Pour une vraie loi CLIMAT, marchons le 27 mars à Mulhouse et le 28 mars à Strasbourg et Saint-Louis !

Pour une vraie loi CLIMAT, marchons le 27 mars à Mulhouse et le 28 mars à Strasbourg et Saint-Louis !

 

Pour une vraie loi climat, marchons les 27- 28 mars !

La Convention Citoyenne pour le Climat lance un appel à la mobilisation à l’occasion d’une Marche pour le Climat, le dimanche 28 mars.

La Convention citoyenne a estimé que la loi climat qui sera votée le 29 mars au Parlement était une blague et valait la note moyenne de 2,5/10. C’est le dernier texte législatif du quinquennat consacré à l’environnement. Le 28 mars, à la veille de l’entrée du texte de loi à l’Assemblée Nationale, nous nous mobilisons pour exiger une loi ambitieuse et défendre les mesures proposées par les 150 membres de la Convention Citoyenne pour le Climat, aux côtés d’autres organisations (associations et ou collectifs),

En Alsace plusieurs marches sont  prévues :

(dans le respect des consignes sanitaires – port du masque),

  • A MULHOUSE, LE SAMEDI 27 MARS

RDV : place Franklin à Mulhouse 14h30

Lien vers l’événement facebook : https://www.facebook.com/events/1779926328852906

 

  • A STRASBOURG, DIMANCHE 28 MARS

le rassemblement pour le départ de la marche aura lieu sur la place de la République à 14h.

lien vers l’événement facebook : https://www.facebook.com/events/767288630876272?

 

  • A SAINT-LOUIS, DIMANCHE 28 MARS

RDV au FORUM à partir de 10h30, départ du cortège à 11h.
Confection de banderoles sur place ! (Apportez cartons et feutres !)

lien vers l’événement facebook : https://www.facebook.com/events/207394607849494/

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COMMUNIQUÉ COMPLET

En octobre 2019, la Convention Citoyenne pour le Climat (CCC), décidée par Emmanuel Macron, et composée de 150 citoyennes et citoyens français⋅e⋅s de plus de 16 ans tiré(e)s au sort, commençait ses travaux avec le mandat de définir une série de mesures permettant d’atteindre une baisse d’au moins 40 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 (par rapport à 1990) dans un esprit de justice sociale.

Emmanuel Macron avait promis de soumettre « sans filtre » les propositions de cette Convention au vote du Parlement. À partir du 29 mars, le projet de loi « Climat et Résilience », élaboré par le gouvernement d’après les 149 propositions de la CCC, sera examiné en session plénière à l’Assemblée Nationale.

Or, la Convention Citoyenne a accordé les notes de 3,3 sur 10 à la prise en compte par le gouvernement de ses propositions, et de 2,5/10 à l’évaluation du degré auquel « les décisions du gouvernement relatives aux propositions de la CCC permettent […] de s’approcher de l’objectif fixé » [par le président de la République]. C’est le dernier texte législatif du quinquennat consacré à l’environnement. L’Assemblée nationale a maintenant le pouvoir de l’améliorer par des amendements.

Le 28 mars, à la veille de l’entrée du texte de loi à l’Assemblée nationale, nous nous mobilisons pour exiger une loi ambitieuse et défendre les mesures proposées par les 150 membres de la Convention Citoyenne pour le Climat.

 

 

Si vous souhaitez interpeller votre député dans le cadre de la campagne « Projet de loi Climat & Résilience », c’est possible !
Il vous suffit de compléter le formulaire ci-dessous :

projet de Loi Climat-Résilience

Interpellons nos député(e)s dès maintenant sur le projet de loi #ClimatResilience – en quelques clics, vous pouvez montrer que les citoyens attendent de leurs représentants, des engagements forts et ambitieux pour notre avenir. Mobilisez-vous !

pour interpeller vos député(e)s, complétez le formulaire

enquête publique sur le PLUI de la Communauté de Communes de la Doller et du Soultzbach : le groupe local Alsace Nature Thur Doller réagit

enquête publique sur le PLUI de la Communauté de Communes de la Doller et du Soultzbach : le groupe local Alsace Nature Thur Doller réagit

Dans le cadre de l’enquête publique relative à l’élaboration du PLUI de la Communauté de Communes de la Doller et du Soultzbach, le groupe local Alsace Nature Thur Doller a adressé ses remarques par un courrier aux commissaires enquêteurs.

 

Messieurs les Commissaires Enquêteurs,

Nous souscrivons en général à l’analyse critique de la MRAE, de la DDT et du CDPNAF et nous dénonçons également la non sollicitation du CDNPS, mais souhaitons cependant reprendre des points qui nous paraissent importants.

Consommation foncière

La volonté affichée d’apparaître comme une collectivité dynamique se comprend, mais le constat de la finitude des espaces doit à présent primer dans les planifications urbaines. L’Autorité environnementale démontre que
le besoin d’extension n’existe pas, si une certaine densification et une remise à jour de l’habitat vacant sont recherchés. Sans abonder dans le remplissage des dents creuses, nous reprochons également au PLUI de
concéder 51 ha à de nouvelles habitations dont 27,8 ha de terrains naturels et agricoles. Il faut réduire au-moins de moitié. La volonté louable de concéder des compensations de terrain naturel à hauteur de 40% des surfaces concernées localement ne peut être acceptée qu’avec des garanties et des vérifications certaines dans la durée.
Le développement économique, avec 54,6 ha, est également excessif, ainsi que les zones de loisirs avec 61,49 ha. L’autorité environnementale rappelle les objectifs du SRADDET de réduction des surfaces d’extension à 50% en 2030 et 75% en 2050. Le PLUI est en excès sur ces recommandations.

L’autorité environnementale demande à cerner avec précision les disponibilités de terrain et les surfaces nécessaires aux nouvelles installations, sans anticiper les extensions.

Par ailleurs le PADD accepte les implantations photovoltaïques au sol dans les zones économiques, ce qui artificialise davantage et empêche l’intégration des éléments végétaux. Nous préconisons les installations sur
les toits.

Tourisme et loisirs

Près de 30 ha sont prévus en extension d’activités.

Il manque une synthèse des différents projets ainsi qu’une évaluation de leur impact. Il faut craindre un mitage des espaces naturels et agricoles qui sont peu à peu détournés de leur intérêt de naturalité et de tranquillité. Le PADD est particulièrement permissif et inquiétant quand il veut « permettre l’installation de projets de développement touristiques et de loisirs, en discontinuité des périmètres urbanisés des communes, sous réserve de les organiser en îlots d’urbanisation ». Nous sommes là dans un développement arriéré, coupé des réflexions d’économie de l’espace.

Le PADD va encore « permettre le développement d’une offre diversifiée et étoffée de loisirs de nature en fond de vallée entre Dolleren et Wegscheid (piste de la Doller, aérodrome, téléski, terrains de sport…) A nouveau un maximum de concentrations de nuisances non maitrisées appelées de tous les vœux que nous contestons.

Protection de la biodiversité : Natura 2000

Nous dénonçons le non-respect des sites Natura 2000, réduits par des constructions depuis 2012.
Sur 8 communes, des constructions, des extensions ou des surfaces de loisirs inscrites dans les ZSC et ZPS sont prévues ; 3,5ha en Up, près de 13ha en Us et 33ha en As (stations de ski du Schlumpf et du Ballon d’alsace). Nous exigeons le retrait de ces projets. Dolleren, Kirchberg, Masevaux-Niederbruck,
Oberbruck, Rimbach, Sewen, Sickert Wegscheid sont concernés. Un projet dans Natura 2000 à Sickert de maison individuelle a été publié récemment, entre l’arrêt du POS et le PLUI, en non-respect du sursis à statuer.

Ces pratiques doivent cesser. Le PADD demande de protéger tous les espaces naturels reconnus pour leur valeur patrimoniale de leur faune et de leur flore.

Un autre non-respect : La ZNIEFF 1 des forêts et ravins et chaumes de la haute vallée de l’Alfeld, à Sewen est ignorée comme protection et accordée à tous les aménagements. C’est à nouveau inacceptable. De nouvelles ZNIEFF potentielles ont été inventoriées comme la forêt du Kleebach à Burnhaupt le Haut et les prairies du Tschechten dans le Haut Soultzbach. Elles ne sont pas mises enexergue dans le PLUI et risquent d’être impactées dans le futur.

Zones humides

Nous sommes en accord avec l’autorité environnementale qui dénonce la non prise en compte suffisante des zones humides dans les projets. Le SAGE avait déjà été critiqué pour des caractérisations manquant de précision et pour des relevés non exhaustifs. Le PLUI pèche à son tour par ces défauts, proposant néanmoins des compensations. Il est souhaitable que les éléments manquants précités soient complétés été cités dans le règlement, ainsi que les mesures afférentes afin d’arriver à préserver ces milieux indispensables. Nous tenons à
rappeler en exemple le non encadrement des travaux pour le nouveau bâtiment de la Fennematt qui ont touché sans égards les milieux humides.
Des remblais et des drainages ont également été pratiqués illégalement dans le Haut Soultzbach et à l’avant vallée de la Doller. A Masevaux une zone AUu englobe u e zone humide. A Oberbruck (Aus) et Soppe le Bas (AUp) aussi. A Lauw la zone AUp qui borde une zone humide remarquable abrite des fleurs protégées dont il faut garantir la pérennité (Oenanthe à feuille de peucédan), en réduisant ou évitant la surface concernée.

Prés de fauche, vergers, jardins

L’essentiel des zones AU présentent un faciès de milieux prairiaux de qualité.
Malgré des maintiens de haies et d’arbres, c’est une perte très importante intramuros et en périphérie à Burnhaupt le Bas et Burnhaupt le Haut. A Masevaux des prés et vergers sont touchés en zone AUS et AUp près du collège et sous Stoecken, ce dernier secteur étant très réducteur pour le paysage. L’AUs vers Houppach est une perte de pré de fauche dommageable.

Le PADD demande de « soigner les transitions paysagères avec les espaces agricoles », en référence aux anciennes prairies, vergers jardins qui ceinturaient les villages » « préserver les derniers vergers ou les rétablir». Ca ne semble pas mis en œuvre.

Trame verte et bleue

Le secteur AUp de Guewenheim et les expansions de Burnhaupt le Bas et le Haut empiètent sur la TVB. Ce sont des surfaces à éviter impérativement. Le PADD demande de préserver les réservoirs de biodiversité, les continuités, de les restaurer et compléter. La réserve foncière AUu de Burnhaupt le Bas est particulièrement choquante, en contradiction avec le SCOT et venant barrer un corridor écologique du SRCE. La menace de pollution sur le plan d’eau et sur les zones humides adjacentes est grave.

Agriculture

Globalement les champs sont moins touchés que prés et vergers.
La zone AUu à l’est de Burnhaupt le Bas est par contre en plein champ et menace de détruire des insectes protégés, dont l’agrion de mercure, ainsi que des oiseaux et amphibiens. Les sorties d’exploitation sont à soumettre au principe de réciprocité et surtout les STECAL qui sont en nombre excessif exigent une
révision des motivations et une limitation.

L’eau

Les stations d’épuration de Guewenheim et Masevaux ne sont pas aux normes et devront être requalifiées avant toute velléité d’attirer de nouveaux habitants.
L’accentuation des étiages questionne plus fortement l’impact des prélèvements pour le barrage de Michelbach et l’agglomération de Mulhouse.
Nous dénonçons le projet de deuxième barrage en amont de Michelbach qui ponctionnera le Bourbach et donc à nouveau la Doller, détruisant un vallon remarquable. Le sujet des retenues d’eau qui est dans beaucoup d’esprits n’est pas traité et évalué. Seul le souhait de garantir l’eau en montagne est cité. La réflexion sur un immense effort de sobriété et de maintien du couvert forestier est absente.

Forêt

L’extension de la zone AUu à Masevaux au lieu-dit Almend, en pleine forêt et aussi en zone humide est particulièrement inadmissible et à rejeter.
En ce qui concerne la gestion forestière de la vallée, la diversité des essences et un traitement harmonieux sont toujours en attente. Des coupes à blanc s’affichent dans toute leur laideur, par exemple à Rimbach. Des dessertes forestières, largement favorisées au Sprickelsberg, sont à nouveau programmées au Hirschenland à Sewen et au Triebelskopf à KircbergNiederbruck. Aucune réflexion n’est menée sur le surdimensionnement des
engins forestiers et sur le tassement des sols. L’appui sur la régénération naturelle n’est pas mentionné, ce qui montre une absence de prise en compte des graves risques climatiques qui nous attendent.
Là aussi le PADD nous promet d’augmenter la biodiversité en forêt, de réseau au caractère naturel, avec des bois morts, de surfaces en non-exploitation. Il s’agit à présent de généraliser ces qualités et non-pas de les exclure des forêts d’exploitation. Rien n’est dit contre les dessertes excessives non-plus. Les ripisylves bien que protégées sont régulièrement éclaircies ou supprimées sous prétexte de sécurité et de perte de rendements agricoles, comme par exemple à Burnhaupt le Haut.

En conclusion de l’ensemble de ces griefs vis à vis du présent PLUI que nous contestons globalement, nous demandons également sa révision.

Vous remerciant de bien vouloir prendre en compte nos requêtes, nous vous  prions d’agréer, Messieurs les commissaires Enquêteurs, l’expression de nos salutations distinguées.

le Groupe Local Thur-Doller d’Alsace Nature

Un Loup aperçu dans le Kochersberg : que faire si vous le rencontrez

Un Loup aperçu dans le Kochersberg : que faire si vous le rencontrez

Un loup a été observé, la semaine dernière, dans le Kochersberg, jusqu’à une douzaine de kilomètres de Strasbourg. Selon les informations diffusées dans la presse régionale, il aurait vu plusieurs fois près des villages de Saessolsheim, Berstett et Ingenheim, de part et d’autre de la ligne du TGV .

Ce loup est probablement un jeune loup qui, après avoir quitté sa meute, est maintenant « en recherche d’un territoire et d’une partenaire«  . Pendant cette période, il est susceptible de « parcourir une grande distance ».

Que faire si vous tombez nez-à-nez avec l’animal ?

Actu Strasbourg a posé la question à Stéphane Giraud, directeur de la fédération d’associations Alsace Nature.

Le laisser tranquille

Si jamais vous croisez le loup, il faut « en profiter pour l’observer de loin et lui foutre la paix la plus totale », explique Stéphane Giraud. « On a vu trop de gens lui courir après pour essayer de faire la plus belle photo ou vidéo à publier sur Facebook », insiste-t-il.

Se faire discret et ne pas perturber l’animal

« Plus on se fait discret, plus on favorise une cohabitation sereine avec l’animal », « Il faut le laisser faire sa vie tranquillement » résume Stéphane Giraud.

Le fait de s’approcher « perturbe l’animal, dans tout ce qui constitue sa vie biologique« .

Stéphane Giraud utilise le parallèle suivant : « Une fouine qui squatte le grenier d’une maison perturbe notre vie quotidienne et les gens trouvent ça intolérable. A l’inverse, les gens ne trouvent pas intolérable le fait de s’approcher d’un chevreuil. Ayons cette réciprocité de distance et de cohabitation ».

Le loup n’est pas dangereux pour l’homme

Stéphane Giraud souligne par ailleurs que « le loup n’est pas dangereux pour l’homme ». « C’est un animal qui garde une distance extrêmement importante avec l’homme et qui ne présente aucun danger pour les gens qui font un jogging, se promènent à vélo ou font une promenade le dimanche » .

 

Voir l’article complet d’Actu Strasbourg : https://actu.fr/societe/le-loup-apercu-a-une-dizaine-de-kilometres-de-strasbourg-que-faire-si-vous-le-croisez_40229128.html

 

Bientôt une écotaxe en Alsace ?

Bientôt une écotaxe en Alsace ?

Les députés ont donné leur aval ce dimanche en commission à la mise en place de taxes régionales sur les poids lourds. L’Alsace est particulièrement visée par ce texte qui fait partie du projet de loi climat.

Alsace Nature et le collectif GCO NON MERCI ont toujours soutenu la mise en place d’une écotaxe en Alsace. Elle faisait partie de solutions alternatives au GCO inclus dans notre livret « 10 solutions pour faire sauter les bouchons » et reste d’actualité face à la problématique du trafic poids lourds.

 

OUI à une écotaxe !

Entre 160 et 180 000 véhicules traversent chaque jour en semaine l’agglomération strasbourgeoise par l’A35 devenue la M35 depuis le 1er janvier 2021. Parmi eux, 16 500 poids lourds estimé dont 2000 se reportent en Alsace pour échapper à la LKW Maut, la taxe poids lourds en Allemagne, mise en place en 2005. C’est quand le GCO sera en service, qu’on aura un risque très sérieux d’afflux massif de camions de transit supplémentaires (sans doute plusieurs milliers, voire dizaine de milliers) dans notre région, puisqu’ils feront entre 30% et 80 % d’économie (péage GCO sur 24 km vs LKW Maut sur 200 km) et les plus polluants seront les plus avantagés par le passage côté alsacien.

Pour Alsace Nature, et GCO NON MERCI, la mise en place d’une écotaxe est une solution qui peut contribuer à faire baisser le trafic poids lourds sur la plaine d’Alsace et éviter un afflux supplémentaire de camions, conformément à ce que le collectif a toujours prôné. Il nous faut donc impérativement une écotaxe en Alsace, proportionnelle au km parcouru et aux émissions polluantes, et au moins équivalente à la LKW Maut.

L’article 32 du projet de loi climat, examiné en commission ce dimanche 14 mars, prévoit une ”habilitation à légiférer par ordonnance” pour permettre aux régions volontaires ”disposant d’un domaine public routier”, de mettre en place une ”contribution spécifique assise sur le transport routier de marchandises”. Le projet de loi « Climat et Résilience » sera examiné à l’Assemblée nationale à partir du 29 mars.

En Alsace, cette disposition est déjà présente dans la loi. La région Alsace et la Collectivité européenne d’Alsace préparent son application à l’horizon 2024-2025. 

 

[mise à jour le 16 mars 2021 ] La mise en place d’une écotaxe est une solution pour réduire le report allemand de poids-lourds dû à la LKW Maut, mais la mesure seule ne suffit pas à interagir sur le trafic routier, notamment celui de l’ensemble des camions. Quand on sait que Vinci a besoin d’un maximum de trafic camions pour rentabiliser son autoroute, la mise en place d’une taxe pouvant lui en faire perdre ne doit pas être une bonne nouvelle pour la multinationale. Pour GCO non merci, le GCO reste une mauvaise idée à de vrais problèmes…

Soirée débat (en visio) : Quel avenir pour les mobilités dans le Kochersberg ?

Soirée débat (en visio) : Quel avenir pour les mobilités dans le Kochersberg ?

Le groupe local Alsace Nature – Kocherberg vous invite à

une soirée débat sur la question des déplacements dans le Kochersberg et vers l’Eurométropole de Strasbourg.

JEUDI 25 MARS à 20H

 

Programme :

Dans notre territoire, le Kochersberg, la voiture est omniprésente, et représente par exemple 85% des déplacements domicile/travail. La très grande majorité des automobilistes sont seuls dans leur véhicule . Mais cela n’est pas inéluctable. Un modèle avec plus de transports en communs, plus de déplacement s en mode doux, de covoiturage, et donc moins de congestion, est possible. Des solutions existent, elles sont perfectibles mais nos pratiques doivent elles aussi évoluer.

  • Un scénario des mobilités cohérentes pour le Kochersberg et le bassin de déplacement de Strasbourg ?
  • Les enjeux, les projets, et nos propositions pour le Kochersberg et l’Ackerland

Intervenants : Gilbert Fiegel pour Astus*,  Luc Huber et Maurice Wintz pour Alsace Nature

*ASTUS : ASsociation des usagers des Transports Urbains de l’agglomération de Strasbourg

 

COMMENT PARTICIPER ?

 

Sauvons le Lynx dans les Vosges

Sauvons le Lynx dans les Vosges

Les effectifs de lynx sont au plus mal.

le 16 janvier 2020, la dépouille d’un Lynx sur la commune de Fellering a tristement grossi la liste des individus de cette espèce protégée détruits par arme à feu.

Un an plus tard, et alors que la cause de la mort ne fait aucun doute, l’enquête judiciaire n’a pas avancé.

S’interroger sur l’inertie du système judiciaire ? Nous ne cessons de le faire et l’absence de réponse pénale demeure très préoccupante.

Mais le plus inquiétant reste la faiblesse des effectifs. Actuellement la population estimée par l’Office des Carnivores Sauvages (OCS) est de 4 lynx dans le massif et sans doute majoritairement des mâles (aucune femelle détectée ces 6 dernière années). Sans une intervention rapide la population aura bien du mal à survivre.

Ainsi, Alsace Nature et le Groupe d’Étude et de Protection des Mammifères d’Alsace (GEPMA) venons d’interpeller Madame la Ministre de l’Ecologie et Monsieur le Garde des sceaux pour :

  • engager des lâchers en remplacement des animaux tués illégalement (nous demandons le lâcher de 2 femelles pour chaque lynx abattu)
  • que les moyens judiciaires soient déployés pour que la lumière soit faite sur le ou les auteurs du tir du Lynx de Fellering.

Unissons nos forces, pour permettre la sauvegarde de la population de lynx dans le massif Vosgien.

Pour ce faire, Alsace Nature et le GEPMA avons besoin de votre aide pour assurer les actions suivantes :

Faire cesser tout tir illégal de l’espèce en apportant des réponses pénales adaptées et dissuasives.
Relâcher des animaux en remplacement de ceux détruits pour soutenir la dynamique de population et éviter l’extinction.

SIGNER LA PÉTITION

Poursuivre nos actions en terme de sensibilisation du public, de préservation des habitats, de promotion des mesures de cohabitation et de restauration de la population.

FAIRE UN DON

Nos deux associations, Alsace Nature et le GEPMA, avons besoin du soutien du plus grand nombre de citoyens en faveur de la préservation urgente de l’espèce pour ne pas voir le Lynx s’éteindre dans les Vosges. Mobilisons-nous !

Poulailler dans le Kochersberg : le groupe local d’Alsace Nature réagit à l’enquête publique

Poulailler dans le Kochersberg : le groupe local d’Alsace Nature réagit à l’enquête publique

Le groupe local Alsace Nature Kochersberg est intervenu, par un courrier du 26 février 2021,  à l’enquête publique concernant l’extension d’un élevage de poules pondeuses plein air par l’EARL LUX à SCHNERSHEIM. Deux représentants du groupe local ont également rencontré le commissaire enquêteur pour préciser la position d’Alsace Nature.

 

Commentaires d’Alsace Nature

Le projet de poules pondeuses soumis à enquête publique prévoit la construction d’un second poulailler de 46 000 poules avec un parcours de 18,7 ha. Sur le papier, on peut se dire que l’approche est plutôt intéressante. Néanmoins, dans les faits, des bâtiments de 46 000 poules pour une production prétendument en plein air sont une mauvaise option. Il est souhaitable que cette dérive vers l’économie d’échelle s’arrête. L’abandon des cages-batteries est certes une bonne décision, qui est nécessaire, mais il est extrêmement dommage de choisir, au moment des nouveaux investissements, des systèmes qui sont loin d’avoir les qualités que l’on peut attendre en termes de bien-être animal, d’environnement et même socialement.

Nous allons tenter de montrer en quoi ce système pose des problèmes de notre point de vue sur ces différents points.

 

Sur le problème de la taille du bâtiment

46 000 poules sont manifestement de trop. Le bâtiment est trop large (22 m), cette grande largeur avec 2 rangées en étage rend compliqué l’accès des poules jusqu’aux trappes. A noter que dans le manuel suisse[1] qui sert à définir la densité maximale des poules pour chaque type de volière autorisé en Suisse, la totalité des exemples de calcul se base sur une largeur de bâtiment de 12 m ; ce n’est pas sans raison !  Et le jardin d’hiver y est la norme. On ne peut que regretter son absence dans ce projet. En effet, un jardin d’hiver contribue au bien-être des poules en leur permettant l’accès à un espace d’air frais et de lumière du jour.

 

Sur l’aménagement du parcours

Du côté Nord, les trappes du projet s’ouvrent sur un alignement d’arbres distant d’environ 14 m (cf. annexe 2). Il serait opportun de prévoir des haies plus proches du bâtiment pour faciliter la sortie des poules. Les haies auront également une croissance plus rapide que des arbres plantés récemment.

Du côté Sud, l’alignement d’arbres se trouvent à plus de 40 m du bâtiment en raison d’obstacles pour les poules en face de leurs trappes : bâtiment de fabrication d’aliment et son silo sur plus de 40 m de long d’un côté, hangar à fientes sur près de 20 m de l’autre côté. Les poules risquent de se concentrer à proximité du bâtiment et la charge en nitrates sur un périmètre restreint sera très élevée.

Une faible conviction pour cette sortie au plein air se révèle aussi par les phrases suivantes (sous A.2.4.) : des plantations seront organisées pour compléter les plantations existantes (arbres fruitiers par exemple). L’entretien du parcours se fera à l’aide d’un broyeur ou d’une faucheuse.

L’enjeu sur 18.7 ha aurait vraiment mérité des précisions ! Les poules ont besoin d’un couvert végétal pour oser sortir. C’est au niveau de la végétalisation que se joue en partie la crédibilité du système et le côté sincère ou trompeur de l’allégation « plein air » – cette allégation qui permet d’obtenir un meilleur prix de l’œuf. Les consommateurs tiennent au plein air, et il est malheureux d’observer actuellement un peu partout (y compris dans le Bas-Rhin) un engouement vers du pseudo-plein air, où le parcours est utilisé par quelques pourcents seulement des poules présentes, alors que pourtant tous les œufs sont étiquetés « plein air ». Et très peu de poules seront suffisamment téméraires pour explorer la totalité du parcours de 18.7 ha jusqu’à la clôture ! Le parcours sera donc fauché… parce que les poules impacteront assez peu la végétation, vu qu’elles ne sortent pas loin. Or une fois que le terrain est fauché, il apporte encore moins d’abri aux poules…  Mais il est évidemment plus simple de faucher s’il n’y a pas ou peu d’arbres ni d’arbustes autour desquelles il faut tourner en étant assis dans le tracteur. Tant pis pour les poules.

La biodiversité ou le climat (agroforesterie…), visiblement, n’ont pas mérité d’engagement très poussé. En effet, la plantation de nombreux arbres (sur le principe de l’agroforesterie) permettrait non seulement de créer un climat plus favorable aux poules (notamment en période de chaleur), mais serait également favorable à la biodiversité de manière générale.

 

Sur la densité de poules dans le bâtiment

La densité maximale autorisée est de 9 poules/m² de surface utilisable. Il aurait été correct d’indiquer comment est calculée et respectée cette densité pour le bâtiment de surface utile de 2574 m², quelles sont les surfaces comptabilisées au titre des étages des volières. La présentation de la volière de marque Fienhage en annexe 3 ne le dit pas. Pourtant les services vétérinaires doivent le savoir pour vérifier la conformité de l’installation. Ont-ils les données ? Et pourquoi n’a-t-on pas le droit de le savoir en amont ?

 

Sur le modèle économique

Le présent projet comprend des pondoirs collectifs où les œufs roulent automatiquement vers la bande de transport, et confirme ainsi son caractère industriel, au détriment de l’environnement et du bien-être des poules. Les œufs seront collectés par la firme BURELAND, basée à Brumath (67), très grosse structure du secteur.

Ce projet illustre à nouveau la politique des pouvoirs publics (et d’une partie du monde agricole) cherchant la compétitivité à tout prix, en mettant la pression sur les prix agricoles, avec les dérives que l’on observe, plutôt qu’une politique localisée et du juste prix.

Pourtant, on pourrait imaginer mieux. 15 élevages à 3 000 poules pourraient intelligemment remplacer ce projet, en apportant des revenus complémentaires à 15 familles d’agriculteurs, avec une ambition d’excellence cette fois-ci crédible. Ils pourraient en 15 endroits enrichir le paysage avec un parcours en arbres et arbustes, et agrémenter les promenades des familles, autour des villages.  Et vendre des œufs en direct, avec la plus-value du bien-être dans le terroir.

Ne serait-il pas jouable et souhaitable de relocaliser le conditionnement dans les élevages et la commercialisation dans les terroirs ?

 

Certains éléments du dossier suggèrent qu’il manque un conseil et une volonté déterminés pour assurer de bonnes conditions d’élevage et un « plein air » franc et sincère. En conclusion, Alsace Nature propose de revoir ce projet, au minimum en scindant les bâtiments en plusieurs unités plus petites de manière à permettre une meilleure gestion de l’environnement et un meilleur confort pour les animaux. Il serait également bienvenu de prévoir des plantations conséquentes d’arbustes et d’arbres.

[1] file:///C:/Users/annev/AppData/Local/Temp/1_(1)_f_FI_Kurzbeschreibungen_Haltungssysteme_Legehennen.pdf

 

Manifeste – Redonnons de la place au vivant

Manifeste – Redonnons de la place au vivant

Face au constat du déclin alarmant de la biodiversité, plusieurs personnalités et associations se sont associées pour publier un manifeste intitulé : « Redonnons la place au vivant » et pour demander la création de zones de libre évolution naturelle sur 10% de notre territoire.

 

« La nature décline globalement à un rythme sans précédent dans l’histoire humaine – et le taux d’extinction des espèces s’accélère, provoquant dès à présent des effets graves sur les populations humaines du monde entier ».

C’est avec ces mots que l’IBPES (plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques) a lancé l’alerte dans son rapport paru en 2019. Sur les 8 millions d’espèces animales et végétales sur Terre, le rapport estime qu’environ 1 million sont aujourd’hui menacées d’extinction (…), chose « qui n’a jamais eu lieu auparavant dans l’histoire de l’humanité ». Et parmi les 5,9 millions (estimation) d’espèces terrestres, plus de 500.000 ne bénéficient plus de l’habitat naturel nécessaire à leur survie à long terme ! Et la crise de la Covid-19 ne fait que renforcer nos craintes : le recul du monde sauvage face à la pression humaine favorise l’émergence de nouveaux pathogènes.

Un bilan de la biodiversité en France alarmant

La France n’échappe pas à ces menaces. La nature régresse du fait des activités humaines : artificialisation des sols et fragmentation des milieux naturels, surexploitation des ressources, pollutions de l’air, de l’eau et des sols, usage massif des pesticides en agriculture, chasse. Les forêts sont en grande partie exploitées, les zones d’agriculture industrielle artificialisées, les cours d’eau aménagés, les zones humides drainées, les prairies de montagnes usées en grande partie par le pastoralisme, les mers vidées par la surpêche. Il n’y a plus assez de très vieux arbres dans nos forêts, les oiseaux et les papillons se font rares dans nos campagnes. Certaines espèces d’animaux sauvages ont presque disparu. Les écosystèmes sont fortement perturbés et ne peuvent plus rendre les services qu’ils offrent habituellement aussi bien à l’humain qu’à la nature : purification de l’eau et de l’air, atténuation des crues et de l’effet des sécheresses, maintien de la pollinisation, régulation du climat, régulation de la dynamique des pathogènes et parasites, etc. Et pourtant… la variété des paysages et la richesse des écosystèmes de notre merveilleux pays nous confèrent une responsabilité réelle vis-à-vis du vivant : la France accueille plus de 160 000 espèces (1), soit environ 2% des espèces connues sur notre planète. Il s’agit de la plus grande biodiversité d’Europe

Aujourd’hui en France, moins de 1,54% du territoire métropolitain terrestre bénéficie d’une protection dite « forte » (2). Or à l’intérieur de ces espaces de protection « forte », l’exploitation forestière, le pastoralisme et la chasse sont encore bien présents. La chasse est autorisée dans 3 zones-cœurs de parc national sur 11 (Parc National des Calanques, des Cévennes et de forêts), dans une grande majorité des Réserves Naturelles nationales et dans la plupart des Réserves Naturelles régionales. En outre, la chasse et la pêche ne sont pas partout interdites dans les réserves biologiques. Les forêts et les pâturages sont exploités dans les zones cœurs des parcs nationaux de montagne et dans de nombreuses réserves naturelles. À ce jour, on peut estimer que seuls 0,6% du territoire terrestre métropolitain français assurent la libre expression des processus naturels

Offrons 10% de notre territoire à la nature, sans intervention humaine

Le Président Emmanuel Macron a déclaré en mai 2019 vouloir protéger 30% des espaces naturels sur terre et en mer, dont 1/3 « en pleine naturalité » (devenu entre-temps «en protection forte »), soit 10% à l’horizon 2030. Cet objectif est entériné dans la stratégie Biodiversité de la France et de l’Union Européenne 2020-2030.

Mais quelle définition donner à la pleine naturalité ou protection forte dont parle le Président Macron ?

Devant l’urgence de préserver la nature et les humains, nous nous réjouissons des déclarations faites, qui pourraient être une véritable révolution, tout en redoutant les artifices de langage. La protection forte ne doit pas être un consensus mou qui ne nous ferait en rien gagner la bataille de la biodiversité.

En février 2009 déjà, le Parlement européen avait adopté un rapport invitant les Etats membres à développer de vastes zones de nature « vierge ». La protection forte de l’Europe a été définie par l’initiative Wild Europe en 2012 : « Un espace à haute naturalité est une zone gouvernée par des processus naturels. Elle est composée d’espèces et d’habitats naturels et suffisamment grands pour le fonctionnement écologique effectif des processus naturels. Il est non ou peu modifié et sans activité humaine intrusive ou extractive, habitat permanent, infrastructure ou perturbation visuelle. » Ce qui signifie une zone sans chasse, sans exploitation du bois, des terres ou des minéraux, sans contrôle des espèces.

• Renforçons la protection forte française pour que les 10% promis le soient en libre évolution (en pleine naturalité) en adoptant la définition européenne des zones de nature vierge (3).

• Créons des zones de libre évolution à l’intérieur d’espaces encore trop mal protégés (Parcs Naturels Régionaux, zones Natura 2000, etc.) mais aussi là où cela sera profitable à de nouveaux territoires. Créons de nouveaux outils pour faciliter leur mise en place.

• Visons systématiquement la présence de toutes les composantes d’un écosystème laissé en libre évolution afin de garantir son fonctionnement optimal.

• Encourageons les propriétaires privés à rendre certaines de leurs parcelles à la nature sauvage avec une garantie sur le long terme.

• Inscrivons ces propositions dans la nouvelle stratégie des Aires Protégées 2020-2030 de la France. Arrêtons de vouloir maîtriser et exploiter la totalité des espaces et des écosystèmes, laissons, en certains lieux, la nature prendre la direction qu’elle souhaite ! Car la nature libre, autonome, spontanée et sauvage a des capacités de réparation étonnantes, à condition qu’on lui en laisse l’espace et le temps. Sans intervention humaine quelle qu’elle soit, la forêt se reconstitue, la faune revient et retrouve sa densité naturelle sans qu’il soit besoin de la réguler.

L’urgence démontrée de telles mesures appelle une volonté forte quant à leur mise en œuvre. Mais nous savons aussi que la garantie de vrais progrès en ce sens repose, au-delà même des moyens, sur la qualité des dialogues, des concertations qui les accompagneront. Créons donc les conditions d’un partage exigeant, fondateur de décisions claires et mieux susceptibles ainsi d’être partagées (4). Le déclin de la biodiversité n’est pas inéluctable. Redonnons de la place au vivant !

VOIR LA VERSION DU MANIFESTE EN PDF

 

 

 

 

 

 

 

Les signataires :

Personnalités:
Isabelle Autissier, navigatrice et écrivain
Jean-Michel Bertrand, photographe, cinéaste animalier et réalisateur
Gilles Clément, paysagiste, botaniste, entomologiste, biologiste et écrivain
Gilbert Cochet, agrégé, attaché au Muséum national d’histoire naturelle, expert au Conseil de l’Europe, expert au Conseil Scientifique régional du patrimoine naturelJe
Jean-Baptiste Dumond, naturaliste-photographe
Stéphane Durand, éditeur et auteur
Jean-Claude Génot, ingénieur écologue, écrivain
Marc Giraud, écrivain, naturaliste, chroniqueur
Francis Hallé, botaniste, biologiste et dendrologue
Nicolas Hulot, président d’honneur de la Fondation Nicolas Hulot
Béatrice Kremer-Cochet, agrégée, experte au Conseil Scientifique régional du patrimoine naturel
Virginie Maris, directrice de recherche au CNRS, spécialiste de la philosophie de l’environnement
Roger Mathieu, naturaliste, écrivain
Baptiste Morizot, enseignant-chercheur en philosophie
Vincent Munier, photographe animalier
Jacques Perrin, comédien, producteur
Matthieu Ricard, moine bouddhiste tibétain, essayiste et photographe
Sylvain Tesson, écrivain, voyageur

Associations
Animal Cross, ASPAS, FNE Auvergne Rhône-Alpes, Forêts sauvages, Association Francis Hallé, Alsace Nature, Mille traces, Faune sauvage, FNE Midi-Pyrénnées, Wild Europe, Bretagne Vivante, Ferus ..

 

Sources :(1) MNHN 2015 : 160 612 espèces (sur 8-10 millions estimées dans le monde), soit 2%(2) : Source INPN 30 octobre 2020 : Les coeurs de parc national (0,77% du territoire) – Les arrêtés de protection de biotope ou de géotope (0,32% du territoire) – Les réserves naturelles nationales, régionales et de Corse (0,36% du territoire) – Les réserves biologiques forestières dirigées et intégrales (0,09% du territoire)(3) Définition de l’initiative Wild Europe de 2012(4) Nous sommes pour notre part en discussion et convergence de réflexion avec les associations Francis Hallé pour une forêt primaire (qui a attiré l’attention d’E. Macron sur son projet qui a répondu favorablement à la démarche) (https://www.foretprimaire-francishalle.org/), ASPAS (https://www.aspas-nature.org/) et d’autres qui se positionneront dans les prochaines semaines

 

décès de Jean-Marie Wilhelm

décès de Jean-Marie Wilhelm

C’est avec beaucoup de tristesse que nous avons appris le décès de Jean-Marie Wilhelm, survenu de façon soudaine. Nos premières pensées vont à sa famille à qui nous adressons nos plus sincères condoléances.

Jean-Marie était membre d’Alsace Nature depuis très longtemps. Habitant Eckwersheim, il s’était investi dans les années 1990 sur des questions liées à la pollution lumineuse dans le Bas-Rhin. Il avait aussi créé le collectif « TGV sans casse », pour limiter les impacts environnementaux liés à la création de la nouvelle ligne TGV.

Il a ensuite participé activement aux premières actions du collectif anti-GCO dans les années 2000.  Lorsque le collectif a repris la lutte contre le projet autoroutier à partir de 2012, il a participé à l’organisation et la mise en oeuvre de nombreuses actions, manifestations… Il a aussi redynamisé l’association de son village « Ligne Verte » qui faisait partie du collectif.

De nombreux témoignages de sympathie et d’hommage à Jean-Marie nous sont parvenus. Tous soulignent la personnalité très humaniste de Jean-Marie, sa disponibilité, son empathie pour les autres, son sens de l’humour, ses idées originales parfois, et son engagement sans faille pour la protection de la nature.

Une trentaine de membres du collectif GCO NON MERCI, dont le président d’Alsace Nature, se sont réunis le 28 février, en plein air (avec prise en compte des contraintes sanitaires), pour un moment de recueillement en mémoire de notre compagnon de lutte.

Agriculteurs et guerre des prix : FNE Grand Est accuse

Agriculteurs et guerre des prix : FNE Grand Est accuse

Les manifestations des agriculteurs devant les grandes enseignes de la distribution ciblent les négociations commerciales en cours. France Nature Environnement Grand Est (FNE Grand Est), de son côté, prend position et accuse les enseignes de conduire une guerre des prix irresponsable et cynique. En effet, la guerre des prix s’impose comme étant la première cause qui empêche chez les agriculteurs l’émergence de pratiques plus respectueuses du vivant. Même si les agriculteurs voulaient adopter de telles pratiques, c’est très difficile tant qu’ils ont le couteau sous la gorge. Les conséquences directes et indirectes de cette pression sur les prix sont l’immense détresse des animaux d’élevage, l’effondrement de la biodiversité, les tonnages de pesticides toxiques dans les campagnes, et la raréfaction des paysans eux-mêmes. C’est un massacre. Alsace Nature demande des prix justes et le respect du travail, mais pour des pratiques bienveillantes envers les animaux et réparatrices pour l’environnement.

La complicité politique avec la situation actuelle consiste à se satisfaire de l’idée que la guerre des prix serait bénéfique pour les personnes à faible revenu. Ainsi la guerre des prix remplace une politique volontariste et ambitieuse contre la pauvreté. Tout le monde devrait pouvoir se payer une alimentation saine et équilibrée, même avec 7 centimes de plus pour un œuf et 30 centimes de plus pour un litre de lait et le juste prix de fruits et de légumes biologiques de saison. Si ce n’est pas le cas le scandale ne se trouve pas du côté de prix honnêtes pour des producteurs qui créent de l’emploi, mais du côté des revenus insuffisants de nombreux ménages, et c’est là qu’il faut agir en priorité si on détient un pouvoir politique.

L’urgence est de limiter le dérèglement climatique au lieu de produire l’inutile et le gaspillage, de respecter les besoins des animaux au lieu de ne raisonner qu’en termes de performance, de reconquérir la biodiversité au lieu de l’anéantir, de sortir des pesticides au lieu de les défendre, et de créer des emplois. Faute de quoi, la guerre des prix devient un crime contre le vivant. La future Politique agricole commune (PAC), qui est en train de se préciser pour la période de 2023 à 2027, aura, elle aussi, une très lourde responsabilité. Tant qu’elle place en priorité la compétitivité, la modernisation et la digitalisation, les gains de productivité à la ferme seront une fois de plus absorbés par les investissements et par l’aval, qui en profite pour comprimer les prix. Ainsi, indirectement, pour quand même sauver des revenus agricoles, la PAC jette ses milliards dans le gouffre de la guerre des prix.

L’environnement, les animaux, la dignité du travail, sont sacrifiés. Il est temps de changer les règles du jeu.

Anne VONESCH – Responsable du réseau agriculture France Nature Environnement Grand Est