Vivre en bonne intelligence avec la nature et développer la solidarité

Vivre en bonne intelligence avec la nature et développer la solidarité

Maurice Wintz, président d’Alsace Nature, a été interviewé par le journal L’Alsaceà l’occasion de la nouvelle année.

 
Article paru le 01/01/2014
 « Vivre en bonne intelligence avec la nature et développer la solidarité »
Président d’Alsace Nature, qui fédère 140 associations de protection de la nature de la région, Maurice Wintz est maître de conférences de sociologie de l’environnement à l’Université de Strasbourg.
« Je souhaite que tous ceux qui agissent pour une meilleure prise en compte de l’environnement, agriculteurs, entreprises, fonctionnaires, élus, associations, soient davantage entendus et soutenus. Que notre société apprenne à vivre en bonne intelligence avec la nature et développe des valeurs de solidarité plutôt que de compétitivité. C’est un vœu à contre-courant de cette logique de croissance qui se développe partout dans l’aménagement du territoire, la gestion forestière, l’agriculture, et qui se traduit par une pression de plus en plus forte sur la nature.
Très concrètement, je souhaite que le schéma régional de cohérence écologique, ou trame verte et bleue, reste ambitieux et devienne réalité : c’est une étape essentielle au maintien et à la restauration des écosystèmes. Que l’union sacrée autour du béton dans le contrat de plan Etat-Région se transforme en faveur de la biodiversité, de la qualité de l’air et de l’eau, du bien-être animal, de la protection des forêts. Pour l’instant, ce contrat prévoit surtout des investissements routiers façon années 1970, comme si l’on était sous-équipé.
Alors que l’on détricote le Grenelle de l’environnement, j’espère que les futures lois sur la transition énergétique et la biodiversité seront à la hauteur des enjeux, que soient favorisés des modes de fonctionnement de la société en cohérence avec la nature : ce sera plus compliqué que de favoriser le béton, mais plus bénéfique à long terme. »

Conte de Noël

Conte de Noël

L’histoire que je m’en vais vous conter aujourd’hui me fut chuchoté à l’oreille par une musaraigne carrelet, une nuit ou je m’étais assoupi au pied d’un grand chêne.
Elle se déroule à une époque où l’on pouvait encore traverser l’Alsace sans quitter l’ombre des arbres.
La plaine du Rhin n’était alors qu’une vaste forêt parsemée de grandes clairières et de friches inondables. Le grand gibier y régnait en maître.
Quelques bourgades plus ou moins fortifiées, distantes les unes des autres, reliées par des sentiers, témoignaient de la présence des hommes. Les pics à dos blanc et les pics tridactyles n’ayant pas disparus, leurs martèlements furieux creusaient encore les vieux hêtres morts et les écorces vermoulues
des sapins tombés depuis plus de cent ans !
En ce temps là, vivaient seuls au fin fond des bois de l’actuel Mittlach, en ce lieu que l’on dit réputé pour écouter en automne le brame du cerf, un pauvre homme et sa fille de huit ans, la mère était morte en couches.
L’homme avait fui la plaine suite à l’une de ces invasions violentes qui marquent l’histoire du couloir rhénan.
Trouvant au plus profond des sous bois sous le dôme des Vosges une quiétude inégalée, à la compagnie des hommes il avait choisi celle des loups.
La demeure qui consistait en quatre murs de pierres grossières non taillées recouvertes de deux pans de paille lestés par un amoncellement de branchages tenait plus du terrier que d’une maison !
Une étroite porte pour seule ouverture permettait d’accéder au lieu de vie.
Un espace réduit, vite chauffé, vite enfumé : les feux de bois verts enfument et fond tousser mais chassent la vermine.
Le dénuement du père et de l’enfant se résumait ainsi : un sol de terre battue, une table, deux bancs et un coffre taillés dans du bois brut, dans un recoin une hache, quelques cordes, en guise de lit, une vilaine paillasse qu’ils partageaient aux rongeurs…
Lui, petit et râblé comme le sont les montagnards, s’appelait Seppi.
Il parcourait tout le long du jour la forêt, cherchant bois, champignons, fruits, baies, tubercules et racines, tout ce qui se mange où se troque. La fillette, Meïla, gardait et entretenait le feu indispensable à leur survie.
Ne s’éloignant jamais du foyer, elle restait des journées entières assise sur le pas de la porte, jouant avec les oiseaux, les criquets, araignées et grillons, les musaraignes et mulots, les loirs et les lérots.
Elle prélevait toujours sur ses repas quelques miettes, quelques graines, quelques épluchures qu’elle distribuait tels des goûters ! Lorsque l’un d’eux se blessait, elle pansait et soignait comme l’on peut
panser et soigner lorsque l’on est toute petite : beaucoup de maladresse, énormément d’amour…
Le père rejoignait à la lune montante la communauté rurale qui s’était installée à l’embranchement des deux vallées. Il échangeait les produits de sa chasse ou de ses cueillettes contre farines et grains secs, outils et chandelles de cires. Il partait tôt le matin bien avant l’aube et revenait le soir entre chien et loup.
Un matin de décembre, le père chargé comme une mule de lourds paquets de racines, de gui et d’écorces pour l’apothicaire d’un grand village éloigné entreprit l’un de ces voyages qui laissait Meïla seule, un peu plus qu’à l’ordinaire. Dernière livraison de l’année avant mars.
Janvier et Février lorsqu’ils étaient très enneigés ne permettaient guère ces déplacements. Les bêtes sauvages affamées représentaient un réel danger, inutile de les tenter ! Le père préférait rester près de sa fille.
A trois kilomètres à peine de la chaumière, il n’avait point encore traversé la rivière, un ours porteur d’une grave blessure qui s’était infectée, fou de douleur et de fièvre, se jeta sur Seppi. Homme et bête luttèrent et roulèrent sur le sol, l’un grognant, l’autre hurlant, l’un griffant et mordant, l’autre poignardant. Dans ce combat inégal l’ours aurait du vaincre. Affaibli par la
blessure, c’est lui qui mourut.
L’homme lacéré de plaies béantes au visage, au thorax et aux cuisses abandonnant sa charge dut rebrousser chemin.
Il se traîna mètre par mètre, plus qu’il ne marcha, laissant une large empreinte rougie de sang sur tout le retour.
Sur le seuil de la porte, à bout de forces, il s’écroula lourdement aux pieds de la fillette.
Meïla le tira par les bras au plus près du feu, courut chercher de l’eau, pansa griffures et morsures. Lorsque cela ne saigna plus, réalisant devant ce corps déchiqueté, inerte, que seul un miracle pourrait désormais les sauver, elle se recroquevilla contre ce père tant aimé, pleurant toutes les
larmes de son corps, implorant Dieu.
Que faire ? Mon Dieu que faire ? Meïla se sentait tellement petite.
A huit ans que peut faire une enfant sinon en effet prier ardemment ?
Et voici ce qui se passa !
Les petites souris qu’elle nourrissait de miettes et d’épluchures et avec qui elle partageait sa mauvaise paillasse avait assisté à la scène. Se couinant discrètement quelques chuchotis, elles se précipitèrent au dehors, ameutèrent les oiseaux qui colportèrent aux quatre coins du vallon le
tragique accident de Seppi, le désespoir de Meïla.
Une grande assemblée fut aussitôt décrétée. Du lérot au mulot, du sanglier au chevreuil, tout s’y hâtèrent. Même le vieil hibou du pin sylvestre qui surplombe le trou d’eau où tout un chacun s’abreuve, vint. Le sort de la petite fut exposé à tous. L’on évoqua les jeux, les soins,
l’amitié qu’elle portait constamment envers ses nombreux amis.
Il fut décidé à l’unanimité de l’aider.
Les rouges gorges, roitelets, mésanges et grives visitèrent chaque feuillus, chaque buissons cherchant baies et fruits. Écureuils, martres et geais puisèrent dans leurs caches de stockages, noix, noisettes, pignons, glands, faines et châtaignes. Les dormeurs qui normalement hibernent, loirs,
lérots, muscardins, offrirent les restes de leur provisions. Les grands cerfs de leurs puissants sabots cassèrent les sols gelés, les sangliers remuèrent la terre mettant à jour bien des trésors enfouis : tubercules, bulbes et champignons des sous sols.
Des milliers de fourmis inspectèrent jusqu’à la plus haute des cimes ravitaillant en miellat et autres secrétions sucrées dont la forêt a le secret.
Résine, bois mâchés et d’autres ingrédients encore furent utilisés pour la confection de bougies.
Dans leurs serres les grands corbeaux, buses, autours et corneilles ramenèrent toutes les branchettes sèches qu’elles trouvèrent. Les blaireaux et renards tirèrent jusqu’au logis la dépouille de l’ours, provision de viande, de graisses et de fourrure !
Puis il fallut s’occuper de Seppi !
Les vers et larves qui connaissent l’art et la manière d’aseptiser assainirent les plaies après que les mouches eurent léché tous ce qui fut absorbable.
Pour suturer les chairs maintenues fermées par les puissantes tenailles des lucanes et staphylins odorants, les araignées à crochet utilisèrent en fils de couture leurs brins de soie solides comme l’acier.
Le vieil hibou qui sait à peu près tout sur tout envoya les pics épeiches et pics mars arracher de leurs puissants becs les écorces qui font baisser les fièvres. Il confia aux petits troglodytes et roitelets le soin de trouver les sèves et gommes antiseptiques, les sucs qui revigorent, les bourgeons
riches en vitamines. Il appela à lui les sittelles torchepots qui confectionnèrent aussitôt, sur ordre, des emplâtres à base d’argile et de fibres de bouleau bien imbibé par du mucus de limaces, de la bave d’escargots.
Le vieil hibou s’activait tel un vieux général, houspillant à droite, donnant des directives à gauche, faisant les gros yeux, gesticulant sur place, observant le tout du haut de sa branche, jaugeant, analysant, encourageant, ordonnant, se reprenant, et chacun courrait s’activant en tous sens sous ses
commandements.
Meïla pleurait de joie, ses yeux brillaient de larmes de reconnaissance. Les petites souris lui chatouillaient le cou et les oreilles, passant et repassant sans cesse, récupérant dans la paume de leurs mains chacun de ses sanglots.
Ils contenaient en effet le plus précieux des baumes, celui de l’espérance !
De mémoire de chênes, de châtaigniers et de tilleuls, l’on n’avait jamais vu les animaux de la forêt s’activer de la sorte, surtout pour un humain !
En trois jours, Seppi repris connaissance.
Une semaine plus tard, il se levait.
Février fut glacial, tout le monde resta blotti bien au chaud auprès du feu dans la chaumière, il y avait assez de nourriture pour tous et assez de bois pour entretenir les flammes.
En mars, Seppi repris sa charge et sans encombre cette fois alla troquer farines et grains secs, outils et chandelles contre écorces et racines.
Avec la fourrure, les griffes et les dents de l’ours il acheta pleins de cadeaux bon à manger…
Dès son retour, il accrocha ses présents sur un grand sapin blanc, isolé près du torrent, appelant tour à tour tout ses nouveaux amis, sous l’oeil ravi de l’enfant. De la base du tronc aux sommités de ses branches, l’arbre majestueux fut recouvert de couleurs et d’odeurs : des tranches de pommes
rouges, des carrés de fromages jaunes, des miettes imbibées de lait blanc, d’autres humectées de gras !
Bien vite aux présents de Seppi, chacun voulu ajouter son ornement, et ce fut un bel amusement de voir rouge gorges, roitelets, pinsons et verdiers, accrocher les rameaux de houx, les branchettes d’églantiers, les baies et les fruits secs, les guirlandes de lierres et de chèvrefeuilles que déposaient au pied de l’arbre, les rongeurs, les insectes, les petits mammifères et le grand
gibier !
Une grosse boule de plumes perchée telle une étoile sur la plus haute cime s’égosillait à la ronde en « Hou ! Hou ! » de bonheur ! C’était bien sûr le vieil hibou qui contemplait la scène de ses bons grands yeux ronds.
Hommes et bêtes tout en bas s’embrassèrent et dansèrent autour de l’arbre jusqu’à tard dans la nuit. De belles rondes de joie !
L’on dit du vieil hibou qu’il ne s’en remis jamais vraiment et bien longtemps après il le radotait encore : ce fut une belle fête ! Une très belle et grande fête ! La plus grande fête que ce bois est en vérité connu depuis que fut chanté plus de mille ans auparavant la naissance de l’enfant
Jésus !!!
Voilà mes amis. Je viens de vous conter cette histoire, telle qu’une musaraigne me la confia.un jour où je m’étais assoupi à l’ombre d’un grand chêne.
Chaque année à la dernière lune montante de décembre, Meïla et Seppi, décorèrent ainsi cet arbre. Il rappelait à qui passait, l’accident avec l’ours et la chaîne incroyable d’amitié qui s’était mis en place.
C’était il y longtemps maintenant…
Peut être cette histoire est elle, elles aussi, à l’origine de cet épicéa qui décore pour noël le coin de ton salon ?! Qui sait !
Il y encore aujourd’hui, on le dit en tout cas par ici, un grand sapin pectiné que les animaux ornent de fruits, de baies, de guirlandes de lierres et de chèvrefeuilles en souvenir de ce jour, mais je ne l’ai, pour ma part, encore jamais trouvé !
Fait à Sondernach le 16 décembre 2013.
– Joyeuses fin d’année à tous – Pascal !

STOCAMINE – LE DESTOCKAGE TOTAL, MAINTENANT C’EST POSSIBLE !

STOCAMINE – LE DESTOCKAGE TOTAL, MAINTENANT C’EST POSSIBLE !

destocamineLe gouvernement a décidé de démarrer le déstockage partiel des blocs 21 et 22 du site de STOCAMINE au lieu du déstockage total, et de lancer en parallèle une concertation publique sur le projet de fermeture du stockage souterrain de déchets ultimes situé sur le site de Joseph Else à Wittelsheim.
Le Collectif « DESTOCAMINE » prend acte du démarrage des travaux de déstockage qui devraient voir le premier lot de déchets remonter à la surface à la fin du premier trimestre 2014.
C’est le premier résultat du long combat mené par le Collectif depuis plus de 4 ans !
Cette lutte, ponctuée par de nombreuses manifestations et initiatives, a permis d’obtenir le soutien unanime du Conseil Régional d’Alsace, du Conseil Général du Haut-Rhin et de l’immense majorité des élus du Bassin Potassique quant à la nécessité de déstocker complètement le site de STOCAMINE afin de préserver la qualité de notre nappe phréatique pour les générations futures.
Les principaux arguments qui plaident pour le déstockage complet du site sont les suivants :

  • Le principe de réversibilité du site inscrit dans l’arrêté préfectoral de 1997 qui a autorisé la création de STOCAMINE.
    Les Organisations Syndicales des Mines de Potasse CGT – CFDT – CFTC ont accepté le projet STOCAMINE à sa création (production de sel de déneigement, stockage de déchets ultimes) notamment du fait du principe de réversibilité (remonte des déchets en cas de fin d’activité).
    Cet engagement pris devant la population minière doit être respecté.
  • La réunion publique du 14 octobre 2010 sous l’égide du Préfet du Haut-Rhin, et en présence des experts du COPIL, a démontré d’une manière catégorique qu’il y aura ennoyage du site de stockage et que l’eau polluée par le contact des déchets remontera vers la nappe phréatique à cause du phénomène de fluage (fermeture des galeries et des cavités du fait de la pression des terrains).
    Personne ne peut dire dans combien d’années cela arrivera ! Mais cela arrivera ! Le principe de précaution pour les générations futures doit s’appliquer.
  • L’incendie qui s’est déclaré dans le bloc 15 le 10 septembre 2002 à partir de big-bags estampillés « amiante », nous amène à être plus que suspicieux sur la nature des déchets stockés dans les cavités de Joseph Else. Le procès pour mise en danger de la vie d’autrui a conduit à la condamnation de l’entreprise et de son principal
    dirigeant. Il a fait la démonstration :
  •  que tous les colis estampillés « amiante » n’ont jamais été contrôlés
  •  que l’entreprise STOCAMINE n’a pas respecté ses engagements sur la nature exacte des colis stockés
  •  d’un disfonctionnement total des moyens de contrôle de l’activité de STOCAMINE.

Grâce à la pression menée par tous les acteurs favorables au déstockage maximum du site, nous avons obtenu que le confinement total des déchets du fond prôné avec acharnement par la Direction de STOCAMINE et la DREAL ALSACE, soit définitivement abandonné.
La concertation publique lancée par le gouvernement est organisée par l’entreprise STOCAMINE et placée sous l’égide d’un garant en la personne de Monsieur WATISSEE. L’entreprise STOCAMINE et son Président Directeur Général, Monsieur ROLLET, ont été mandatés par le gouvernement pour vous présenter 5 scénarios de fermetures. Ce sont eux et eux seuls qui vont organiser les réunions publiques, préparer et distribuer à la population les argumentaires sur les différents scénarios alors qu’ils n’ont jamais voulu sortir le moindre big-bag, et ce sont eux seuls qui vont répondre à vos questions et enregistrer vos positions !

Une véritable concertation publique et démocratique voudrait que tous les protagonistes (associations, syndicats, élus) puissent faire valoir leurs arguments à égalité de traitement, d’autant plus qu’au final, ce sera au médiateur Alain DORISON de faire des propositions aux ministres Philippe Martin et Arnaud MONTEBOURG pour une
solution de fermeture de STOCAMINE.

Le Collectif DESTOCAMINE réaffirme haut et fort que maintenant que l’on a mis en place un outil de déstockage, il ne faut surtout pas s’arrêter au milieu du gué, il faut aller au bout de la démarche. Aller au bout de la démarche, c’est commencer par déstocker les colis les plus faciles d’accès, cela permettra au fur et à mesure d’améliorer les modes opératoires ; il n’y a aucun problème technique qui ne soit insurmontable. C’est juste une question de volonté et de moyens.

La préservation de la nappe phréatique n’a pas de prix !

Nous sommes POUR le déstockage total tel que prévu par l’arrêté préfectoral de 1997.

Pour les questions de sécurité et de conditions de travail, les organisations syndicales du Collectif (CGT – CFDT – CFTC) seront aux côtés de ceux qui travailleront sur le site, comme ils l’ont été aux côtés des Mineurs qui ont exploité la potasse, pour faire respecter leurs droits.
La sécurité et les conditions de travail ont toujours été au coeur de l’activité syndicale dans les mines. Nous n’avons pas de leçons à recevoir en la matière par la Direction de STOCAMINE.
Le Collectif DESTOCAMINE poursuivra son combat pour le déstockage total jusqu’au bout, et vous appelle à venir nous soutenir nombreux lors des 3 réunions publiques qui se tiendront à :

WITTELSHEIM :
• le 17 décembre 2013 à 20h – salle Grassegert – 111 rue de Reiningue

WITTENHEIM :
• le 6 janvier 2014 à 20h – salle culturelle Léo Lagrange – 4 rue du Vercors

ENSISHEIM :
• le 29 janvier 2014 à 19h – salle de la Régence – Palais de la Régence – Place de l’Eglise

 
Collectif  DESTOCAMINE
www.destocamine.fr

Pétition : HALTE A LA DESTRUCTION DES FONDS MARINS !

Selon un article publié dans le Monde le 16 décembre 2013 :
« Le 10 décembre, le Parlement européen rejetait l’interdiction du chalutage en eaux profondes d’une courte majorité de 16 voix (342 contre, 326 pour, 19 abstentions). Mais selon l’ONG Bloom, qui milite contre cette pratique de pêche en raison de son impact sur l’environnement, plusieurs députés se seraient trompés dans leur vote ce jour-là. »
Ces députés ont demandé que leur vote soit corrigé. cependant, le nouveau vote n’a aucune valeur juridique.
« L’ONG a cependant appelé lundi les Etats européens à tenir quand même compte du vote corrigé. « Les Etats membres doivent désormais discuter de ce dossier au conseil des ministres européens de la pêche : ils devront prendre en compte ce résultat réel même s’il ne peut être changé officiellement », a estimé Claire Nouvian, directrice de Bloom.« 

Voir l’article du Monde en entier
 
Suite au vote du parlement, une nouvelle pétition a été mise en ligne pour faire pression sur les enseignes de Grande Distribution pour qu’elles abandonnent la commercialisation des espèces pêchées en eau profonde
Voir la pétition
 
 
Petit rappel en images des conséquences de la pêche en eau profonde

Un grand bravo à Pénélope Bagieu qui signe cette ludique et claire explication illustrée.
 

Le Grand hamster en berne

Le comité permanent de la convention de Berne tenait sa trente-troisième réunion ce mercredi 4 décembre à Strasbourg. À son ordre du jour, comme depuis de nombreuses années, figurait un point sur les mesures engagées par la France pour la sauvegarde du Grand Hamster. Alors que l’état de conservation de cette espèce n’a jamais été aussi précaire, voilà que le Comité permanent de la Convention de Berne donne un blanc-seing à la France comme si la situation du Grand Hamster avait trouvé une issue satisfaisante.
C’est un très mauvais signe qui est envoyé aujourd’hui à l’Etat français. D’autant plus mauvais que le gouvernement vient de relancer toute une série de projets routiers dans les dernières zones de présence de l’espèce, alors que le monde agricole refuse d’étendre les mesures favorables au delà d’un périmètre très restreint (5% de la surface historique de présence de l’espèce).
Les organisations environnementales présentes ont temporisé la présentation flatteuse par la délégation française de l’action de l’Etat en mettant en perspective la réalité des faits et les constats accablants qui peuvent être faits sur le terrain. Sans doute conscients du faible niveau de leur copie, les représentants de la France n’ont pas demandé la clôture du dossier. Il aura fallu l’intervention de la Norvège et de la Slovénie pour que cette idée soit reprise par le Président et avalisée par les parties en présence.
Pourtant les problèmes persistent et les efforts tant financiers qu’humains qui sont mobilisés par l’Etat français aujourd’hui ne servent qu’à préserver quelques zones enclavées et dans lesquelles l’espèce se maintient que grâce à de nombreux lâchers d’animaux.
Maurice Wintz, président d’Alsace Nature, précise « En quinze jours, nous aurons eu l’abandon de l’écotaxe, la relance du Grand Contournement Ouest (GCO) de Strasbourg et l’abandon par la Convention de Berne de sa surveillance du Grand Hamster. Mauvais temps pour les enjeux environnementaux. Il y a deux ans, le même comité permanent considérait le dossier du GCO comme très problématique pour la conservation de l’espèce ; aujourd’hui, alors que le dossier est relancé, il annule sa surveillance. Il est difficile de trouver une logique à tout cela »
Bruno Genty, président de FNE, complète : « Aujourd’hui il est important que la Commission Européenne soit extrêmement vigilante et critique sur les bilans qui lui sont fournis. Sans cette pression européenne, l’espèce est perdue. Nous voyons bien que la diplomatie prime sur les connaissances biologiques. Pour autant, une diplomatie réussie n’est pas un gage de réussite sur le terrain de la protection de la nature. Ce dossier Hamster nous le prouve ».
 
Contact presse : Stéphane GIRAUD, Directeur d’Alsace Nature, 06 84 94 97 26

Carole Sirlin, bénévole du Groupe Jeunes d'Alsace Nature

Carole Sirlin, bénévole du Groupe Jeunes d'Alsace Nature

Article paru sur le site de France Nature Environnement

Carole Sirlin est l’une des bénévoles du Groupe Jeunes d’Alsace Nature, la fédération alsacienne des associations de protection de l’environnement. Récit d’un quotidien bien rempli.
 
Elle a eu l’audace des timides. Il y a cinq ans, Carole Sirlin, frustrée de ne pas connaître assez sa région, la jeune femme, originaire de Mulhouse, adhère à Alsace Nature. Elle s’inscrit à une formation de guide nature dispensée par l’association. Pleine d’idées d’actions en tête, elle a du mal à trouver sa place, au milieu des bénévoles plus âgés et aux centres d’intérêt différents. Carole prend alors sa plume pour écrire à Maurice Wintz, président d’Alsace Nature, et Stéphane Giraud, directeur, et leur confier sa déception. Séduits par la démarche de la jeune femme, les deux hommes lui proposent de lancer un groupe « jeunes » au sein de la fédération basée à Strasbourg, qui réunirait les adhérents âgés de 16 à 35 ans. Le défi est relevé.
La quarantaine de bénévoles du groupe partagent la même envie d’agir et la même curiosité.  « Notre organisation met  en contact ceux qui ont de l’énergie à mobiliser. » Le groupe, créé en 2010, compte à son actif une opération de nettoyage d’un site à la périphérie de Strasbourg ou encore des extinctions d’enseignes lumineuses dans les rues de Strasbourg et de Colmar, pour faire parler de la transition énergétique. « Nous nous retrouvons davantage dans l’appellation « groupe d’intervention ». Il traduit mieux notre désir de mener des actions concrètes« , explique Carole, qui jouera dorénavant, avec trois autres jeunes actifs, la porte-parole du groupe  au sein du comité directeur d’Alsace Nature.
L’écologie, c’est une philosophie qui se répercute sur nos modes de vie La gracile – mais pas fragile –  jeune femme se passionne pour la faune et la flore. « Lors de ma formation de guide nature, j’ai appris à organiser des parcours dans des lieux remarquables, comme une tourbière, ou une prairie à orchidées, et à y guider les participants pour leur faire découvrir les curiosités de la nature. » Carole arpente avec plaisir la Vallée de Munster et la route des crêtes, dans le massif des Vosges. « Au-delà de la contemplation, analyse-t-elle, c’est le côté scientifique de la promenade qui m’intéresse, comprendre le fonctionnement de la nature, au-delà de sa beauté. » Elle s’inquiète de voir la Renouée du Japon, une espèce exotique envahissante, proliférer dans les prairies d’Alsace. Là encore, elle déploie son énergie, participant à des arrachages. « C’est un travail harassant. La Renouée pousse à toute vitesse. Il faut toute une après-midi pour désherber un mètre carré. »
Curieuse de tout, Carole Sirlin apprend au fil des rencontres. « J’ai sans cesse besoin de progresser, de travailler, raconte-t-elle en choisissant ses mots. J’aime mener des expériences dans tous les domaines. » En plus de la formation suivie à Alsace Nature et de son métier de chef de projet web, elle s’est initiée à l’apiculture grâce à une association locale – elle attend sa première récole de miel pour 2014 – et à l’utilisation des plantes sauvages et comestibles, auprès de Béatrice Sommer, une conteuse alsacienne. La jeune femme découvre comment réaliser des produits d’entretien, des lessives maison, des baumes à partir de cire.  Un savoir-faire qu’elle met au profit d’Alsace Nature, Carole aime communiquer le plaisir de fabriquer ses propres produits lors des événements auxquels participe Alsace Nature, comme lors de la Semaine de l’Environnement, festival annuel organisé par l’association étudiante Campus Vert, à l’université de Strasbourg. A ses yeux, « l’écologie, c’est un mode de vie, une philosophie qui se répercute sur notre quotidien. » Pour convaincre, elle croit plus aux méthodes douces qu’aux cailloux jetés à travers les fenêtres.
Cette fille de la génération Y, née dans les années 80 et qui a grandi avec Internet, aime aussi trouver des ponts entre nature et numérique. A l’image de cette initiative du groupe d’intervention, lancée à l’été 2012 : un concours de création sur le thème  » Ville sauvage, Nature civilisée « , et ouvert à la photographie, la vidéo et la bande dessinée. Le concours est lancé sur Facebook. «  Nous tenions à faire ce concours en ligne, explique-t-elle, pour que des jeunes de tous horizons puissent participer, voter pour la photo et débattre. »  Dans les cartons du groupe jeunes d’Alsace Nature, d’autres opérations d’extinction des feux, des arrachages. Malgré un carnet de commandes bien rempli, Carole Sirlin, quant à elle, poursuit son engagement à Alsace Nature. « Je veux être présente pour les projets concrets. J’ai aussi envie de me tourner davantage vers la sensibilisation et la formation. » Et de conclure avec malice : « A Alsace Nature, on m’a déjà montré que les choses peuvent évoluer. »

Oriane Petit et B. de Badereau

L'écho des terriers de Jojo le blaireau – Décembre 2013

L'écho des terriers de Jojo le blaireau – Décembre 2013

Intro

Avant de me lancer sur cette feuille telle une bille d’acier entre les bornes électroniques d’un flipper, je requiert votre participation : à l’issue de cette lecture pourriez vous me renvoyer un mail vous localisant géographiquement ?

L’écho de Jojo étant envoyé à près de 500 destinataires répartis sur l’hexagone, de Cherbourg à Ajaccio, je vais tenter de lister par groupes !

L’objectif est de ne pas surcharger les boîtes mails inutilement du type envoyer une sortie « ried alsacien » à mes copains bretons.

Allez hop c’est parti sans plus tarder en trois parties !!!

Part one

Goguenard, je débuterais ce nouvel écho par cette ineptie récupérée sur un site associatif de piégeurs agréés savoyards.

« … Le blaireau est un prédateur de volaille et oiseaux de parc. Il laboure les jardins, les champs, les prés ou terrains de golf. Il déconsolide les talus par ses terrassements. Il cause de nombreuses collisions avec des véhicules routiers. Abîme les arbres fruitiers… »

Trop fort !!! Permettez moi de « buzzer » des deux paluches laissant à la foule hilare des sous bois le soin de scander à l’auteur de ces mots « Hou ! Hou ! Hou ! ».

Par Voltaire et Mandrin, j’octroyais aux raboliots, luparis, attrapeurs et autres oiseleurs plus d’instruction !!!

J’ose espéré les piégeurs des autres régions plus instruits des choses de la nature, ou moins plaisantins !

Au besoin, qu’on se le dise, l’association « les baladins… » de Sondernach se fait un plaisir de partager ses sources ! La thèse de Nicola Ferari de l’université de Neuchatel, le dossier CICONIA 34 de 2010 résumant le travail effectué par le Groupement d’Étude des Mammifères de Lorraine, le dossier de 2011 du Groupement Mammalogique d’Auvergne complété par les données du Groupement d’Études de Protection des Mammifères d’Alsace devraient suffire !

Échange de procédés.

L’écho des terriers est offert en lecture à de nombreux naturalistes confirmés : rien ne vaut le regard d’un Pro et d’un Stéphane Giraud pour rectifier les bourdes ! (J’espère que M. Daske acceptera ce rôle de superviseur !)

Un appel est lancé aux ténors et mentors qui me lisent : afin d’étoffer les connaissances de, visons haut, notre futur « comité de surveillance faune sauvage » (en phase constitutive – 1ère étape : quadrillage des différents terriers principaux, annexes et secondaires des blaireaux), Pascal récupère tout écrit spécialisé disponible dans vos tiroirs sur le mustélidé masqué !

Appel plus général ! Vous habitez Metzeral, Sondernach, Mittlach, Mulbach, Breitenbach ? Cette action vous intéresse ? Hop la ! Envoyez moi un mail je vous retourne date de réunion et blason !

Cela étant dit et fait ! Retour sur la conférence de Virginie Boyaval du samedi 16.

Part two

L’expo photos, les commentaires de Virginie, les images de la vénerie sous terre et l’impassibilité de Benji auront marqué tous les esprits. La salle était comble. Les articles dans la presse éloquents.

Plutôt que de me lancer dans une litanie de remerciement individuel qui vous userai, ô lecteurs, je ferais sobre : Merci à tous !

Une question à été posée.

Qui prévenir lorsque l’on trouve un animal blessé ?

L’équipe de sauvetage animalier du Haut Rhin est contactée, j’attends la réponse.

Un courriel suivra.

Une question n’a pas été posée.

Le blaireau est il, dans le Haut Rhin, en voie de disparition ?

Yann Lebecel et Christian Braun estiment la densité des Terriers Principaux sur la Lorraine et l’Alsace à respectivement 0,15 et 0,28 au km2. Comptez 2 à 3 blaireaux maximum par TP, vous aurez un chiffrage approximatif. Il n’y a pas péril en la demeure me direz vous…

Doucement. Pas trop vite. Procédons avec logique.

Les terriers Principaux utilisés par les Blaireaux sont tous en terrain boisé et éloignés des grandes agglomérations. Ça on le sait, une exception ne ferait que confirmer la règle.

M’appuyant sur la lecture d’un des bulletins édités par la société industrielle de Mulhouse en 1978 qui stipule que les forêts et bois disparaissent à hauteur de plus de 700 ha par an, m’appuyant sur un article paru dernièrement dans les DNA dans lequel Alsace Nature montre du doigt le grignotage foncier annuel qui reste strictement inchangé, je le crie haut et fort, à ce rythme, oui, le blaireau peut concevoir sa disparition programmée et le Massif Vosgien dernier bastion paisible de l’animal l’enterrera si nous n’y prenons garde…

Triste exemple : le Keifeil.

La montagne éventrée entre Mulbach et Metzeral sous les crocs des bulldozers agonise. La plaie continue de s’élargir dans l’indifférence quasi générale. Les banderoles de protection nature officielles sont absentes. L’état fait loi. Le Terrier Principal du blaireau ne se trouvant pas à moins de 300 m de toute exploitation humaine je vous laisse à vos calculs : pour un hectare exploité quel est la superficie condamnée ?

Je te propose, cher lecteur, une vision d’ensemble : Additionne les projets d’exploitation cadastrale actuels et à venir de chaque commune présente sur les flancs vosgiens et tu auras de la cartographie IGN de demain le dessin peu reluisant d’une sangle péri urbaine qui serrera, étouffera, mutilera le peu qui restera des Vosges côté Alsace.

Soupirs et gros cafards. Se laissant dépossédé de ses bois moyennant quelques piécettes qui au cours monétaire de demain ne vaudront plus triplette, le « natif » montagnard ne semble guère s’en émouvoir.

Bref à défaut de pouvoir stopper en plaine les promoteurs immobiliers, les négus du béton, les cimentiers qui nous coffrent la terre, saurons nous quitter notre ordinateur pour sauvegarder notre célébrissime Massif ou nous contenterons nous de siffler avec nostalgie, tout en continuant de tapoter du clavier, La maison près de la fontaine de Nino Ferrer ?

Part three

Jonglant bucoliquement sur les mots entre info et humour d’une pirouette je passe, je glisse, esquisse, cette note amusante. Certains garçons ont remarqués – ils n’étaient pas tous célibataires ! – que notre jolie conférencière – petit a – n’avait pas le doigt bagué – petit b – qu’elle était bien jeune !

Sachez tout d’abord mes amis qu’en ce qui concerne petit a lorsque l’on manipule des petites bêtes armées de griffes longues de 3 cm, les parures, boucles, colliers, anneaux ne font pas de vieux os !

Quand a petit b je m’en vais vous confier un secret, peu le savent, la demoiselle est génétiquement marquée !

Je m’explique !

Elle est la fille d’Alain et Isabelle Boyaval, photographes, reporters naturalistes et pisteurs d’Ursidés ! Fondateurs du centre de réhabilitation pour Oursons orphelins implanté au Quebec, ses parents sont à la tête de l’association « Protect Bear ».

La protection des « ursidés » serait donc une constante familiale.

Taille mis à part il n’y a qu’un pas, une seule empreinte entre l’association « Meles Meles » de Compiègne et l’association « Protect Bear » Québecquoise : une éponge, cinq pelotes et cinq griffes!!!

Je passerai par l’ex Kougelhofp d’or Jean Marc Champeval pour revenir de l’ours Baribal à Metzeral.

Jean Marc avait son pied à terre au bout de la rue de la gare. Avant de quitter l’Alsace pour Québec, le boulanger de la place St Joseph confiait à Pascal son extase de voir des ours dans son jardin. Aujourd’hui installés dans le Yukon, au plus près du pays des grizzlis, Jean Marc et Christiane son épouse, propriétaires d’un lodge aux consonances indiennes, accueillent dans un site extraordinairement sauvage et pur les amoureux des grands parcs naturels.

Retour à Metzeral. A l’opposé du champs de l’ours près de Mittlach où le dénommé Bill suspecté d’inimitié envers les créations du bon Dieu tua notre dernier plantigrade. A 1 km très exactement du chalet qu’occupait Jean Marc cité ci dessus. Les 2 hectares 5 de Pascal et Viviane consacrés à la protection faune et flore semblent au fur et à mesure des années avancer dans le bon sens.

L’haleine hivernale soufflant ses premières « giflures », contraction de « gifles » et « gelures », l’avifaune du Meyersbuhl retrouve avec joie sa station refuge. Pics épeiches, pics mars, mésanges nonnettes, pinsons, sittelles torchepots (…) et corneilles reviennent se mêler aux plus sédentaires merles et moineaux. Avec eux, la « buse blanche ».

Si l’est un oiseau victime de l’ignorance de ceux qui savent tout mieux que les autres, et ils sont nombreux, le voici !

Dame Autour s’est jetée sur une poule ? Maître épervier sur une fauvette ? Sieur Pélerin sur un pigeon ? C’est la buse que l’on accuse, que l’on matraque et que l’on traque. Contrairement aux trois premiers merveilleusement doués pour poursuivre leurs proies, la buse, de par ses bouts d’ailes arrondis et sa queue courte plus disposée à planer qu’à poursuivre, est un charognard indolent. Le fond de sa nourriture est constituée de campagnols, petits rats et mulots. Si elle chasse à l’affût, c’est du haut d’un piquet. Les autres ont la capacité de fondre tels des bombes d’entre les feuillages des arbres. Notre « buse blanche » plus fainéante que les autres ou plus finaude se mélange aux poules et canards qui lui partagent leur potée. Elle semble à la compagnie de ses pairs préférer celle de notre basse cour !

Je finirais cet écho par cette info

Notre Gépéto céleste (et bien aimé créateur) a doté les mustélidés d’une drôle de particularité. Fouine, Martre, Hermine, Belette, Blaireau et Glouton pour procréer use d’un stratagème appelé pompeusement ovo implantation différée !

Le principe est simple, l’ovule fécondé est bloqué.

La gestation reprendra plus tard au moment tenu opportun par le bel auteur de la vie.

Chez Dame Blairelle, par exemple, les ovules fécondés en février dernier par votre serviteur après dix mois de repos se sont enfin fixés dans l’utérus. Il suffira à présent de deux mois seulement pour porter au monde les deux ou trois cents grammes de progéniture conçue !

Comptez 100 gr par petit. Deux, trois petites boules qui naîtront nues et aveugles. Bon… Patience… je vous en reparlerais en temps et en heure ! Laissons les pour l’instant bien au chaud dessous la doudoune adipeuse qui ceint Dame Blairelle de 10 bons kilos de gras et de surpoids !

(N’oublions pas que le Meles Meles n’hiberne pas. Contrairement au muscardin, écolo avant l’heure, pas de chute de température, aucune économie d’énergie. Cette doublure de lipides concentrés est donc gage de pérennité, de sécurité, de survie.)

L’ovo implatation différée n’est pas l’apanage des mustélidés, on retrouve ce processus chez les ours (encore eux!), les chevreuils, les chauves souris…

Bon j’ai assez fait mon « cake » pour cette nuit, le temps tournant à la neige, il est temps d’aller me caler dans le creux de la couette ! Pour le prochain écho je vais tenter de vous concocter un essai de derrière les fagots vous m’en direz des nouvelles !

En attendant cette surprise, Toujours un seul désir, celui de divertir, Écologiquement, cela s’entend !!!

Signé : Jojo !

03/12/13 – Soirée Info débat sur le lait et les oeufs!

Diapositive1Prends le pouvoir… Deviens Consomm’acteur et viens connaître l’envers du décor !
Perplexe devant les étiquettes ?
Curieux de savoir ce qu’il y a derrière les labels ?
Fausses indications, mensonges, qualité qu’en est il ?
En présence de nombreux intervenants, comme Anne VONESCH, responsable du groupe Agriculture d’Alsace Nature, participez à cette soirée d’information et au débat.
MARDI 3 DECEMBRE 19H30 FOYER DE L’ETUDIANT CATHOLIQUE 17 Place Saint-Étienne, 67000 Strasbourg.

Rassemblement Stop nucléaire – samedi 30 novembre à Strasbourg

Rassemblement Stop nucléaire – samedi 30 novembre à Strasbourg

Samedi 30 novembre

Rassemblement pour dire STOP au nucléaire et demander la fermeture immédiate et définitive de Fessenheim

à 15h à Strasbourg
Rdv Place du Quartier Blanc à Strasbourg (devant le Conseil Général, à côté du Barrage Vauban)
En Alsace, les associations le CSFR, Stop Fessenheim, Stop Transports-Halte au Nucléaire appellent à un grand rassemblement le 30 novembre 2013 Place du Quartier Blanc à Strasbourg (devant le Conseil Général, à côté du Barrage Vauban) pour dire STOP au nucléaire et demander la fermeture immédiate et définitive de la centrale nucléaire de Fessenheim.
Nous formerons ensemble une chaîne humaine avec des parapluies (fournis) jusqu’à l’ENA et l’autre côté du barrage.
Contact :
Rémi Verdet stthn@free.fr
En savoir plus sur cette journée d’actions :  http://groupes.sortirdunucleaire.org

GCO – Tout ça pour ça…

AfficheGCOSW-300pxVoilà plusieurs semaines que tout le monde traque la sortie du « fameux » rapport. C’est chose faite puisque le Préfet le présentera à la presse cet après-midi en présence du Président de la Région, du Président du Conseil Général et du Maire de Strasbourg.
Les associations clairement opposées à la poursuite du GCO resteront sur le trottoir… sans doute pour ne pas gâcher cette « belle fête ». Que penser de cet empressement à faire de grandes annonces alors que le rapport n’a pas encore été diffusé aux acteurs locaux ? Le rapport Duron, intitulé Mobilité 21, qui renvoyait le projet du GCO après 2030, n’a pas eu les mêmes honneurs… Dans un système qui se prétend démocratique, nous attendons que ce rapport soit présenté dans les instances délibératives des collectivités concernées et débattu avant toute décision. L’implication de l’ensemble des protagonistes en amont de ces délibérations est une absolue nécessité. Nous regrettons fortement que le rapport n’ait pas été présenté en priorité aux acteurs qui ont été auditionnés par les deux ingénieurs avant d’être rendu public de manière unilatérale. Cela montre bien la manière dont fonctionne cette oligarchie du béton.
Pour autant, c’est bien un non évènement auquel nous assistons puisque les conclusions de ce rapport étaient écrites dès le départ et la rencontre avec les dits experts n’a fait que confirmer nos craintes sur le sujet. Il faut faire un barreau routier Nord-Sud, qu’on va tenter de euphémiser. Mais du béton reste du béton, quel que soit son enrobage. Il n’est pas étonnant que des ingénieurs des Ponts proposent de construire des routes. D’ailleurs, ceux-ci l’ont même dit lors des entrevues : leur mission n’est pas d’analyser le contexte économique et/ou environnemental mais uniquement le volet transport.
Drôle d’attitude dans ces temps de rigueur que de faire des préconisations d’une telle importance sans prendre en compte le coté budgétaire et que dire de la non analyse des enjeux naturalistes et environnementaux. Nous avions dénoncé cette carence dès le 9 septembre 2013 par lettre au Ministre de l’écologie. Stéphane Giraud, Directeur d’Alsace Nature précise « la France reste sous le coup d’une condamnation pour non respect de ses engagements européens dans la conservation du Grand Hamster, le dossier est ouvert auprès de la convention de Berne et une pétition est toujours en cours au sein du parlement européen. Tout cela pourrait conduire à aggraver la situation de l’Etat français en matière de contentieux européen. De plus, la seule réponse apportée par l’Etat et les collectivités à ce sujet est de parler de compensation. D’ailleurs, si celle-ci fonctionnait, il y a longtemps que la situation du Hamster serait meilleure en France. C’est un leurre pour ne pas dire un mensonge ».
Ainsi, l’objectif de ce rapport et des préconisations que dressent les experts est clairement établi : assurer un axe Nord-Sud à l’échelle nationale et européenne pour le transit routier de marchandise. Nous sommes bien loin des publicités et beaux discours parlant du bien-être des strasbourgeois.
Maurice Wintz, Président Régional d’Alsace Nature complète « Nous constatons que dans un même mouvement le gouvernement et l’opposition remettent en question l’écotaxe et relancent le GCO. Quelle belle unité dans la fuite en avant ! On ne peut pas faire mine de s’inquiéter du changement climatique et poursuivre des politiques de ce type. »
Au final, la relance du GCO est très révélatrice de l’incapacité de notre société à se remettre en cause, malgré les alertes de plus en plus nombreuses ressenties des crises à venir. Le GCO pourra devenir le symbole de la cécité de nos dirigeants, et surtout des petits calculs à court terme, des intérêts des groupes de pression « économiques » et des politiques qui leur sont inféodés.
Alsace Nature se questionne sur la bonne méthode pour être entendu actuellement : faut il bruler des portiques ? Porter des bonnets rouges ? Créer des barrages routiers ? Occuper des terrains ?
 
Documents complémentaires :
GCO : il vous en donne davantage…
Affiche StrassWars
Affiche Hamster GCO