous souhaitons un modèle économique vertueux basé sur une limitation de la consommation (frugalité) et donnant la priorité aux produits et acteurs locaux
Lire le courrier en entier ici
Le collectif a également mis une pétition en ligne que nous vous encourageons à signer
Signer la pétition contre le projet Amazon à Dambach la Ville
De nombreuses actions combinées se mettent en place actuellement.
La Confédération des Commerçants De France, cosignataire de notre action, lance ainsi une pétition à destination du Président de la République, Emmanuel Macron, pour stopper la construction des 8 nouveaux projets d’entrepôts Amazon en France dont celui de Dambach !
Cette fédération représente 450 000 commerces de proximité et plus d’1 million d’emplois. Des emplois nécessaires à la transition écologique de nos territoires !
Nous vous invitons à signer ET à partager cette pétition nationale dans vos réseaux > https://bit.ly/2XlhkTR
vendredi 22 Mai 2020 | Aménagement du territoire, GL EMS, Groupes Locaux, Réseaux Thématiques, Transports
Alsace Nature a co-signé cette lettre ouverte pour l’amélioration des aménagements cyclables sur le territoire de l’Eurométropole de Strasbourg
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Lettre ouverte du 18 mai 2020 au président et aux élus de l’Eurométropole
Ce texte est une réaction citoyenne à un manque de réaction significative suite à notre première lettre ouverte du 22 avril 2020.
Nous vivons une époque exceptionnelle, face à une pandémie globalisée qui doit conduire notre civilisation à repenser nos modes de vie.
Strasbourg et l’Eurométropole passent à côté de l’opportunité unique de développer la résilience en investissant de manière significative le vélo. Malgré les propositions collectives et convergentes des associations des mobilités actives, la Ville ne s’en est pas pleinement saisi.
Strasbourg a subi depuis les années 1950, comme la plupart des villes européennes, une urbanisation fondée autour de l’utilisation massive de la voiture. Elle s’est cependant distinguée, sous l’impulsion des mobilisations citoyennes et associatives depuis près de 40 ans, en redonnant, petit à petit, un peu plus de place aux modes doux : la marche à pied et le vélo.
La capitale alsacienne affiche une vision globale de la mobilité urbaine, visant à accompagner l’abandon de la voiture personnelle. Elle s’est ainsi fixé l’objectif de doubler la part modale du vélo, de 8% à 16%, à l’horizon 2030, en mettant l’accent notamment sur les quartiers périphériques, grands oubliés de la politique cyclable. Il s’agit ainsi de traduire en actes les orientations du Grenelle des Mobilités, du Contrat Local de Santé et du plan Climat, au bénéfice de la santé, de l’environnement et de la qualité de vie.
Si on ne regarde que les chiffres, les 700 km d’aménagements cyclables de l’agglomération permettent à Strasbourg de s’auréoler du titre de capitale française du vélo.
Ces aménagements sont pourtant encore insatisfaisants à de nombreux égards :
- pistes trop souvent tracées sur les trottoirs sans démarcation claire, engendrant des conflits d’usage avec les piétons,
- discontinuités (impasses cyclables),
- carrefours complexes, dangereux,
- absence de bandes ou pistes sur certaines voies sans alternative possible,
- synchronisation des feux à l’avantage des seuls véhicules motorisés,
- signalisation peu efficiente,
- signalisation inadaptée pendant les travaux (« mettez pied à terre »).
Le déconfinement annonce un report modal en défaveur des transports en commun. En effet il est difficile d’y maintenir les gestes barrières pourtant nécessaires. La CTS n’est actuellement pas en capacité d’accueillir l’ensemble de ses usagers habituels. Ce report modal ne doit pas se faire en faveur de la voiture. C’est pourquoi le vélo participe des solutions : efficace, rapide, agréable, peu cher, sain et facile à mettre en œuvre pour les collectivités. Cette période constitue une opportunité unique d’accompagner les citoyen.ne.s vers l’usage du vélo, un mode de transport dont l’efficacité en zone urbaine, l’économie d’entretien, la lutte contre la sédentarité et le stress, l’absence de production de pollution tant aérienne, sonore qu’auditive et la préservation de l’espace public sont des atouts majeurs pour la ville d’aujourd’hui et de demain.
Mais ce développement ne peut se faire qu’à deux conditions : des axes continus et sécurisés.
Cet accompagnement des néo-cyclistes doit se faire à la condition d’assurer leur sécurité afin de lever un frein important à la pratique du vélo et ainsi de l’encourager. Plus particulièrement pour les collégiens et lycéens, qui sont parmi les principaux usagers des transports en commun, l’aménagement de pistes cyclables en site propre est une mise en sécurité. Les mettre en selle dès leur plus jeune âge est un enjeu d’avenir : un enjeu de santé publique et de citoyenneté (respect du code de la route et autonomie). Les services de l’EMS (SIRAC) et les associations (CADR67, ateliers d’auto-réparation) sont en mesure d’accompagner cette politique si elle était affichée.
De nombreuses villes se saisissent de l’enjeu que représentent les pistes cyclables transitoires, en lançant sans délai l’étude et la réalisation d’aménagements cyclables : Lyon +56 km, Paris +50 km, Bordeaux +25 km, Grenoble +18 km. Même des villes réputées hostiles aux cyclistes s’y sont mises : Marseille +23 km, Aix +13 km, Montpellier +15 km. Même Nice s’y met avec 60 km.
Et Strasbourg ? 5,4 km partagés avec des bus et des voitures.
Dès le 22 avril 2020, un collectif d’associations solidaires a présenté à la ville et àl’agglomération de Strasbourg des axes identifiés par notre expertise d’usage comme les plus dangereux pour les cyclistes. Une grande partie d’entre eux se situent en périphérie, dans les quartiers et communes depuis longtemps ignorés par une politique cyclable qui s’est focalisée sur un centre-ville, servant de vitrine. Une première réunion avec la Ville a permis d’étudier quelques pistes.
Aucune de nos revendications n’a été entendue. A ce jour, seuls sont annoncés la réouverture progressive des boutiques Vel’Hop, le passage du centre ville en zone de rencontre et la possibilité d’emprunter les quelques couloirs de bus qui étaient encore interdits aux cyclistes.
Ce n’est pas suffisant ! Ces quelques mesures ne sont véritablement pas à la hauteur des enjeux. Elles viennent confirmer le sentiment d’un décalage persistant entre les attentes des cyclistes et les réalisations sur le terrain.
Tous les aménagements transitoires, proposés en France comme ailleurs dans le monde, se font en réduisant la place dédiée aux les véhicules motorisés. La voirie déjà existante (places de stationnement, ou une des voies de circulation) est convertie pour l’usage exclusif des mobilités actives.
Le refus catégorique d’aménagements transitoires confirme l’incompréhension face à l’urgence de la situation et à la nécessité d’encourager le vélo et la marche pour cette période de déconfinement.
Nous appelons la Ville et l’Eurométropole à se saisir avec enthousiasme de ces propositions.
Ensemble, nous pouvons enfin faire de la capitale du vélo, la capitale des cyclistes !
télécharger la lettre au format pdf
vendredi 20 Mar 2020 | Groupes Locaux
Nous avons appris le décès d’Élisabeth Durrmann le 17 mars, des suites d’une longue maladie.
Elisabeth avait animé le groupe local « Eurométropole de Strasbourg » d’Alsace Nature pendant deux années et faisait pour Alsace Nature le suivi du site protégé par Arrêté de Protection de Biotope de Plobsheim…
Très engagée, elle était aussi active dans plusieurs associations, et notamment au sein de l’Association de Défense et de Protection de l’Environnement de Plobsheim et du Conservatoire des Sites alsaciens (CSA). Un grand Merci à elle pour sa disponibilité et pour son engagement pour la protection de la Nature !
Alsace Nature s’associe à la peine de sa famille et de ses proches.
Le CSA lui rend également hommage :
vendredi 13 Mar 2020 | A la une, Communiqués de presse, Energies Climat, Groupes Locaux, Nature, Pollutions et santé, Presse, Réseaux Thématiques
Communiqué Alsace Nature
CLIMAT – marche annulée, la mobilisation continue
Après les annonces officielles et au regard de la propagation du coronavirus et de la nécessité de mettre en oeuvre une stratégie collective pour éviter la propagation, les organisateurs de la Marche pour le climat initialement prévue ce 14 mars à Strasbourg ont décidé d’annuler cette manifestation. (idem pour les marches de Mulhouse et de St-Louis)
La décision n’a été guidée que par la volonté de venir en soutien des organisations sanitaires dans leur lutte contre la propagation, toutefois, nous souhaitons rappeler l’importance de poursuivre la mobilisation pour le climat.
Les incendies en Australie, les récentes inondations dans de nombreux pays, les épisodes de tempêtes de plus en plus fréquents en France ne sont que quelques-uns des signaux pour nous dire qu’il est plus qu’urgent d’agir.
Et comme le montre cette « crise » du coronavirus, le ralentissement de l’économie en Chine et dans de nombreux pays s’est accompagné d’une baisse significative des émissions de CO2 et de la pollution, prouvant bien que nos modes de production – et de transports qui y sont liés – sont les premiers responsables de la crise écologique actuelle. Notre société de surconsommation nous mène tout droit à la catastrophe… Il est grand temps de passer à un autre modèle, moins énergivore, qui ne gaspille plus les ressources naturelles, et qui ne soit plus dicté par les sautes d’humeur de la bourse et des actionnaires des multinationales.
Dans son allocution d’hier, le président Macron a dit que des moyens financiers allaient être débloqués pour faire face à la crise sanitaire et pour indemniser les milieux économiques. Nous prenons acte de la capacité de l’Etat à prendre les mesures nécessaires en cas de crise majeure…
Or le déclin vertigineux de la biodiversité et l’urgence climatique constituent une crise écologique, sociale et à terme économique majeure qui demande des mesures à la hauteur des enjeux au même titre que la santé publique.
Nous appelons chacun de vous à s’engager dans une transition écologique nécessaire et inéluctable et à continuer à faire pression sur les pouvoirs publics pour prendre les mesures qui s’imposent.
lundi 9 Mar 2020 | Groupes Locaux, Nature, Réseaux Thématiques
Alsace Nature et la ville de Lingolsheim se sont engagées dans un partenariat pour le projet de « Reconquête de la Trame Verte et Bleue urbaine au Sud de Strasbourg ». Des actions de restauration des corridors écologiques sont ainsi mises en œuvre, en associant les personnes volontaires. Vous êtes donc invités à participer à la renaturation d’une parcelle au sud de Lingolsheim, animée par l’association Haies Vives d’Alsace.
Au programme : plantation de bosquets d’arbustes et arbrisseaux.
Le chantier se déroulera le 21 mars de 9h30 à 17h, le rendez-vous se situe rue du Furet, côté Sud du parking du stade Joffre.
Le repas de midi est offert !
Le chantier est ouvert à tous et les enfants sont les bienvenus.
Des outils seront à disposition, vous pouvez apporter bêche et houe si vous en avez. N’oubliez pas de vous habiller en conséquence, et si vous avez des gants adaptés aux travaux en extérieurs, pensez à les apporter.
Si vous souhaitez vous joindre à nous, merci de vous inscrire à l’adresse suivante : tvb@alsacenature.org. Vous serez avertis par retour de mail si le chantier est reporté en cas de météo trop mauvaise. Si vous souhaitez plus d’informations, vous pouvez aussi nous joindre au 03 88 37 55 47.
Ce programme bénéficie du soutien de l’Agence de l’Eau, la DREAL et la Région Grand-Est
jeudi 5 Mar 2020 | Aménagement du territoire, Eau et zones humides, Groupes Locaux, Nature, Réseaux Thématiques, Urbanisme
Le groupe local Alsace Nature – Florival a fait part de sa position au sujet du projet d’extension de la zone d’activités du Florival dans un courrier adressé mi-février 2020, à Monsieur Marc JUNG, Président de la Communauté de Communes de la Région de Guebwiller (CCRG).
« Nous avons pris connaissance, par voie de presse, du projet d’extension de la zone industrielle de la CCRG sur deux parcelles à destination agricole, d’une superficie de 212 et 237 ares, situées à l’arrière du groupe scolaire « Katia-et-Maurice-Krafft » de Soultz et de la salle polyvalente de la MAB, au lieu-dit Weidhaeglen, face à la déchetterie. Ces terrains se trouvent à proximité du cours du Rimbach, en prolongement de la zone de surverse prévue en période de crue centenale, et sont bordés d’un fossé à l’ouest. Une partie du site est ainsi inondée par les eaux de ce déversoir et une belle roselière s’est constituée, havre de paix pour une riche biodiversité.
Ces parcelles représentent par ailleurs la dernière ceinture verte séparant la ville de Soultz de l’Aire d’Activités de la CCRG. Elles constituent un paisible lieu de promenade pour tous les riverains, désormais menacé par la pollution visuelle, sonore et olfactive que constituerait l’urbanisation de ces espaces de détente.
Par conséquent, nous demandons l’abandon définitif de tout projet d’extension de la zone industrielle et d’artificialisation des terres, au nom de la priorité à accorder aux impératifs de l’urgence climatique, notamment la préservation des parcelles agricoles, la protection des milieux naturels et de leur biodiversité, tout comme la limitation des flux de circulation automobile qu’une telle extension ne manquerait pas d’accentuer. Nous demandons également à la Communauté de Communes de sanctuariser tous les terrains encore disponibles dans cette Zone d’Activité afin que ceux-ci puissent retrouver les biotopes de la nature sauvage, avec haies, ronciers, prairie naturelle… »