vendredi 18 Oct 2019 | Agriculture et Alimentation, Groupes Locaux, Pollutions et santé, Réseaux Thématiques
Alsace Nature participera a plusieurs rassemblement « nous voulons des coquelicots » le vendredi 1er novembre 2019.
Le 1er novembre, veillée funèbre pour les victimes des pesticides
C’est le jour de la Toussaint que va se dérouler notre prochain rassemblement. L’occasion pour nous de commémorer toutes les victimes de l’agro-chimie. Il en sera ainsi à Besançon par exemple, qui prépare une marche au son d’une musique joyeuse et funèbre, avec défilé derrière un cercueil de pesticides. Habillés de noir, portant notre coquelicot, ou déguisés selon leur humeur, ils déposeront des gerbes de Coquelicots devant la préfecture pour honorer les victimes de l’industrie chimique. Quelle belle idée!
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place d’Austerlitz à Strasbourg – 18H30
Une action symbolique en mémoire des phyto victimes sera organisée (+ d’infos à venir)
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place de l’Hôtel de Ville à Molsheim– 18H30
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Marche des Coquelicots de Sélestat – 16h30
Départ de la « marche funèbre » à 16h30 de l’Hôtel de Ville, place d’Armes. Notre parcours passera par la sous-préfecture pour y déposer une gerbe de coquelicots.
Evenement facebook : https://www.facebook.com/events/1341953982633815/
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Place des Victoires à Mulhouse – 18h30
+ d'infos sur les rassemblements en Alsace à venir
mercredi 16 Oct 2019 | Groupes Locaux, Nature, Réseaux Thématiques
Le groupe local « Alsace Nature – Colmar et environs » a rencontré l’été dernier des élus de l’agglomération afin de leur apporter nos arguments contre le projet d’implantation d’une aire de grand passage dans le secteur de la Semm pour 2 raisons principales : Il va contre la Nature et présente un risque sanitaire pour les gens du voyage (GDV)
1. Il va contre la Nature
Car il entraine une artificialisation des terres (même de basse intensité) de 4ha
Car il est incohérent : on dit vouloir préserver la biodiversité par la création d’une trame verte et bleue et dans le même temps on anthropise cet espace par un campement pendant 4 mois sur 12.
Nous demandons :
- La levée du flou cartographique lors de la prochaine modification ou révision du PLU de Colmar par un tracé à l’échelle cadastrale (1/5000 e) de la trame verte.
- La prise en compte du corridor national (CN5) qui a simplement été oublié par le PLU. La ville de Colmar pourrait se prévaloir d’être traversée par ce corridor reliant les frontières ibériques et allemandes…
Nous faisons remarquer que cette création ira contre les propres règles prescrites par le SCOT CRV 2016 (DOO page 45) : toute urbanisation doit être proscrite dans la limite de 30 m des lisières des grands massifs forestiers.
2. Il présente un risque sanitaire pour les gens du voyage par la pollution au dioxyde d’azote (NO2)
Par l’exposition au NO2 émis par les 50000 véhicules journaliers circulant sur l’A135. Le flux va encore augmenter avec la mise en service du GCO (+30% ?) et la fin des véhicules thermiques n’aura pas lieu dans le meilleur des cas avant 2040.
La moitié de cette aire est située à moins de 100 m de l’A35.
Les données consultées et transmises par ATMO Grand Est font fortement suspecter un dépassement des seuils réglementaires, tant en moyenne annuelles (>40µg/m3) que lors des pics de pollution (>200µg/m3 durant 18 h annuelles). Ces valeurs ont été établies par modélisation et non par des mesures réelles sur site.
Nous demandons :
- Une campagne de mesures réelles (durant les mois d’été) des taux de pollution sur le site de la Semm (selon Atmo le cout d’une telle campagne est voisin de 8000€, que nous rapprochons des 60 000€ prévus pour l’élaboration du marché d’études)
- En cas de dépassement des seuils règlementaires l’exposition d’une population (avec des enfants) à cette pollution serait non éthique.
- Ne pas faire ces mesures en en connaissant les risques potentiels serait tout aussi immoral.
- Quelle que soit la décision prise nous souhaitons vivement en connaître les motivations.
- Mr Klinger nous a assuré qu’il transmettra la demande à Mr Meyer, maire de Colmar et président de Colmar Agglo
3. Les autres options :
Conscients de la difficulté pour les décideurs de Colmar Agglo de trouver un lieu présentant le moins d’inconvénients pour la création de cette Aire de Grand Passage, nous avons demandé quelles autres alternatives avaient été discutées.
Nous avons appris que seul le Rittplatz, site de 90 ha, appartenant à l’armée avait été une option.
Notre groupe, après discussion interne, se félicite du refus de l’armée d’en céder une partie. En effet le Rittplatz est aussi une ZNIEFF (zone naturelle d’intérêt écologique faunistique et floristique) qui par un heureux effet collatéral par l’utilisation de l’armée de terre n’a pas été dégradée et garde une grande richesse de biodiversité, contrairement à la perte catastrophique de notre biodiversité commune sur les terres céréalières alentour.
Ceci rejoint notre ligne directrice : les zones de persistance de biodiversité sont des confettis dans l’espace environnant, c’est pourquoi Trame verte et bleue, Znieff non dégradées doivent être sanctuarisées.
Proposition de l’ancienne aire de fret de la SNCF.
Nous avons soulevé cette proposition de mettre l’Aire de Grand Passage (AGP) sur un espace de 3,5 ha appartenant à la SNCF qui a d’ailleurs déjà été squatté par les Gens du voyage.
Pour cet espace nous soutiendrons toute initiative en faveur de la création d’un parc arboré (rafraichissant et capteur de CO2…) qui pourra être lieu de loisir et servir d’AGP (quelle est la politique de Colmar Agglo pour les Gens du voyage : accueil ou relégation aux marges de la ville au risque d’aggraver leur ressentiment envers les « gadjos » ?).
Ces propositions ont été transmises à Mr Meyer. Nous attendons toujours les réponses (lors d’une autre réunion ?).
lundi 14 Oct 2019 | Groupes Locaux, Nature, Réseaux Thématiques
Nous avons la tristesse de vous faire part du décès d’André Uhrweiller.
André nous a quitté ce vendredi 11 octobre 2019 dans sa 89ème année et après avoir perdu la dernière lutte qu’il a menée, celle contre la maladie.
Nous garderons de lui le souvenir ému d’un grand défenseur de la Nature, érudit et bienveillant.
Educateur, animateur, conteur, photographe animalier, écrivain naturaliste, adhérant de la première heure à Alsace Nature et à la Ligue de Protection des Oiseaux, ami de la Nature tout simplement. Il a été de tout les combats pour la Nature ici et ailleurs et il aimait partager son amour de la Nature. La préservation du Goefberg et du Rammelsberg lui doivent beaucoup car il a été aussi leur premier conservateur bénévole du Conservatoire des Sites alsaciens. Le recul de la biodiversité l’inquiétait beaucoup et le faisait enrager. Il a aussi longtemps animé le groupe local Alsace Nature Mossig.
Sincères condoléances à son épouse et sa famille.
jeudi 19 Sep 2019 | Agriculture et Alimentation, Agriculture et nature vivante, Forêt, Groupes Locaux, Nature, Réseaux Thématiques
Alsace Nature a organisé un rassemblement à la Place Kléber à Strasbourg, le 7 septembre 2019, sous l’impulsion d’Anne Vonesch, responsable du thème agriculture pour Alsace Nature, avec Youth for Climate – Strasbourg (Jeunesse pour le climat).
La déforestation, est-ce une éternelle fatalité ? Pouvons-nous agir localement ? Comment ?
Dans l’émotion d’une incommensurable tristesse, c’est bien sur cette dernière question qu’Alsace Nature entend se mobiliser. Si ce rassemblement réussit son pari et fait émerger une suite constructive et opérationnelle, la première piste ouverte est celle des Plans-Climat-Air-Energie-Territoriaux (PCAET).
Mais place d’abord à nos amis boliviens et brésiliens, présents, exprimant leur désespoir, leur appel à l’aide. Pour la Bolivie, ce sont plus de 2 millions d’hectares partis en fumée, les animaux brûlés ou en errance à la recherche d’eau, pour souvent finir tués sur les routes. Les Boliviens appellent à une aide matérielle – les pompiers sont courageux mais manquent de moyens. Les citoyens boliviens la déclaration de « désastre national » pour faciliter l’aide internationale et que celle-ci ne fasse pas l’objet d’obstacles administratifs.
Le Président Evo Morales avait intégré la pachamama dans la constitution : un droit pour la nature. C’est beau. En contradiction flagrante avec ces droits, le décret suprême 3973 facilite les brûlis de la forêt dits contrôlés, or il suffit que souffle le vent pour que plus rien ne soit contrôlé. Ce décret autorise que jusqu’à 20 ha soient incendiés sans aucune étude d’impact ou contrainte particulière. Les citoyens boliviens demandent son abolition.
Quant au Brésil, l’exportation de soja et de viande bovine a été clairement incriminée.
Et voilà pourquoi cela concerne le réseau agriculture d’Alsace Nature et de FNE Grand Est :
L’Europe importe 17,6 Mt de tourteaux de soja dont 41 % du Brésil et 39 % d’Argentine ; et 14,9 Mt de graines de soja dont 32 % du Brésil et 60 % des Etats-Unis1. Pour la France, les importations de tourteaux s’élèvent en moyenne à 3,1 Mt de tourteaux de soja (dont 1,9 Mt en provenance du Brésil), 465 kt de tourteaux de colza et 920 kt de tourteaux de tournesol (2).
En 1961, la superficie de soja nécessaire au Brésil et en Argentine pour exporter vers l’UE était de 0,1 million d’hectares et presque entièrement situés au Brésil (99%). En 2008, la superficie de soja requise pour les exportations des deux pays vers l’UE était passée à 11,8 millions d’hectares, dont la majorité (53%) était située au Brésil (3).
L’industrie de la canne à sucre espère, avec le traité du Mercosur, pouvoir tripler ses revenus de l’export de sucre et d’éthanol (4).
Système agroalimentaire, système de transports, compétitivité mensongère et mortifère… tout est lié. Arrêtons d’importer du soja, du bioéthanol, de la viande bovine et des poulets issus de la déforestation (fût-ce avec l’implication de coopératives et d’entreprises françaises) !
Le groupe Avril (lié à la FNSEA) investit au Brésil. Les entreprises françaises ne se préoccupent pas, à part quelques frémissements, de la traçabilité du soja et négligent leur devoir de vigilance. FNE a publié une enquête aux résultats affligeants (5).
https://www.20min.ch/ro/news/monde/story/L-Afrique-br-le-aussi–et-c-est-pire-qu-en-Amazonie-10953132
25 à 35 % des gaz à effet de serre (6) émis chaque année sont dus aux feux de forêts, sur tous les continents.
Mais protéger le climat coûte beaucoup moins cher que de le laisser se réchauffer (7).
Sécuriser l’occupation des forêts par les peuples indigènes pourrait générer jusqu’à 10 000 $ par hectare en services écosystémiques. Ce serait une méthode ayant un meilleur rapport efficacité/coût que d’autres méthodes de capture et de stockage de carbone. (8)
Et enfin pour les pistes d’action :
La Stratégie contre la déforestation importée de la France comporte de bonnes idées, mais ne répond pas à l’urgence. Son objectif est de descendre à zéro déforestation importée pour 2030, et on a vu avec les pesticides ce que donne ce genre de stratégies où on commence avec des groupes de travail et des programmes pour convaincre les acteurs économiques et financiers – toutes choses essentielles et incontournables, certes, mais peu incisives face au business as usual.
Est-ce que les collectivités sont un échelon d’action pertinent ? Les hautes instances inefficaces leur refilent la tâche. Elles doivent élaborer des PCAET (Plan Climat Air-Énergie Territorial). Nous demandons que chaque PCAET intègre un volet sur l’abandon de la déforestation importée.
Les PCAET doivent être particulièrement attentifs sur le volet agricole.
Nous demandons aussi que nos collectivités s’impliquent dans la solidarité et dans l’aide envers les collectivités en Amazonie, en Afrique, …. pour les soutenir dans ce combat pour préserver les forêts et leur biodiversité, qui rendent des services indispensables à la survie des générations futures de l’humanité.
Nous avons vivement apprécié que Christel Kohler, adjointe au maire de Strasbourg, vienne nous rejoindre et nous transmette l’espoir que Strasbourg s’engage dans une telle solidarité.
Sollicitons des communautés de communes dans ce but. Participons activement à la construction des PCAET, pour agir sur la déforestation importée et créer des solidarités.
La question est aussi posée : est-ce que la demande des Boliviens à leur gouvernement peut être relayée par la France ?
Quant à Muttersholtz (capitale française de la biodiversité 2017)… cette commune est jumelée à la commune guyanaise et amérindienne de Camopi en plein Amazonie à la frontière du Brésil, donc en première ligne. Leurs problèmes sont surtout l’orpaillage et sa pollution, et le suicide des jeunes
1) Source : Commission européenne
2) Source : FranceAgriMer
3) Annelies Boerema, Alain Peeters, Sanne Swolfs, Floor Vandevenne, Sander Jacobs, Jan Staes and Patrick Meire, Soybean Trade: Balancing Environmental and Socio-Economic Impacts of an Intercontinental Market, 31 May 2016, https://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0155222
4) https://www.renewablesnow.com/news/brazil-expects-huge-rise-in-sugar-ethanol-exports-to-eu-660445/
https://www.20min.ch/ro/news/monde/story/L-Afrique-br-le-aussi–et-c-est-pire-qu-en-Amazonie-10953132
5) https://www.fne.asso.fr/communiques/soja-et-d%C3%A9forestation-interpellation-des-entreprises-fran%C3%A7aises-de-la-grande
6) https://www.esa.int/Our_Activities/Observing_the_Earth/Copernicus/Sentinel-2/More_of_Africa_scarred_by_fires_than_thought
7) New Climate Economy https://newclimateeconomy.net/
8) CLIMATE BENEFITS, TENURE COSTS. The Economic Case For Securing Indigenous Land Rights in the Amazon. 2016, World Resource Institute
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mardi 17 Sep 2019 | A la une, Agriculture et Alimentation, Energies Climat, Groupe Jeunes, Groupes Locaux, Nature, Réseaux Thématiques
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VENDREDI 20 SEPTEMBRE 2019
GREVE MONDIALE POUR LE CLIMAT
Soutenons les jeunes qui se mobilisent. Si vous êtes disponibles, vous pouvez participer !
RDV à 13h, place Kléber à Strasbourg
ensuite marche jusqu’au siège de l’Eurométropole
MARCHE POUR LE CLIMAT à COLMAR,
RDV à 18h, place Rapp
MARCHE POUR LE CLIMAT – STRASBOURG
RDV à 13H45 Place de la République
Nous, citoyens et organisations de la société civile, ne devons pas relâcher la pression. Le changement climatique, et le système économique injuste qui le provoque, sont toujours bien présents. Les 20 et 21 septembre, mobilisons nous pour montrer notre immense force collective !
>>> PROGRAMME <<<
14h départ de la marche depuis la place de la République
16h arrivée de la marche place de la République : animation musicale et village associatif
Pour en savoir plus : https://www.facebook.com/events/1114703185396489/
Envie de venir en vélo ? Rejoignez la Vélorution pour le climat, l’environnement et la biodiversité en fin de cortège !
> https://www.facebook.com/events/745750352508820
jeudi 5 Sep 2019 | Agriculture et Alimentation, Aménagement du territoire, Groupes Locaux, Nature, Réseaux Thématiques, Urbanisme
A Wintzenheim, un collectif composé de l’ “Association Tiefenbach Environnement” et des groupes locaux d’”Alsace Nature” et des “Amis de la Confédération Paysanne” mène des actions contre l’urbanisation et l’artificialisation des sols, à Colmar et environs.
Il s’oppose notamment au projet de création d’une zone d’activité au Tiefenbach, sur la commune de Wintzenheim, dont le maire, le 26 juin dernier, a fait valider des modifications au PLU (Plan Local d’Urbanisme) par son conseil municipal. Ce nouveau PLU prévoit de sacrifier 22 ha de terres agricoles dans ce secteur situé en couronne de Colmar pour y créer une zone artisanale, industrielle et commerciale.
Or, il existe sur le ban de la commune un ancien site industriel. Le collectif demande donc la dépollution complète de ce site “afin de rendre ce secteur d’environ 24 ha apte à recevoir habitations, commerces, entreprises pour le développement urbain souhaité par la commune de Wintzenheim“. Il serait ainsi possible de préserver par ailleurs l’espace naturel et agricole du Tiefenbach que le nouveau PLU veut détruire.
Le collectif organisera une rencontre à Wintzenheim le samedi 14 septembre 2019 à 14h,
(rue du Tiefenbach , à l’ombre des “Cerisiers” (à 150 mètres sur la gauche après le rond point de la Croix Blanche).
Cette rencontre autour d’un café sera l’occasion d’informer et d’échanger pour mener le plus efficacement possible ce “combat commun” pour sauver “le patrimoine de nos enfants“.